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Ewa

Géraldine Adam prend la direction du nouveau département Emploi de l’UTP 

Géraldine Adam

Pour construire et diriger son nouvel appareil de formation destiné à aider les 1 500 entreprises du transport urbain à « lutter contre les tensions de recrutement », l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) en confie les commandes à son ex-directrice adjointe des Affaires sociales, Géraldine Adam.

« Cette nomination poursuit la dynamique impulsée autour des enjeux emploi formation, dont le projet Transformeurs  récemment lauréat de l’appel à manifestation « Compétences d’avenir » de France 2030 marque une étape clé », décrit la fédération professionnelle dans un communiqué. Douze millions d’euros à la clé.

Diplômée de l’Université Paris Evry et du Celsa, Géraldine Adm a travaillé dans la branche sanitaire, sociale médicosociale à but non lucratif, dirigé la formation professionnelle de l’Union des Caisses nationales de sécurité sociale avant de rejoindre intégré l’UTP en octobre 2022 au poste de directrice adjointe du département des Affaires sociales et de la Sûreté.

Ewa

L’Onisep cherche à valoriser les métiers de la transition énergétique 

Ecole des ponts diplome
A l’heure où les jeunes peuvent formuler leurs voeux sur Parcoursup, leur permettant d’orienter leur future carrière professionnelle, l’Onisep a annoncé le 23 janvier un partenariat avec le Comité stratégique de filière des nouveaux systèmes énergétiques pour renforcer l’attractivité des diplômes et formations menant aux métiers de la transition énergétique.
Désormais, le site de l’Onisep référence les métiers possibles et les 100 diplômes permettant d’y accéder, du CAP au BAC+3. Des fiches diplômes et de fiches métiers contribuent à éclairer les choix.

 

Ewa

Un centre de formation dédié à la maintenance des bus à hydrogène va s’installer à La Roche-sur-Yon

Un centre de formation dédié à la maintenance des bus à hydrogène à la Roche-sur-Yon
Le premier centre de formation de RATP Dev, dédié à la maintenance des bus à hydrogène, s’installera à La Roche-sur-Yon, sur le site d’Atinéa (le pôle d’excellence dédié aux énergies décarbonées et aux mobilités du futur, lui-même ouvert en juin sur un ancien site industriel de Michelin).
Ce centre de formation accueillera, à partir du printemps 2024, les collaborateurs du groupe RATP pour assurer leur formation sur deux aspects. Le premier concernera la maintenance : les techniciens de maintenance bus et cars du groupe RATP amenés à travailler sur les véhicules hydrogène suivront les modules de formation rédigés RATP Dev en partenariat avec le Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM), au sein de l’écosystème mis en place par La Roche-sur-Yon Agglomération et le Syndicat des énergies de Vendée (le SyDEV).
Le second volet de la formation, axé sur les économies d’énergie, formera notamment les personnels à l’écoconduite. De plus, de nouvelles solutions seront expérimentées pour optimiser l’utilisation des ressources énergétiques afin de disposer de transports plus respectueux de l’environnement et d’accompagner la transition énergétique.
La création de ce centre a été annoncée dans le cadre du renouvellement du contrat de délégation de service public de transport urbain à RATP Dev, qui gère le réseau de transport urbain Impuls’Yon de La Roche-sur-Yon Agglomération, via sa filiale Compagnie des transports du Yonnais (CTY). Celle-ci a déjà introduit, cette année, deux bus à pile à hydrogène dans son parc. Elle projette d’acquérir d’ici à la fin de la DSP, 12 véhicules. Ainsi en 2033, le parc de la CTY sera composé à 20 % de bus fonctionnant à l’hydrogène vert, aux côtés de bus BioGNV (70 %), de bus électriques (7 %) et de bus diesel en fin de vie (seulement 3 %).
Yann Goubin

