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Ewa

La nouvelle dimension du Club des villes cyclables

Lors de son assemblée générale du 25 septembre, le Club des villes et territoires cyclables s’est doté d’un nouveau conseil d’administration Jean-Marie Darmian aime à raconter sa tournée des ministères en novembre 1999, à la recherche de financements pour la station vélo de Créon (Gironde, 4 000 habitants), le long de la voie Roger Labépie, qui relie sur 50 km Latresne, près de Bordeaux, et Sauveterre de Guyenne. « Aux Transports, dit-il, on m’a demandé comment serait le revêtement du sol ; et aux Sports, de quelle fédération je relevais… » Après s’être ainsi fait renvoyé d’une place à l’autre, un fonctionnaire du ministère du Tourisme lui accorde finalement un crédit de 50 000 francs, au nom d’un texte tout frais sur les voies vertes et de leurs points-relais. « La politique vélo est saucissonnée, en conclut Jean-Marie Darmian, alors qu’elle n’a de sens que dans un projet global. » « Le vélo, c’est un projet citoyen, social et durable », a-t-il martelé à la tribune le jour de son élection. Un projet qui « ne peut vivre que si les habitants se comportent autrement qu’en consommateurs », et qui « repose sur une certaine forme de solidarité qui fait qu’on doit se respecter sur les espaces publics ».
« Quand on part à vélo, c’est toujours une aventure », dit-encore le nouveau président du Club. La sienne a commencé en 1986. Instituteur, militant du sport à l’école, il monte alors le Centre des classes citadines de la Gironde, une opération expérimentale menée sous l’égide de l’Inspection académique. Grâce à cela, des milliers d’enfants iront découvrir le patrimoine de Bordeaux à bicyclette. Journaliste sportif pendant vingt ans (Bordeaux Actualités, Sud-Ouest), militant dans le monde syndical et mutualiste, il est élu maire de Créon en 1995. En 1999, il veut adapter le concept de station de ski au vélo, pour valoriser la voie Lapébie, une ancienne voie de chemin de fer aménagée par le conseil général. Depuis l’ouverture de ce point-relais, la ville s’est totalement tournée vers le vélo – sous toutes ses formes – et les déplacements doux. Des aménagements de voiries sont réalisés et des vélos de services mis à disposition des agents municipaux. Mais la cible privilégiée de cette politique, ce sont les enfants. « Plus d’un tiers d’entre eux vont à l’école à vélo », se réjouit l’élu. La commune a bien sûr organisé des Pedibus et des Vélobus. A la rentrée 2005, elle a inventé un livret Jeune et citoyen pour les CM1-CM2, à charge pour chacun d’accumuler des points de citoyenneté. Ce contrat, qui associe les familles, rencontre un succès croissant : 50 enfants en 2007 (sur une classe d’âge de 150), contre 3 au démarrage. Il est vrai que les enfants peuvent gagner un retour de l’école en « Equibus » dans une antique voiture à cheval. Même les maternelles le demandent ! Jean-Marie Darmian, 61 ans, a animé des réflexions sur le vélo à l’échelle des territoires au sein du Club des villes cyclables. Il est par ailleurs secrétaire de l’Association des départements cyclables.
 

Hélène GIRAUD

Ewa

Strasbourg adepte du comptage des vélos

Le système de comptage, enterré sous la chaussée, envoie un relevé toutes les trois minutes La Communauté urbaine de Strasbourg a installé cet été sur sa piste cyclable la plus fréquentée une station de comptage des vélos invisible, enterrée sous la chaussée, et automatisée. Basée sur la technologie Zelt d’Eco-Compteur, la technologie mise en œuvre sous la Place de l’Etoile est capable de distinguer le sens de circulation du vélo et d’envoyer, toutes les 3 minutes, un relevé au Sirac, le Système informatique de régulation automatique de la circulation de l’agglomération strasbourgeoise. « Cette connexion à un réseau centralisé constitue une première nationale, affirme Yves Laugel, directeur du Sirac. Nous ne disposions jusqu’à présent que de deux séries de données annuelles, collectées à l’aide de tubes pneumatiques posés pendant une semaine sur les pistes cyclables qui nous intéressaient. Les séries statistiques plus précises, que nous avons commencé à enregistrer, permettront de produire des analyses beaucoup plus fines. Nous saurons si les fortes chaleurs ont une incidence sur la pratique du vélo en ville, si les cyclistes changent de comportement pendant les plans ozone, s’ils circulent moins quand il pleut, et à partir de quelle température négative ils arrêtent de pédaler en hiver. » Autre intérêt de la télétransmission des données, l’économie de main d’œuvre : un agent de la Communauté urbaine serait occupé à mi-temps s’il devait relever in situ des stations de comptage réparties sur les 450 kilomètres de pistes cyclables de l’agglomération. Cinq autres stations automatiques seront installées à Strasbourg en 2009, au prix unitaire de 5 000 euros. Les séries statistiques enrichies ont déjà apporté leurs premiers enseignements : l’axe est-ouest de la Place de l’Etoile est emprunté chaque jour par 6 000 à 7 000 cyclistes. Les heures de pointe se situent entre 7h30 et 8h30, le matin, et à partir de 17 heures en soirée. Le Sirac utilisera l’information collectée à des fins de macro- et de micro-régulation. Les élus disposeront d’une base fiable pour élaborer leur politique de transports. Et les gestionnaires du réseau pourront modifier, en temps réel, les réglages des feux de signalisation sur l’itinéraire des cyclistes.
 

