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Ewa

La Rochelle opte pour la Mia et la C-Zero

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La Rochelle commande 20 C-Zero du groupe PSA, livrables en avril ainsi que sur 20 Mia de Mia Electrique qui seront opérationnelles en juillet. Afin de renouveler son service de voitures électriques en libre-service existant depuis dix ans, La Rochelle vient de sélectionner les deux modèles de véhicules qui intégreront la flotte de Yélomobile au printemps 2011. Sa commande porte sur 20 C-Zero du groupe PSA + 10 véhicules en tranche optionnelle, livrables en avril ainsi que sur 20 Mia (+10 optionnelles) de Mia Electrique qui seront opérationnelles en juillet. C’est le résultat de l’appel d’offres lancé le 1er mars par Proxiway Veolia Transport dans le cadre de sa DSP auprès d’une vingtaine de constructeurs pour une cinquantaine de véhicules. Pour départager les 4 voitures présélectionnées (il y avait aussi la iOn de PSA et la Think City de Think Global) en juillet dernier, un ensemble de tests techniques et qualitatifs a été réalisé. Principaux critères : les performances techniques de la voiture bien sûr, mais aussi la compatibilité avec le système de gestion Proxiway de la flotte et les tests auprès de groupes d’utilisateurs. Afin de mieux déployer le service Yélomobile, La Rochelle projette d’ouvrir six nouvelles stations (3 en janvier et 3 en avril) portant ainsi leur nombre total à 13 pour une flotte de 50 voitures.

Ewa

A Ulm, Car2go cherche toujours son modèle économique

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Daimler enclenche la vitesse supérieure : après Ulm et Austin (Texas), le constructeur va lancer son système d’auto partage à Hambourg. Une étape décisive : c’est la première fois que Car2go s’exporte dans une ville de plus d’un million d’habitants. Daimler enclenche la vitesse supérieure : après Ulm et Austin (Texas), le constructeur va lancer son système d’auto partage à Hambourg. Une étape décisive : c’est la première fois que Car2go s’exporte dans une ville de plus d’un million d’habitants. Un changement d’échelle, mais pas question pour autant de changer une formule qui a fait ses preuves. La « flexibilité » reste le seul mot d’ordre.

Comme dans la ville souabe ou aux Etats-Unis, les usagers ne seront soumis à aucune obligation de réservation préalable. Pas besoin non plus de se rendre à une adresse précise pour enlever ou restituer le véhicule. Les 300 Smart mises en service sur les bords de l’Elbe seront garées aux quatre coins de la ville, au gré des déplacements des clients. Pour trouver un véhicule, il suffit d’appeler le central téléphonique, de consulter la page Internet dédiée ou de lancer l’application pour smartphone qui a récemment vu le jour.

Ce concept a déjà séduit plus de 20 000 usagers à Ulm : quatre fois plus que prévu. Au total, les Smart bleu et blanc ont parcouru quatre millions de kilomètres en 350 000 voyages.

Mais si le système est plébiscité par les habitants, Daimler court toujours après la rentabilité. « Nous en sommes encore très loin », reconnaît la compagnie. En cause : la répartition pas toujours très harmonieuse des voitures dans la ville. « A Ulm, le service est disponible dans toute l’agglomération, y compris les quartiers résidentiels situés en périphérie », précise Andreas Leo, le porte-parole de Car2go. « Les véhicules y sont loués jusqu’à cinq fois par jour seulement, contre quinze ou seize rotations quotidiennes dans le centre-ville. »

Pour autant, l’opérateur n’envisage pas d’embaucher des chauffeurs pour redistribuer les Smart : trop cher, affirme-t-il. Du coup, à Hambourg, le service sera disponible sur un périmètre plus restreint : une zone de 65 km2 autour de l’hypercentre. L’objectif est d’encourager le turnover des véhicules, qui seront concentrés à l’endroit où la demande est forte. Car une voiture à l’arrêt peut coûter très cher à la compagnie : faute d’un accord avec la mairie hambourgeoise, Car2go ne bénéficie pas d’un tarif préférentiel pour le stationnement en zone payante.

