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Ewa

7 millions de morts dans le monde à cause de la pollution atmosphérique

La pollution de l’air est devenue le principal risque environnemental de santé dans le monde. C’est l’avertissement lancé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a dévoilé le 25 mars des chiffres inquiétants… Sept millions de personnes sont mortes en 2012 du fait de la pollution atmosphérique, ce qui représente 12,5 % des décès dans le monde, soit un mort sur 8.

Selon les résultats de l'étude de l’OMS portant sur l'année 2012, « les risques dus à la pollution de l'air sont désormais plus importants qu'on ne le pensait, en particulier en ce qui concerne les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux, peu de risques ont un impact supérieur sur la santé mondiale à l'heure actuelle que la pollution et de l'air ».

D’où l’urgence, souligne l’OMS, d’une « action concertée pour rendre l'air que nous respirons plus propre ». Par exemple, les récentes décisions françaises d'instaurer la circulation alternée à Paris, où la pollution atmosphérique avait atteint des sommets sont une « bonne mesure », estime un coordonnateur de l'OMS pour la santé publique. « Instaurer la gratuité des vélos en libre service et des transports publics » seraient des mesures également souhaitables. Selon lui, « une pollution atmosphérique excessive est souvent la conséquence des politiques non durables menées dans des secteurs tels que les transports, l'énergie, la gestion des déchets et l'industrie ».

L'OMS relève également que les régions les plus touchées par la mortalité liée à la pollution atmosphérique sont l'Asie et le Pacifique, avec 5,1 millions de morts.

L'OMS complétera son étude avant la fin de l'année avec la publication d'un tableau de 1 600 villes dans le monde, classées selon leur niveau de pollution atmosphérique.

 

Ewa

Circulation alternée. Les limites de la loi

L’entreprise de livraison Deret a fait face à un problème pour le moins cocasse lors de la mise en place de la circulation alternée le 17 mars. Ses camions, pourtant … à 100 % électriques ou hybrides, sont interdits de circulation dans les villes concernées, et notamment à Paris. La faute à une loi trop rigide, qui ne fait pas de distinction entre poids lourd propre et diesel.
En cas d’épisode de forte pollution, l’arrêté préfectoral du 27 octobre 2011 prévoit une interdiction de circuler en ville pour tous les véhicules de 3,5 tonnes et plus, notamment ceux au diesel. En dessous de ce poids, le texte prévoit des dérogations pour les véhicules hybrides ou électriques, mais pas au dessus. Pourtant, Deret avait commencé à s’équiper en camions électriques dès 2009, anticipant les mesures écologistes qui devaient être appliquées par la suite comme la taxe carbone, l’écotaxe…
Les efforts de Deret ne sont pas récompensés ! Et l’application de l’arrêté de 2011 punit un peu plus le transporteur qui s’est vu interdit de circulation au nom de la pollution alors qu’il est considéré l’un des précurseurs du transport de marchandises propre. La direction se réjouit de la mise en place de la circulation alternée, mais « déplore une loi inique, qui ne prend pas en compte les avancées faites par certains acteurs du secteur ». Lundi 17 mars, un camion de Deret a été arrêté à un contrôle à l’entrée de Paris, mais les agents de police l’ont laissé rentrer dans la ville, constatant que le camion était 100 % électrique. Preuve s’il le fallait que même ceux qui sont chargés de faire appliquer la loi sont les premiers à constater ses failles.
A. N.
 

Ewa

Palmarès des mobilités. Prix Nouvelles mobilités : Toulouse, une politique vélo volontariste