Olivier MIRGUET

Ewa

Une nouvelle étude conteste l?efficacité des péages

Dans tous les pays, la taxation a surtout fait baisser le trafic à vide des poids lourds Le projet de révision de la directive Eurovignette, qui prévoit d’internaliser les externalités, n’a pas fini de faire couler de l’encre. Dernier exemple en date, une étude commandée par le Parlement européen à un institut italien spécialisé, Trasporti e Territoria, afin de faire le point sur les différents systèmes de tarification routière en vigueur en Europe et d’évaluer leur impact sur la répartition entre les différents modes. Mauvaise surprise pour les avocats du transfert modal : les péages, qu’ils soient basés sur le temps ou la distance parcourue, ne sont pas un outil très efficace ! « Les expériences montrent qu’aucune modification importante de la répartition modale n’a été observée », notent tout simplement les experts après examen de la situation dans les pays qui font déjà payer l’utilisation de la route. Selon eux, la taxation ne peut être qu’une facette d’une politique plus globale et plus volontariste qui permette aux utilisateurs de faire des choix alternatifs à la route. Pas la panacée donc.  Si impact réel il y a, il s’observe surtout au niveau du renouvellement du parc, à condition de coordonner la mise en place des grilles de tarification avec le calendrier d’application des normes Euro, afin de permettre aux entreprises de transport routier de mieux planifier leurs investissements. Globalement, la taxation incite aussi les entreprises à rouler le moins possible à vide et à s’organiser différemment pour limiter les coûts. Pour que la tarification fasse sentir des effets, relèvent les experts de TRT, il faut qu’elle soit extrêmement différenciée en fonction du poids, de la norme Euro, du moment de la journée, du lieu et potentiellement du bruit. Ils estiment également qu’il faut l’appliquer aux véhicules de plus de 3,5 tonnes, pour qu’ensuite il soit envisageable de l’étendre aux voitures. Les péages doivent concerner l’ensemble du réseau et la technologie doit être interopérable d’un pays à l’autre. Du grain à moudre donc à la fois pour les partisans de la proposition de la Commission européenne qui reprend déjà la plupart de ces éléments, mais aussi pour ses adversaires qui pourront toujours pointer que l’efficacité de la nouvelle directive reste à prouver et que son utilité est donc contestable. Les débats sur le sujet devraient animer les sessions de la Commission Transport du Parlement une grande partie de l’automne.
 

