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Ewa

Poma construira le téléphérique de Toulouse

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Poma a été retenu par Tisséo-SMTC pour construire et maintenir pendant dix ans le téléphérique qui reliera à partir de 2020 trois pôles majeurs de Toulouse, l’Oncopole, le CHU de Rangueil, l’université des sciences et sa station de métro « Le choix a été fait à l’unanimité par une commission d’appel d’offres élargie à la régie », a expliqué Jean-Michel Lattes lors du conseil syndical du 21 décembre. Le groupement emmené par la société française Poma (1) a présenté une offre moins chère de 20 millions d’euros par rapport à ses trois concurrents, le Suisse BMF, l’Italien Leitner et l’Autrichien Doppelmayr. « Dans l’alternative technique entre le monocâble et le 3S [téléphérique à trois câbles, NDLR], nous avons préféré le 3S, plus cher de 10 millions d’euros, à cause de sa meilleure résistance au vent, du bruit plus faible et du moindre nombre de pylônes », a complété Francis Grass, président de la Smat, le maître d’ouvrage délégué. L’ouvrage pourra résister à des vents de 108 km/h, avec une disponibilité de 99,3 %. L’utilisation de cinq pylônes au lieu de 20 permettra d’éviter une implantation dans la réserve naturelle régionale, ainsi qu’un plus grand éloignement des bâtiments du lycée Bellevue (où une contestation a eu lieu) et de l’hôpital. Si besoin, le 3S permettra une évacuation des passagers en station en 1 heure 45.

Un temps remis en cause par la nouvelle majorité en 2014, le projet de téléphérique a vu son coût revu à la baisse : 54,6 millions d’euros pour la conception et la construction (au lieu de 80 millions d’euros), et 38 millions d’euros de maintenance pour 20 ans. Le Téléphérique urbain Sud pourra transporter 1 500 passagers par heure et par sens avec 14 cabines d’une capacité de 35 places, accessibles aux personnes à mobilité réduite et aux vélos. Le tracé long de trois kilomètre kilomètre permettra de franchir en 10 minutes (au lieu de 30 minutes en voiture) la Garonne et le coteau de Pech David, avec son dénivelé de 100 mètres. « La vue sur la ville rose et les Pyrénées sera imprenable et le temps paraîtra trop court pour en profiter pleinement ! », a commenté Jean-Michel Lattes.

La phase de conception pourra démarrer début 2017, en parallèle de la poursuite de la concertation avec l’université, le lycée, la région, le CHU et l’Oncopole. L’enquête publique est prévue en 2018 en vue d’une déclaration d’utilité publique et d’un démarrage des travaux fin 2018, pour une mise en service début 2020. Dans un second temps, le téléphérique pourra être prolongé à l’ouest vers Basso-Cambo (le terminus de la ligne A du métro) et à l’est vers Montaudran (et la future troisième ligne de métro).

Catherine Sanson-Stern

1) Groupement qui comprend Altiservices, Bouygues TP RF, Systra, Séquences, Seti, Sigma, Composite, Semer, Comag, Yellow window, Biotope, Systra foncier, Acouplus et Engie Ineo.

 

© photo : Groupement Poma/Altiservice/Bouygues TP RF/Systra/Séquences/Seti/Sigma/Composite/Semer/Comag/Yellow Window/Biotope/Systra Foncier/Acouplus/Engie Ineo

Ewa

Un financement alternatif pour CDG Express

Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finance rectificative, l’Assemblée nationale a adopté début décembre un nouveau montage pour financer CDG Express, a indiqué Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat aux Transports, à La Tribune. Cette solution avait été proposée quelques jours auparavant par le président d’Aéroports de Paris dans une lettre envoyée au Premier ministre d'alors, Manuel Valls.

Dans ce courrier, Augustin de Romanet proposait que le groupement ADP-SNCF Réseau apporte 400 millions d’euros de fonds propres ainsi que 100 millions d’euros d’avance remboursables, auxquels pourront s’ajouter des « quasi-fonds propres à hauteur nécessaire » et une « garantie des actionnaires ».