Autre ajustement : le prix de location, revu à la hausse. Dans la ville hanséatique, il en coûtera 29 centimes par minute, 10 de plus qu’à Ulm. Le barème journalier subit, lui, une hausse de 50 % : 14,90 euros contre 9,90 sur les bords du Danube. Un tarif qui demeure néanmoins « tout compris » : assurance, carburant et stationnement.
Daimler va par ailleurs faire évoluer son modèle économique. A Hambourg, Car2go s’est associé à Europcar, qui détient 75 % d’une joint-venture créée pour l’occasion. Une façon de partager les risques. Et à l’avenir de bénéficier du réseau du loueur de véhicules, déjà présent dans 160 pays à travers le monde.

Car l’opérateur, qui s’était joint au consortium emmené par la RATP pour l’appel d’offres parisien, reste convaincu de la viabilité de son offre : selon ses estimations, le marché mondial de l’auto en libre-service pourrait à moyen terme peser un milliard d’euros par an. Le constructeur allemand espère pour sa part générer 100 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel sur ce créneau.

Ewa

Appel à projets européen pour développer l’électromobilité

Treize pays et régions européens se sont engagés, avec les financements de 21 programmes de recherche, à contribuer au lancement de l’appel à projets transnational « Electromobility+ » pour l’avenir de la filière du véhicule électrique. Treize pays et régions européens – France, Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Norvège, Suède, Danemark, Pologne, Finlande, Turquie, Belgique (région Flandres), Italie (région Piémont) et Espagne (région Andalousie) – se sont engagés, avec les financements de 21 programmes de recherche, à contribuer au lancement de l’appel à projets transnational « Electromobility+ » pour l’avenir de la filière du véhicule électrique. « La prise de conscience croissante des enjeux du changement climatique, de l’ampleur du défi correspondant et de la nécessité de préparer l’après-pétrole conduit la plupart des pays développés à intensifier la recherche, l’expérimentation et le déploiement de systèmes de transport utilisant des véhicules plus économes en énergie et moins dépendants des carburants d’origine fossile », justifie-t-on au Programme de recherche et d’innovation dans les transports (Predit), qui est partie prenante.

Dans cette perspective, l’énergie électrique constitue une « solution potentielle de rupture », mais cela suppose des conditions réglementaires, économiques et techniques. D’où la nécessité d’une coopération entre programmes incitatifs nationaux. Dans le cadre européen d’ERA.Net Plus (appels à projets transnationaux cofinancés par le budget de recherche européen), ce programme abordera toutes les dimensions du système technico-économique de l’électromobilité : approche énergétique et environnementale ; usage, modèles économiques, acteurs ; aspects techniques des systèmes de recharge des batteries ; essais, standards et normes (sécurité routière et sécurité des usagers) ; recherche technologique appliquée (gestion de l’énergie, chaîne de traction, etc.). Budget prévisionnel du programme : 30 millions d’euros. Le processus de sélection est prévu en deux étapes : le choix des programmes nationaux sera suivi d’une seconde sélection par un jury international. Le démarrage des projets est prévu début 2012.

Ewa

Lumeneo présente un nouveau modèle électrique

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L’accueil de la Neoma de Lumeneo au Mondial de l’automobile 2010 à Paris déterminera la date de sa commercialisation. La présentation de sa Smera, une voiturette électrique pas plus large qu’un gros scooter, à Genève, en mars 2008, avait fait sensation. Cette fois, Lumeneo, son fabricant dont la SNCF est actionnaire via son fonds d’investissements Eco-Mobilités Partenaires, se lance avec un véhicule urbain plus traditionnel, qu’il va présenter au Mondial de l’automobile 2010 à Paris. Plus large (1,60 m contre moins de 1 m) mais pas plus longue (2,50 m) que son aînée ou même qu’une Smart Fortwo, la Neoma pourra transporter jusqu’à 4 passagers. L’idée de départ reste la même : « Ne pas subir les embouteillages ni les intempéries, stationner facilement et circuler en sécurité », détaille-t-on chez le constructeur. Compacte, la voiture électrique est dotée de batteries installées sous les sièges, ce qui libère l’espace intérieur. Le prix envisagé est tout de même d’environ 30 000 euros.

Si rien ne s’oppose à ce que la Smera roule sur autoroute – elle est d’abord présentée comme idéale pour les déplacements de proximité –, la Neoma, elle, paraît plus adaptée pour les longues distances. Pour mémoire, la Smera s’incline de 25° dans les virages afin de contrer le roulis généré par son volume haut et étroit. Elle roule jusqu’à 130 km/h et dispose de 150 km d’autonomie.