Difficile d’imaginer les rues de la ville rose sans vélo ! Le vélo en libre service VélÔToulouse, qui fête ses six ans, dépasse les 10 000 locations par jour. En 2013, 200 vélos et 30 nouvelles stations ont été ajoutés portant leur total respectivement à 2 600 et 283. Difficile d’imaginer les rues de la ville rose sans vélo ! Le vélo en libre service VélÔToulouse, qui fête ses six ans, dépasse les 10 000 locations par jour. En 2013, 200 vélos et 30 nouvelles stations ont été ajoutés portant leur total respectivement à 2 600 et 283. L’agglo adapte en effet le service aux évolutions de la ville, sachant que pour être efficace, il doit comporter une station tous les 200 m environ. L’agglomération toulousaine, qui dispose d’un réseau cyclable de 500 km, a parallèlement adopté un ambitieux « Plan vélo 2011-2020 », qui vise à résorber les discontinuités cyclables, faciliter le stationnement, favoriser les services (location, réparation…) et développer l’intermodalité avec les TC. A cet égard, Tisséo autorise depuis l’été 2012, l’embarquement d’un vélo dans le tram aux heures creuses, à l’instar de Strasbourg, Montpellier et Bordeaux. Enfin, les utilisateurs du récent pôle d’échanges de Basso Cambo peuvent accéder aux abris vélos sécurisés grâce à leur abonnement Tisséo.
Sans oublier que VélÔToulouse n’est efficace que si le maillage des stations, une tous les 200 mètres, est respecté. La ville possède également depuis peu la plus grande vélostation de France, près de sa gare Matabiau, avec 678 places de stationnement dont 600 réservées aux utilisateurs du TER, moyennant un abonnement de cinq euros par mois ou de 30 euros par an. Inaugurée officiellement il y a peu par la SNCF et la région Midi-Pyrénées, la vélostation fonctionne depuis six mois et compte une grosse centaine d’adhérents.                         

C. N.

 

Les autres nominés étaient :

Lyon : lancement du système d’autopartage Bluely
Presque deux ans après Autolib’, le service de voitures électriques en libre service de la région parisienne, c'est au tour de Bluely d'entrer en piste : le 10 octobre, le service a été inauguré à Lyon. Dans un premier temps, une flotte de 130 Bluecar est proposée. Il s'agit de la petite citadine électrique dotée d'une autonomie de 250 km, fabriquée par le groupe Bolloré.
Le nombre de véhicules augmentera progressivement pour atteindre 250 d'ici à 2014. Emprunter un véhicule coûte 19,90 euros l’abonnement d’un mois et ne nécessite pas de le ramener à son parking d’origine. Avec ce dispositif, la ville espère démontrer aux Lyonnais qu’il est plus avantageux de ne pas posséder le véhicule avec lequel on se déplace.     

M.-H. P.

Compiègne : location de vélos moyenne et longue durée pour le campus
En préparant son nouveau réseau, lancé en juillet dernier, l’Agglomération de la région de Compiègne (ARC) souhaitait y inclure des modes doux, parmi lesquels le vélo. Si la formule du libre-service s’avérait trop coûteuse, l’agglomération songeait à une location de moyenne et longue durée (journée, semaine ou mois), qui implique plus l’utilisateur et limite les dégradations. Mais surtout, c’est une enquête qui a permis de mieux apprécier la demande potentielle. Si quelque deux cents salariés se sont déclarés intéressés, ce sont des étudiants qui ont montré le plus d’intérêt pour une formule de location de vélo, particulièrement adaptée à la configuration géographique du campus très étendu de Compiègne qui accueille notamment l’Université de technologie de Compiègne ou l’Ecole supérieure de chimie organique (Escom). Les cent vélos et les cinquante places de stationnement sécurisé sont installés à côté de la gare par laquelle arrivent de nombreux étudiants ou professeurs venant de Paris.           

Y. G.
 

Ewa

Palmarès des mobilités. Prix Mobilité durable : Metz, le BHNS à 90 % en site propre

C’est une métamorphose pour la ville. En inaugurant simultanément le 5 octobre deux lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) orientées nord-ouest et sud-est, totalisant 18 km, en site protégé de la circulation sur 90 % du tracé, l’agglomération messine a frappé un grand coup. C’est une métamorphose pour la ville. En inaugurant simultanément le 5 octobre deux lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) orientées nord-ouest et sud-est, totalisant 18 km, en site protégé de la circulation sur 90 % du tracé, l’agglomération messine a frappé un grand coup. Baptisé Mettis, le TCSP (220 millions d’euros) relie les deux plus grands quartiers d’habitat social (Woippy et Borny) via 37 stations et est emprunté par la ligne A (12,5 km) de Woippy au Technopôle, et la ligne B (près de 11 km), du campus du Saulcy au futur CHR, avec un tronc commun de 5,6 km. Ses priorités aux feux, sa vitesse commerciale de 20 km/h, ses fréquences dans le centre-ville de 5 min pendant la pointe et ses parcs-relais en font un mode attractif pour les 100 000 résidents ou salariés bénéficiant d’une station à moins de 500 m.
Les véhicules hybrides aux teintes acidulées, des ExquiCity de Van Hool (de 24 m, 150 voyageurs), ont été designé pour la capitale lorraine qui a parallèlement revu et hiérarchisé tout son réseau urbain. Mission pour Mettis : transporter à terme jusqu’à 35 000 voyageurs par jour et faire passer le nombre de voyage par an et par habitant d’un petit 70 à 90 en deux à trois ans. Moins de deux mois après son lancement, Mettis transporte déjà 25 700 voyageurs par jour, quant à la fréquentation totale du réseau, elle serait déjà passée de 60 000 en 2012 à 65 000… « Nous sommes très contents car on escomptait 23 000 voyages/j en 2014, explique Jean-Luc Bohl, président de Metz Métropole. Les clients le trouvent convivial et il séduit certaines catégories de populations qui ne prenaient pas les TC auparavant, à commencer par moi ! »  

