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Ewa

L’allemand FlixMobility rachète la célèbre compagnie américaine Greyhound

Bus Greyhound

FlixMobility, opérateur connu pour ses marques FlixBus et FlixTrain, a acheté à FirstGroup pour près de 148 millions d’euros la célèbre compagnie américaine de cars longue distance Greyhound. FlixBus USA, qui s’est installée aux Etats-Unis à partir de 2018, compte ainsi se renforcer en Amérique du Nord. Selon Jochen Engert, fondateur et directeur général de FlixMobility cité dans un communiqué du groupe allemand : « Les partenariats et les acquisitions font partie intégrante de notre stratégie de croissance et nous ont permis d’accélérer le rythme de notre expansion internationale. L’acquisition de Greyhound est un grand pas en avant pour FlixBus, qui lui permet de renforcer sa position aux Etats-Unis ».

Le réseau mondial FlixBus dessert plus de 2 500 destinations dans 36 pays en dehors des Etats-Unis, avec 400 000 liaisons quotidiennes, tandis que Greyhound relie 2 400 destinations en Amérique du Nord et transporte près de 16 millions de passagers chaque année. Mais la situation de la compagnie américaine s’est beaucoup dégradée ces derniers temps. Durement impactée par la crise sanitaire, elle avait annoncé au printemps dernier qu’elle cessait toutes ses activités au Canada.

De son côté, David Martin, le directeur exécutif de FirstGroup explique que « la vente de Greyhound à FlixMobility fait partie de notre stratégie de recentrage de notre portefeuille, vers nos activités de transport public au Royaume-Uni ». Originellement opérateur de bus, FirstGroup s’est diversifié dans le rail britannique lors de sa privatisation dans la deuxième moitié des années 90 (il avait notamment acheté la compagnie ferroviaire GBRf revendue ensuite à Eurotunnel qui l’a lui-même cédée par la suite) et a cherché à s’internationaliser. Mais depuis plusieurs années, le groupe britannique s’est désengagé de nombreux pays, comme le Danemark, la Suède ou l’Allemagne ou Hong Kong. Il reste principalement implanté en Grande-Bretagne, où il opère quatre franchises ferroviaires et une trentaine de réseaux de bus.

M.-H. P.

Ewa

Flixbus vise plus de trains, moins de bus

Fllixtrain

Sept ans après son lancement, Flixbus, leader allemand des bus longue distance, accuse pour la première fois un recul du nombre de ses passagers. Selon le directeur général de la maison mère (Flixmobility), André Schwämmlein, le marché du bus n’est plus assez rentable dans la situation concurrentielle actuelle. « Nous allons très certainement transférer notre offre vers le transport ferroviaire », a déclaré ce dernier au magazine économique allemand Wirtschaftswoche.

Une réduction de l’offre des bus en zone rurale

En 2019, le groupe a transporté 22 millions de passagers sur l’ensemble de son réseau en Allemagne, soit 700 000 de plus qu’en 2018. Sans détailler les chiffres par secteur d’activité, André Schwämmlein, a seulement précisé que le bus était en recul tandis que le train continuait de croître. Le groupe devrait enregistrer une faible croissance sur 2019.

Cela explique la décision récente de Flixbus de réduire son offre dans les régions rurales. « Nous ne sommes plus en mesure de tenir le rythme actuel de nos bus. Nous allons réduire la fréquence et raccourcir les lignes, ce qui signifiera une perte d’emplois », a reconnu André Schwämmlein.

La baisse de la TVA de 19 à 7 % sur les billets de train, intervenue au 1er janvier, et les « subventions massives » dans les infrastructures, dont va bénéficier la Deutsche Bahn (DB) dans les dix ans à venir, vont réduire considérablement la compétitivité du bus, estime-t-il (pour en savoir plus sur le plan de modernisation du rail allemand : lire ici). Cette décision politique pour rendre le rail plus attractif permet à la Deutsche Bahn d’améliorer ses offres commerciales.