Isabelle ORY

Ewa

La Seine-Maritime soutient les modes doux

Le transport à la demande sera généralisé sur tout le département en 2009 Le Département de Seine-Maritime a décidé de plusieurs mesures en faveur des transports en commun et mode de déplacements doux. Expérimenté depuis février 2007 dans 3 pays et un canton, avec des minibus 76 (9 places) fonctionnant au gazole nouvelles normes et exploités par Veolia, le transport à la demande sera généralisé au 1er janvier 2009 à toutes les communes rurales du département non incluses dans un périmètre de transports urbains. Coût estimé de l’opération, après études confiées au cabinet spécialisé Transorco : 2 millions d’euros par an. Autre nouveauté mise en place à la rentrée, les transports de bus à 2 euros, intradépartementaux et interdepartementaux (avec l’Eure), bénéficieront d’un Pass Senior (plus de 65 ans) annuel à 30 euros. Depuis le lancement de ce service il y a deux ans, seul un Pass’Jeunes (moins de 25 ans) avait été proposé à la rentrée 2007. Concernant le covoiturage, les choses s’accélèrent. Mi-juin, près de 30 000 consultations du site web départemental ouvert mi-avril, avaient été comptabilisées pour 600 trajets déposés. Le département s’est engagé à aménager 7 aires dédiées dans les prochains mois, dont 4 sont déjà identifiées. Coût prévisionnel : environ 18 millions d’euros. Enfin, même s’il n’en est pas l’autorité organisatrice, le département s’est engagé à financer toutes les infrastructures de transports en commun urbains à hauteur de 30 %, dans la limite de 1,5 million par kilomètre pour les bus, et 4 millions du kilomètre pour les transports guidés urbains. Les études relatives aux déplacements doux seront subventionnées à hauteur de 10 %.
 

Richard GOASGUEN

Ewa

La Petite Reine s?exporte à Genève pour les livraisons

L’Ecomotrice se positionne comme un relais entre les entrepôts de stockage suburbains et les détaillants du centre-ville de Genève Les véhicules professionnels sont nombreux à circuler en centre-ville. Ils augmentent la charge de trafic de certains secteurs déjà bien encombrés et leur stationnement le long du trottoir met en péril la fluidité de la circulation. De plus, les livraisons se faisant plusieurs fois par semaine ou par jour, cet afflux de fourgons et fourgonnettes crée une pollution supplémentaire dommageable pour l’environnement. Quelle qu’en soit la nature, les marchandises et fournitures nécessaires aux commerces, ateliers et bureaux du centre de la cité sont le plus souvent stockés en périphérie des villes. Ce qui ne fait qu’amplifier le nombre de déplacements journaliers, pour des volumes généralement peu importants. De plus, chaque plate-forme est le plus souvent dévolue à un client unique, ce qui multiplie le nombre de petits utilitaires en service simultané, et accroît d’autant l’émission de rejets polluants. C’est en partant de cette analyse qu’un entrepreneur genevois, soucieux d’environnement, a décidé de proposer un service rapide et écologique pour la livraison de marchandises lourdes ou volumineuses. Membre associé du groupe français La Petite Reine, Gérard Valéri adapte à Genève une expérience déjà tentée à Paris, Dijon et Bordeaux. Conçue comme une alternative aux livraisons motorisées dans la cité genevoise, l’Ecomotrice se positionne comme un relais entre les entrepôts de stockage suburbains et les détaillants du centre-ville. Disposant d’une plate-forme logistique de 200 m2, il offre à ses clients la possibilité d’y faire décharger et entreposer leurs marchandises, avant de les leur livrer rapidement à n’importe quelle heure de la journée. Gérard Valeri a constaté que les véhicules de livraison fonctionnent à 25 % de leur capacité d’emport et reviennent à vide plusieurs fois par jour vers leur site de départ. Ces allers-retours trop fréquents accroissent la pollution urbaine et génèrent souvent des embarras de circulation, notamment en cas de stationnement prolongé. Ces fourgons de moins de 3,5 t, souvent chargés de quelques dizaines de kilos constituent l’adversaire principal de la jeune société genevoise. Avec ses 5 cargocycles et sa plate-forme d’entreposage installés non loin des quartiers commerçants de Genève, l’Ecomotrice propose aux entreprises genevoise de se charger du maillon final de la chaîne logistique. La livraison finale en centre-ville permet également de mutualiser les flux de transport et d’éviter ainsi les retours à vide, la plate-forme regroupant les marchandises par zone de livraison. Chaque Cargocycle rayonnant dans un espace défini depuis cette base. Il est ainsi possible d’accélérer la cadence du cycle enlèvement-livraison à l’intérieur de la même zone ou en passant via l’Elu (Espace Logistique Urbain). Il est bien sûr possible de livrer directement d’un secteur urbain à un autre pour plus de rapidité. Pour assurer ce service, l’Ecomotrice met en œuvre 5 Cargocycles, des vélos triporteurs avec charge à l’arrière, pouvant emmener 150 kg ou un volume de 1 400 litres. Grâce à l’assistance électrique, il dispose d’une autonomie journalière de 30 km suffisante pour des déplacements urbains, et ne rejette aucun gaz polluant. A la fois rapide et écologique, il peut accéder à tous les secteurs de la ville, y compris dans les zones piétonnes comme, par exemple, le quartier de la rue de la Confédération ou celui de la rue Jean-Jacques Rousseau à Genève, puisqu’il n’est pas soumis aux restrictions de circulation. Plus petit qu’une fourgonnette, il se gare facilement sur un trottoir, sans pour autant gêner les piétons. N’étant pas concerné par les limites horaires fixées aux véhicules motorisés, il délivre sa cargaison en tout temps. Gérard Valéri et son équipe de cyclo-livreurs proposent aussi des tournées journalières à des clients réguliers qui peuvent avoir besoin d’une desserte quotidienne de plusieurs points de vente ou d’établissements. Les fleuristes et les magasins de journaux apprécieront ce service, mais le Cargocycle peut transporter de tout. De la maroquinerie à l’habillement en passant par l’informatique ou l’électronique, voire les plats préparés des traiteurs, l’Ecomotrice a pour ambition d’assurer un service rapide et efficace dans le respect de l’environnement. L’activité prévue de l’Ecomotrice permettra d’économiser plus de 58 000 km parcourus par des camionnettes de moins de 3,5 t, ce qui autorisera une économie de 8 tonnes de TEP, ainsi que le rejet dans l’atmosphère de 19,15 t de CO2 et de 8 kg de particules fines. Des chiffres qui ne peuvent qu’encourager les Genevois à participer à cette nouvelle conjugaison d’économie et d’écologie.
 

