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Ewa

Lyon – Turin. Le tunnelier entrera en action en juillet prochain

Le tunnelier Federica va creuser la galerie de reconnaissance de neuf kilomètres qui constitue le début du tunnel transfrontalier. Le tunnelier présenté officiellement le 14 janvier sur son lieu de construction au Creusot est désormais prêt pour son ouvrage sur le Lyon – Turin. Plus qu’une simple opération technique, « ici, c’est une étape symbolique qui marque l’entrée dans l’histoire concrète du projet », a souligné Hubert du Mesnil, président de Telt (Tunnel Euralpin Lyon Turin) en réceptionnant le tunnelier. Une entrée symbolisée donc dans l’usine du constructeur-concepteur NFM Technologies par une machine baptisée Federica arborant une tête de coupe de 12 mètres de diamètre dotée de 76 molettes abrasives de 300 kg chacune. L’énorme bouclier abrite un train de services de 135 mètres de long pesant 2 400 tonnes, dont la moitié pour la seule tête de coupe. Double particularité de Federica, elle sera équipée d’un robot pour le changement des molettes et d’un radar de prédiction des propriétés des terrains permettant d’anticiper le paramétrage de la machine, « une première », selon Alain Deleard, directeur général de NFM Technologies.
Assemblé à blanc au Creusot, le tunnelier sera démonté dans les prochains jours pour être acheminé en Maurienne jusqu’à début mars. Un transfert qui nécessitera une centaine de camions dont une trentaine de convois exceptionnels à destination du site de Saint-Martin-La-Porte. Les éléments du tunnelier emprunteront la descenderie existante sur 2 400 mètres jusqu’à la chambre de montage souterraine, vaste caverne longue de 45 mètres et haute de 26 mètres où le tunnelier sera assemblé pendant quatre mois.
Les travaux d’excavation commenceront en juillet prochain. Le tunnelier creusera la galerie de reconnaissance proprement dite sur près de neuf kilomètres (à raison de 20 à 30 mètres par jour) entre la descenderie de Saint-Martin-La-Porte et celle de La Praz, dans l’axe et au diamètre du futur tunnel de base. Autrement dit, la galerie constituera les neuf premiers kilomètres du tube sud du tunnel transfrontalier, comme l’a précisé Mario Virano, directeur général de Telt, qui s’est aussi félicité de l’avancée du tunnel malgré les oppositions au projet : « Le tunnel est un symbole européen avec un haut niveau d’intelligence impliquant de nombreux partenaires dans tous les domaines, de la connaissance de l’environnement à la sécurité des travailleurs, on ne peut pas l’arrêter. » Au plus fort du chantier, 450 personnes travailleront dans la galerie. Le calendrier prévoit la fin des travaux* de la galerie de reconnaissance d’ici cinq à huit ans en fonction des conditions géologiques et de l’avancée de galeries complémentaires. Telt annonce une mise en service du futur tunnel de 57 kilomètres pour 2028-2029, mais d’ici là, le nouveau maître d’ouvrage dévoilera son premier logo parmi 240 projets d’écoles d’art et design du Piémont et de Rhône-Alpes exposés le 8 février au musée des Confluences de Lyon.     

Claude Ferrero

*réalisés par un groupement d’entreprises composé de trois sociétés françaises et trois italiennes : Spie Batignolles TPCI, Eiffage TP, Sotrabas, Ghella, CMC, Cogeis.

 

Ewa

Des portiques de sécurité pour Thalys avant Noël

Ségolène Royal a confirmé le 29 novembre que des portiques de sécurité seront installés pour l’accès aux lignes Thalys avant le 20 décembre… « Oui », a répondu Mme Royal, qui est la ministre de tutelle des transports, à la question de savoir si l’on parviendra à installer ces portiques d’ici le 20 décembre. « Ce seront des contrôles simplifiés uniquement pour détecter les armes et les explosifs », a-t-elle ajouté lors du « Grand rendez-vous » Europe 1/Le Monde/iTELE. « Il y a des progrès technologiques considérables, maintenant il y a des portiques mobiles qui ne détectent que (…) les explosifs ou les armes. Il n’est pas question d’embêter les voyageurs avec les produits, les tubes de dentifrice, les limes à ongles etc. », a-t-elle assuré.
Elle a ajouté qu’il y aura également « des brigades canines ». Et de préciser : « Nous allons lancer un plan de déploiement et de formation de nouvelles brigades canines dans les transports publics ». Elle a enfin rappelé que la sécurité était également assurée par le déploiement de l’armée, de la police nationale et du service particulier de sécurité de la SNCF.

