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Ewa

Location longue durée de vélos : l’agglo de Tours en vitesse de croisière

A l’instar d’Angers, Tours a misé sur le prêt gratuit et la location longue durée de vélos Deux ans après son lancement, Vélociti a déjà plus de 1 200 vélos en circulation. Un succès qui s’explique par la présence d’une forte communauté étudiante et une tarification attrayante.
Vélociti, le système de location longue durée mis en place par la communauté d’agglomération de Tours, a trouvé sa vitesse de croisière. Quatre cent nouvelles bicyclettes ont été mises à disposition début octobre, en plus des 800 déjà en circulation. « Elles sont louées progressivement, explique Patrice Wolf, le directeur général de fil bleu (Keolis), l’exploitant du réseau de transports publics qui gère Vélociti pour le compte du syndicat intercommunal des transports en commun (Sitcat). Pour cette nouvelle fournée, ce n’est pas la ruée comme les deux fois précédentes. Je pense qu’on est arrivé à la bonne dimension. » La croissance a été rapide. Les 400 premiers vélos ayant été loués en à peine un mois, 400 nouveaux vélos ont été mis en service au printemps 2007. Preuve que la solution choisie par les élus était la bonne. Au départ, plusieurs options avaient été envisagées dont la mise en place d’un système de vélo en libre service, finalement écarté en raison de son coût, au profit de la location longue durée. Le Sitcat a financé l’investissement et confié à Fil bleu, via un avenant à la DSP, la commercialisation et la gestion de Vélociti, en échange d’une compensation de 20 000 euros qui doit être revue à la hausse prochainement.
L’opérateur a lui-même passé un contrat avec un vélociste local, Détour de Loire, pour le stockage et l’entretien des bicyclettes. Cette organisation, relativement souple, qui repose sur les compétences d’acteurs déjà en place, a permis une mise en œuvre rapide du service. La physionomie de la ville et surtout la présence de nombreux étudiants ont fait le reste. « Ils ont représenté dès le départ près de 80 % des utilisateurs », note Patrice Wolf. Il faut dire que les tarifs sont relativement bas. Le prix plancher est de 2 euros par mois pour les étudiants abonnés au réseau Fil bleu, de 4 euros pour les non abonnés. Les actifs, eux, doivent débourser 4 euros s’ils sont abonnés, 10 euros s’ils ne le sont pas. La réduction accordée aux fidèles des transports en commun vise à encourager la multimodalité. La durée minimum de location a été fixée à trois mois afin d’éviter les effets d’aubaine. « L’objectif est vraiment de forger des cyclistes urbains, pas de proposer un service juste pour les beaux jours, explique Catherine Le Noc, directrice technique du Sitcat. D’où la volonté aussi de proposer des vélos de qualité avec un service d’entretien ».
Une révision gratuite par an est incluse. Vélociti fournit par ailleurs un antivol en plus de celui attaché à la roue arrière. Quand au vélo, c’est un vrai vélo de ville, avec un bon éclairage, un porte-bagage et un panier. Pour limiter la casse, le sitcat a choisi un modèle avec freins à tambour et changement de vitesse dans le moyeu. Autre facteur qui a contribué au succès de Vélociti : le look des bicyclettes. Le Sitcat et la communauté d’agglomération ont demandé à un designer de plancher sur l’habillage des bicyclettes qui ont été peintes en jaune, avec des carrés noirs. Un clin d’œil aux taxis new-yorkais qui a fait parler mais aussi renforcé la visibilité du service.
« Vélociti a permis de rajeunir l’image du vélo, note Fabrice Houllier, chargé du développement du réseau cyclable à la ville de Tours. Cela a eu un véritable effet d’entraînement. Des personnes ont ressorti leur bicyclette, d’autres s’y sont mis. Il y a un phénomène Vélociti qui dépasse la communauté étudiante. Il faut dire aussi que le timing était le bon. » L’agglomération mène depuis plusieurs années une politique active d’aménagement. Plus de 35 % des voiries sont aménagés pour les déplacements cyclables, comme l’ont souligné la Fubicy et le Club des pistes cyclables qui ont classé Tours parmi les bons élèves dans l’enquête 2008 sur les politiques cyclables et piétonnes des villes. « L’axe Loire à vélo qui traverse la ville a contribué à renforcer l’intérêt des élus mais aussi des usagers pour ce mode de déplacement, note Fabrice Houllier. Depuis 10 ans, le trafic augmente, et Vélociti vient confirmer ce constat. »
 