Ewa

La RATP cible les établissements d’enseignement professionnel pour recruter

Maintenance à la RATP
La RATP a convié une centaine de chefs d’établissements de lycées professionnels de la région Île-de-France aux Rencontres des métiers de la Maintenance, le 8 novembre, à la Maison de la RATP à Paris. L’objectif était de les sensibiliser aux possibilités qu’offre l’entreprise en matière d’emploi. Même si « nous avons reçu de fois plus de candidature en 2023 par rapport à 2022, qui était déjà une bonne année, nous avons besoin de recruter », explique Marie Cosson, responsable des recrutements et du développement des compétences à la RATP.
Cette année, la Régie doit recruter 4900 personnes tous métiers confondus. « Nous avons rempli cet objectif à 90 %, à fin octobre », poursuit la responsable des recrutements.
Dans le domaine plus spécifique de la maintenance, la RATP est à la recherche de 600 personnes cette année. Deux formations intéressent plus particulièrement la RATP. Le bac pro Melec pour Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés et le bac pro MEI pour Maintenance des équipements industriels.
Or, il y a plus d’offres d’emploi proposées chaque année par les entreprises que de diplômés qui sortent des établissements scolaires. De plus, la RATP est en concurrence avec les secteurs automobiles, pour la maintenance des bus notamment, mais aussi avec le secteur aéronautique, et plus globalement avec le secteur des transports pour la maintenance du matériel ferroviaire, des infrastructures et notamment de la signalisation.
En organisant ces Rencontres des métiers de la Maintenance, la RATP peut tisser des liens et nouer des partenariats avec les établissements scolaires pour proposer aux élèves des visites d’ateliers, des interventions en cours ou encore des stages. L’année prochaine, l’entreprise s’est fixé un objectif de 450 à 500 recrutements dans la maintenance.
Yann Goubin

Ewa

Un partenariat Transilien-LÉA-CFI pour attirer des alternants dans les métiers de la maintenance

Le technicentre de Val Notre Dame à Argenteuil a
Transilien et LÉA-CFI, l’école de formation initiale de la CCI Paris Île-de-France, ont annoncé le 18 octobre, avoir noué un partenariat ciblant la formation dans le domaine de la maintenance.
Les formations se feront via l’alternance, une voie privilégiée par Transilien qui, cette année par exemple, compte 654 alternants dans ses rangs (5,25 % des effectifs), dont 80 sont en formation en maintenance.
Cette première convention entre Transilien et LÉA-CFI s’est traduit dès la rentrée 2023 par l’arrivée de 17 alternants qui débutent un cursus au sein de l’un des six technicentres de la SNCF en Île-de-France.
Depuis le début de l’année, Transilien a déjà recruté 146 agents pour la maintenance des matériels roulants, sur un total de 1027 agents.
Pour préparer la rentrée 2024, Transilien et LÉA-CFI débuteront en novembre l’identification des métiers sur lesquels le transporteur souhaite se positionner en tant qu’entreprise formatrice. Transilien participera également aux actions de promotion de l’apprentissage et des métiers du ferroviaire proposées par LÉA-CFI.