Selon elle, la prise en charge de ces portiques relève de la SNCF. « Ca fait partie du budget normal d’une grande entreprise publique qui doit assurer la sécurité et surtout donner, mettre toutes les garanties de sécurité », a-t-elle dit.

En attendant ces portiques, les mesures de sécurité sont renforcées en gare du Nord. Les forces de police contrôlent tout particulièrement et quasi-systématiquement l’accès aux trains Thalys en fouillant les bagages des voyageurs avant leur embarquement.

Ewa

Mise en service de l’extension du tram de Nottingham

Le 25 août, Alstom et son partenaire anglais Taylor Woodrow ont annoncé avoir achevé les travaux d'extension du réseau de tramway de Nottingham… Nottingham Express Transit, le réseau de tramway de Nottingham a doublé sa capacité d'accueil. Il compte désormais 32 km de long , contre 17, 5 km avant travaux. Les 2 entreprises partenaires ont conçu toute l'infrastructure en fournissant les câbles aériens, les voies et la signalisation. Par ailleurs,  Alstom a livré 22 tramways supplémentaires, qui viennent s'ajouter aux 15 rames Incentro de Bombardier, déjà en service . L'industriel aura en charge la maintenance de l'intégralité du parc.

Ewa

Croissance Rail entre au capital de Texelis

C’est la deuxième opération de Croissance Rail, ce fonds d'investissement chargé de soutenir le développement de la filière industrielle française

  Croissance Rail a signé tout à l’heure un accord avec la société Texelis pour participer, aux côtés de ses actionnaires, à une augmentation de capital de 4,5 millions d’euros.

« En renforçant ses fonds propres, Texelis pourra accroître ses capacités industrielles et développer les nouveaux marchés mondiaux sur lesquels elle dispose d’importants gisements de croissance », expliquent Croissance Rail et Texelis qui se présente comme un leader mondial des ponts et chaînes cinématiques pour les domaines ferroviaire et militaire.

« Dans le domaine ferroviaire, Texelis fournit les ponts de tous les métros pneus, notamment outre-Atlantique, à l’instar de ceux de Montréal, Mexico et Santiago du Chili, ainsi qu’en Europe pour ceux de Paris, Marseille et Lausanne, et ce en coopération avec Alstom et Bombardier. Texelis est également un équipementier stratégique des constructeurs de tramways, tel Alstom pour le Citadis », explique la société basée à Limoges, qui réalise un chiffre d’affaires de près de 50 millions d’euros et emploie 270 personnes.

« Après quelques années de transformation profonde depuis la sortie du groupe Renault Trucks, cette opération donne à Texelis une manoeuvrabilité financière afin de soutenir une croissance forte au cours des prochaines années, tirée par un essor important des nouveaux marchés à l’international (Moyen-Orient, Amérique du Nord, Asie », souligne de son côté Charles-Antoine de Barbuat, le directeur général de Texelis.

Lancé en 2013, Croissance Rail est doté de 40 millions d’euros, dont 10 millions venant de la banque publique d’investissement, 14 millions d’Alstom, 6 millions de Bombardier, 7 millions de la SNCF et 3 millions de la RATP. Le fonds a déjà participé en début d’année à la recapitalisation de Compin, à hauteur de 4 millions sur les 10 millions apportés.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Carcassonne achète le système d’aide à l’exploitation d’Ineo Systrans

Pour gérer son réseau de bus, l'agglomération Carcassonne a retenu le Système d'aide à l'exploitation et d'information des voyageurs (SAEIV) Navineo d’Ineo Systrans, une filiale de Cofely Ineo (groupe GDF Suez)…. …Le SAEIV Navineo va permettre de suivre les déplacements en temps réels des bus grâce à leur géolocalisation. Navineo contribuera notamment à améliorer la ponctualité aux arrêts et à produire des indicateurs de qualité de service, explique l'agglo. A bord des bus, le système permettra également de diffuser, des informations sonores et visuelles, notamment les arrêts. Des bornes installées aux principaux arrêts afficheront le temps d’attente. 