Nicolas REYNAUD

Ewa

Prêt gratuit de vélos : la recette d’Angers

La réussite d’Angers prouve que le prêt gratuit et la location longue durée sont aussi pertinents que les vélos en libre service Vélocité fonctionne comme une bibliothèque municipale : l’emprunteur du vélo doit le rapporter dans les délais (trois mois renouvelables trois fois) et veiller à le conserver en bon état.
Angers n’a pas fait le choix de proposer des vélos en libre service, type Vélib’, comme de nombreuses villes. Elle a développé son propre concept : Vélocité. « Vélocité a été conçu comme un outil de changement comportemental » explique Cyril Bader, chef du service environnement. L’enjeu est de changer non seulement le comportement des urbains par rapport au vélo, mais également l’image de celui-ci, pour en faire un moyen de transport à part entière et même carrément « branché ». Le service met un vélo gratuitement à disposition pour permettre de tester ce moyen de transport et de l’adopter par la suite. La durée du prêt varie d’une semaine à trois mois et il peut être renouvelé trois fois. Ce qui revient à une année de prêt au maximum. Ensuite, l’utilisateur n’a plus accès à ce service. Le but est d’inciter le nouveau cycliste à acheter son propre vélo.
« Nous sommes dans un concept de “ propriétaire de vélo ”, c’est-à-dire que l’on ramène le vélo chez soi, on le garde et on l’entretient soi-même, analyse Bernadette Caillard-Humeau, première adjointe en charge des transports et vice-présidente à l’agglomération d’Angers. On a tout le temps que l’on souhaite pour l’utiliser. Ce n’est pas du tout le modèle du vélo en libre service, qui s’apparente plus, selon moi, au transport en commun, où l’on paie pour un service de transport dans un temps limité et dans un espace défini. »
Le vélo prêté est obligatoirement rapporté au bout de trois mois au local de Vélocité. « Nous effectuons alors un contrôle de l’état du vélo et l’entretien régulier » déclare Cyril Bader. L’utilisateur doit faire les réparations courantes (changer les lumières, les chambres à air, etc.). Si ce n’est pas le cas, elles sont effectuées par Vélocité et facturées. Tout vol est également à la charge de l’emprunteur. De même, si la date de retour n’est pas respectée, le retard est facturé quinze euros. « Toute proportion gardée, on peut comparer le fonctionnement de ce service à celui d’une bibliothèque municipale » estime Marc Fleury, responsable de Vélocité.
Et ça marche, au-delà de toutes prévisions ! « Il y a une queue depuis 7 heures le matin pour avoir un vélo » constate Bernadette Caillard-Humeau. « La demande est tellement forte que nous ne pouvons plus gérer de liste d’attente » confirme Cyril Bader. Du coup, Angers compte presque doubler le nombre de vélos au cours de l’année prochaine pour passer à 2 400 vélos. Commencé tout doucement avec 150 vélos en septembre 2004, le service en compte 1 400 aujourd’hui. 13 000 contrats ont été signés depuis le lancement de Vélocité, ce qui représente environ 3 à 4 000 utilisateurs (car un nouveau contrat est signé à chaque renouvellement). Sachant que ce service est réservé aux personnes habitant à Angers (150 000 habitants) ou venant y travailler. En décembre, un conseil de gestion va être mis en place afin d’avoir des indicateurs de suivi en 2009.
A la suite de Vélocité, Angers a également créé le service « Vélo+train » en décembre 2007 (cf. V&T-m n°438). Pour 2009, la ville envisage d’ouvrir une autre antenne en dehors du centre-ville. Elle souhaite également signer des conventions de partenariat avec des associations ou des établissements d’enseignement.
Enfin, l’un n’empêchant pas l’autre, elle a lancé, avec l’agglomération, une étude pour un service de vélos en libre service. « Nous allons évaluer le budget et lancer un appel d’offres, mais nous souhaitons déconnecter complètement le vélo de la pub » affirme Bernadette Caillard-Humeau. Avis aux amateurs !
 