Thierry-Pierre GRAINDORGE

Ewa

Autopartage : Marguerite s?enracine à Nantes

Après quatre mois d’existence, la formule d’autopartage Marguerite a trouvé un public, étend maintenant son territoire et abaisse ses « droits d’entrée » Epanouie, la Marguerite nantaise ! Après quatre mois d’existence, cette formule d’autopartage a trouvé un public. Elle étend maintenant son territoire et abaisse ses « droits d’entrée » pour diminuer encore la crainte que ses clients potentiels ont de l’essayer. La commercialisation a commencé mi-avril avec onze stations et 30 voitures, dans le centre de Nantes. Après des débuts timides, le rythme des abonnements est de 7 à 8 par jour pour un total de 75 abonnements au 15 septembre. « Un démarrage satisfaisant. Nulle part, le marché de l’autopartage ne s’est allumé d’un coup de flamme », raisonne Thierry Lesaffre, créateur du service et à l’origine loueur de voitures. Son objectif est de 300 abonnés au bout d’un an, 1 000 pour commencer à gagner de l’argent. Il a investi 900 000 euros et ne prévoit un bénéfice qu’au mieux dans trois ans, au pire dans sept. Pour lui, même si en ville, la page du tout-automobile est bien tournée, même si le transport public est en vogue et que l’heure est à l’éparpillement des modes de transports, l’autopartage reste un concept neuf. Il prend du temps à s’installer dans la vie des gens. La société i-marguerite (les réservations se font surtout par Internet) s’est un peu ajustée pendant l’été. Sa priorité est de « sécuriser le citoyen », de l’inciter à essayer l’autopartage. Par la communication d’abord. « Nous disons qu’aucune durée minimale d’engagement n’est demandée. Nous n’en exigions aucune, mais le dire change tout. » Le loueur a enfoncé le clou en lançant son offre « satisfait ou remboursé ». Pendant trois mois, s’il se désabonne, le client peut récupérer les 100 euros de droit d’entrée. En plus de la restitution normale de son dépôt de garantie de 150 euros. Les souscriptions se sont alors envolées. En septembre, une offre « découverte », supprime même les 100 euros de droit d’entrée. Le client voyage avec son abonnement mensuel de 9,90 euros par mois, carburant compris (+ le prix de l’heure et au km). Les dirigeants d’i-marguerite accentuent aussi les « avantages » dont bénéficient les abonnés dans les autres services liés à la mobilité à Nantes : accès dans les aires piétonnes, heures gratuites dans les parkings payants, tickets dans le tram et le bus, des tarifs préférentiels chez les loueurs pour le week-end et les vacances. Les premières analyses de clientèle révèlent de bonnes surprises. L’autopartage évite la possession de beaucoup de voitures personnelles. Les retraités sont partants. Les entreprises aussi. Trois nouvelles stations d’autopartage vont entrer en service d’ici la fin de l’année.
 