Ewa

Comment Transilien forme ses futurs conducteurs

Le recrutement de conducteurs est un enjeu prioritaire à la SNCF qui veut mettre les bouchées doubles. Tout particulièrement en Ile-de-France où elle a recruté l’an dernier 200 agents de conduite. « Cette année, nous allons multiplier les recrutements par deux pour l’Ile-de-France. Et pour l’ensemble de la France, nous voulons recruter 1 000 stagiaires conducteurs au total », détaille Xavier Lacaze, directeur Offre formation et prospective à SNCF Voyageurs. La demande est forte non seulement car la période de ralentissement des embauches liée au covid se fait encore sentir mais aussi parce que de nouvelles lignes vont entrer en service, notamment la future ligne Eole, et les besoins vont se renforcer dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques 2024.
D’où une forte activité sur le Campus Ile-de-France de Transilien situé à Saint-Denis. Ce site, qui forme chaque année des candidats à la conduite par groupe de 8 à 12 élèves, dispose d’une vingtaine de simulateurs de conduite. Une formation ouverte à tous les profils, y compris ceux qui n’ont pas le Bac, à condition d’être motivé et… sérieux. La SNCF a créé un site (https://sncf-mooc.fr), pour se faire une idée du métier, mais aussi s’entraîner à la conduite virtuelle et obtenir un certificat qui peut alléger les apprentissages.
« Il n’y a pas de barrières à cette formation. Tout ce que les élèves doivent savoir pour conduire un train, nous leur apprenons. Y compris des éventuelles mises à niveau dont certains pourraient avoir besoin. Il faut seulement être motivé et apprendre », souligne Laurent Drach, le directeur du campus d’Île-de-France.
Installé à Saint-Denis, ce site est l’un des huit centres de formation des futurs agents de conduite, avec Lille, Nancy, Paris, Tours Rennes, Dijon. Lyon et Toulouse. Pour faire face aux besoins particulièrement importants de la région Île-de-France, le campus de Rennes est aussi labellisé Transilien. La formation s’effectue pratiquement en immersion, puisque les stagiaires logent sur place, à proximité directe du campus.
« Les stagiaires passent entre deux et trois semaines, au campus, puis autant dans leur Etablissement », précise Laurent Drach. Les élèves sont en effet affectés, dès leur embauche, à un établissement Traction, ou à une annexe et donc, à une ligne d’Île-de-France (ce qui permet aussi d’être salarié pendant la formation). La “mise en situation“ arrive donc très tôt dans la formation. « Ils prennent très vite les commandes, mais, évidemment, toujours avec un moniteur cadre transport traction à côté d’eux en cabine », poursuit le dirigeant du campus.
La formation qui dure un an, se déroule en deux phases : la première se concentre sur l’apprentissage de la conduite, la seconde, au bout de six mois, à la gestion des anomalies.
Le 20 avril,  jour où la SNCF avait ouvert à la presse les portes du campus de Saint-Denis, deux stagiaires, Nina et Sébastien, avaient justement atteint cette étape. Avec pour formateur le cadre Traction Alan Peloil.
Pour l’exercice du jour, chaque stagiaire a pris place dans un simulateur. Il s’agit d’une pièce dans laquelle est installée une cabine de conduite fictive équipée d’un pupitre avec des écrans tactiles capables de reproduire les commandes de plusieurs types d’engins moteur, et d’un grand écran sur lequel défile une des lignes de banlieue parisienne en image de synthèses.
Les futurs conducteurs quittent la gare. Quelques secondes plus tard, un signal retentit dans chaque simulateur : ils viennent de « franchir un carré », autrement dit de dépasser un feu rouge, l’une des plus grosses erreurs de conducteur. Le premier réflexe des deux élèves est d’écraser le bouton d’alerte radio, un gros “champignon“ rouge présent dans toutes les cabines, quel que soit le type de d’engins. Cela va stopper leur train, mais aussi signaler l’événement aux trains présents dans le secteur.
Dans une salle à part, Alan Peloil suit les réactions des élèves à travers une répétition de leur écran de simulateur, de leur pupitre de conduite et grâce aussi à une caméra qui filme la pièce où se trouve l’apprenti conducteur. Le cadre Traction, qui peut suivre jusqu’à quatre élèves en même temps, joue aussi le rôle du régulateur avec lequel les conducteurs sont en relation « dans la vraie vie ». Il peut s’il le souhaite modifier des paramètres pour complexifier la trame de l’exercice programmé.
« Les anomalies, tels qu’un problème sur la rame, un franchissement de signal, ou un dérangement de PN, ne touchent qu’un ou deux trains sur cent », rappelle le formateur. « Les conducteurs vont finalement peu rencontrer ces événements dans leur vie de conducteur. Mais c’est aussi parce qu’elles sont rares, qu’il faut s’entraîner à ces situations exceptionnelles ».
La séance se termine par un débriefing. « Entre 70 et 80 % des stagiaires qui commencent la formation réussissent l’examen. Et ceux qui ne vont pas au bout, s’arrêtent en général dans les premières semaines ou les premiers mois, souvent parce que ça ne correspond pas à leurs attentes, ou qu’ils réalisent les contraintes du métier », explique Xavier Lacaze. « Ceux qui ont des difficultés, nous les aidons, et il est même arrivé que nous les autorisions à repasser l’examen final ».
Yann Goubin

Ewa

DigiRail, l’entreprise qui assure en accéléré la formation de conducteurs de la SNCF

C’est une première : la SNCF sous-traite une (toute) petite partie des formations de conducteurs de train de voyageurs. DigiRail, fondée par un ancien responsable pédagogique de la compagnie ferroviaire publique, a remporté un premier appel d’offres.