Sylvie LUNEAU

Ewa

Oléron dans la trace de l’île de Ré

Le nombre de vélos a explosé sur Oléron qui veut répondre à ce phénomène déjà observé sur l’île de Ré « C’est une véritable explosion ! » lance Lionel Pacaud, le directeur de la maison du tourisme de l’île d’Oléron et du bassin de Marennes. « Le vélo s’est développé à la puissance dix depuis deux ans. Et cet engouement énorme dure toute l’année. » La mer, la forêt, les marais, la douceur du climat et du relief, tout sur l’île d’Oléron se prête à la balade à vélo. De fait, le développement de cette pratique croît d’année en année, proportionnellement à celui du tourisme. Même si pour l’instant aucun chiffre ne vient confirmer cette tendance, tout le monde fait le même constat. « Le ressenti est unanime, particulièrement cette année » déclare Joseph Hughes, directeur de la communauté de communes (CdC) d’Oléron. Claude Marzat, de l’association Vélo libre Marennes-Oléron, situe la hausse entre 10 et 20 %. Son repère : la saturation des parkings à vélos. « L’image du vélo a évolué dans un sens positif, dit-il. Il permet de ne pas subir les embouteillages récurrents dans l’île pendant l’été. On l’associe volontiers aux vacances. Enfin, les soucis d’économie de carburant et d’écologie plaident en sa faveur. »
« Devant mon magasin sur la route principale de l’île, il y a trois heures de bouchon le matin et autant l’après-midi. J’ai compté qu’environ trois véhicules sur cinq arrivent avec leurs propres vélos » constate Georges Fournier, président de Cyclévasion. Pour avoir des chiffres plus précis, la CdC envisage de mettre en place un comptage des cyclistes. D’ores et déjà, cette année pour la première fois, elle a lancé un sondage auprès des offices de tourisme et sur le terrain. « Nous recommencerons en 2009, dès le début de l’été cette fois-ci » annonce Jérôme David, en charge de ce dossier à la CdC. « Plus il y a de pistes cyclables et plus il y a de monde à vélo, aussi bien des touristes que des Oléronais. Même si cette pratique concerne encore en majorité les loisirs », constate Joseph Hughes.
En revanche, cette augmentation ne profite pas forcément aux loueurs. L’île est pourtant bien desservie : plusieurs milliers de vélos sont répartis en douze points de location pour huit communes. Ceux-ci sont réunis dans une association Cyclévasion. Le chiffre d’affaires location stagne depuis trois ans, sauf pour les locations de vélos enfants, alors que celui des ventes progresse. Le vélo devient donc un investissement dans le temps, notamment pour les propriétaires de résidences secondaires. Les campings s’équipent également en vélos de location.
« Nous avions pris du retard, par rapport à Ré par exemple, mais il est aujourd’hui en voie d’être comblé et la communauté souhaite réellement mettre la priorité sur les vélos », affirme Joseph Hughes. Le plan vélo 1 était doté d’un budget de 4 millions d’euros sur la période 1996-2002. Le plan vélo 2 (2005-2011) prévoit 6,2 millions d’euros, soit environ un million par an. A ce jour, l’île (175 km2) compte 70 km de pistes en site propre pour les cyclistes et piétons et 20 km en site partagé entre les cyclistes et les véhicules des riverains (chemins ruraux). Ce choix de la cohabitation entre piétons et cyclistes n’est pas sans poser problème, notamment lorsque les vacanciers quittent massivement les plages pour rejoindre leurs voitures.
Même si la volonté politique existe, tout ne va pas comme sur des roulettes… Le premier souci de la CdC, c’est la maîtrise foncière. « A Oléron, les terrains sont morcelés en de multiples parcelles minuscules et nous sommes confrontés à des propriétaires qui refusent de vendre. La mise en œuvre de l’expropriation est longue et lourde », regrette Joseph Hughes.
Autre souci : les difficultés liées au revêtement des pistes. « Nous utilisons le calcaire compacté, produit local à faible empreinte écologique ». Mais sur cette île argileuse au terrain instable par nature, les pistes se déforment… et les plaintes des cyclistes affluent. En outre, ce revêtement nécessite un entretien très régulier : environ tous les cinq ans. « Nous devons mieux expliquer notre position sur ce sujet » reconnaît Joseph Hughes, qui réfléchit également à l’installation de panneaux d’interprétation de la faune et de la flore sur les pistes cyclables.
Pour Vélo libre, la principale revendication est la continuité des pistes et la sécurisation des traversées des routes départementales, gérées par le conseil général. « Chaque traversée est un cas particulier » souligne Joseph Hughes. « Le conseil général nous fait des propositions d’aménagements. Mais il n’existe pas de solution miracle. » Et la concertation peut donc être longue… pour satisfaire à la fois la sécurité des cyclistes et celle des automobilistes. La possibilité d’un îlot central, refuge pour les cyclistes, est en discussion.
Le second point faible et revendication permanente est le défaut de signalétique. Voulue discrète pour s’intégrer dans le paysage, certains la trouvent… inexistante. D’autres se perdent carrément. « Je propose aux nouveaux élus de venir faire un tour, sans carte, pour se rendre compte par eux-mêmes » propose Valérie Labussière de Roue libre (location de vélos). Peut-être sera-t-elle entendue… « En tout cas, le nouveau président de la communauté de commune, Patrick Moquay, semble mieux connaître le vélo dont il est pratiquant », se réjouit Claude Marzat de Vélo libre.
 