Hubert HEULOT

Ewa

Vélos de location à la carte dans l?agglomération de Rouen

Les vélos électriques ont la côte à Rouen et ont particulièrement attiré les hommes qui représentent 70 % de la clientèle En 2007, la ville de Rouen (109 000 habitants) et la Communauté d’agglomération (CAR, environ 400 000 habitants), de bords politiques différents, se livrent à une course de vitesse pour sortir leur « plan vélo ». En fin d’année, la capitale de Haute-Normande prend la collectivité de court en signant avec Decaux un contrat d’affichage publicitaire sur 14 ans, moyennant la mise à disposition dans la ville intra-muros de 175 vélos classiques, dans un premier temps. Baptisés Cy’Clic, ils sont en libre service. Entre-temps, le conseil régional de Haute-Normandie a lancé un appel à projets attribué à Movimento. Il porte sur une étude commerciale et sur une expérimentation de prêt. Celle-ci, commencée en février dernier, devait s’achever ce mois-ci. Elle se prolongera jusqu’en fin d’année. Depuis, les élections municipales ont propulsé la socialiste Valérie Fourneyron à la tête de la ville, dans une agglomération désormais présidée par Laurent Fabius. Cette nouvelle donne devrait contribuer à mettre un terme à ce que les associations d’usagers ont appelé la « guerre des vélos ». Depuis le 15 février donc, en deux endroits de la ville, 50 vélos pliants de moins de 10 kg, 60 vélos à assistance électrique (VAE) construits par ISD, étaient disponibles pour des prêts gratuits de 5 à 10 jours. « Nous n’avons volontairement que très peu communiqué sur ce test auprès du grand public », souligne d’entrée Patrick Le Page, directeur de l’Environnement urbain à la CAR. « Au départ, les VAE ont rencontré un vif succès de curiosité chez les hommes. Ensuite, ce sont surtout des femmes résidant sur les plateaux et travaillant en ville basse qui sont venues nous voir. Beaucoup de retraités également. La plupart ne croyaient pas qu’ils allaient pouvoir monter les côtes. Ils sont été surpris par l’efficacité de l’assistance », commente Rached Bchini (31 ans), animateur VAE recruté par l’agglo le temps de l’expérimentation. Et pourtant, malgré des briefings conséquents rodés lors de formations initiales, il n’était pas rare de voir des usagers partir sans mettre le contact ! « De notre côté, on orientait plutôt les gens vers les vélos pliants, en vue de développer l’intermodalité avec le réseau de transports en commun », ajoute Patrick Le Page. Sur ce matériel, deux cibles ont émergé : les cadres rouennais travaillant au Havre ou à Paris, séduits par la légèreté des vélos ; et encore une fois des femmes travaillant en ville, mais habitant en périphérie, descendant avec le vélo dans le coffre de leur véhicule qu’elle garaient assez loin de leur lieu de travail, là où le parking est gratuit. Un questionnaire a été réalisé. Pour les 100 premières personnes interrogées, l’indice de satisfaction s’établit à 97 % pour le service de prêts, 91 % concernant le principe des VAE et à 70 % pour le matériel proposé. Pour les vélos électriques, la clientèle était masculine à 70 %, sauf dans la catégorie cadres où l’on a constaté la parité. La demande relevait principalement de la tranche d’âge 40-50 ans. « Selon le type de public, ses besoins et l’usage plus ou moins intensif, on nous a signalé quelques problèmes techniques. Mais nous n’avons enregistré qu’une seule plainte, et elle était relative à l’altimétrie de la ville », rapporte Juliette Prévot, pilote de l’opération pour l’agglo. Début octobre, le conseil communautaire – qui avait déjà délibéré en juillet 2007 sur le principe d’une offre de 2 000 vélos standards à terme – devrait passer une première commande de 340 unités (200 vélos classiques, 90 VAE et 50 pliants). « L’offre en matériel évolue très vite. Et d’un autre côté, les expérimentations amènent des acheteurs aux fabricants. Nous estimons qu’une fourchette de prix comprise entre 10 à 15 euros par mois sera suffisamment incitative pour des locations qui varieront de la journée à l’année. Pour les VAE, ce sera un peu plus cher », estime Patrick Le Page. Dans le même temps, un appel d’offres va être lancé pour choisir l’opérateur. « Le cahier des charges comprendra une composante insertion sociale importante et un accueil humanisé sera privilégié au libre service », souligne Juliette Prévot. Pour l’année 2009, la CAR a prévu d’installer une dizaine de « vélostations », sécurisées par badges, de 20 places extensibles à 60. Et de doubler la mise en 2010, avec une offre de services associée (maintenance, école de conduite, cours de mécanique ou de sécurité…). La gare SNCF devrait bénéficier d’un traitement spécifique dont les études sont en cours. La première « vélostation » devrait être prête début 2009 pour la réception des vélos. Elle se situera à l’Espace Métrobus, où se croisent les principales lignes de transports en commun de l’agglomération, l’un des deux sites de l’expérimentation. « Depuis la mi-juin, on m’appelle déjà pour des réservations de locations en janvier », s’enthousiasme Rached Bchini. Autre enseignement du questionnaire, les principaux freins apparus quant au recours au vélo étaient de deux ordres : le relief d’une ville cernée de nombreuses collines et les aléas climatiques. Les associations y ajoutent volontiers le manque d’infrastructures spécifiques et leur dangerosité. Sur ce point et avant d’être élu président de la CAR, Laurent Fabius, alors vice-président en charge de l’Environnement, avait promis 70 kilomètres de pistes cyclables supplémentaires avant 2013. Aucune piste nouvelle n’a été mise en service en 2008. Mais plusieurs chargés de mission à la CAR planchent sur le dossier.
 

