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Ewa

Le Vélib?, trois ans après

Alors qu?il fêtera ses trois ans le 15 juillet, Vélib? compte déjà 74 millions de locations. Le modèle de JCDecaux confirme donc son efficacité, même s?il semble coûteux et de moins en moins adapté à ce veulent les villes « Même s’il donne beaucoup d’éléments, JCDecaux a des secrets commerciaux. C’est sa liberté d’entrepreneur privé. Je ne dis pas que c’est bien ou pas, c’est comme ça. » Hubert Peigné, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo, plante le décor. Difficile effectivement de savoir combien coûte vraiment Vélib’ aujourd’hui. On évoque 4 000 euros par vélo et par an, mais pas de confirmation côté JCDecaux : « Nous avons annoncé le prix de revient : 610 euros par Vélib’, indépendamment de sa préparation et du transport. Evidemment, la gestion quotidienne du système et les 380 emplois autour du Vélib’ ont un coût », note Albert Asséraf, directeur général stratégie, études et marketing de JCDecaux. Et quand on interroge la mairie de Paris, on nous renvoie vers JCDecaux… « En tant que maître d’ouvrage, nous n’avons pas à connaître les chiffres internes de JCDecaux ; ce qui nous intéresse, c’est le niveau de résultat. Et Vélib’ est une opération qui rapporte de l’argent à la ville », indique la mairie. Vélib’ rapporterait ainsi environ 15 millions d’euros par an à la ville, en ajoutant aux redevances liées à la publicité, prévues dans le contrat, les recettes du Vélib’, et une fois le coût du vandalisme déduit. Car si le prestataire assume entièrement le remplacement des vélos volés ou détruits en dessous de 4 % du parc total de vélos disponibles, l’avenant du 18 juillet 2008 prévoit que « la ville de Paris verse au prestataire […] 400 euros […] par vélo supplémentaire volé ou détruit qui a fait l’objet d’une déclaration de vol ou d’une déclaration de destruction… » quand le nombre de vélos se situe entre 4 % et 20 % du parc.
Des frais qui n’étaient pas vraiment prévus à l’origine, le nombre de vélos détruits ou volés s’étant avéré bien plus important que ce qui avait été économiquement imaginé. Il semble par ailleurs que le vandalisme gratuit soit une singularité parisienne, contrairement à d’autres réseaux en France et à l’étranger. La mairie étant aussi préoccupée par les conséquences sur la prestation fournie : « réduire les actes de vandalisme est pour nous fondamental. Cela concerne la qualité de service que l’on fournit aux usagers ». C’est d’ailleurs le sujet d’un autre avenant apporté au contrat, fin 2009. La ville a décidé de rendre JCDecaux plus solidaire du succès du service par un intéressement en fonction des résultats constatés et valables sur les recettes nouvelles qu’il aura ainsi à cœur d’obtenir. Elle va aussi mettre en place des indicateurs de suivi plus fin, sur le nombre de vélos qui circulent, sur les abonnements…
Il s’agit donc pour la mairie d’offrir aux Franciliens le meilleur service possible sur le plus gros réseau de vélos en libre-service au monde, qui comptabilise déjà 74 millions de locations, trois ans à peine après sa mise en service. « Ce qui est sûr, c’est que, bien que coûteux dans l’absolu, c’est un système performant, souligne Hubert Peigné. Il l’a été tout de suite et par expérience il n’est pas remis en cause. Il y a eu des petites modifications, mais il tient le choc. » Et avec le plus grand nombre de villes équipées à travers le monde, le leader mondial du VLS vante sa recette : « Nous sommes sûrs aujourd’hui d’apporter un système qui fonctionne, affirme Albert Asséraf. Le maillage, avec une station tous les 300 à 400 m, est un point important. Le deuxième critère est un coût incitatif pour l’utilisateur, ajouté aux 30 premières minutes gratuites. Et enfin l’abonnement accessible à la borne par carte bancaire. Si l’on ajoute la qualité de l’entretien et de la maintenance, vous avez le modèle JCDecaux. Je constate par ailleurs que dans toutes les villes où nous avons installé des VLS en nombre, la pratique du vélo, quelle qu’elle soit, a augmenté. » C’est le cas à Paris. La mairie indique que, même si la tendance était à une hausse de la pratique du vélo depuis le début des années 2000, le Vélib’ a véritablement marqué un tournant : un an après sa mise en service, on comptabilisait dans la capitale 55 % de cyclistes en plus qu’en 2006 (la dernière année sans Vélib’). Et même si le VLS y était pour beaucoup, on a noté que les Parisiens ressortaient leur propre bicyclette. Que le vélo redevenait un outil de mobilité urbaine à part entière.
Quant aux attaques sur le modèle « vélo + pub », Decaux se défend : « La quasi-totalité des systèmes qui ont au moins 2 500 vélos sur l’espace public sont financés par la publicité, indique Albert Asséraf. Certaines collectivités choisissent de fonctionner différemment, de financer elles-mêmes le service soit par une DSP, soit avec leur propre organisation, et c’est tout aussi respectable. Mais le sujet pour certaines grandes capitales, c’est l’investissement de départ. Qui a la capacité d’investir 5, 20 ou 40 millions d’euros pour mettre en place le système ? »
La plupart des grandes villes françaises étant déjà équipées, ce sont les villes moyennes qui inaugureront des VLS dans les années à venir. Des villes dont les marchés publicitaires sont rarement suffisamment importants pour justifier un modèle comme celui de JCDecaux.
 