L’agglomération, qui exploite le réseau en régie, a fait l’acquisition du SAEIV, à travers la Centrale d'achat des transports publics (CATP), développée par Agir, le groupement des réseaux indépendants, mais dont les produits mais aussi les services sont ouverts à toutes les collectivités. 

Ewa

Le fabricant de roues et d’essieux Valdunes repris d’ici fin mai

Placée en redressement judiciaire, la société Valdunes, spécialisée dans la fourniture et la maintenance d’axes, de roues et d’essieux, pour le matériel ferroviaire et urbain, devrait faire l’objet d’une reprise d’ici fin mai. Le 31 mars, le tribunal de commerce de Valenciennes a converti la sauvegarde en redressement judiciaire, à la demande de la direction de Valdunes.

Cette procédure va permettre à Valdunes, qui dispose de la trésorerie nécessaire pour poursuivre son activité, de présenter un plan de cession de ses activités d’ici fin mai.

Six industriels se sont déjà déclarés intéressés par une reprise des activités, la date limite de remise des offres ayant été fixée au 22 avril.

Cette reprise permettra notamment de réaliser les investissements nécessaires à la pérennisation des activités de la société et de ses sites.

Au cours de la procédure, les activités de Valdunes se poursuivront dans les conditions habituelles.

 

Valdunes, qui emploie 487 personnes, opère sur deux sites industriels : Dunkerque avec la seule forge française spécialisée en roues ferroviaires, et Valenciennes pour l’usinage et la finition des produits

Ewa

Salon Sifer : « Amis équipementiers, délocalisez en Chine ! »

« Les collaborations envisageables. » Naïvement, on imaginait, en lisant l’énoncé de la présentation des chinois de CRC et de la ville de Changchun dans le programme du salon Sifer (Lille), qu’il puisse y avoir un échange entre Orient et Occident. Une invitation à travailler main dans la main en utilisant le savoir-faire de chacun, le regard sereinement tourné vers le développement de trains meilleurs. « Les collaborations envisageables. » Naïvement, on imaginait, en lisant l’énoncé de la présentation des chinois de CRC et de la ville de Changchun dans le programme du salon Sifer (Lille), qu’il puisse y avoir un échange entre Orient et Occident. Une invitation à travailler main dans la main en utilisant le savoir-faire de chacun, le regard sereinement tourné vers le développement de trains meilleurs. En fait de collaboration, la délégation chinoise était venue à Lille mardi 5 avril pour vanter aux équipementiers et industriels occidentaux tous les bienfaits de la délocalisation de leur activité en Chine. Si l’on en croit la présentation enthousiaste de Yang Junliang, secrétaire général de la municipalité de la province de Changchun, les industriels trouveront à Changchun, capitale de la région du Jilin, une ville de 7 millions d’habitants dynamique, accueillante et entièrement tournée vers l’industrie. Changchun, où seraient aujourd’hui construits 50 % des trains chinois et 70 % des tramways et métros, « est la base de la construction ferroviaire en Chine », a avancé Yang Junliang. En plus de CNR, de CRC et de leurs coentreprises avec les constructeurs occidentaux, 130 équipementiers seraient aujourd’hui implantés à Changchun. Le secteur offrirait par ailleurs 13 laboratoires de recherche, et formerait 110 000 techniciens chaque année. Quant aux conditions d’implantation, elles seraient incomparables : une zone d’activité de 51 km2 située au sud-ouest de la ville, à 10 minutes de la gare et à 30 minutes de l’aéroport. Confort et services assurés, et vue imprenable sur les usines du géant de la construction, CRC, qui s’y est implanté en 2008. « Les partenaires occidentaux qui le visitent sont toujours surpris par notre nouveau site, c’est la base de production la plus étendue au monde », a soutenu sans complexe le vice-président de CRC, Ding Riguo. Quant à la zone d’activité elle « est l’une des priorités du 12e plan quinquennal », a tenu à préciser Yang Junliang. Pour preuve, les équipementiers qui souhaiteraient s’y installer bénéficieraient d’un fort soutien de la municipalité qui a « mis en place des mesures de réduction des frais d’implantation, un système d’impôts sur les bénéfices très avantageux et des avantages fiscaux pour les cadres dirigeants des entreprises ». C’est le secrétaire général de la municipalité de la province de Changchun qui vous le dit : « Nous fournissons un service du type “ aide-soignante ” pour les entreprises qui souhaitent s’implanter sur la zone ». Commentaire d’un industriel français rencontré sur le salon : « Délocaliser, pourquoi pas, mais l’important est de garder la maîtrise de nos produits et surtout de nos technologies. Et en Chine, on sait que c’est compliqué. »