Une solution alternative après l’annonce début novembre du report à 2024 de la taxe sur les billets d’avion qui devait en partie financer le projet de liaison ferrée entre la gare de Paris-Est et l’aéroport de Roissy.

Augustin de Romanet, qui a toujours fait de la réalisation de CDG Express un projet phare de son mandat, évite une autre solution alternative qu’avait en tête le secrétaire d’Etat aux Transports : la perception d’une taxe sur les commerces implantés dans l’aéroport.

L’investissement pour réaliser CDG Express est estimé à 1,7 milliard d’euros. Les études ont montré que les recettes apportées par les utilisateurs de CGD Express ne suffiront pas à couvrir les frais. D’où l’idée de compléter l’enveloppe en taxant les passagers à destination ou au départ de l’aéroport de Roissy.

L’idée initiale consistait à appliquer cette taxe dès 2017. Mais les compagnies aériennes, au premier rang Air France, ont su se faire entendre du gouvernement, qui a finalement remanié son calendrier.

Les services du secrétariat d’Etat et surtout ceux de Bercy vont maintenant devoir sortir leurs calculettes pour voir si la solution avancée par ADP permet effectivement de lancer le projet de desserte entre la gare de Paris-Est et l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Les parties prenantes souhaitent aboutir à un projet de notification du projet à Bruxelles pour la fin janvier.

M.-H. P.

Ewa

Transdev engage un recours contre Ouibus

Selon nos informations, Transdev vient de saisir l’Autorité de la concurrence à l’encontre de la SNCF pour abus de position dominante. La plainte vise la filiale de transport par autocar de la SNCF, Ouibus. Elle reproche à la SNCF, société monopolistique, d’avoir recapitalisé Ouibus qui continue à multiplier les créations de lignes tout en multipliant les pertes. Transdev demande à l’Autorité de la concurrence des mesures conservatoires afin que la SNCF ne puisse plus recapitaliser Ouibus.

Le secteur du transport longue distance par autocar, libéralisé depuis plus d’un an, fait l’objet d’une compétition féroce, qui a déjà fait ses premières victimes. En quelques mois, on est passé de cinq à trois compagnies de bus. La question se pose aujourd’hui de savoir qui aura les reins assez solides pour supporter longtemps la guerre des prix. Et qui sera la prochaine victime.

En saisissant la justice, Transdev tente d’y apporter une première réponse. La filiale de la Caisse des dépôts réfléchit de son côté à restructurer le réseau de sa filiale de bus Isilines. La compagnie Isilines, qui subit également de grosses pertes (quelques dizaines de millions d’euros) devrait annoncer l’année prochaine quelles lignes elle conserve et quelles lignes elle supprime.
Marie-Hélène Poingt

Ewa

Retard. La SNCF réhausse ses conditions d’indemnisation

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« Ce sera la meilleure garantie d’Europe ! », a affirmé Rachel Picard, la directrice de Voyages SNCF, en présentant le 29 novembre les nouvelles modalités de remboursement de l’entreprise en cas de retard A partir du 1er décembre, la SNCF va rembourser tout retard de TGV ou d’Intercités à partir d’une demi-heure quel que soit le motif de la perturbation. Jusqu’à présent, elle ne s’estimait pas tenue de le faire lorsqu’un événement extérieur était en cause.
La SNCF va donc plus loin que le demande la réglementation européenne qui impose une compensation à partir d’une heure de retard. « Aucun autre de nos concurrents ne va aussi loin », se félicite Rachel Picard.
Cette nouvelle garantie ne concerne toutefois pas Ouigo, Ouibus ou iDTGV pour lesquels la réglementation européenne s’applique.
Autre nouveauté, pour simplifier les démarches, le parcours pourra être totalement digital : pour être indemnisé, le voyageur pourra demander un bon voyage sur Internet, puis l’utiliser sur n’importe quel canal de vente. Le montant remboursé, fixé au minimum à 25 % du prix du billet, augmente avec la durée du voyage.
« C’est notre façon de dire notre considération pour nos clients et de montrer que la ponctualité représente une priorité pour nous, commente la patronne de Voyages SNCF. Aujourd’hui, neuf trains sur 10 sont à l’heure. Nous sommes déjà parmi les meilleurs d’Europe. »
Elle estime que cela va pousser l’entreprise à faire davantage d’efforts en faveur de la ponctualité. Mais cet engagement risque d’être coûteux. Rachel Picard, qui refuse d’en dévoiler le coût, se borne à préciser que l’entreprise devrait rembourser chaque année 30 % de voyageurs en plus.
« Pour l’usager c’est une bonne mesure, a réagi Bruno Gazeau, le président de la Fnaut. Pour une fois, la SNCF va au-devant de nos desiderata », a-t-il ajouté.
M.-H. P.