Marion BONNET

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Ewa

L’Europe lance l?offensive « voiture verte »

Bruxelles en est convaincue, il y a urgence à définir des normes communes pour les recharges au risque de se voir imposer une norme américaine ou asiatique Branle-bas de combat pour la voiture électrique. Bruxelles en est convaincue, il y a urgence à définir des normes communes pour les recharges, sinon l’Europe risque de se voir imposer une norme américaine ou asiatique. Le Commissaire européen chargé de l’Industrie, l’Italien Antonio Tajani, souhaite y parvenir dès l’année prochaine ou au plus tard en 2012. « Nous voulons envoyer un signal clair à l’industrie, a-t-il expliqué en présentant fin avril la stratégie européenne pour des véhicules propres. Il faut accélérer la machine, ce ne sera pas sans mal mais nous pouvons y arriver. » La définition de standards s’impose aussi pour susciter l’intérêt des consommateurs, car pour le moment impossible de recharger sa voiture lorsque l’on passe une frontière… La Commission européenne estime que les constructeurs européens sont maintenant sortis de la phase la plus difficile de la crise et peuvent se tourner vers une mobilité moins polluante. Sa stratégie annonce donc une batterie de mesures, qui concernent aussi bien les véhicules électriques que les autres modes de propulsion, comme le gaz liquide, les biocarburants ou encore l’hydrogène. Bruxelles veut rester « technologiquement neutre ». « C’est à l’industrie de faire ses choix mais l’objectif est de produire des voitures moins polluantes et plus sûres. Les consommateurs sont impatients : ils ont clairement indiqué leur préférence pour des véhicules plus petits et écologiques », affirme Antonio Tajani, qui promet pour bientôt des lignes directrices sur les primes à l’achat de voitures vertes jugées encore trop chères. L’industrie automobile se réjouit de la présentation de cette stratégie, mais les écologistes sont plus réservés. « Les grandes déclarations, cela suffit, assène Jos Dings de Transport & Environnement. Par le passé, la Commission a montré qu’elle se dégonflait quand il fallait traduire les paroles en actes. » « Et sans une législation ambitieuse, les Américains et les Asiatiques finiront la course en tête », renchérit Greenpeace. Les ONG réclament des objectifs chiffrés ambitieux sur la réduction de CO2, aussi bien pour les voitures que pour les utilitaires, seul moyen à leurs yeux de pousser l’industrie à faire sa mue.
 