Ewa

Faiveley Transport voit plus loin

L’entreprise a bouclé le 1er semestre de son exercice 2010-2011 avec un résultat net part du groupe en baisse de 5 % à 29 millions d’euros, un chiffre d’affaires qui s’est légèrement tassé de 0,8 % à 411,2 millions, et un résultat opérationnel en baisse de 3,8 % à 49,7 millions d’euros. En attendant, le carnet de commandes « fait du gras ». « Malgré les plans de décroissance que l’on voit se mettre en place dans beaucoup de pays, il faut toujours transporter les gens, et je pense que les transports en commun seront le dernier des secteurs touchés par les annulations. » Cette prévision optimiste, c’est Robert Joyeux, le président du directoire du groupe Faiveley, qui la fait. En attendant, le groupe Faiveley doit composer avec une actualité marquée par les reports de programmes d’investissement, notamment en Europe, et l’entreprise a bouclé le 1er semestre de son exercice 2010-2011 avec un résultat net part du groupe en baisse de 5 % à 29 millions d’euros, un chiffre d’affaires qui s’est légèrement tassé de 0,8 % à 411,2 millions, et un résultat opérationnel en baisse de 3,8 % à 49,7 millions d’euros. En attendant, le carnet de commandes « fait du gras ». Il s’est étoffé de 14 % en un an, à 1,363 million d’euros (soit 26 mois d’activité !). Pour Faiveley, il n’y a « rien de grave ». En France, par exemple, ou Faiveley a fait un quasi grand chelem des commandes régionales d’équipements (le PP auprès d’Alstom, 63 millions d’euros, et le PHD de Bombardier, 70 millions d’euros), Robert Joyeux rappelle que « 40 % de la flotte de la SNCF aura plus de 20 ans en 2012 », et qu'« il faudra bien la renouveler un jour ». En attendant que son marché européen redémarre, Faiveley compense avec le dynamisme de l’activité en Asie et se positionne dans le reste du monde.

En Inde, « six villes sont sur le point de construire des métros et sept y réfléchissent ». Aux États-Unis, misant sur le redémarrage du fret ferroviaire, Faiveley a créé avec l’américain Amsted rail une filiale commune (dont il détient 67,5 % du capital) spécialiste dans les équipements de frein pour le fret.

La force de Faiveley, dans l’univers concurrentiel de plus en plus complexe de l’équipement ferroviaire, est de chercher à se positionner sur les équipements les plus avancés, les plus complexes à reproduire, en un mot, les plus « différenciant ». Cela vaut moins pour la climatisation, où les Chinois arrivent en force, que dans le domaine de l’électronique où Faiveley vient de mettre au point pour le compte de Bombardier un nouveau système de détection des quais utilisant les images de CCTV. La stratégie de Faiveley tient en une phrase, énoncée par le directeur général adjoint, Thierry Barel : « Produire de la valeur ajoutée pour les constructeurs »

Ewa

Les nouveautés des équipementiers au salon Innotrans

Au salon Innotrans, véritable « mondial du ferroviaire » qui se tient tous les deux ans à Berlin, les visiteurs ne viennent pas uniquement pour le matériel roulant ! Les nouveautés sont aussi aux stands des équipementiers CROUZET : Nouveaux interrupteurs PBX Secure