Sylvie LUNEAU

Ewa

Trophées du vélo 2008

Une trentaine de vélos ont récompensé les lauréats du palmarès Les trophées 2007 célébraient l’action des villes et l’essor du VLS, à Paris, Orléans ou Montpellier. Rien de tel pour l’édition 2008, qui n’a primé aucune ville. Rien sur la dynamique toujours forte des « bicyclettes publiques », rien non plus sur les aménagements dans l’esprit « code de la rue », le stationnement ou encore la cohabitation tram/vélo ou bus/vélo, pourtant des dossiers clés dans l’action pro-vélo. Il est vrai que la période post-électorale est plus propice au travail de fond qu’aux inaugurations. Ce palmarès, organisé par le Comité de promotion du vélo avec le parrainage du ministère de l’Ecologie, a peut-être aussi souffert de délais très serrés.
Pour autant, les heureux élus n’ont pas démérité ; les trophées, remis le 26 novembre dans le cadre du Salon des maires à Paris, leur donneront une reconnaissance officielle, toujours utile. Plus une trentaine de vélos à se partager, offerts par Tous à vélo ! Parmi les lauréats, on notera un grand nombre de conseils généraux, manière de souligner l’importance de leur action auprès des collégiens ou dans la réalisation d’axes structurants hors agglomération, utiles pour les touristes comme pour les habitants. On regrettera, à l’inverse, la toujours faible représentation des entreprises.
Dans la catégorie collectivités locales, le premier trophée est décerné au conseil général du Val-de-Marne, pour son Plan de déplacements d’établissements scolaires (PDES). Ce projet ambitieux et exemplaire à plus d’un titre, porte sur 11 collèges pilotes. Il rentre dans sa phase opérationnelle après des années de travail de fond et d’études. Le volet réalisation est doté d’un budget de 400 000 euros HT.
Le conseil général de Loire-Atlantique, reçoit le second trophée, pour ses itinéraires de randonnée. Le département a lancé une politique visant à relier entre eux les axes existants. Il a notamment transformé l’ancienne voie ferrée Carquefou/Saint-Mars-la-Jaille en un itinéraire multi-randonnées de 36 km, également utilisable pour les trajets domicile-travail ou domicile-école. Coût de l’opération : 1,35 million d’euros.
Trois autres collectivités sont « mentionnées » : le conseil régional Midi-Pyrénées, pour son plan de déplacement d’entreprises (PDE) ; l’office de tourisme de Bayonne, pour ses visites de la ville à vélo ; et enfin le conseil général de la Haute-Savoie, pour son opération « A vélo du Léman à la mer ».
Une mention est attribuée à l’association Vélo-Service à Amiens, pour sa vélo-école. Ce n’est pas une première mais l’expérience, menée avec un grand professionnalisme, fonctionne efficacement, sur un modèle reproductible.
Dans la catégorie entreprises, un trophée est remis aux NMPP, pour l’opération Vélopresse. Cet été, 26 triporteurs ont sillonné les plages et lieux de tourisme, proposant une sélection de presse. Un succès d’image et commercial. L’opération a été renouvelée à Paris cet automne.
Un coup de cœur enfin (une mention) pour le travail du photographe Jean-Claude Martinez pour son projet « les cycles de l’amour ». Ce chasseur d’images – des amoureux à vélo, des familles… – travaille sur commande pour les collectivités locales.
 

Hélène GIRAUD

Ewa

La prime transport étendue au vélo

Ca y est, le vélo a un début de reconnaissance légale comme moyen de transport quotidien ! Dans le cadre du vote du projet de loi de financement de sécurité sociale, achevé le 20 novembre au Sénat, les parlementaires ont généralisé à l’ensemble de la France l’obligation, pour les employeurs, de financer 50 % des titres de transport collectif de leurs salariés, déjà en vigueur en Ile-de-France. Le dispositif est en outre étendu aux « services publics de location de vélo », en vertu d’un amendement proposé par le député UMP de Paris, Philippe Goujon. Autrement dit, les utilisateurs de systèmes type Vélib’ mais aussi de location classique dans le cadre de déplacements domicile-travail pourront se faire rembourser par leurs employeurs. Ce remboursement n’est pas cumulable avec le remboursement du transport public.
La prime transport (qui prévoit aussi le remboursement des frais d’essence, dans la limite de 200 euros par an et à la discrétion des entreprises) avait été supprimée dans un premier temps par la commission des affaires sociales de l’assemblée, sous prétexte qu’elle ne se justifiait plus. Ce qui avait provoqué un tollé général. La prime vélo a été votée dans la foulée de son rétablissement, dans la nuit du 30 au 31 octobre, à l’assemblée nationale, droite et gauche confondues. Martine Billard, députée verte de la capitale, qui proposait un dispositif similaire, l’a d’ailleurs soutenu. Le Sénat a suivi.
Philippe Goujon, député et nouveau maire UMP du XVe arrondissement, n’est pas réputé pour son action pro-vélo. Et il n’est pas lui-même cycliste. Mais cet « élu urbain » se dit sensible au développement durable et s’est beaucoup mobilisé pour que les voitures de petite taille (moins de 3 m) soient favorisées, via une tarification différente du stationnement. En vain jusqu’ici. Contacté, comme d’autres parlementaires, par le lobby du Comité de promotion du vélo, il se dit « favorable » à des actions encourageant le développement de la bicyclette en ville.
En fait, ce sont quatre amendements différents que l’élu a soutenu, concernant aussi bien les vélos en location que les vélos particuliers (avec une aide aux frais d’entretien, chiffrés entre 150 et 200 euros par an), initialement dans le cadre du vote du projet de Grenelle de l’environnement. « Le problème, c’est que 20 000 amendements avaient été déposés, raconte-t-il. En accord avec les groupes parlementaire, ces points ont été reportés au vote d’autres lois. Cela m’a handicapé, car les élus présents lors du vote du financement de la sécurité sociale n’ont pas une sensibilité environnementaliste. J’ai du affronter un environnement quasi-hostile ! » Dans les débats, Pierre Méhaignerie, président UMP de la commission des affaires culturelles, a particulièrement raillé l’amendement, proposant d’ « adopter un amendement qui prenne en compte l’usure des chaussures »… « C’est un truc de bobos ! » a-t-il ajouté.
« Ce qui m’importe, intellectuellement, c’est la reconnaissance du vélo comme moyen de transport, l’institution d’un principe nouveau d’égalité entre les différents modes », explique Philippe Goujon. Il regrette ce vote inachevé, qui ne tient compte ni des vélos personnels ni de la combinaison vélo/TC. « Dans mon esprit, il faut bien sûr que les aides au vélo et aux TC soient cumulables. J’ai vu qu’il fallait procéder par étapes, mais ne n’ai pas renoncé à aller plus loin. »
Cet esprit se retrouve dans l’exposé des motifs. On peut y lire qu’ « en zone urbaine et périurbaine, le vélo représente un appui majeur aux transports en commun dont il augmente fortement la clientèle potentielle par sa fonction de rabattement, mais dont il peut également alléger le trafic en cas de congestion. De ce fait, il représente une alternative aux déplacements en véhicules motorisés personnels (…) mais aucune disposition n’existe aujourd’hui pour encourager sa pratique. Actuellement, la part des déplacements à vélo concerne 2 millions de personnes en France, soit 3,5 % de la population (…) ».
Le Club des villes cyclables a applaudi cet amendement, indiquant qu’il fallait « aller plus loin ». Par exemple en prévoyant le versement d’indemnités kilométriques aux cyclistes. Sur France Info, le président de la Fubicy Christophe Raverdy a souligné que la mesure allait « dans le bon sens ». Il plaide pour un système qui concerne tous les cyclistes, et pas seulement ceux qui louent un vélo, de type « chèque transport ».
 