Isabelle ORY

Ewa

Autopartage : le rennais City Roul? vise 70 véhicules en 2012

City Roul? se présente comme la seule entreprise d?autopartage à développer également une solution de logiciel embarqué City Roul’, entreprise rennaise de véhicules en autopartage et en libre-service, vient de lever 500 000 euros de fonds auprès de Nestadio Capital et Bretagne Jeunes Entreprises, un investisseur régional en capital-risque rassemblant des institutionnels bretons. Nestadio Capital gère des fonds d’investissement de proximité de 50 millions d’euros qu’elle réinjecte dans les PME « vertes » du Grand Ouest. « Nous sommes intéressés par l’autopartage car nous considérons que la relation à la voiture a évolué : le regard est plus fonctionnel, c’est moins un élément de prestige révélateur d’un niveau social », commente Bertrand Begin, directeur de Nestadio. Les dirigeants-fondateurs (Didier Houal, Pascal Roux et Perrine Herjean) conservent 60 % du capital (900 000 euros). L’entreprise va se scinder en deux entités (City Roul’ et Mobility Tech Green) rassemblées au sein de R2H.
Créée en 2006, City Roul’ compte à ce jour 17 véhicules et 400 abonnés, dont 30 entreprises. « Nous souhaitons renforcer notre flotte rennaise pour atteindre 50 véhicules en 2011 et 70 en 2012. Sans compter les futures voitures électriques. Avant de se développer sur les villes voisines », explique Didier Houal, qui pense faire évoluer le chiffre d’affaires de 150 000 euros en 2009 à 700 000 d’ici un an. City Roul’ se présente comme la seule entreprise d’autopartage à développer également une solution de logiciel embarqué (nommé E-colibri) pour rendre la gestion des véhicules entièrement automatisée et en temps réel : réservation, géolocalisation, facturation, fermeture automatique des portières, reconnaissance du conducteur, etc. Les dirigeants souhaitent vendre cette technologie, portée par Mobility Tech Green, à d’autres fournisseurs : ceux de Caen et de Nantes ont déjà été approchés.
 

Sylvie LUNEAU

Ewa

Strasbourg teste la Prius rechargeable en avant-première

Cette Prius testée en Alsace, qui ne sera commercialisée qu?en 2012, se recharge en 90 minutes Le test, qui mobilisera pendant trois ans cent Toyota Prius hybrides rechargeables, autant d’utilisateurs en location longue durée et une infrastructure de recharge pilotée par EDF, a démarré le 26 avril à Strasbourg. Ces Prius VHR (Véhicule Hybride Rechargeable), équipées de 288 cellules lithium-ion qui peuvent se recharger sur le secteur en 90 minutes, ne seront pas commercialisées avant 2012. Trois types de bornes de recharge sont mis en œuvre dans l’agglomération, fournis par Hager-Technolia, Schneider Electric et DBT. Quand l’expérimentation strasbourgeoise atteindra son rythme de croisière, EDF promet huit bornes en voirie, 18 dans les parkings, 78 dans les entreprises et 55 au domicile des particuliers qui participeront à l’expérimentation. La participation d’EnBW, troisième acteur de l’énergie en Allemagne et basé à Karlsruhe, conférera au test un caractère transfrontalier : Toyota tient à prouver que son véhicule s’inscrit dans un environnement indépendant du distributeur d’électricité, avec une norme technique européenne unique en cours d’élaboration à l’IEC.
Le système de recharge en place dans les parkings en ouvrages à Strasbourg met en œuvre une technologie sans contact, pour la reconnaissance du véhicule en station. Le câble fourni avec la voiture est stocké dans le coffre, disposé dans un simple sac en toile sans enrouleur. L’autonomie théorique de la Prius VHR, annoncée pour 20 kilomètres, « couvre en théorie 75 % des trajets des automobilistes français », affirme Gerald Killmann, directeur Powertrain et châssis chez Toyota Motor Europe. L’autonomie vérifiée se limite à 14 kilomètres. Le prototype, homologué à 59 grammes de rejets de CO2 par kilomètre et 2,6 litres de sans-plomb aux cent, peut rouler en 100 % électrique jusqu’à 100 kilomètres/heure. Il ne sollicite son moteur thermique qu’au-delà de cette vitesse, quand les batteries sont vides ou en cas de forte sollicitation à l’accélérateur.
 