Dans les transports ferroviaires, de nombreuses applications embarquées (verrouillage des portes, essuie-glace, manipulateurs de traction et freinage, disjoncteurs, arrêt d’urgence…) ou fixes intègrent des interrupteurs comme composants critiques de sécurité. Pour répondre aux exigences très élevées de ce marché, tant question fiabilité que concernant l’environnement difficile dans lequel ces interrupteurs sont appelés à fonctionner, Crouzet a développé sa nouvelle gamme PBX Secure. Qualifiés par la SNCF pour une utilisation ferroviaire, ces interrupteurs à manœuvre positive d’ouverture brevetés, éprouvés (EP 11227362) et conformes à la norme CEI 60947-5-1 pour les contraintes d’isolation sont classifiés feu-fumée (NFF 16 101/102), étanches (selon versions) et utilisables entre -50°C et +85°C. Ces interrupteurs avec une grande surcourse après atteinte de la position d’ouverture positive, se présentent sous plusieurs conditionnements : cosses à vis, capot de protection, cosses pliées, cosses droites, levier à galet, montage en batterie…

Présent depuis plus de 50 ans dans le secteur ferroviaire européen, Crouzet propose tout une gamme d’interrupteurs, de minirupteurs et de détecteurs de position pour les applications de détection ou de commutation dans tous les types de matériels roulants (grande vitesse, trains régionaux, tramways…) ainsi que dans certaines installations fixes (postes d’aiguillage, appareils de voie, barrières de passages à niveau, disjoncteurs et sectionneurs moyenne tension). Toujours pour des applications ferroviaires embarquées, Crouzet propose une gamme de moteurs et réducteurs pour actionneurs électriques (pantographes, essuie-glaces, portes et accès, vitres, alimentation et protection électrique…)
 

 

 

 

KOCKUMS INDUSTRIER : le Megaswing, un wagon intermodal « passe-partout »

Venu de Suède, le wagon porte-camions Megaswing de Kockums Industrier était présenté à Innotrans comme « votre propre terminal intermodal ». De fait, à la différence de la plupart des autres wagons intermodaux sur le marché, le Megaswing n’a besoin d’aucune installation de type grue ou quai pour charger (en 5 minutes) ou décharger (en 3 minutes) « tous les types de remorques ou semi-remorques » européens – mais pas leur camion tracteur. Chaque wagon est chargé individuellement à partir d’une surface plane au bord de la voie, même sous caténaire, et « une demi-heure » suffit pour remplir « tout un train ». Le Megaswing se présente comme un wagon-poche dont la poche, par le jeu d’actionneurs hydrauliques, pivote sur un des deux bogies – ou des trois bogies en version articulée. L’astuce est que la poche, une fois désaxée par rapport à la voie, s’abaisse et se relève grâce à des vérins qui la transforment en rampe d’accès sur laquelle la semi-remorque peut être poussée ou tirée par le camion tracteur. Non seulement ce wagon peut être chargé ou déchargé partout où un plan se présente le long de la voie à moins de 150 mm plus bas que la surface de roulement du rail, mais il devrait également passer sur la plupart des voies ferrées du continent européen, ainsi que sur les ferries ferroviaires. Ce wagon est en effet léger (la tare de la version sur deux bogies ne dépasse pas 24 t) et s’inscrit dans le gabarit G1 (le plancher de la poche n’est qu’à 270 mm du rail), ainsi que dans des courbes de rayon supérieur à 75 m. Seul inconvénient avoué par son constructeur : le prix est « quelque peu » plus élevé que chez la concurrence.
 

 

 

 

SEKISUI : innovations pour la voie

Le groupe japonais Sekisui Chemical présentait sur son stand trois réalisations concernant la voie ferrée : éclisses en plastique renforcé par fibres (FRP), dispositif d’insonorisation Calmmoon Rail et traverse synthétique en mousse d’uréthane renforcée par fibres (FFU). Zoom sur ces deux dernières innovations, qui ont particulièrement attiré la curiosité des visiteurs.