 « Après le retard pris en raison de la crise Covid en 2020 et 2021, nous mobilisons toutes nos capacités disponibles de formation en interne », indique la SNCF. Mais sous la pression des régions, et notamment des Hauts-de-France exaspérée par les perturbations des TER liées en partie à la pénurie de conducteurs (65 conducteurs manquent à l’appel dans la région présidée par Xavier Bertrand), la compagnie ferroviaire a lancé cette année un appel d’offres pour sous-traiter une partie de ses formations. Un galop d’essai, puisque sur les 1 200 conducteurs formés cette année (contre 800 en 2019, 550 en 2020 et 550 en 2021) par l’Université nationale formation traction (UNFT) de la SNCF, une petite cinquantaine sortiront en 2022-2023 de la promotion DigiRail.

L’entreprise havraise fondée en 2019 par un ancien responsable pédagogique à la SNCF, Laurent Vidal, a remporté le marché pour former une cinquantaine de conducteurs destinés à prendre les commandes des TER des Hauts-de-France, mais aussi d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Grand-Est.

Conducteurs formés en 7 mois et demi

Le credo de son dirigeant, c’est d’accélérer la cadence des formations initiales. Terminé les cursus en alternance de 12 mois. « Chez DigiRail, les jeunes en apprennent autant mais sur sept mois et demi », affirme Laurent Vidal qui a passé 19 ans à la SNCF. Comment ?  « On gagne du temps sur le présentiel : nous avons complétement réorganisé la partie formation théorique qui se déroule majoritairement en e-learning ». La répartition apprentissage pratique et théorique reste la même (50/50), mais pendant les trois semaines de stage pratique dans l’entreprise ferroviaire, les stagiaires passent l’équivalent d’une semaine et demie derrière leur ordinateur, en lien avec deux formateurs à distance. « Ils s’autocontrôlent, font des auto-évaluations, ce temps de formation personnelle, en temps masqué, permet de gagner des semaines de formation », insiste Laurent Vidal.  C’est l’aboutissement d’une réflexion de 20 ans », ajoute-t-il

Premier marché voyageurs

Autrement dit, même quand ils sont en stage pratique, à la SNCF en l’occurrence, l’apport théorique est continu : « Chaque module de formation pratique dure trois semaines et demie, et pendant la moitié du temps, les stagiaires font de la théorie en e-learning animés par deux formateurs », explique Laurent Vidal dont l’organisme est agréé par l’EPSF, l’établissement public de sécurité ferroviaire.

« Le volet pratique et la délivrance de l’autorisation de conduire un train en ligne restent assurées par la SNCF », précise la SNCF. C’est le premier marché voyageurs remporté par DigiRail qui jusqu’à présent, n’avait formé que des conducteurs de trains de fret pour des opérateurs comme Régiorail, Combirail ou encore Viia Connect, filiale de la SNCF. La nouvelle activité représente un quart de son activité.

Nathalie Arensonas

 

Ewa

Première rentrée à « l’école du Rail » belge

Sa construction s’est achevée il y a neuf mois, mais c’est ce 1er septembre que la nouvelle « école du rail » belge a organisé sa première rentrée, contexte sanitaire oblige… Edifiés à Molenbeek-Saint-Jean, à faible distance de la gare de Bruxelles-Ouest, les bâtiments de l’« Infrabel Academy » ont ouvert leurs portes en présence de Benoît Gilson (CEO Infrabel), Bernard Clerfayt (ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation), Rudi Vervoort (ministre-président de la région de Bruxelles-Capitale) et Georges Gilkinet (ministre fédéral de la Mobilité).

Sur 8 700 m² d’espaces intérieurs et 7 500 m² en extérieur, Infrabel Academy proposera quelque 300 formations et cours divers, menant à une quarantaine de métiers (poseur de voies, contrôleur de la circulation ferroviaire, soudeur, spécialiste des caténaires…) Le gestionnaire du réseau ferré belge ajoute qu’une « attention particulière sera aussi accordée à ce que l’on appelle les « softs skills », comme les formations en leadership ».

A l’intérieur du bâtiment se trouvent 40 salles de cours, des bureaux flexibles, une salle de premiers secours, plusieurs espaces techniques et un auditoire d’une capacité de 200 places. « Chaque jour, près de 400 étudiants pourront suivre des cours à l’académie », mais « il va sans dire qu’avec les mesures sanitaires actuelles, il n’y aura pas de leçons à pleine capacité », précise Infrabel : « la distance sociale nécessaire sera toujours respectée ».