Olivier MIRGUET

Ewa

La Fubicy ausculte l?économie du vélo

Les recettes fiscales tirées du vélo seraient de 600 millions d?euros annuels et concerneraient 35 000 emplois directs Le retour sur investissement des aménagements cyclables est énorme. C’est ce qu’a expliqué Nicolas Mercat, du bureau de conseil Inddigo, à la journée d’étude de la Fubicy, le 23 avril à Strasbourg. S’appuyant sur son étude réalisée pour Atout France (l’agence de développement touristique), il a notamment indiqué qu’« en dessous de 500 m linéaires par habitant l’augmentation de la part modale du vélo est faible. Mais au-delà, chaque mètre linéaire par habitant engendre 10 % de pratique en plus ». Il a aussi mis en évidence qu’à partir d’une demi-heure de vélo par jour chaque cycliste fait faire au moins 1 000 euros d’économie au système de santé. Une demi-heure, cela peut être deux fois un quart d’heure, soit deux fois quatre kilomètres… ce qui est vraiment à la portée de presque tout le monde, sauf que pour l’heure il n’y a guère que 5 % des Français qui pratiquent chaque jour.
Sous un autre angle, si la fabrication de vélos a largement déserté la France, avec pour corollaire un marché encore très orienté vers le bas de gamme, vente, réparations, services et tourisme restent des activités de main-d’œuvre non délocalisables. Encore un atout économique du vélo. Dans ce secteur, les recettes fiscales seraient déjà de 600 millions d’euros annuels et concerneraient 35 000 emplois directs. Le tourisme à vélo génère au moins 480 millions d’euros de recettes fiscales et a créé plus de 20 000 emplois. Si l’on additionne les emplois et les taxes et en comptant les économies réalisées en termes de santé, en pollution évitée… le rendement du vélo est de 19 pour 1. Toujours selon Nicolas Mercat, un investissement de 10 euros par an et par habitant, pendant 10 ans, permettrait à la France de quadrupler son linéaire aménagé et d’atteindre une part modale de 10 % des déplacements pour le vélo. Pour autant, la France a vingt ans de retard. A Groningue, par exemple, certes la ville la plus cyclable des Pays-Bas, c’est 60 % des trajets courts (moins de 7,5 km) qui sont faits à vélo.
Aussi Nicolas Mercat propose-t-il aux pouvoirs publics de se fixer quelques objectifs. Par exemple que 80 % de la population se trouvent à moins de 5 km d’une voie verte, grâce à une dépense de 5 euros par an et par habitant pendant 10 ans. On atteindrait ainsi quelque 60 000 km contre 15 000 aujourd’hui. La réduction du nombre de gens qui ne font jamais de vélo (soit environ 60 % de la population) aurait également un très fort impact de santé publique. Comment faire ? S’il faut créer des aménagements spécifiques, Jean-Baptiste Rigaudy, de l’agence d’urbanisme de Bordeaux, a lui insisté sur les questions d’organisation globale de la ville. Il a d’abord avoué une certaine « gueule de bois », puisqu’à Bordeaux l’objectif de transfert de 4 % du trafic automobile vers le tramway n’a même pas été atteint. Entre les deux dernières enquêtes ménages (1998 et 2009), l’auto a perdu 4 %, mais le transport public n’en a gagné qu’un. « On n’a pas été assez coercitif avec l’auto », conclut-il. Quant au vélo, il est resté à 3 %, alors même que son image est devenue bien plus favorable. Pour Jean-Baptiste Rigaudy, si la révolution du vélo n’a pas eu lieu, c’est que le vrai combat n’a pas été mené. Pour lui, ce combat est double : il est d’abord contre la concurrence que se font vélo et stationnement. Le stationnement prend de la place, a justifié de nombreux sens interdits et, tout aussi important à ses yeux, il rend inconfortable la circulation à vélo, entre des voitures qui roulent et des portières qui menacent de s’ouvrir. Le deuxième combat, il est à mener contre la vitesse des véhicules.
La CUB s’est fixé d’atteindre une part modale du vélo de 15 %, selon la charte de Bruxelles signée par le maire. Pour y arriver, il faudra rendre le vélo compétitif, seul ou en intermodalité : faire qu’il soit plus pratique d’aller à vélo qu’autrement. Renforcer les microcentralités, créer un maximum de mixité de proximité, « faire du renouvellement urbain sur la ville étalée ». Et créer des quartiers apaisés autour de chaque station de TC, favorisant ainsi le rabattement à vélo, ou créer des voies vertes avant même les bâtiments, comme la ville s’est engagée à le faire dans le cadre du projet EcoCité. Certes, le centre-ville de Bordeaux a été réaménagé, mais il ne représente que 10 % de la population, et d’ailleurs, dans ce centre, le vélo fait 8 % des déplacements. Mais ailleurs le tramway cohabite avec des phasages de feux optimisés pour la fluidité automobile… « Le vélo ne pourra se développer en ville que si l’auto perd de la place », a conclu Alain Jund, adjoint à l’urbanisme de Strasbourg et conseiller communautaire délégué au vélo. Il a aussi expliqué que si sa ville était mieux qu’à l’Ouest, elle était très en retard par rapport à l’autre côté du Rhin…
 