Hélène GIRAUD

Ewa

Un remonte-pente à vélos à Bruxelles pour Vélo-City 2009

La société française Poma devrait installer un remonte-pente à vélos à Bruxelles pour mai prochain, date du congrès international Vélo-City 2009 L’engin sera du même type que celui qui fonctionne depuis 15 ans à Trondheim en Norvège : il s’agit d’un rail enterré dans le trottoir ; le cycliste pose le pied droit sur une cale reliée au rail, et se laisse porter en s’appuyant de tout son poids. Le dispositif doit toutefois au préalable recevoir les agréments de sécurité en vigueur dans la communauté européenne.
Ce remonte-pente à vélos – aussi appelé « bicycle lift » ou encore « lift vélo » à Bruxelles – a été conçu et installé en 1994 dans une petite rue de Trondheim par M. Warwik, ingénieur et fondateur de la société Design Management. L’engin a transporté sans encombre plus de 250 000 « passagers », mais il n’a jamais été reproduit ailleurs. La signature d’un accord de partenariat exclusif avec la société Poma, il y a quelques mois, devrait changer la donne. « Design Management n’avait pas la surface technique et financière suffisante pour développer sa technologie, explique Christian Bouvier, directeur commercial France et membre du directoire de Poma. Il faut notamment obtenir toutes les attestations de sécurité obligatoires dans la communauté européenne. » C’est la priorité actuelle de l’entreprise : reprendre à zéro toute la mécanique pour la reconfigurer avec des composants attestés CE. Autre frein au développement identifié par Poma : la question du service. « C’est comme pour un ascenseur : il faut pouvoir traiter les dysfonctionnements, ce qui suppose une maintenance et une surveillance. »
Le groupe Poma est structuré pour cela, soit avec des équipes assurant le service en direct, soit en formant les agents des exploitants des machines. L’évolution des mentalités joue évidemment en faveur du « lift vélo ». « Aujourd’hui, cet engin est très tendance. Il est beaucoup moins ridicule, politiquement, qu’il y a 14 ans », conclut le dirigeant. Lors des élections municipales, le « lift vélo » est apparu dans une bonne dizaine de programmes électoraux, comme à Clamart (Hauts-de-Seine) ou Montreuil (Seine-Saint-Denis) où la société Poma s’est rendue à deux reprises. « Le soufflé est un peu retombé depuis, poursuit Christian Bouvier. Car au-delà de l’installation, il faut penser à l’exploitation : qui est l’opérateur ? Avec quel montage et quelle contribution des usagers ? … Nous ne serons pas les exploitants de ces engins, nous attendons que les professionnels du transport de voyageurs se mobilisent, à l’image de la RATP qui exploite depuis des années le funiculaire de Montmartre. »
Bruxelles faisait partie des collectivités intéressées. La capitale de l’Europe a un lieu tout désigné : le Mont des Arts, un quartier de musées, de bureaux et de grands équipements (le palais des congrès) qui fait l’objet d’une vaste opération de réaménagement, financée sur des budgets fédéraux. « L’avenue qui mène de la gare centrale à la place royale a une côte très forte, que l’on évite en tant que cycliste. Le lift vélo sera implanté sur cette voirie de liaison, avec une partie de ces financements fédéraux », explique Christine Léonard, porte-parole du ministre régional de la mobilité, Pascal Smet. Ce dernier, qui a fait le voyage à Trondheim, a été séduit : l’engin s’intègre à sa politique vélo ciblant tous les publics, y compris les cadres ne souhaitant pas arriver au travail en transpirant. Pour la ville comme pour Poma, le congrès Vélo-City (du 16 au 19 mai) sera en outre une formidable caisse de résonnance médiatique.
Dans un premier temps – c’est-à-dire dès mai prochain si les procédures de certification le permettent – le lift vélo sera installé sur un tronçon de 200 mètres environ, et de 7 % de déclivité. Un second tronçon, d’environ 200 mètres également mais avec une pente allant jusqu’à 9 %, sera aménagé dans un second temps. « C’est un test pour nous, poursuit Christine Léonard. Si c’est un succès, nous pensons déjà en installer à deux autres endroits de la ville : Botanique et Altitude 100. »
Poma se veut prudent, pour ces questions de normalisation mais aussi parce que le remonte-pente ne sera, au mieux, qu’une solution parmi d’autres. Il envisage pourtant, à terme, d’autres sites référents en France. La stratégie de l’entreprise est claire : prouver la pertinence du transport par câble, y compris en milieu urbain, et son intérêt en termes de développement durable. Le groupe a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires de 270 millions d’euros : l’export (environ 60 %) y tient une place croissante, tout comme l’activité « hors neige » (plus de 20 %).
 