Et à l’extérieur, dix installations ont été aménagées afin d’effectuer des formations « en toute sécurité ». Ces installations comprennent notamment un tracé de voie, une caténaire à hauteur d’homme, un équipement de signalisation, un mât GSM-R, des équipements ICT et un passage à niveau. A ces installations fixes s’ajoute un « train-école », qui permet de former le personnel, de manière didactique, aux différentes technologies « plus ou moins récentes » utilisées dans les cabines de signalisation.

P. L.

Ewa

Année record pour l’emploi dans les transports

S’il est trop tôt pour connaître les chiffres de l’emploi en 2017 dans les transports, on estime que l’année 2016 pourrait être marquée par un record, avec le dépassement du seuil des 700 000 salariés employés dans la branche.

Déjà, en 2016, l’OPTL (Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique) a constaté une très forte croissance des créations d’emplois : +50 % entre 2015 et 2016, avec 19 100 emplois créés l’an dernier. Au total, on compte actuellement 686 100 salariés dans le secteur, en progression de 2,9 % comparé à 2015.

« Tous les secteurs de la branche sont créateurs d’emplois, en particulier le transport sanitaire (+3,8 %), le déménagement (+3,7 % après -1,4 % l’année précédente) et les prestataires logistiques (+3,5 %) », souligne Denis Schirm, le président de l’OPTL, qui a présenté le 10 janvier son rapport annuel. « On peut toutefois noter que du côté du transport routier de voyageurs, la croissance ralentit : les créations d’emplois n’ont augmenté que de 2,4 % après +3,2 % en 2015. Nous ne savons pas expliquer ce ralentissement », ajoute-t-il.

Le secteur compte plus de salariés, mais aussi plus d’indépendants (+9 %). Le développement des livraisons à domicile, lié à l’explosion des achats sur Internet, génère de nouveaux besoins sur le marché de la logistique et favorise l’arrivée de nouveaux acteurs, note l’OPTL. Toutefois, précise l’organisme « sur cette période, le volume des défaillances d’entreprises a été multiplié par 1,4 et 8 fois sur dix, elles ont lieu dans le transport routier de marchandises ».

Mais la grosse ombre à ce tableau tient avant tout aux difficultés à attirer des candidats à l’embauche puisque, malgré l’embellie, 30 000 postes restent à pourvoir. La proportion des entreprises déclarant avoir du mal à recruter s’accroît ainsi de 8 points : elles sont désormais un tiers dans cette situation, et même 53 % dans le secteur routier de voyageurs. « Le transport routier de voyageurs est celui qui rencontre le plus de difficultés à recruter, précise Denis Schirm. Le phénomène n’est pas nouveau, il dure depuis plusieurs années. Du coup, on observe des stratégies d’optimisation : les employeurs essaient d’allonger la durée de travail et de rationaliser les lignes desservies ».

D’où la nécessité de travailler sur l’attractivité du secteur, mais aussi de renforcer les efforts en matière de formation. « On voit bien que les entreprises veulent que leurs salariés soient mieux préparés, note encore Denis Schirm. Elles recourent à des formations diplômantes et qualifiantes. On constate une forte hausse des titres professionnels : +27 %. Les diplômes d’Etat progressent plus lentement. »

Les formations proposées visent aussi les demandeurs d’emploi. Avec parfois des promesses d’embauche à la clé. « Les organismes de formation nous disent qu’ils se mobilisent pour faire face aux besoins », assure Denis Schirm, en citant notamment les deux principaux organismes, l’Aftral et Promotrans.

Un impératif d’autant plus urgent que la population employée dans le secteur vieillit : l’âge moyen tous métiers confondus est de 44 ans. En 2016, plus de la moitié des salariés sont âgés d’au moins 45 ans. En 2006, la moitié avait moins de 40 ans. « La pyramide des âges commence à poser problème dans le secteur. Dans les cinq ans à venir, il faudra remplacer le tiers du personnel », commente Denis Schirm. En 2016, les entreprises ont publié 63 000 offres d’emploi. Cette année, on estime déjà qu’il faudra recruter 45 000 nouveaux conducteurs.

Marie-Hélène Poingt