Ewa

Les habitants des grandes villes recourent davantage aux transports publics

La part des Français utilisant régulièrement les transports publics continue sa progression. Entre 2014 et 2015, elle est en hausse de deux points passant à 69 % contre 67 % en 2015 et 63 % en 2014, et concerne ceux qui habitent dans des agglomérations de 50 000 habitants et plus, nous apprend l’observatoire de la mobilité 2016, présenté le 17 novembre par l’Union des transports publics.
« La hausse de fréquentation concerne les réseaux de toutes tailles, souligne Marc Delayer, un des vice-présidents de l’UTP. Elle est liée au développement qualitatif de l’offre qui a augmenté de 60 % en 20 ans et à sa très forte progression qualitative. A titre d’exemples, 70 % des réseaux sont équipés en systèmes billettiques, la totalité propose des services numériques : site Web, applications… », précise-t-il.

Ewa

Plan d’économie chez Eurostar

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Subissant une chute de trafic, Eurostar devrait réduire de 8 % le nombre de ses liaisons l’année prochaine. Selon une source syndicale, en 2017, la compagnie ferroviaire transmanche devrait faire circuler 17 000 trains contre 18 000 cette année. « Des trains qui circulaient à la demi-heure aux heures de pointe ainsi que des trains qui circulaient le midi devraient être supprimés », estime un syndicaliste.

De même, 80 emplois devraient être supprimés côté anglais sur la base du volontariat. « Au cours du premier trimestre, les ventes ont reculé de 3 % et le chiffre d’affaires de 6 %. Au deuxième trimestre, le recul des ventes s’est encore élevé à 3 % et le chiffre d’affaires a régressé de 10 %. Cela commence à faire beaucoup », poursuit cette source syndicale. La compagnie ferroviaire subit de plein fouet l’effet des attentats. « Nous évoluons actuellement dans un environnement difficile, auquel toutes les entreprises de transport sont confrontées. C’est pourquoi nous devons être particulièrement vigilants quant à nos dépenses et avons décidé de réévaluer la taille et l’organisation de notre entreprise », se borne à indiquer un porte-parole, interrogé par VR&T, pour expliquer cette politique de réduction des coûts décidée par Eurostar. « Bien évidemment notre priorité est de minimiser l’impact de ces changements sur nos collègues et notre objectif premier est de gérer, autant que possible, un maximum de réductions de ces coûts par le biais de départs volontaires et sabbatiques », ajoute-t-il.

Toutefois, indique encore une source interne, grâce aux nouveaux trains Siemens e320 qui ont commencé à être mis en service depuis un an (une dizaine de rames livrées sur 17) et qui permettent d’augmenter de 20 % la capacité, Eurostar devrait proposer 3 % de sièges en plus.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Strasbourg reçoit sa première rame Citadis

La première d'une série de douze rames Citadis destinées à l'exploitation de la ligne D, en cours d'extension vers Kehl en Allemagne, a été livrée…  