Hélène GIRAUD

Ewa

Montréal invente Bixi, son vélo en libre service

Conçu et opéré par Stationnement Montréal, Bixi sera opérationnel dès le printemps prochain. Il s’inscrit dans le Plan de transport de Montréal adopté en juin dernier Au printemps prochain, les Montréalais auront à leur disposition 2 400 vélos en libre service dans 300 stations des quartiers centraux. C’est le Bixi – contraction de bicyclette et de taxi –, un système mis au point et exploité par Stationnement de Montréal, structure para-municipale qui gère 20 000 places de stationnement automobile sur voirie (en exclusivité) et en ouvrage. Stationnement de Montréal  s’est largement inspiré des expériences européennes et notamment françaises. Mais elle devait compter avec une contrainte majeure, le climat. Les stations, totalement modulaires, seront en effet retirées des rues entre le 15 novembre et le 15 avril.
Le dispositif, conçu avec le designer Michel Dallaire, a des fonctionnalités et une tarification comparables aux standards français. L’approche financière est en revanche différente : « Le système devrait s’autofinancer avec les recettes des abonnés et des formules de parrainage d’entreprises », explique Michel Philibert, directeur de la communication de Stationnement de Montréal. Il ne s’agira pas de publicité à proprement parler,  plutôt de communication « corporate » avec des logos sur des espaces de 1 m2. L’investissement initial est chiffré à 15 millions de dollars canadiens. L’entreprise n’en dit pas plus : « Nous sommes solides financièrement et disposons de liquidités, précise le responsable. Nous nous sommes engagés à ce que ce produit n’affecte pas nos autres activités. » Pas question donc de financer le vélo grâce aux recettes du stationnement.
« Il y a un an, lorsque le projet nous a été demandé par la mairie, nous étions face à une page blanche, poursuit Michel Philibert. Nous verrons comment les choses vont se dérouler. Jusqu’ici tout s’est passé comme prévu. » Le 21 septembre, Gérald Tremblay, le maire de la ville, a présenté aux habitants le projet Bixi, qui s’inscrit dans le nouveau plan de transport intitulé « Réinventer Montréal ». Pendant un mois, les Montréalais ont pu tester et manipuler les vélos, les bornes et les bollards (points d’ancrage à vélo) puis apporter leurs commentaires aux jeunes d’une « escouade » spécialement affectée au projet.
Une seconde phase d’extension est prévue, avec 4 000 vélos. Des études de marché précises ont été menées. Comparée à Paris et même à Lyon, Montréal est une ville très peu dense (1,8 million d’habitants répartis sur 40 km), avec un relief fort dans certains quartiers : stationnement de Montréal n’anticipe donc pas des taux de rotation de vélos aussi élevés qu’à Paris. C’est un nouveau pari que lance cette structure innovante. Elle a imaginé il y a quelques années le système « Payez Partez » : l’automobiliste qui vient de garer sa voiture à une place dûment identifiée n’a pas besoin de mettre le ticket de l’horodateur sur son pare-brise, la machine ayant tout enregistré. Plus récemment, elle a monté un système permettant d’accrocher les vélos aux tiges des panneaux de stationnement, avec son propre cadenas. Légalisant en quelque sorte une pratique courante dans cette ville où les arceaux à vélo sont rares ; du coup, les vélos, fixés sur des supports inadaptés, ont tendance à encombrer les espaces publics. En 2009, Stationnement de Montréal prévoit d’ajouter 1 500 nouveaux supports à vélos aux 3 500 aujourd’hui en fonctionnement.