 

Calmmoon Rail : la sourdine du rail

Frappez un coupon de rail : à moins d’être fissuré, il émet un son aussi harmonieux que celui d’une cloche. Un doux son que n’apprécient pas forcément les riverains des voies ferrées. Pour réduire les bruits de roulement au niveau du rail, Sekisui a développé dès 2002 le profilé autocollant Calmmoon, à appliquer sur la semelle et l’âme du rail à traiter. À partir de ce produit dont les applications sont multiples (ponts, navires…), Sekisui a réalisé un dispositif enrobant l’ensemble du rail en dessous du champignon : Calmmoon Rail. À l’intérieur d’une tôle fine structurant ce dispositif dont la masse atteint 4 kg/m (à comparer aux 60 kg/m des rails aujourd’hui les plus utilisés en Europe), une couche de Calmmoon est appliquée, ainsi qu’une couche de polyéthylène. Si cette dernière absorbe le son en provenance de l’âme et de la semelle du rail (par le dessous), le Calmmoon transforme en chaleur le reliquat d’énergie oscillatoire. Lors de tests effectués à Wagram (Autriche), ce dispositif de section à peu près triangulaire, boulonné au rail par une sorte d’étrier, a permis d’abaisser de 2 à 11 dB le bruit d’un train de fret, selon les plages de fréquence. De quoi convaincre l’EBA (Bureau fédéral des chemins de fer allemands) à approuver, en avril 2010, l’utilisation du dispositif sur le réseau ferré allemand. Et à Innotrans, les visiteurs invités à frapper un rail équipé Calmmoon Rail ont pu constater par eux-mêmes la « mise en sourdine » du rail dans les fréquences auxquelles les oreilles sont les plus sensibles !

Traverse synthétique en FFU : retrouver les propriétés du bois

Matière plastique d’une même densité que le bois et aussi facile à travailler que ce dernier, la mousse d’uréthane renforcée par fibres (FFU) présente de nombreux avantages qui en font un candidat idéal pour la production de traverses. Des traverses offrant une « très faible » conductivité électrique et une résistance chimique « très élevée ». Sur une durée de vie prévisible de 50 ans, leur coût de maintenance devrait être « minimal ». Et en plus elles sont réutilisables grâce à l’emploi de résines synthétiques permettant de combler d’anciens trous de perçage, tout en étant recyclables en fin de vie ! L’usage de telles traverses a été approuvé en Allemagne en mars 2009 par l’EBA.