à Strasbourg le 3 octobre. Homologuées par les services de la TAS (Technische Aufrichtsbehörde für Strassen- und Stadtbahnen) à Stuttgart, ces rames répondent aux exigences réglementaires en vigueur outre-Rhin (troisième phare à l'avant, luminaires sur les côtés) et restent interopérables sur l'ensemble du réseau de la CTS. Commandées à Alstom pour un prix unitaire de 3,4 millions d'euros, elles présentent un "nez" au design inédit, un éclairage LED et offrent une capacité de 288 passagers, contre 270 places dans leur configuration habituelle (45 mètres) à Strasbourg. Les essais en ligne débuteront fin octobre pour le nouveau matériel. Les premiers essais sur la ligne Strasbourg-Kehl (2,7 kilomètres de voies nouvelles) sont prévus en janvier 2017 pour une mise en service promise en avril 2017. 

O.M.

Ewa

Keolis dévoile son enquête sur les voyageurs et leurs usages digitaux

Dis-moi quels services tu utilises et je te dirai quel voyageur tu es. Dans le cadre de l’Observatoire des mobilités digitales créé en 2015 …  

par Keolis et Netexplo, 2783 personnes ont été interrogées pour connaître les différentes utilisations du digital au cours de leurs déplacements. Trois catégories de profil sont distinguées, selon l’étude qui a été présentée le 4 octobre : les « Digi’mobiles » qui représentent 31 % des sondés, à l’aise avec le digital, voire « accros » au smartphone. Ce groupe peut encore se différencier entre autonomes (21 %) et hyperactifs (10 %).

Deuxième catégorie : les connectés (39 % recensés), ont pris le virage du digital mais restent « encore ancrés dans le web 1.0 », commente Eric Chareyron, le directeur prospective de Keolis. Ils sont soit suiveurs à 14 % en attente de modernité,  soit « web assis » en attente de simplicité.

Enfin, 30 % des personnes interrogées sont « off-line », autrement dit peu utilisateurs de services digitaux. Ce sont soit des personnes isolées (20 %) soit fragiles (10 %, majoritairement des personnes âgées).

Keolis relève « trois attentes d’assistance numérique prioritaire : mobilier urbain connecté, sécurité et guidage ». Et annonce une prochaine étude étendue à l’international sur le sujet.

Ewa

La SNCF veut réduire ses coûts de 20 % en quatre ans

A l’occasion du séminaire qui a réuni en Normandie durant trois jours, du 26 au 28 septembre, 800 managers venus du monde entier Guillaume Pepy a exprimé sa vision de l’entreprise en 2024. Une vision contrainte par des finances publiques à la diète et par les récentes orientations gouvernementales qui pourraient aboutir à une dégradation des comptes de la SNCF et de la dette ferroviaire (de la reprise en main des négociations sociales à la SNCF à la toute récente affaire Alstom qui pourrait conduire la SNCF à acheter des rames dont elle n’a pas besoin, ou encore la décision de faire financer le projet CDG Express en partie par SNCF Réseau sans se soucier de l’aggravation de la dette).

D’où un fil rouge pour la SNCF : la discipline budgétaire. Cela passe, selon Guillaume Pepy, par l’amélioration de la rentabilité des différents métiers (Fret SNCF, TER, Geodis, Keolis…). Le patron du groupe ferroviaire fixe la réduction des coûts « hors production » à 20 % en quatre ans, ce qui représente le double du rythme actuel. Cet objectif est baptisé « Programme 4 x 5 % ». « Il faut changer de braquet », a-t-il expliqué, en conseillant de recourir au benchmark, tant externe qu’interne.

Au chapitre des développements, Guillaume Pepy veut renforcer l’activité Voyageurs, tout particulièrement dans le transport urbain, le mass transit ainsi que sur la longue distance à petits prix. En 2017, Voyages-sncf.com sera la plateforme de distribution et de relation client Web de tous les produits voyageurs, a-t-il indiqué. Le site créera une plateforme de distribution de mobilité européenne pour tous les services.