C.N.

Les autres nominés étaient :

Nantes : développement des lignes Chronobus
Quatre premières lignes Chronobus en septembre 2012, puis trois de plus en septembre 2013, Nantes Métropole compte encore lancer trois autres lignes de ce type après 2014. Les lignes Chronobus, prévues dans le PDU 2010-2020 que l’agglo a adopté en juin 2011, sont des BHNS qui adaptent aux lignes de bus, les avantages du tramway et du Busway.
Grâce à des aménagements de voirie, comme une chaussée élargie, des voies dédiées, la création de ronds-points, parfois franchis par les bus en leur centre ou encore la priorité aux carrefours, les lignes Chronobus offrent un service à la fois fréquent et rapide, toute la journée de 5h à minuit, une accessibilité et un confort propres à convaincre les Nantais les plus réfractaires à emprunter les transports en commun.

C. N.
Toulouse : espaces logistiques contrôlés
Après une première charte de bonnes pratiques, mise en place en 2005 à la suite d’une concertation approfondie avec les transporteurs, chargeurs ou commerçants, une 2e charte de livraison a été signée le 19 septembre 2012 à Toulouse. Basée sur le principe de l’accréditation des professionnels selon les types de véhicules et d’activité, elle s’applique depuis le 1er novembre dans le centre-ville. Les livraisons en véhicules thermiques ne sont permises qu’à certains moments et l’utilisation d’un disque livraison est obligatoire avec un temps d’arrêt limité. Toulouse Métropole a aussi fait le choix d’espaces logistiques contrôlés (portions de voirie dédiées aux livraisons avec accès contrôlé par des bornes escamotables). Un travail de sensibilisation a été entrepris envers les livreurs qui s’engagent à utiliser davantage les véhicules non thermiques. Les commerçants de leurs côtés doivent faire coïncider les heures d’ouverture avec celles des livraisons et développer la mutualisation des réceptions via des commerçants-relais ou points-relais. Ceci s’inscrit dans le cadre du réaménagement du centre-ville et du meilleur partage de l’espace public.

M.-H. P.

Ewa

L’UITP lance une campagne mondiale pour promouvoir les transports publics

L’Union internationale des transports publics (UITP) va lancer une campagne mondiale afin de promouvoir l’usage des transports en commun à l'occasion de la Semaine européenne de la mobilité qui se tiendra du 16 au 22 septembre. L’Union internationale des transports publics (UITP) va lancer une campagne mondiale afin de promouvoir l’usage des transports en commun et encourage ses 3 400 membres, répartis dans 92 pays, à s’y associer en mettant à leur disposition le matériel de promotion (disponible en anglais, français, espagnol et allemand), où ils n’ont plus qu’à apposer leur logo avant de la diffuser sur les véhicules, les stations, les arrêts, les sites Internet et les médias sociaux. La série d’affiches met en avant les avantages du transport public, que ce soit pour les usagers, l’environnement ou encore l’économie.
Le secrétaire général de l’association, Alain Flausch, explique : « Grâce à cette campagne, nous souhaitons envoyer un message fort aux décideurs politiques et aux citoyens selon lequel les transports publics jouent un rôle important dans la croissance durable, la cohésion sociale et la protection de l’environnement. » Pour l’UITP, elle doit aider à atteindre son objectif ambitieux de doubler la part de marché des transports publics à l’échelle mondiale d’ici à 2025.
Cette campagne « Gagnons avec le transport public » est devenue internationale avec la participation de villes comme Bangkok ou Abu Dhabi et de régions comme la Catalogne ou la Wallonie. En France, le groupe RATP s’y est associé et une campagne d’affichage est ainsi prévue sur le réseau bus de la régie, du 15 au 22 septembre, et sur les réseaux métro et RER, du 18 au 25 septembre.
Cette initiative de l’UITP coïncidera avec la Semaine européenne de la mobilité qui se tiendra du 16 au 22 septembre avec en point d’orgue en France la 7e édition de la Journée du transport public, organisée par le GIE Objectif transport public, et dont le thème central sera cette année « Les déplacements domicile – travail ».    
    