Isabelle LESENS

Spécial économie du vélo, 526 pages, octobre 2009. 20 euros en version électronique, sur www.atout-france.fr

Ewa

Le Mantois expérimentera l?échange de batteries

Recharger rapidement un véhicule, c?est bien. Echanger la batterie en un temps record, c?est mieux. A Mantes-la-Jolie, une centaine de véhicules seront expérimentés et pourront être rechargés sur la voie publique Recharger rapidement un véhicule, c’est bien. Echanger la batterie en un temps record comme on fait le plein, c’est mieux ! Cela permettrait d’envisager de très longs trajets en véhicule électrique. Premier impératif : standardiser les batteries et pour l’instant, on en est très loin. Qu’importe, il faut déjà tester la fiabilité du système. Dans le cadre du projet SAVE (Seine Aval Véhicules Electriques), le territoire du Mantois va prochainement se lancer et le fonds démonstrateur de l’Ademe apporte 6,5 millions d’euros à l’opération. Parmi les partenaires, outre Renault-Nissan, EDF, et Schneider Electrique, l’américain Better Place, qui inaugure une station d’échange de batterie à Tokyo le 23 avril, juste avant de déployer son offre en Israël.
A Mantes-la-Jolie (Yvelines), une centaine de véhicules seront expérimentés. Comme dans les agglomérations signataires de la charte, ils pourront être rechargés sur la voie publique. Mais ils testeront aussi le concept et l’offre commerciale Better Place. Un avantage certain : dissocier la propriété du véhicule de celle de la batterie permet de vendre les voitures moins chères – mais avec un contrat mensuel pour la batterie – et avec le bonus de 5 000 euros les constructeurs espèrent proposer des tarifs identiques aux véhicules thermiques.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Plan voiture électrique : les villes vont payer