Le patron de la SNCF veut également poursuivre les investissements massifs dans les mobilités partagées, les plateformes digitales ou les hubs multimodaux. L'investissement dans le digital atteindra ainsi 200 millions d'euros en 2017. Il souhaite conforter les gares dans leur rôle de pôles multimodaux et l’immobilier dans sa fonction de levier de financement supplémentaire. Enfin, Guillaume Pepy veut placer SNCF Logistics dans le top cinq des logisticiens mondiaux.
En interne, le patron de la SNCF veut mieux « croiser » les différentes expertises et promouvoir la mobilité au sein du groupe. Celle-ci, estime-t-il, devra augmenter de 50 % en trois ans. Enfin, il a annoncé la nouvelle signature du groupe : « Rapprochons-nous ». « C'est un engagement. Cela dit beaucoup de l'unité nécessaire des salariés et du management du groupe. Et de notre relation au pays, celle d'une entreprise qui n'oublie ni son rôle industriel, ni sa vocation d'intérêt général et ses missions de service public. Et puis, nous sommes dans le camp du lien : dans un monde qui se divise, c'est aussi un parti pris dont on peut être fier », a déclaré Guillaume Pepy en guise de conclusion.    

M.-H. P.

 

Ewa

Deutsche Bahn tire un trait sur les bus longue distance

Qui pourra encore empêcher l’irrésistible course au monopole de Flixbus sur le marché des autocars longue distance en Allemagne ? Une chose est sûre : ce rôle ne reviendra pas à la Deutsche Bahn. Le groupe vient en effet d’annoncer son intention de se désengager… d’un marché sur lequel elle ne sera jamais vraiment parvenu à prendre pied, en dépit de deux marques : IC Bus et Berlin Linien Bus. Dès cet été, Deutsche Bahn annonçait vouloir « faire de la consolidation en cours du marché des bus longue distance le cadre d’une réflexion autour de [son] activité dans ce secteur ». Avant de trancher : la plupart des 40 liaisons assurés par BerlinLinienBus devraient disparaître à la fin de l’année. Certaines devraient être reprises par l’autre marque du groupe, IC Bus, mais cette dernière se concentrera sur ses lignes transfrontalières les plus profitables (comme Berlin-Copenhague ou Hambourg-Amsterdam).

L’agence de presse allemande dpa rapporte que, sur un chiffre d’affaires annuel de 12 millions d’euros, BerlinLinienBus représentait une perte nette de 28 millions d’euros.
Inacceptable pour Rudiger Grube, qui se plaignait récemment que la recette moyenne par personne et par kilomètre d’un bus longue distance s’élevait à 3,7 centimes d’euros, quand il en faudrait sept pour être profitable.

De quoi laisser les coudées franches à Flixbus, qui, pendant ce temps, continue de grignoter les parts de marché. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir la libéralisation du marché lancée en 2013 et que le ministre fédéral des Transports Alexander Dobrindt, décrivait un an plus tard comme « une nouvelle dimension de la mobilité », aboutir aujourd’hui à un monopole de fait. Flixbus contrôle aujourd’hui 80 % du marché allemand, un chiffre qui devrait grimper à 90 % avec la sortie de Deutsche Bahn du paysage. Si elle affiche encore des résultats négatifs, la start-up bénéficie du soutien d’investisseurs importants, dont General Atlantic, ou le fonds de capital risque Holtzbrinck Ventures.  Sa grande souplesse – elle ne possède ni flotte de véhicules ni chauffeurs, mais sous-traite son activité à des PME – lui a permis d’opter pour une stratégie d’expansion tous azimuts en absorbant ses concurrents et en ajoutant des liaisons à son portefeuille. Dans un contexte de guerre tarifaire, elle a éliminé petit à petit ses concurrents en les acquérant : Mein Fernbus, en janvier 2015, puis en juin dernier Megabus, et enfin Postbus au mois d’août. Une politique low-cost qui pourrait finir par avoir un coût social : la semaine dernière, la chaîne NDR révélait que les salariés de Megabus avaient reçu leurs premières lettres de licenciements : 210 emplois seraient concernés.   

Gilles Bouvaist, à Berlin