Mais de nouvelles lignes ferroviaires en prévision

« Tout cela fausse la concurrence et ne nous permet pas, en tant qu’entreprise privée, de poursuivre nos activités au même niveau qu’avant », regrette André Schwämmlein qui juge « complètement naïf » de parier seulement sur la DB pour la transition écologique du transport de personnes. Le bus n’a pas bénéficié de la baisse de la TVA.

Flixtrain profite en revanche de l’ouverture à la concurrence sur réseau grande ligne. L’opérateur exploite actuellement sept trains sur trois lignes. « Nous avons réussi à monter un vrai réseau avec un taux d’occupation de 70 % », se félicite André Schwämmlein. A la Deutsche Bahn, ce taux atteint seulement 56 %. Flixtrain prévoit de nouvelles lignes en Allemagne et une expansion à l’international en commençant par le marché suédois.

Christophe Bourdoiseau,

à Berlin

Ewa

Lancement de Flixcar, un nouveau service de covoiturage gratuit

La maison mère de Flixbus étend son terrain de chasse. Après les cars Macron et les trains, FlixMobility se lance dans le covoiturage moyenne et longue distance avec Flixcar. Le service qui s’ouvre aujourd’hui en France sera complémentaire du réseau de cars Flixbus en proposant des « liaisons peu desservies par Flixbus », explique le groupe allemand dans un communiqué.

Ce lancement, qui arrive en pleine grève des transports et juste avant les vacances de Noël, tombe à pic. Il apparaît aussi comme une réponse à Blablacar, la société française de covoiturage, qui a récemment racheté à la SNCF Ouibus, rebaptisé Blablabus, et parti à la conquête, entre autres, du marché allemand.

Pour séduire les covoitureurs, la plateforme Flixcar avance un argument de poids : la mise en relation des automobilistes et passagers se fera sans commission ni frais. Le passager paiera directement le conducteur de la main à la main, alors que Blablacar prélève une commission.

M.-H. P.

Ewa

Flixbus étend sa toile en Turquie

Flixbus dans gare routière

FlixBus a annoncé le 22 août avoir trouvé un accord avec la société de capital-investissement Actera Group pour acheter le principal opérateur de car en Turquie, Kamil Koç.

L’autocariste turc, qui relie 61 villes dans son pays, a transporté, en 2018, plus de 20 millions de personnes. Il sera progressivement intégré dans le réseau FlixBus, annonce la plateforme d’origine allemande qui rappelle être devenue, en moins de six ans, « le principal acteur dans plusieurs pays et régions d’Europe, dont la France ». L‘acquisition sera effective après l’agrément des autorités compétentes. 

Ewa

Levée de fonds record pour la maison mère de FlixBus qui se lance dans le covoiturage

FlixBus FlixTrain cofondateurs

La start-up allemande FlixMobility, maison mère de FlixBus et FlixTrain, a réalisé une levée de fond record (500 millions d’euros selon les chiffres de l’agence Reuters) afin de soutenir le développement de ses activités de plate-forme de transport par autocar et ferroviaire. Et de covoiturage. Il s’agit de la plus importante levée de fonds Tech outre-Rhin.

En projet début 2020, le lancement d’opérations en Amérique latine et en Asie, ainsi que le lancement en Europe de FlixCar, un service de covoiturage « pour  compléter les réseaux actuels de car et de train« , explique Yvan Lefranc-Morin, patron de FlixBus France. Une riposte à BlaBlaCar qui se trouve déjà sur la route de FlixBus depuis le rachat de Ouibus à la SNCF fin 2018 (devenu BlablaBus).

Lire  : « BlaBlaCar – Ouibus, la licorne avale le boulet de la SNCF« 

Zéro commission

Pour tenter de tailler des croupières au numéro 1 du covoiturage, FlixCar mettra en relation gratuitement les conducteurs et les passagers sur les transactions conclues. « BlaBlacar prend 20% de commissions, chez nous, ce sera gratuit », affirme Yvan Lefranc-Morin. Une offre de lancement ? « L’activité autocar est rentable, elle peut financer le développement de la nouvelle offre de covoiturage aux côtés de nos investisseurs« .

La nouvelle levée de fonds valoriserait la start-up allemande créée en 2013, à plus de deux milliards de dollars. Les deux précédents tours de table étaient intervenus fin 2014, puis fin 2016.

