Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Ce qui va changer pour la gare du Nord

Gare du nord projet

Après des mois et des mois de controverses sur la transformation de la gare du Nord, la SNCF et la ville de Paris ont enterré la hache de  guerre : il faut bien sûr transformer la plus grande gare d’Europe qui voit transiter plus de 700 000 voyageurs par jour (hors période Covid) et s’attend à en accueillir 200 000 de plus à l’horizon 2030, mais pas n’importe comment, a affirmé Anne Hidalgo, en présentant le 23 novembre l’accord auquel sont parvenus l’Hôtel de Ville et la SNCF.

Les principaux points qui cristallisaient les contestations ont été amendés. Ainsi, le projet d’agrandissement et de rehaussement de la gare (avec une surface commerciale passant de 5000 à 18 000 m2) été « dédensifié« , souligne la maire de Paris. Il a été décidé de réduire d’environ 7.500m2 les surfaces de commerces et de services, en supprimant un étage et demi au nouveau bâtiment, soit 12 mètres de hauteur en moins.

Des bureaux et une salle de spectacle en moins

Mais ce sont essentiellement des bureaux et une salle de spectacle qui sont abandonnés alors que les opposants s’indignaient de la transformation de la gare du Nord en centre commercial (en savoir plus : ici )Pour la SNCF, il n’était pas question de renoncer à un modèle économique, qui permet de faire payer aux commerces (via les loyers perçus) la rénovation de ses gares. SNCF Gares & Connexion a renoncé aux espaces de bureaux prévus dans l’immeuble situé 112 rue de Maubeuge d’une surface 7.100m2 « La Police Régionale des transports et/ou le Centre de commande unifié des RER B et D pourraient s’y installer« , explique Marlène Dolveck, sa directrice générale.

Ces réaménagements ont permis de récupérer 1700 m2 pour le parc qui sera implanté dans le toit de la gare. Ce parc paysager, qui était déjà prévu et sera accessible à tous, s’étendra donc sur 1,17 ha au lieu d’un hectare initialement.

Dans la gare elle-même, les voyageurs du quotidien ne seront pas obligés de passer devant les espaces commerciaux pour rejoindre leurs trains, comme le prévoyait initialement le projet. C’était aussi l’une des critiques des opposants. « Il n’y aura pas d’allongement des temps de parcours pour les voyageurs« , garantit Marlène Dolveck. SNCF Gares & Connexions renonce donc à la séparation des flux départs et arrivées pour les RER, Transilien et TER qui bénéficieront d’accès directs aux voies. Mais pas pour les grandes lignes : ces voyageurs devront emprunter des passerelles. « De nouvelles circulations verticales seront créées pour faciliter les flux, en particulier pour les voyageurs quotidiens, de la mezzanine banlieue vers le plateau des voies Transilien« , précisent la SNCF et la Ville.

3000 places de stationnement pour les vélos

Le parvis de la gare va devenir un espace réservé aux piétons et aux vélos. Gares & Connexions va y construire 3.000 places de stationnement vélos sécurisées (1200 étaient prévus). La Ville va en installer 3000 de plus aux abords de la gare, indique Gares & Connexions. Les taxis et VTC seront de leur côté accueillis à l’avenir dans le parking souterrain concédé à Effia, où des espaces seront aménagés. 200 places pour les deux roues motorisés seront aussi réalisés. 10 millions vont être engagées sur le parking Effia.

Enfin, SNCF Gares & Connexions s’engage à examiner d’ici à juin 2021 la réalisation, en collaboration avec la Ville de Paris, d’une passerelle entre le boulevard de la Chapelle et le nouveau bâtiment attenant à la gare. Une étude de faisabilité devrait très vite être lancée. Envisagée de longue date mais compliquée techniquement à édifier, cette passerelle permettra d’ouvrir la gare vers le 18e arrondissement, soulignent les élus parisiens.