Le gouvernement veut convertir les citadins à la voiture électrique. Douze grandes villes, deux constructeurs et une dizaine de grandes entreprises ont signé le projet. Le financement reste à l?état d?ébauche Jean Louis Borloo, ministre l’Ecologie et de l’Energie et Christian Estrosi, ministre de l’Industrie et de l’emploi ont exposé le 13 avril les grandes lignes de la charte « pour le développement des véhicules électriques et hybrides », signée le jour même, entre l’Etat, les collectivités territoriales et les entreprises. Un programme qui tient en trois points : création d’infrastructures sur tout le territoire pour accueillir et alimenter des véhicules électriques, renforcer l’industrie française des batteries, stimuler la production de voitures électriques. Mais le plan de financement de cet ambitieux programme destiné à faire passer la France à l’ère de la mobilité électrique apparaît relativement flou.
Interrogé sur la part exacte de financement qui reviendrait à chacun des signataires, Jean-Louis Borloo précise : « L’infrastructure de recharge ne va pas coûter très cher. Pour les collectivités territoriales, les villes, la participation financière de l’Etat se fera au titre du grand emprunt. Pour le reste, chacun se débrouille. Le financement est à la charge des opérateurs privés, c’est-à-dire les enseignes de la grande distribution, les sociétés d’autoroutes, les parkings. Ils y ont intérêt. » Mais du coût global de la charte, le ministre ne souffle mot. Une douzaine d’agglomérations (dont Paris, Strasbourg, Rouen, Rennes, Bordeaux, Nice, Orléans) se sont engagées à déployer une infrastructure de recharge accessible au public. Un investissement que Christian Estrosi a chiffré à « 200 millions d’euros par an ». Sur la base d’un objectif de parc de 2 millions de véhicules électriques, à l’horizon 2020. Entre 2012 et 2015, le nombre de bornes de recharge déployées sur la voie publique et les parkings devrait passer de 18 750 prises à 75 000 prises. EDF doit piloter le travail sur les bornes de recharge et le renforcement du réseau.
Quant aux entreprises – parmi lesquelles on retrouve Eiffage, France Télécom, La Poste, EDF, Vinci, RATP, SNCF, Veolia –, elles se regroupent pour passer une première commande de 50 000 véhicules électriques dotés d’une autonomie d’au moins 150 km. On n’y est pas encore, la voiture électrique de Peugeot affiche 130 km d’autonomie. Renault, PSA et Heuliez ont, à cette occasion, présenté leurs véhicules respectifs dans la cour du ministère. Ces nouveaux modèles seront commercialisés au plus tôt en 2011. Tout acheteur d’une voiture électrique bénéficiera du versement par l’Etat d’une prime de 5 000 euros. Ayoul Grouvel, responsable de la commercialisation des véhicules électriques chez PSA, indique que le ticket d’entrée « pour un particulier en ville se chiffrerait à 500 euros par mois, tout compris (usage, assurance, entretien), via un forfait mobilité ».
 