Samuel DELZIANI

Renseignements :
growpublictransport.org
www.journeedutransportpublic.fr

Ewa

Un calculateur d’itinéraire pour toute la Lorraine

Un calculateur d’itinéraire vraiment mulitmodal, puisqu’il agrège les données de 22 autorités organisatrices de transport, fonctionne depuis octobre dans toute la région Lorraine. Un calculateur d’itinéraire vraiment mulitmodal, puisqu’il agrège les données de 22 autorités organisatrices de transport, fonctionne depuis octobre dans toute la région Lorraine. SimpliCim, c’est son nom est accessible sur Internet (www.simplicim-lorraine.eu) et décliné en applications pour smartphone. Il permet de calculer son itinéraire via les transports en commun (bus, trains, trams) et les modes de transport écoresponsables (vélo, marche, covoiturage), en indiquant les lieux de départ et d’arrivée, ainsi que les horaires de départ et/ou d’arrivée souhaités. Fruit d’un projet débuté mi-2011 par la définition des besoins, la synthèse des systèmes existants puis l’élaboration des contours techniques, administratifs, juridiques et financiers du service souhaité, et enfin la signature, en février, d’une convention de partenariat entre la quasi-totalité des AO de la région, SimpliCim représente un investissement de 430 000 euros pour la région Lorraine, qui prend aussi à sa charge 50 % des frais de fonctionnement annuels.
La région étant transfrontalière, il est déjà prévu d’étendre, sous quelques mois, le service à la Grande Région, cet espace européen présidé par la Lorraine jusqu’à la fin de l’année, c’est-à-dire avec le Luxembourg, la Sarre, la Rhénanie-Palatinat, la Wallonie et Lorraine. Une interconnexion entre tous les systèmes d’information multimodaux existant sera réalisée via la plateforme EU-Spirit. SimpliCim s’inscrit dans la politique globale de développement durable et de préservation de l’environnement de la Lorraine. Ne serait-ce que parce qu’il offre la possibilité de calculer son trajet à vélo, ou encore en privilégiant la marche, et qu’il permet d’identifier les possibilités de covoiturage lorsque ce mode de transport est structuré. Enfin, il propose un calculateur d’émissions de CO2 de l’itinéraire choisi permettant à chacun de prendre conscience de l’impact environnemental de son trajet.    