Hubert HEULOT
 

Ewa

Trop de vélos dans les trains des Pays de la Loire

Les adeptes du trajet domicile-travail sont trop nombreux à vouloir aussi embarquer leur bicyclette dans les trains. La région lance un appel aux villes et à la SNCF Nouveau directeur TER arrivé à Nantes fin juillet, Philippe Berquin a vu la question du vélo lui « tomber dessus ». Grogne des contrôleurs, lettres de voyageurs. Pas de doute, le vélo a le vent en poupe ! Jusque dans les trains. Le nombre de ces « bagages à main » du genre roulant et encombrant a explosé dans les Pays de la Loire.
« Cet été, j’ai vu un groupe de scouts, 20 vélos en main, prêts à grimper. Une famille avec trois enfants, chacun sa bicyclette, avec une remorque traînée par le père. Nulle part, il est écrit que nous acceptons ça », s’étonne Philippe Berquin. A la rentrée, ces mauvaises surprises de week-ends de grands départs ont mué en incidents de « migrations quotidiennes ». « Les contrôleurs, souvent cyclistes eux-mêmes, sont bien disposés à l’égard des voyageurs avec vélos. Seuls maîtres à bord pour juger de la possibilité d’embarquer les bagages volumineux, ils ont néanmoins pu être amenés à adopter une position stricte et en refuser quelques uns », reconnaît, sur la pointe des pieds, Thierry Becam, leur « patron » à Nantes.
Officiellement, la SNCF est favorable à l’intermodalité. Son site internet, ses brochures le disent : les trains acceptent les bicyclettes. Pas tous mais la plupart. Pour preuve, les quelques places de rangement aménagées dans les rames des tout derniers TER. « Une façon d’envisager les choses vieilles de cinq ans. Dépassée aujourd’hui », reconnaît Jacques Auxiette, le président de la Région des Pays de la Loire. Pour un contrôleur, refuser à un voyageur de monter parce qu’il a un vélo pose un problème commercial. « C’est source de conflit », témoigne Christophe Bourdin, sur un quai TER en gare de Nantes. Il est responsable des équipes trains et rencontre le problème de plus en plus souvent. 15 ou 20 bicyclettes à bord, ce n’est plus rare.
« Notre limite, c’est de préserver les accès aux portes », tempère Thierry Bécam. Mais les cas se multiplient de rames où le contrôleur n’a « pas le temps » de circuler dans l’ensemble du train, freiné dans sa progression physique par les vélos. « La sécurité peut en pâtir. Notre régularité aussi. Débarquer aux escales avec des vélos prend du temps », souligne Philippe Berquin. Sur son écran d’ordinateur de directeur TER il égraine la liste des trains problématiques ces derniers mois. Un petit nombre sur les 350 TER quotidiens de la région, mais de moins en moins négligeable. Un Nantes – Saint-Nazaire par-ci, 9 vélos. Un Angers – Saumur par là, 14. Un autre, 20. Sur une plus grande distance (un peu plus d’une heure) entre Nantes et Le Mans, 10 vélos. 17, chaque jour, à 7h11 entre la Possonnière et Angers, à 17h41 le soir dans l’autre sens. Une chance, c’est un « vieux train » doté d’un fourgon. Le contrôleur a de la place. « Un vrai puzzle pour lui, raconte Véronique Deschamps, une de ces migrantes quotidiennes. Le soir, pour gagner du temps, à Angers, il les place dans l’ordre où ils sortiront le long de la ligne : Savenières, la Possonnière, Challonnes, Chemillé, Cholet. »
Celle-ci a essayé de s’organiser avec deux vélos, un à chaque bout du train. Mais celui qu’elle laissait le matin à la petite gare de la Possonnière était sans cesse dégradé. L’autre, qui passait ses nuits à la gare d’Angers, a été volé. Alors elle a renoncé, bien consciente pourtant « de la gêne pour les autres voyageurs ». Sa ligne, Nantes – Angers est surchargée. C’est la plus préoccupante. En gare d’Angers, une expérience Vélo+TER est bien en cours, mais elle a ses limites.
Dans l’urgence, la Région mobilise. Son président, Jacques Auxiette explique : « Nous avons eu un temps de retard sur le sujet, il va y avoir une accélération : les gares de la région doivent être équipées de vélos. Nous y travaillons déjà avec les villes qui ont un projet de pôle d’échange multimodal. Les sociétés de bus et de tramway doivents aussi être sollicitées. Qu’elles se diversifient ! Pourquoi pas ? » La Région n’a toutefois pas de projet précis. C’est aux autres collectivités locales de faire. Elle utilisera sa ligne budgétaire « aide aux déplacements », déjà employée pour les projets de tramway, pour les aider à mettre en place des parkings sécurisés.
 