Mais tout cela reste théorique, sa commercialisation, initialement prévue fin 2009, ayant été reportée d’un an. Il lui manque en effet les dernières homologations administratives. Les premiers modèles de série devraient cependant être livrés à la fin de l’année. Lumeneo, qui en début d’année recrutait des ingénieurs pour développer de nouveaux modèles, est sans doute échaudée. La société née en juin 2006 n’annonce aucune date de commercialisation pour la Neoma. Dans un, deux, trois ans ? Mystère ! Elle préfère attendre les résultats du Mondial de l’auto, où elle espère « sentir le marché » pour se fixer des objectifs.

Ewa

La Rochelle renouvelle sa flotte et son service de Yélomobile

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Laquelle de ces 4 petites citadines électriques aura l’honneur de circuler à La Rochelle, la ville qui a « inventé » la voiture électrique en libre-service il y a vingt ans ? La Think City du norvégien Think Global, la Mia de Mia Electric (ex-Heuliez), la C-Zéro de Citroën ou la Ion de Peugeot ? Ce sont en effet ces 4 véhicules qui ont été sélectionnés en juillet dernier par la communauté d’agglomération de La Rochelle via un appel d’offres auprès de 19 constructeurs. Les voitures ont été présentées aux Rochelais lors de la journée internationale sans voiture du 22 septembre. La ville entend en effet renouveler totalement son parc de « Yélomobiles » l’an prochain.

« Jusqu’à la fin octobre, des essais techniques vont être conduits par les ingénieurs de Veolia Transport Recherche et Innovation pour connaître la consommation électrique de chaque véhicule dans ses différents usages – urbain, périurbain, voie rapide – et dans les conditions réelles d’utilisation », explique-t-on à la communauté d’agglomération. Parallèlement, un panel de vingt utilisateurs de différents profils testera les véhicules en termes de design, d’ergonomie, de qualité de l’habitacle et de conduite.

Après restitution de ces tests techniques et qualitatifs, en novembre, l’agglo choisira le ou les modèles de véhicules qui seront commandés. 50 nouvelles voitures viendront ainsi remplacer le parc actuel de Peugeot 106 et Citroën Saxo électriques, a priori au printemps 2011. Afin d’améliorer le service, la collectivité prévoit aussi de multiplier par deux le nombre de stations ou prendre et déposer les véhicules. Au nombre de 7 depuis 1999, elles passeront à 10 à la fin de cette année puis à 13 à la livraison des nouvelles Yélomobiles. Ce service connaît un succès qui ne se dément pas dans cette ville pionnière dont les services disposent par ailleurs d’une flotte de 100 voitures électriques.

 « L’utilisation des véhicules a augmenté de 30 % ces trois dernières années », estime-t-on à la communauté d’agglomération. On dénombre actuellement quelque 24 000 utilisations par an et 420 abonnés, dont 70 fidèles de la première heure !

La grille tarifaire sera modifiée, avec une modulation en fonction du taux d’utilisation, allant de 7 euros l’heure d’utilisation à la carte à 3 euros pour l’abonnement « gros consommateur » baptisé « 250 Volts » – qui s’acquittera d’un abonnement mensuel de 250 euros, en passant par un contrat « 50 Volts » à 50 euros par mois et 4,80 euros l’heure d’utilisation. Côté pratique, le service peut être payé avec la carte de transport mutimodale Yélo et le client peut gérer son compte en ligne (yelomobile.fr) de même que géolocaliser les véhicules disponibles en temps réel. Indispensable pour ne pas se casser le nez devant la station.