Hélène GIRAUD

Ewa

Un centre Leclerc offre des VAE à ses salariés

Patrick Bellec, patron du Leclerc de Pont l’Abbé, a équipé 20 salariés d’un VAE. Les cadres, eux, ont droit à une voiture de fonction peu polluante Patrick Bellec, le patron du centre Leclerc de Pont l’Abbé (8 000 habitants, Finistère) est un adepte du développement durable. A côté d’un plan carbone, il a eu l’idée de proposer des vélos à assistance électrique (VAE) à ses 200 salariés, pour les impliquer dans la démarche. « Le vélo peut être considéré comme une corvée, alors que le VAE réduit l’effort, dit-il. Lorsqu’on en a parlé, les salariés ont été séduits. » L’opération a démarré fin juin, et 20 personnes ont répondu favorablement : bouchers, secrétaires ou manutentionnaires. Les cadres, eux, ont une voiture de fonction, choisie dans les gammes les moins polluantes. Les vélos, d’une valeur de 1 000 euros, ont été acquis auprès du magasin Intersport voisin, qui assure le service après-vente. Les salariés doivent de leur côté signer un contrat de mise à disposition, qui comprend des engagements techniques (ne pas démonter ou customiser le vélo, le faire réparer au bon endroit…) ainsi qu’un engagement de venir au magasin à vélo si les conditions le permettent (météo, santé, etc.). « Il s’agit, pour le magasin, de justifier cette opération, mais nous faisons plutôt appel au sens de la responsabilité de chacun », explique Patrick Bellec, 43 ans. Les vélos, baptisés Vélec, sont attachés avec un antivol à des arceaux devant le magasin, l’entreprise ayant établit un contrat d’assurance maison.
 