Hubert HEULOT

Ewa

Chambéry Métropole : plus de places à la vélostation

Avec la nouvelle consigne à vélo de la gare SNCF et les cinq abris ou carrousels à l’essai près des parkings relais, la vélostation de Chambéry Métropole prend du poids Cela fait des années que les responsables de Chambéry Métropole l’attendaient : la nouvelle consigne à vélo de la gare SNCF a été inaugurée le 16 septembre. Ce local de RFF, situé à 60 mètres du parvis de la gare, compte 100 places sur 90 m2, un ratio peu élevé (moins d’1 m2 par vélo) grâce à un système de racks sur double hauteur, de marque Aguidon Plus. S’ajoutent 30 casiers à accessoires dont 8 dotés d’une prise électrique pour recharger d’éventuelles batteries. Racks et casiers représentent un investissement de 86 000 euros, financés par l’agglomération. Accessible par badge, ouverte 7/7j de 4h20 à 0h45, cette consigne est facturée 35 euros la place par an (30 euros pour les abonnés TER), auxquels peuvent s’ajouter 30 euros pour un forfait entretien et 10 euros pour un casier (20 euros avec prise électrique). Fin septembre, les deux tiers des places étaient déjà réservés. Cette consigne complète la vélostation créée en 2002. Eclatée jusqu’ici entre cinq locaux (dont deux à la gare) totalisant 150 m2, celle-ci vivait à l’étroit malgré un succès croissant. A la gare, elle pouvait accueillir 40 vélos gardiennés, alors que plus d’une centaine de personnes supplémentaires étaient demandeurs. A terme, avec le projet de pôle multimodal de la gare, la collectivité envisage une vélostation de plus de 450 m2, dont 75 % pour une consigne de 300 vélos. Avec ses cinq salariés, celle-ci gère aujourd’hui une flotte de 330 vélos de location et propose divers services : entretien, gravage, information sur les transports en commun, stages de remise en selle, conseil et animations en articulation avec l’agence Ecomobilité. Le gardiennage en gare constitue la pièce centrale de l’action en faveur du report modal : 97 % des usagers combinent train et vélo, selon une enquête menée en 2007 par l’agglomération, et 40 % d’entre eux utilisaient un autre mode de déplacement avant d’avoir cette place. Autre indication : 64 % des usagers utilisent la consigne cinq jours sur sept. Chambéry Métropole teste par ailleurs depuis un an un nouveau concept de consigne : cinq abris ou « carrousels » contenant 10 places de vélos accessibles avec badge ont été installées sur des parkings-relais ou à proximité de grands équipements. Ils permettent aux personnes résidant dans les hauteurs des Bauges ou de La Chartreuse de garer leur voiture le matin, avant de prendre un vélo pour rejoindre, sur du plat, leur lieu de travail. 27 cyclistes ont tenté l’expérience, à raison de 20 euros la place par an. Les abris, fabriqués par un industriel local, disposent d’un éclairage photovoltaïque intégré. Leur atout : dotés d’un anneau, comme les conteneurs de verre de récupération, ils peuvent être déplacés facilement. Chambéry Métropole va donc pouvoir ajuster les emplacements aux besoins.
 

Hélène GIRAUD

Ewa

A Aubagne, le vélo, c?est gratuit !

Le système de prêt permettra de toucher tout le territoire de la communauté d’agglomérations du Pays d’Aubagne et de l’Etoile C’est gratuit et le seul engagement est de prendre soin du matériel. La communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, dans les Bouches-du-Rhône, va prêter des vélos type VTC mixte de fabrication française pour une période de trois mois, renouvelable deux fois, soit neuf mois au maximum. Cela concerne les habitants des onze communes de l’agglomération et les salariés des entreprises du territoire.
Les inscriptions viennent de débuter et les vélos seront livrés avant la fin de l’année. Pas de caution réclamée : en cas de dégradation ou de vol de la machine, l’utilisateur paie la « casse ». « Nous attendons une cinquantaine de demandes d’ici 2009. C’est un début. Il nous faut davantage faire connaître la démarche, confie Joëlle Laborier, responsable du pôle aménagement et développement durable de la communauté d’agglomération. Nous nous sommes inspirés d’autres villes, comme Angers. C’est une formule souple qui permet de s’adapter. Nous nous donnons un an pour voir ce que cela donne. » Cette communauté d’agglomération à l’est de Marseille (94 000 habitants) regroupe une ville comme Aubagne où vivent 43 000 personnes, des communes de moins de 10 000 habitants et des villages comme Belcodène (1 400 habitants), La Destrousse (2 500 habitants) ou Saint-Savournin (2 100 habitants), perché à 480 m d’altitude. « Le système Vélib’ n’est pas adapté à la configuration de l’agglomération, voilà pourquoi nous nous sommes orientés vers un système de prêt qui touche tout le territoire », explique Alain Belviso, président de la communauté. Un système également moins coûteux. Pour 2008, le budget concerne essentiellement l’achat d’une cinquantaine de vélos d’une valeur de 500 euros chacun et la mise en place de parcs de stationnement. A l’avenir, la communauté inscrira progressivement à son budget les 16 actions de son plan vélo. « L’objectif du prêt est de donner le goût du vélo, de permettre de connaître et de tester ce mode de déplacement doux sans nécessité d’investir tout de suite. Chacun aura trois mois ou plus pour être convaincu », note Joëlle Laborier qui espère ainsi pérenniser l’utilisation du vélo dans l’agglomération, en particulier pour les trajets domicile-travail. Le principal critère de renouvellement du prêt sera l’état de la machine dont l’utilisateur aura la charge, « comme si c’était le sien » insiste la responsable. La communauté d’agglomération a fait appel à un prestataire local pour la fourniture des vélos. Mixtes et, assure-t-on, robustes, ils comprennent deux systèmes de freinage, des vitesses intégrées avec 3 plateaux, un antivol et un panier avant. Le prestataire est chargé de les préparer, d’en expliquer le fonctionnement et de faire signer la convention entre l’usager et la communauté d’agglomération. Ensuite, ça roule…
 

José SOTO