Ewa

La commande groupée de 23 000 véhicules électrique franchit une étape

Les constructeurs rêvent tous de ce contrat. Le projet vient de franchir une étape : les premières discussions entre l?Union des groupements d?achats publics et les constructeurs candidats ont en effet commencé Les constructeurs rêvent tous de ce contrat qui doit lancer la voiture électrique en France. Le projet de commande groupée de 23 000 véhicules électriques par des collectivités et des entreprises publiques et privées lancé en 2009 et intégré au plan national pour le développement des véhicules propres vient de franchir une étape. Les premières discussions entre l’Union des groupements d’achats publics (Ugap) et les constructeurs candidats ont en effet commencé. « On rentre dans une procédure de dialogue compétitif », a spécifié à l’AFP Valérie Terrisse, directrice des achats de l’Ugap, le coordonnateur du projet, confirmant l’information parue dans Les Echos du 13 septembre. Une vingtaine de candidats du « monde entier » se sont manifestés pour répondre à l’appel d’offres.
Le contrat comprend une part publique portée par l’Ugap (Etat et collectivités) et une part privée regroupant 20 entreprises représentées par La Poste. Il porte sur 23 000 voitures (16 000 utilitaires légers, 3 000 citadines deux places et 4 000 citadines de 4 ou 5 places), mais le potentiel de commandes est évalué à 50 000 véhicules électriques. Chacune des trois catégories sera attribuée à un seul industriel. Caractéristiques demandées : une autonomie d’au moins 150 km, une vitesse d’au moins 110 km/h, la possibilité de recharge sur le réseau électrique standard et des impératifs de maintenance et de sécurité. Selon le calendrier prévisionnel, les premières commandes doivent être passées au plus tard à l’été 2011, pour des premières livraisons fin 2011. Le prix des véhicules sera un critère déterminant. « On espère arriver dans ce contrat à un prix de véhicule électrique qui, en coût global d’utilisation avec l’électricité comprise, soit équivalent à celui d’un véhicule thermique carburant compris », a expliqué la directrice des achats de l’Ugap.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Véhicule électrique : un rapport parlementaire engage l?UE à plus de volontarisme

Gérard Voisin, député UMP de Saône-et-Loire, n?est pas tendre avec la Commission européenne dans son rapport d?information sur le véhicule électrique présenté le 28 juin à la commission des affaires européennes de l?Assemblée nationale Dans ce rapport de 98 pages, le député se penche sur la politique de recherche de certains pays européens comme l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France en matière d’« électromobilité ». Il fait remarquer que ces pays ont émis un communiqué commun de soutien au véhicule électrique, dans lequel ils demandent à la Commission européenne de financer des projets pilotes. Les quatre pays appellent à « augmenter le travail » visant à obtenir une norme définitive sur l’automobile européenne en 2011. « Nous considérons que le véhicule électrique doit être placé au centre des perspectives de développement et de compétitivité », indique encore le rapport. Se faisant juge de l’action de la Commission européenne, Gérard Voisin déplore tout d’abord la lenteur de la mise en place de normes sur les voitures électriques, que ce soit au niveau des prises pour recharger le véhicule ou de l’accès normalisé aux bornes de recharge ou au niveau des batteries utilisées (le but étant de favoriser la location). Toujours d’après le rapport, il a fallu attendre, par exemple, jusqu’au 15 juin 2010 pour que la Commission européenne propose des normes garantissant la protection des consommateurs (tous les véhicules électriques mis sur le marché en Europe devront êtres fabriqués de manière à protéger les utilisateurs de tout contact avec les parties du véhicule qui sont à haute tension). Gérard Voisin espère aussi que l’UE prendra des mesures pour garantir la liberté du consommateur : ce dernier doit pouvoir recharger son véhicule avec une prise ordinaire, avoir la possibilité d’utiliser un opérateur différent de celui auprès duquel il a souscrit un abonnement pour ses déplacements… La France propose selon lui un des meilleurs modèles de développement : « Le gouvernement français l’a bien compris. Il a rédigé des propositions pour un plan européen en faveur de l’électromobilité qui devrait servir de modèle à la Commission européenne pour élaborer un plan cohérent et ambitieux dans les faits. » « L’ambition française pour l’Europe », qui fait l’objet d’un chapitre entier dans le rapport, n’est pas des moindres. Elle consiste à faire de l’UE un leader mondial de l’électromobilité. Pour y parvenir, le rapport du député UMP propose un plan européen articulé autour de deux priorités : la normalisation et la standardisation des dispositifs de recharge et encourager la recherche scientifique et l’innovation technologique au service des modes de transport durables (en particulier au niveau des batteries). Ensuite, le plan prend en compte les questions de la réduction de la pollution, de la structuration de la demande, de l’intégration de la problématique du véhicule électrique dans l’adaptation des infrastructures (réseau et production).
 