C. N.
 

Ewa

Mobivia se positionne comme un acteur clé des nouvelles mobilités

Le géant de l’équipement et de l’entretien automobile Mobivia (ex-Norauto) est en train de devenir un champion des nouvelles mobilités. L’entreprise familiale croit au potentiel des nouvelles mobilités dans une optique servicielle. Des trottinettes, des vélos pliants, électriques, de toutes les formes, de toutes les couleurs, et leurs accessoires. Des scooters, des voitures électriques, et même un guichet où l’on propose des offres de covoiturage, d’autopartage ou de location de véhicules entre particuliers. Un vrai magasin de jouets pour urbains écomobiles ! Bien loin de son univers d’origine très « garage », celui des centres Norauto ou Midas, le groupe Mobivia (10 000 collaborateurs, 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires) vient d’inventer les premiers supermarchés de la mobilité alternative, Altermove, à Lille, Lyon, et plus récemment, sur 1 300 m2, à Marquette-lez-Lille. Faut-il voir un revirement stratégique dans ce nouvel intérêt du groupe d’équipement automobile pour les nouvelles mobilités ? « Pas du tout », réfute Fabien Derville, membre du directoire du groupe et directeur général de Via-ID, le fonds d’investissement qui chapeaute toutes ses activités « mobilité durable ». « Nous gagnons notre vie grâce à l’auto, mais il faut donner du sens à cette action. L’automobile a des vertus merveilleuses, mais elle est aussi destructrice, que l’on se place sur le plan sécuritaire ou écologique. Peut-être est-il temps d’imaginer l’auto autrement. Dans le secteur automobile, on a toujours pensé qu’il fallait de plus en plus de voitures sur terre. Nous pensons qu’il en faut moins, mais qui roulent de plus en plus », indique-t-il. Le discours est lisse, bien calé, mais il est confirmé par les réalisations. L’engagement du groupe dans les nouvelles mobilités n’a rien de cosmétique, ceci n’est pas du greenwashing. En moins de trois ans, Mobivia est devenu un acteur majeur du secteur, avec une prise de participation ou un lancement en propre d’une dizaine de projets, dont Green Cove Ingénierie (123envoiture), Buzzcar, Carbox, Green On, Izydrive, Moving Car, Sinéo et, donc, Altermove. Mobivia, qui fait le pari des nouvelles mobilités, anticiperait-il, en bon père de famille, le déclin brutal de ses marchés classiques ? « Notre cœur de métier de l’entretien et équipement automobile a encore de beaux jours devant lui », estime au contraire Fabien Derville. « Je ne pense pas qu’il y ait de déclin dans les cinq à sept ans, le marché est stable. Il y a certes une désaffection de l’automobile chez les jeunes, mais c’est compensé par l’allongement de l’espérance de vie et par le fait que les seniors roulent de plus en plus longtemps », ajoute-t-il. Le groupe familial, qui ne communique pas ses chiffres et indique réinvestir les deux tiers de ses profits dans les développements, mise sur l’essor des marchés de l’électromobilité, de la mobilité urbaine et du véhicule partagé, du covoiturage dynamique et bientôt du véhicule connecté, sur lequel il travaille. « Ces développements ne sont pas encore rentables, mais ce n’est pas une surprise », explique Fabien Derville, « Au-delà de l’intérêt de ces activités en tant que telles, on souhaite comprendre les évolutions de la mobilité et détecter des opportunités pour le compte du métier historique. Le vélo électrique, par exemple, peut être un très bon complément à l’automobile, et Norauto peut devenir un grand fournisseur de vélos électriques », avance-t-il. Mobivia s’affirme comme un spécialiste du dernier kilomètre de la mobilité urbaine et indique être bientôt en capacité de proposer des offres intégrées et de travailler avec les opérateurs de transports sur des solutions clés en main. C’est une autre entreprise familiale du Nord, Oxylane Décathlon, qui a investi la première le champ de l’équipement roulant urbain avec ses boutiques Decat’ et fourni les vélos B’Twin du V’lille mis en place par Keolis. Saine émulation entre entreprises rattachées à la galaxie Mulliez, Mobivia y déboule maintenant avec une offre beaucoup plus servicielle : « Nous étions aussi légitimes qu’eux pour mettre en place le V’lille. Ils l’ont fait, bravo ! Mais nous sommes les premiers à investir le champ des mobilités avec Altermove », note Fabien Derville.
    

Guillaume LEBORGNE

Ewa

La Poste lance Greenovia pour le conseil en écomobilité

Comment optimiser la gestion d’un parc existant ? Implanter des véhicules électriques à grande échelle ? Développer une flotte de véhicules innovants et décarbonés ? Comment optimiser la gestion d’un parc existant ? Implanter des véhicules électriques à grande échelle ? Développer une flotte de véhicules innovants et décarbonés ? Pour répondre à ces défis, les gestionnaires de flottes automobiles disposent depuis peu d’un nouvel interlocuteur : Greenovia, une filiale à 100 % de La Poste, spécialisée dans le conseil à la mobilité écoresponsable. Le groupe capitalise sur son expérience de la gestion de flottes automobiles liée à son activité courrier (menée avec 57 000 véhicules motorisés dont 270 voitures électriques pour les facteurs) pour proposer des solutions de conseil et ingénierie aux utilisateurs de flottes et aux prestataires de la filière automobile souhaitant par exemple développer de nouveaux services ou tester des véhicules électriques.
La Poste rappelle qu’elle a fait de la mobilité durable un de ses objectifs prioritaires avec le plan « Ambitions 2015 », visant à réduire de 15 % ses émissions de CO2, et qu’elle a par ailleurs créé un groupement de commande qui a lancé une consultation pour l’achat 50 000 voitures électriques dans le cadre du plan gouvernemental véhicules décarbonés. Elle souligne enfin que, selon une enquête TNT Sofres de mars 2010, 97 % des entreprises affirment que réduire leurs dépenses d’énergie est une action prioritaire…        