Gilles NAUDY

Ewa

Laval passe au vélo toutes saisons

Après avoir proposé pendant 4 ans un service de location saisonnière, Laval va passer à un véritable système de vélos en libre service Avec ses 50 000 habitants (100 000 pour l’agglomération), Laval se décrit comme « la plus petite ville de France à se doter d’un système de vélos en libre service ». Françoise Ergan, l’adjointe au maire de Laval, en charge des déplacements dans l’agglomération, vient d’en donner les détails, en relançant pour la quatrième année le service saisonnier, comme chaque fois à l’arrivée des beaux jours. « Nous allons passer de 61 vélos accessibles à la location en journée, d’avril à octobre, en cinq endroits dans la ville qui font office de lieux de stockage, à un système d’une centaine de bicyclettes disponibles à toute heure du jour et de la nuit dans une dizaine de stations, aux mêmes prix de 1 euro la demi-journée, 2 euros la journée, 5 euros le week-end, avec des formules d’abonnement et la gratuité pour ceux qui ont déjà une carte de bus », explique-t-elle. Le lancement se fera à la mi-septembre, au moment de la semaine de la mobilité. Ces vélos en libre service, comme leurs prédécesseurs, seront gérés par le réseau de bus (les Transports urbains lavallois) actuellement opéré par Keolis. Ils font partie de la nouvelle délégation de service public en vigueur depuis le 1er janvier, que Keolis a de nouveau remportée. « Nous trouvions le vélo en libre service très cher au début des discussions. Nous avons négocié », explique Françoise Ergan. Le service saisonnier était facturé 20 000 euros par saison. Le libre-service va être mis en place pour 500 000 euros. La ville est propriétaire des vélos, comme elle l’est des bus. La facture du fonctionnement a été fixée à 160 000 euros. « Ce qui est beaucoup moins que les habituels 3 000 à 4 000 euros annuels par vélo », précise l’élue. Mais Laval s’est engagée sur un niveau de réparation minime. Elle se fonde sur l’expérience des quatre années de service saisonnier où il n’y a pas eu un seul vol, pas de véritable dégradation de matériel, pour un rythme de 1 000 locations dans les six mois l’an dernier. « Nous paierons davantage si la situation se dégrade au-delà d’un certain stade. Mais nous prendrons alors les habitants à témoin », indique Françoise Ergan. Les dix stations seront dotées d’un terminal à carte bancaire pour les visiteurs occasionnels. Leur positionnement n’est pas encore tout à fait arrêté. Le principe étant qu’elles se trouvent à proximité des stations de bus pour favoriser l’intermodalité. « L’opérateur maîtrise les deux moyens de transport. Il a la responsabilité de bien les faire fonctionner ensemble », poursuit-elle. De la même façon, 19 stationnements pour vélos dans l’agglomération (11 à Laval, 1 dans chacune des autres communes) vont être aménagés d’ici septembre. Chacun de cinq arceaux, donc pour 10 vélos. Ils seront installés près des parkings-relais ou des lignes de bus, de manière à inciter au maximum le public à ne pas utiliser sa voiture dans le centre de Laval. Rapidement, leur nombre devrait passer à trente. Cela selon l’engouement des Lavallois pour la petite reine.
 

Hubert HEULOT

Ewa

L’Union ne prendra pas le relais sur la taxe carbone

Ni la taxe carbone européenne, ni la taxe carbone aux frontières ne semblent être une priorité à Bruxelles L’Europe va-t-elle voler au secours de la taxe carbone ? Pas sûr du tout… Paris a renoncé à son projet controversé, en affirmant que c’était au niveau européen qu’il fallait le mener. Mais entre François Fillon et Nicolas Sarkozy, il y a visiblement quelques couacs sur ce que devrait être précisément une proposition européenne. Le Premier ministre a évoqué une taxe carbone intérieure à l’Europe, sur le modèle du projet français, le président de la République a profité, lui, du sommet européen pour remettre en selle son projet de taxe carbone aux frontières de l’Europe. Deux mécanismes bien distincts qui ont au moins une chose en commun, c’est qu’ils ne sont pas prêts de voir le jour…
La taxe carbone européenne : elle est souhaitée par ceux qui comme la Suède ont déjà une taxe carbone nationale, mais elle suscite beaucoup d’hostilité chez les Anglo-Saxons qui estiment que l’Europe n’a pas à dicter leur politique fiscale aux Etats membres. Le nouveau commissaire à la Fiscalité, le Lituanien Algirdas Šemeta, a néanmoins un projet dans ses cartons, qu’il est en train de peaufiner. Il s’inscrirait dans le cadre d’une révision de la directive sur la taxation de l’énergie. Mais Bruxelles, qui attend le moment opportun avant de sortir du bois avec une idée de nouvel impôt, se défend de vouloir créer une taxe européenne : chaque Etat resterait maître des taux et de l’utilisation des revenus. Les questions de fiscalité sont d’ailleurs toujours épineuses, car elles nécessitent l’unanimité des 27 Etats-membres. Une unanimité très difficile à trouver sur ces sujets. Comme l’a résumé Jean-Louis Borloo : « Cela prendra du temps. » Un euphémisme.
La taxe carbone aux frontières : c’est une idée que la France pousse depuis l’adoption du paquet climat-énergie, celui qui mettait en musique la manière dont l’Europe allait réduire ses émissions de CO2 de 20 %, voire de 30 % s’il y avait un accord à Copenhague. Paris estime que si les Européens sont les seuls à faire des efforts ou s’ils en font plus que les autres, leurs entreprises doivent être protégées de ce que Nicolas Sarkozy appelle le « dumping environnemental », c’est-à-dire la concurrence par des produits moins propres mais moins chers. Envisageant l’échec de la conférence de l’ONU sur le climat, les 27 avaient demandé à la Commission européenne de travailler dans la foulée à la rédaction d’un rapport sur « les fuites de carbone », c’est-à-dire le risque de délocalisation des productions polluantes vers les pays qui ne feraient pas ou peu payer les émissions de CO2. Lors du Conseil européen, le 26 mars, Nicolas Sarkozy a été un peu vite en besogne, transformant ce rapport prévu pour juin en future proposition de Bruxelles sur la taxe carbone aux frontières… Réponse embarrassée de José Manuel Barroso et précision ensuite de ses services, rien de concret n’est prévu pour le moment sur ce sujet qui ne convainc pas non plus tout le monde.
En résumé, renvoyer le dossier à l’Europe revient peu ou prou à un enterrement de première classe pour la fiscalité verte. Un alibi d’autant plus contestable que la Suède applique déjà depuis plusieurs années d’une taxe carbone supérieure à 100 euros la tonne, sans que cela lui pose de problèmes de compétitivité ou de pouvoir d’achat. Pourquoi ? Parce qu’en parallèle Stockholm a diminué les cotisations salariales et patronales sur les salaires. C’est d’ailleurs aussi ce qu’envisagent de faire les Belges qui, justement en ce moment, se penchent sur l’éventualité d’une taxe carbone à 17 euros la tonne.
 