Marie FOUCHÉ

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A Genève, l?électrique fait pavillon au salon de l’auto

L?électrique s?affirme comme une tendance lourde. Le défi des années à venir viendra des infrastructures de recharge pour les véhicules roulant sur leurs seules batteries Le salon de Genève qui se tient du 4 au 14 mars, consacre un pavillon entier aux véhicules peu ou non polluants. Le fabricant chinois de batteries BYD y présente son prototype E6. Cette berline longue de 4,55 m dispose d’une autonomie de 400 km avec ses batteries lithium-ion. Le constructeur assure qu’elles se rechargent en une heure et permettent à la E6 d’atteindre 160 km/h. Du japon voisin, vient la Mitsubishi Miev. Une citadine équipée, elle aussi, de batteries lithium-ion qui l’emmènent sur 160 km à une vitesse maxi de 130 km/h. La recharge lente se fait sur une prise secteur standard, mais une prise spéciale lui confère une charge plus rapide selon la tension choisie. Elle sera également commercialisée sous les marques Peugeot et Citroën. La Tazzari Zéro, à l’aspect sportif, vient d’Italie. Avec ses 2,88 m et ses 90 km/h, elle affiche sa vocation urbaine. Pesant 550 kg, elle accueille deux passagers et emporte des batteries lithium-fer qui se rechargent en 6 heures sur une prise 230 V. Elle se positionne sur le même créneau que la Luménéo Smera, déjà en production en France. La société DOK-ING construit une voiture électrique en Croatie. Avec ses portes papillon et sa silhouette ramassée, cette urbaine agile emmène deux passagers à 130 km/h. Ses deux moteurs de 65 ch, alimentés par des batteries lithium-fer-phosphate, la propulsent sur une autonomie de 250 km. La recharge demande de 3 à 8 heures, selon le niveau de charge requis. Arrivant des USA, la Chevrolet Volt est une berline hybride aux dimensions européennes. Elle utilise l’énergie électrique que lui fournit son bloc batteries de 16 kW pour rouler en mode tout électrique sur 60 km. Trois heures suffisent pour recharger ses batteries au lithium-ion. Au-delà de cette limite, un moteur auxiliaire fournit l’électricité pour recharger ses batteries. Son moteur électrique développe l’équivalent de 150 ch et lui permet d’atteindre 160 km/h. Le carrossier italien Giuggiaro présente son prototype Quaranta, une hybride à la carrosserie effilée. Deux autres sportives électriques sont à Genève : la Lampo 2, un cabriolet ultrarapide et la Green GT, première voiture de course électrique homologuée par la FIA. Enfin, Opel expose l’Hydrogen 4. Ce vaste SUV embarque un réservoir d’hydrogène de 4,2 kg, comprimé à 700 bars, qui alimente les 440 cellules de sa pile à combustible. La PAC fournit l’énergie à un moteur électrique synchrone de 73 kW qui permet une vitesse de pointe de 160 km/h et donne à l’Hydrogen 4 une autonomie de 320 km. BMW est présent avec une mini électrique et, malgré les turbulences, le constructeur charentais Heuliez expose sa gamme de véhicules 100 % non polluants. Mais le principal défi des années à venir viendra des infrastructures de recharge pour les véhicules roulant sur leurs seules batteries. Afin d’y répondre, la société Texx propose ses systèmes de recharge de batteries. Comme sa compatriote genevoise Green ID, cette compagnie suisse mise sur développement rapide de ce type d’installation sur des parcs dédiés. En parallèle du salon de l’auto, le Forum IAMF 2010 se penche sur les moteurs de l’avenir et la mobilité du futur.
 

Thierry Pierre GRAINDORGE

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Le bus électrique, l?avenir pour la Régie