En chiffres

La finalisation de cette levée de fonds en série F a été menée par TCV et Permira, important fonds d’investissement dans les secteurs technologiques. L’investisseur historique de FlixMobilty, HV Holtzbrinck Ventures, a également participé à cette levée de fonds en s’associant à la Banque européenne d’investissement. Ces nouveaux investisseurs rejoignent les actionnaires actuels, parmi lesquels General Atlantic et Silver Lake.

FlixBus (29 pays dont la France avec 18 millions de passagers depuis 2015) et FlixTrain (Allemagne, 1 million de passagers) comptent 1 200 employés. 7 000 conducteurs sont employés par les 300 entreprises sous-traitantes (autocaristes et 2 compagnies ferroviaires à ce jour: LeoExpress et Bahn Touristk Express). En France, FlixTrain a récemment dévoilé ses visées sur cinq axes ferroviaires.

Nathalie Arensonas

Ewa

De FlixBus à FlixTrain, l’entreprise allemande marche sur des œufs en France

L’opérateur d’autocars longue distance Flixbus leader du marché en Europe et présent depuis peu aux Etats-Unis, présentait le 12 février ses résultats 2018, à bord d’un car électrique qui relie déjà Paris à Amiens. D’autres pourraient enrichir la flotte de l’enfant terrible du secteur, en 2019.

Comme ses concurrents (Ouibus racheté par Blablacar, et Isilines), FlixBus ne révèle aucun chiffre d’affaires. On se contentera donc du nombre de passagers transportés en 2018 : 7,3 millions en France, en progression de 40% avec une poussée des dessertes aéroportuaires et 100 0000 clients additionnels pendant les grèves du printemps à la SNCF (45 millions de voyageurs au niveau groupe). L’opérateur affiche 220 lignes, 210 destinations dans 190 villes françaises (2 000 destinations en Europe et aux Etats-Unis), assurées par 70 sous-traitants qui effectuent ces liaisons sous la marque couleur vert pomme  (300 au niveau groupe). D’où un millier d’emplois directs et indirects créés depuis 2013 en France (7 000 au niveau du groupe).

Avec un taux de remplissage annoncé de 65 % et un ticket moyen de 16 à 17 euros, FlixBus reconnaît ne pas avoir encore atteint son seuil de rentabilité sur l’Hexagone. « L’objectif est reporté à 2019-2020, mais nos investisseurs(1) continuent de nous suivre en France, c’est donc qu’ils y croient », affirme Yvan Lefranc-Morin, directeur général de FlixBus France.

Mauvaise expérience du marché concurrentiel en France

La start-up allemande qui a traversé le Rhin dès l’ouverture du marché de l’autocar longue distance en août 2015 après la loi Macron, n’a rien perdu de son discours circonspect sur la situation française : « En 2015, le marché était vierge puisqu’aucun autocariste ne pouvait assurer de trajets long courrier et pourtant, un gros acteur public, la SNCF, a détruit le marché avec sa filiale routière Ouibus et sa filiale ferroviaire low cost Ouigo, lance Yvan Lefranc-Morin. Qu’est-ce que ça sera pour le train ! », ajoute-t-il. Circonspect mais pas désintéressé puisque l’entreprise allemande qui a créé FlixTrain en 2018 observe de près le marché ferroviaire français à l’aube de son ouverture à la concurrence.

Un train HKX sur la ligne Cologne – Hambourg.

FlixTrain fonctionne exactement sur le même modèle économique que FlixBus pour les lignes d’autocars : avec des sous-traitants. C’est ainsi que l’opérateur ferroviaire tchèque Leo Express assure la liaison Stuttgart – Berlin pour le compte de FlixTrain, et HKX la ligne Cologne – Hambourg. Ce modèle tiendra t-il la route en France ? « Nous sommes en phase d’observation, la France est un marché très complexe, même si notre première expérience pour l’autocar a été assez mauvaise sur le plan concurrentiel, nous ne nous interdisons rien », confie Yvan Lefranc-Morin.

Nathalie Arensonas

(1) Daimler et fonds d’investissements allemands et américains (General Atlantic, SilverLake).