Isabelle ORY

Ewa

Le bout du tunnel proche pour Heuliez ?

L?homme d?affaires turc Alphan Manas a réaffirmé son intérêt pour le constructeur des Deux-Sèvres Placé depuis presque un an en redressement judiciaire, Heuliez n’est pas encore au bout de ses peines. Un montant de15 millions d’euros a été promis par le Fonds stratégique d’investissement (FSI) et la présidente de la région Poitou-Charentes, mais il reste 30 millions à trouver pour atteindre la somme nécessaire à la construction de sa voiture électrique. Christian Estrosi a annoncé, le 16 mars, la signature d’un protocole d’accord – tombant à point nommé en période électorale – pour le rachat d’Heuliez par le fonds d’investissement Brightwell de l’homme d’affaires turc Alphan Manas. Cependant, à l’issue de la période de négociation exclusive qui venait de s’achever, rien n’était encore scellé. Le Turc a néanmoins réaffirmé son intérêt pour le constructeur des Deux-Sèvres : « Si nous sommes satisfaits des résultats de l’examen approfondi, nous serons prêts à racheter. Je continue à discuter avec des partenaires industriels potentiels en Turquie qui pourraient investir. » Il a par ailleurs déjà provisionné 3 millions d’euros pour apporter la preuve de sa solvabilité.
Le ministre de l’Industrie voit dans cette décision « une très belle nouvelle pour Heuliez et ses 600 salariés ». Si le rachat a lieu, il s’agira pour Alphan Manas d’injecter 30 millions d’euros au capital d’Heuliez, et ce au plus tard le 31 mars prochain. Mais le ministre ajoute qu’« il importe malgré tout, compte tenu de l’historique du dossier, de rester prudent tant que l’opération n’est pas finalisée en totalité sur le plan juridique ». Cet historique n’a effectivement pas joué en faveur du constructeur qui, en janvier dernier, attendait 16 millions d’euros promis par le fonds français BKC (Bernard Krief Consultants), qui ne sont jamais arrivés…
 

Marion BONNET