Lorsque les faiblesses des microbus électriques seront corrigées, le tout-électrique aura un bel avenir. Sûrement l’avenir du transport public La RATP a toujours cherché à diversifier sa flotte. En testant l’aquazole (un gazole comprenant 10 % d’eau) sur ses vieux bus, la RATP a subi des dommages : 250 véhicules abîmés. « Ce carburant peut faire des dégâts sur les injecteurs », explique Henri Bordenave. Total a arrêté la filière.
Par ailleurs, 300 bus tournent actuellement au diester (à base d’huile issue du colza). La RATP devait en acheter 1 200 pour suivre les consignes de Jacques Chirac quand il était Président. Entre-temps, des voix se sont élevées pour mettre en doute l’avantage écologique de ce biocarburant. La RATP attend de connaître les conclusions définitives d’une étude de l’Ademe sur le sujet avant de définir sa position. Pendant dix ans, la RATP a expérimenté le GPL sur une soixantaine de bus, qui vivent aujourd’hui leurs derniers instants. Avec à la clé une très mauvaise fiabilité. « ça a coûté cher aux constructeurs », résume Henri Bordenave. Quand elle a commencé à exploiter des bus au GNV, la RATP a enregistré quelques soucis au démarrage. « L’exploitation est maintenant fiabilisée. Mais elle impose des précautions réglementaires, qui se traduisent par des surcoûts d’infrastructures très importants. » Le centre bus de Créteil qui les accueille a dû modifier ses ateliers, ce qui a coûté 4 millions d’euros. Ces bus fonctionnant au gaz nécessitent beaucoup de place pour pouvoir être déplacés rapidement au moindre problème. Du coup, de 15 à 20 % de surface sont perdus. Actuellement, la RATP a tendance à enterrer ses dépôts. Ce qu’elle ne peut pas faire si elle accueille des bus au GNV. Le Montmartrobus représente la plus grosse ligne de bus électrique de France. Il est de taille moyenne avec ses 50 places (70 dans un bus standard), alors que les bus électriques de La Rochelle ou de Cannes ne proposent que 20 à 25 places. Le marché est encore réduit, puisqu’il n’a d’autonomie que sur 120 ou 130 km. Il faudrait au moins 150 km d’autonomie pour un bus parisien, estime la RATP qui veut encore tester des microbus électriques. Lorsque ses faiblesses seront corrigées, le tout-électrique aura un bel avenir, estime Henri Bordenave. « C’est sûrement l’avenir du transport public. »
 

Marie-Hélène POINGT

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Nantes – Lyon : nouveau tronçon électrifié entre Bourges et Saincaize

Après l’électrification du tronçon Tours – Vierzon en 2008, celle de Bourges – Saincaize commence cet été Après Vierzon – Bourges en 1998 et Tours – Vierzon en 2008, c’est cette fois Bourges – Saincaize qui va être livré aux entreprises de travaux publics. Ce projet de 82,3 millions d’euros qui s’inscrit en prolongement des autres tronçons déjà électrifiés était dans les cartons depuis dix ans. Mais le plan de relance de l’Etat, qui apporte une rallonge de 4,2 millions pour 2009 et 2010, a accéléré les choses. La convention de financement qui a été signée le 6 juillet à Bourges va être immédiatement suivie des premiers travaux.
Le chantier, prévu pour trente mois sur les 57 km du parcours, doit être achevé pour Noël 2011. Il va d’abord être financé par la région Centre (46,5 millions), l’Etat (25 millions) et l’Europe, via le Feder (10,5 millions).
« C’est un projet qui s’inscrit dans l’organisation stratégique de notre réseau, avec une perspective européenne », a déclaré Jean-Marc Delion, directeur général délégué de RFF. Baptisée « Centre-Europe Atlantique », la liaison Nantes – Lyon est en effet considérée comme un « itinéraire alternatif fret » entre Nantes et Budapest, évitant la région parisienne. Mais François Bonneau, président du conseil régional, y voit d’abord un « outil d’aménagement du territoire », surtout pour le Berry, plutôt défavorisé. C’est pourquoi d’ailleurs le conseil régional est le principal financeur de cette électrification, comme il l’avait déjà été pour Tours – Vierzon.
Fin 2011, l’électrification sera donc achevée entre Nantes et Saincaize sur plus de 400 km, permettant une connexion avec la ligne électrifiée Paris – Clermont-Ferrand et la continuité de la traction électrique Nantes – Clermont-Ferrand sur 560 km. Le chantier ne présente pas de difficultés techniques, malgré cependant la démolition et reconstruction de sept ponts-routes, la surélévation d’un pont-route et l’aménagement de quatre PN. RFF va aussi profiter de ce chantier pour effectuer une régénération de voie sur une partie de la ligne. Ce projet de 15 millions permettra de porter la vitesse de 130 à 160 km/h. Les élus régionaux attendent désormais la prolongation du chantier vers Lyon, même si la nouvelle ambition européenne de la ligne les satisfait. L’électrification de Nevers – Chagny, inscrite au CPER de Bourgogne, va ainsi « dans le sens de l’histoire ».
 

Jean-Jacques TALPIN