Hélène GIRAUD

Ewa

Les eurodéputés veulent faire plus pour le fret ferroviaire

Le Parlement dans son ensemble a soutenu et encouragé le concept de corridors verts dédiés en priorité au fret Le Parlement européen veut se faire entendre au sujet du fret ferroviaire. Le 4 septembre dernier, les eurodéputés ont adopté à une très large majorité le rapport de leur collègue écologiste Michael Cramer sur le sujet. Tout sauf un hasard de calendrier : la Commission européenne doit présenter ses propositions pour vivifier le secteur dans le courant du mois prochain. Alors que la lutte contre le réchauffement climatique et la hausse du prix du pétrole poussent en faveur du ferroviaire pour le transport de marchandise, les réalisations concrètes tardent à venir. L’an dernier, la CER et l’UIC avaient évalué les besoins à 145 milliards d’euros d’ici 2020 pour faire passer la part de marché du ferroviaire de 17 à 23 % à cette échéance. Côté Parlement aussi, on constate que les efforts à fournir sont colossaux. « Les compétences et les moyens de l’Union européenne sur le plan de l’amélioration des marchés de transports de marchandies sont limités, des tronçons clés du réseau sont déjà utilisés à leur pleine capacité », déplore Michael Cramer dans son rapport. L’eurodéputé insiste sur la nécessité pour les ministres européens du Transport de se saisir du problème et d’au minimum coordonner leurs plans d’investissement nationaux en gardan à l’esprit les enjeux à l’échelle du continent. Le Parlement demande aussi que 40 % de l’argent européen dédié aux transports aille à l’amélioration des infrastructures ferroviaires. En revanche, Michael Cramer et la Commission Transport n’ont pas été suivi sur un point important : ils souhaitaient que la Commission européenne désigne dès cette année 10 corridors et dix goulets d’étranglement transfrontaliers pour lesquels elle proposerait des solutions concrètes. Une vision trop volontariste et trop fédérale pour beaucoup. « Pourtant, une telle analyse est indispensable pour renforcer vite les points faibles du réseau et pour augmenter les capacités », regrette Cramer. En revanche, le Parlement dans son ensemble a soutenu et encouragé le concept de corridors verts dédiés en priorité au fret. Il insiste sur la nécessité d’utiliser les pans du réseau conventionnel sous-utilisés depuis le développement de la grande vitesse dans le domaine du trafic passager Le législateur européen réclame des projets multimodaux exemplaires qui permettent un transfert vers des modes de transports intelligents et respectueux de l’environnement. C’était l’une des pistes les plus sérieuses évoquées par la Commission l’an dernier, Bruxelles avait explicitement renoncé à developper un réseau spécifique pour le fret en Europe, un choix que le Parlement ne conteste pas, au nom du réalisme. Les Parlementaires recommandent aussi l’étude de l’utilisation des lignes à grande vitesse pour transporter le fret léger. Enfin, Michael Cramer soulève un point important pour le secteur, la nécessité de développer la formation universaire et professionnelle dans le domaine de la logisitique et du transport. Une recommandation érigée « en priorité absolue » mais qui vise cette fois les Etats membres puisque la Commission européenne n’a aucun pouvoir dans ce domaine.
 

Isabelle ORY

Ewa

Les conducteurs de la Deutsche Bahn apprennent à rouler écolo

En cinq ans, la DB a réussi à faire baisser de 200 000 tonnes ses rejets de CO2 La hausse des prix de l’énergie a des conséquences contrastées pour la Deutsche Bahn. La compagnie se félicite ainsi régulièrement qu’un nombre croissant d’Allemands délaissent leur voiture pour le train. Revers de la médaille : faire rouler ses rames coûte également plus cher à la DB. Depuis 2001, sa facture énergétique a grimpé de 200 %. L’an dernier, ses dépenses en électricité et en diesel ont ainsi atteint 1,9 milliard d’euros. La Bahn, qui est le plus gros consommateur d’électricité d’Allemagne, cherche donc des solutions pour alléger la note. L’opérateur historique a notamment lancé un vaste programme de formation qui vise à sensibiliser ses cheminots à une conduite favorisant l’efficacité énergétique. « Le potentiel d’économie est énorme », affirme un porte-parole. « Sur un trajet Hambourg – Munich [environ 780 km], les conducteurs formés peuvent ainsi réduire de 4 000 kWh les besoins en électricité d’un ICE, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’un foyer de quatre personnes. » Régulièrement, la Bahn convie ses 20 000 conducteurs à des stages pratiques. A travers des exercices effectués sur un simulateur de conduite, ils doivent apprendre à changer leurs habitudes. Une mise à jour nécessaire, même pour plus expérimentés d’entre eux. « Dans 99,9 % des cas, leur façon de piloter peut être améliorée dans le sens des économies d’énergie », assure un formateur. La phase de « décollage » étant la plus gourmande en énergie, le « truc » consiste à atteindre la vitesse maximale le plus rapidement possible. L’énergie cinétique alors accumulée par le train lui permet de se maintenir dans la vitesse et l’horaire souhaités, sans utiliser les moteurs. « La sécurité et la ponctualité gardent bien sûr la priorité », explique Reymund Weizel, le responsable de DB Training, la filiale de la compagnie en charge des formations. « Mais sur certaines liaisons, on peut relâcher l’accélérateur 50 km avant l’arrivée en gare, sans pour autant mettre le train en retard. » Depuis la mise sur pied de ce programme en 2002, la Bahn a épargné 270 millions de kWh et 9,5 millions de litres de diesel. Soit 30 millions d’euros en moins à débourser. « Au final, c’est aussi l’environnement qui y gagne », conclut Julia Halbach, responsable des questions énergétiques. « En cinq ans, la DB a ainsi diminué de 200 000 tonnes ses rejets de CO2. »
 

Antoine HEULARD