Blablacar-Klaxit, Ynstant, Karos… Terminée l’armée mexicaine de plateformes de covoiturage en Ile-de-France. Et la possibilité pour les automobilistes de frauder en déclarant de faux trajets sur chaque plateforme pour espérer toucher jusqu’à 600 euros par mois, selon les calculs de Valérie Pécresse.
En ouverture des assises du covoiturage jeudi 14 décembre au conseil régional, la présidente de la région a annoncé la reprise en main par Ile-de-France Mobilités (IDFM) de l’outil de mise en relation des conducteurs et des covoiturés pour les trajets de courte distance subventionnés par son autorité en charge des transports. Avec une seule plateforme (sous la marque IDFM) et un opérateur unique de covoiturage en 2025, à l’issue d’un appel d’offres qui doit être lancé début 2024.
Autre annonce, la création de 12 lignes de covoiturage en 2025, physiquement matérialisées par des arrêts, et dotées de parkings-relais. Une fois mis en relation, le conducteur le plus proche qui accepte la « course », va chercher le ou les passagers au point d’arrêt. Trois lignes doivent être expérimentées en 2024 dans les départements de l’Essonne et des Yvelines pour relier les petites communes au plateau de Saclay, là où il n’y a pas d’offre de transport public régulier. Ce système d’autostop organisé, appelé « covoiturage instantané » existe déjà à Grenoble, à Lyon et en Lozère.
« En Ile-de-France, on pourrait créer plus d’une centaine de lignes de covoiturage, estime François Durovray, président du conseil départemental de l’Essonne. Le coût d’ingénierie est élevé au départ, mais ensuite, le coût de fonctionnement est très faible, IDFM ne financera que la part du conducteur », affirme l’élu. A savoir, entre 1,50 et 3 euros (selon la distance) par passager et par trajet.
Pour les 12 lignes dores et déjà prévues, IDFM prévoit de débloquer 26 millions d’euros entre 2024 et 2027. Et 100 millions d’euros pour les voies réservées aux lignes d’autocars express défendues par le même François Duyrovray. Et qui pourront aussi être empruntées par les covoitureurs.
N.A