 

C. N.

Ewa

Le BRGM adopte l’écomobilité pour les trajets domicile – travail

Le Bureau de recherches géologiques et minières s’est doté de vingt vélos à assistance électrique, qu’il met à disposition (en location) de ses salariés volontaires. A titre expérimental, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) s’est doté de vingt vélos à assistance électrique, qu’il met à disposition (en location) de ses salariés volontaires. Une démarche initiée en collaboration avec ses salariés au travers de la commission développement durable du comité d’entreprise. Une enquête réalisée en septembre 2010 a montré que les salariés sont favorables à l’utilisation d’un mode de transport alternatif à la voiture et que ceux qui le font déjà privilégient le vélo, ensuite le covoiturage, les transports en commun et la marche. La démarche s’est en outre concrétisée par la mise à disposition de trente vélos en libre-service pour se déplacer sur les 27 ha du site d’Orléans, et l’installation d’une dizaine d’abris à vélos. Par ailleurs, une enquête de 2007 ayant montré des attentes en termes de covoiturage, l’établissement a créé un site Internet (www.covoiturage.orleans.fr) organisant le covoiturage entre les salariés du BRGM, ceux de la ville d’Orléans, de l’agglomération Val de Loire et de la chambre de commerce du Loiret.

Ewa

Presqu’île, démonstrateur des nouvelles mobilités à Grenoble

A Grenoble, on imagine la ville de demain Sur 250 hectares, le programme Ecocité « Grenoble Presqu’île », commence à prendre forme : les premiers chantiers débuteront en 2011. « C’est une chance et une malchance pour Grenoble d’être une ville très compacte, rappelle son maire Michel Destot. Ce quartier à l’ouest avait été un peu relégué, il est mal relié au centre-ville. Les choses vont changer, le tramway le desservira. »
 
L’originalité du projet, c’est de faire d’un campus d’innovation, un quartier de ville à part entière, doté de toutes les fonctions et services urbains. Et d’en limiter l’empreinte écologique. Visant un bilan carbone neutre, les aménageurs envisagent bus électriques, navettes automatiques, pistes cyclables… « Le projet de campus s’articule avec celui d’aménagement urbain, explique Geneviève Fioraso, présidente du comité de pilotage de Grenoble Presqu’île. C’est un lieu austère sans vie ni convivialité, sans même un bistrot, qui deviendra un morceau de ville. »

Avec plus de 830 000 m2 de SHON développés sur 15 ans et un investissement de 1,3 milliard d’euros, c’est l’un des plus importants investissements public-privé en France. L’objectif est de porter le nombre de salariés à 25 000 (ils sont 13 000), faire venir 8 000 étudiants et 9 000 habitants (au nombre respectivement de 2 000 et 1 000 sur le site). La ville a fait le choix du tramway, qui « affirme la volonté de faire une ville à visage humain, non discriminante », rappelle Marc Baïetto, président de Grenoble Alpes Métropole. Le tram B, qui s’arrête face au projet Minatec (pôle des technologies de l’information), devrait être prolongé de 1,6 km et 2 stations, jusqu’au Synchrotron, peu ou prou en même temps que l’arrivée des nouveaux logements et bureaux. Son tracé ayant été modifié, la nouvelle DUP est attendue à l’automne 2011 et le tram en décembre 2013. Imaginé par l’architecte-urbaniste, Claude Vasconi – son successeur est sur le point d’être nommé –, ce projet comprend aussi la requalification des espaces publics, l’aménagement des berges de l’Isère et l’agrandissement de la gare. Et pour être pilote en matière de déplacements et de stationnement, les acteurs du site ont l’intention de réduire à terme la part d’« autosolistes » à 25 %. Et ce grâce à une offre diversifiée : parkings mutualisés (la nuit pour les habitants, le jour pour les salariés et visiteurs), intensification des PDE (sachant que celui de STMicroelectronics a permis de ramener le taux d’utilisation de la voiture de 75 % à 40 %), développement des modes doux et de l’autopartage, avec une flotte de 200 véhicules Renault électriques. De toute façon, la norme sera drastique : « une place de stationnement au sol pour dix logements construits », assure Geneviève Fioraso. L’idée est bien de faire de ce quartier qui abrite, au CEA, la plateforme Steeve pour les nouvelles batteries et la filière industrielle du photovoltaïque, « un démonstrateur vivant » des nouvelles mobilités.