Ewa

La France présente son savoir-faire ferroviaire en Thaïlande

Les groupes français sont allés donner un aperçu de leur savoir-faire lors d’un symposium organisé par la mission économique de Bangkok et Ubifrance La Mission économique française de Bangkok et Ubifrance ont organisé, le 30 mars dernier, un symposium sur le savoir-faire français en matière ferroviaire.
SNCF International, Alstom, Thales, Systra, Dextra, Alcatel-Lucent et le Meeddat avaient, côté français, fait le déplacement, pour parler organisation, financement, maintenance, systèmes clés en main, intégration de réseaux, signalisation, communication, PPP et autre intermodalité… devant un parterre thaïlandais de choix, dont le vice-ministre des transports, Prajak Glawgraharn.
Le réseau ferré de Bangkok se compose de deux systèmes principaux. Le premier est celui de la MRTA (Mass Rapid Transit Authority). Il s’agit d’une ligne de métro souterraine, dite bleue, longue de 21 km, dont l’exploitation est assurée par la société Bangkok Metro Company Ltd (BMCL). Le second est le Skytrain. Ce métro aérien se déploie sur deux lignes, vert clair et vert foncé (Sukhumvit et Silom), soit 23 km en tout, auxquels il conviendra de rajouter prochainement les quelque 7,5 km de deux extensions en voie d’achèvement. Il dépend de la Bangkok Metropolitan Administration (BMA) qui en a confié l’opération à la Bangkok Transit System Company (BTSC). Ajoutons à ces deux systèmes l’Airport link, propriété de la State Railway of Thailand (SRT), reliant sur 28,6 km, l’aéroport de Suvarnabhumi au centre-ville, qui devrait ouvrir d’ici la fin de l’année et, accessoirement, les trains de banlieue de ladite SRT.
Le vice-ministre Prajak Glawgraharn a assuré, lors du symposium, qu’une phase initiale, dotée d’un budget de 313 milliards de baht (6,7 milliards d’euros), avait d’ores et déjà été approuvée, pour construire 137 km de voies. Une seconde phase, portant sur 285 km supplémentaires, doterait Bangkok, pour près de 10 milliards d’euros de plus, d’un formidable réseau totalisant 8 lignes et pas loin de 500 km. Elle en est au stade des études de faisabilité.
La phase initiale prévoit tout d’abord des extensions majeures. La ligne bleue s’allongerait de 23 km, et les deux lignes vertes du Skytrain de 26. Deux nouvelles lignes sont également planifiées : la rouge, sorte de RER long de 41 km, divisée en deux tronçons (un troisième n’a pas encore été approuvé) qui desservira, exploitée par une filiale dédiée de la SRT, les banlieues nord et ouest de Bangkok, ainsi que la ligne violette, longue de 23 km, courant vers le nord-ouest de la capitale, qui sera bâtie sous la houlette de la MRTA. Le calendrier prévisionnel de ces projets est extrêmement ambitieux, avec des travaux débutant en 2009 ou 2010 (plusieurs lots de génie civil ont déjà été attribués), et se terminant à l’horizon 2012/2016. L’expérience récente de l’Airport link, plusieurs fois retardé, incite cependant à la prudence.
Car des obstacles se dressent, politiques, financiers et techniques qui, d’ailleurs en partie liés entre eux, risquent d’entraver le bon déroulement des chantiers. L’instabilité politique règne dans le pays depuis le coup d’Etat. « Quel gouvernement aura-t-on dans six mois ? Aura-t-il la même inclinaison pour le ferroviaire qu’aujourd’hui ? Et la rivalité traditionnelle entre les autorités nationales et la municipalité de Bangkok, comme l’important lobby routier, ne sont-ils pas susceptibles de gripper les processus ? » s’interroge un observateur sur place.
Le financement de ces projets reste de surcroît aléatoire. Ni le budget de l’Etat ni les emprunts levés sur le marché financier local n’y suffiront. L’aide internationale est appelée à la rescousse. La Jica, l’agence japonaise de développement, a accordé en 2008 un premier prêt pour la ligne violette, et vient d’en octroyer un autre pour la ligne rouge. Un troisième, au bénéfice des extensions de la ligne bleue, n’est pas exclu. La Banque asiatique de développement et la Banque mondiale sont également sollicitées et la Chine a présenté une offre, plutôt destinée cependant à la modernisation du réseau national. Côté français, on se déclare prêt, indique la Mission économique de Bangkok, « à évaluer l’intérêt de la Thaïlande pour une coopération financière sur ses projets de transports en commun. » Le recours à des partenariats public privé (PPP) constitue une autre source de financement sérieusement envisagée, notamment pour les lots électromécaniques des lignes de la MRTA. Mais l’on en revient à l’instabilité politique du pays, et au relatif manque de transparence, qui a jusqu’à présent caractérisé sa gouvernance : « quel opérateur étranger osera ici se lancer dans une aventure de PPP ? » se demande notre observateur.
Les difficultés d’ordre technique, enfin, sont parfaitement résumées par Daniel Dunoyé, directeur du développement d’Alstom pour l’Asie-Pacifique : « L’hétérogénéité du réseau actuel et l’absence de spécifications génériques suffisantes pour envisager de façon satisfaisante l’interopérabilité rendent son expansion problématique. »
La concurrence, en outre, est rude. Alstom a réalisé le design des voies et la ventilation des tunnels sur la ligne bleue, mais Siemens, associé à des partenaires locaux, s’est jusqu’à présent taillé la part du lion, avec des contrats clés en main sur les lignes vertes et bleue et sur l’Airport link. Le Français espère se rattraper sur les futurs projets. Thales fait également montre d’ambition, marquant un très fort intérêt pour la signalisation de la ligne violette, et semblant bien placé pour poursuivre une série à succès en billettique : fournisseur des systèmes de la ligne bleue et de l’Airport link, il a aussi procédé à la modernisation de celui du Skytrain. Or, BMCL et BTS ont récemment créé une joint-venture, que devrait rejoindre la SRT, pour l’intégration de leurs billetteries, aujourd’hui incompatibles. « Vu notre expérience au service de chacun, nous sommes assurément les mieux à même de monter la plate-forme commune », estime Patrick De Cock, vice-président en charge du développement en Asie Pacifique.
« L’image des groupes français est excellente, conclut Yemchai Chatkeo, vice-gouverneur de la MRTA. Reste à connaître leurs prix et conditions. » Dont acte.
 

François BOUCHER