« On avait besoin de faire ces travaux. Tout le monde en était convaincu. Notamment pour les JO« , commente de son côté Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe SNCF, dont le mandat a commencé alors que les tensions autour du projet étaient déjà très fortes.

Un impact important sur les délais et les coûts

Avec ces réaménagements et le temps perdu en discussions, le coût du projet, initialement estimé à 600 millions d’euros va inévitablement s’alourdir. Selon les Echos, il tournerait désormais autour de 900 millions d’euros. Un chiffre non confirmé par SNCF Gares & Connexions, qui préfère attendre l’étude sur la passerelle et les résultats des appels d’offres pour réévaluer la facture.

En attendant, pour financer les aménagements qui concernent la gare elle-même (réduction des espaces commerciaux et de services et extension du parc sur le toit), un avenant va être ajouté au contrat conclu avec Ceetrus, qui supportera les surcoûts. En contrepartie, la concession de la filiale immobilière du groupe Auchan « sera allongée légèrement« . « On a trouvé un avenant qui permet à chacun de s’y retrouver dans la durée. C’est une concession longue, on fait le pari ensemble » avec la SA Gare du Nord 2024 (la société d’économie mixte qui porte le projet et composée à 34 % par SNCF Gares & Connexions et 66 % par Ceetrus), indique Marlène Dolveck.

Pour la réalisation de la passerelle, SNCF Gares & Connexions s’est d’ores et déjà engagé à mobiliser 20 millions d’euros. Si l’étude de faisabilité affiche une facture supérieure, il faudra de nouveau discuter avec la Ville.

Tout ne sera pas complètement prêt pour les JO

Un permis de construire modificatif devrait être pris rapidement. L’objectif est de commencer les travaux en janvier 2021. Des travaux préparatoires pour la gare routière ont toutefois déjà été lancés depuis septembre.

Le chantier est désormais programmé en trois phases. D’ici à 2022, il est prévu d’améliorer les circulations verticales entre la gare de surface et la gare souterraine pour les voyageurs du quotidien. En septembre 2023,  le terminal Transmanche devrait être reconfiguré pour l’accueil de la Coupe du monde de rugby. Enfin, la livraison des nouveaux espaces du terminal des départs est programmée pour juin 2024. La gare ferroviaire et ses voies de circulation seront donc prêts au moment des JO, affirme le gestionnaire des gares. Mais il faudra sans doute attendre 2025 pour que le chantier soit complètement achevé lorsque la partie commerciale dans les étages supérieures du nouveau bâtiment sera réalisée.

« On va démarrer les travaux. Il y aura des nuisances. A nous de faire en sorte de bien les préparer« , prévient jean-Pierre Farandou. De nouvelles concertations en perspective. Quant au dernier recours (gracieux) déposé contre le projet par la mairie de Paris, il devrait s’éteindre de lui même, comme l’explique Emmanuel Grégoire, l’adjoint à la maire chargé de l’urbanisme : « Si le permis de construire modificatif confirme cet accord, il n’y aura aucune raison d’engager un recours contentieux« .

Marie-Hélène Poingt

 

 

 

Ewa

Des tests de dépistage de la Covid-19 devant des gares

Covid-19

La SNCF apporte sa contribution au dépistage de la Covid-19. SNCF Gares & Connexions a en effet accepté que la société de mobilité médicale Loxamed installe des centres mobiles de tests sur le parvis de cinq de ses gares, d’abord devant la Gare de l’Est et la Gare de Lyon depuis le 5 novembre, puis devant les gares de Marseille Saint-Charles et de Bordeaux Saint-Jean à partir du 12 novembre, et enfin, devant la gare de Rennes à partir du 18 novembre.

Ces unités mobiles de dépistage baptisées « MobilTest », qui ont été conçues par Loxamed, avec ses partenaires Axamed, Teledok, PMSM, et les laboratoires Biogroup et Eurofins, resteront en place au moins six mois. Elles pourront tester jusqu’à 200 personnes par jour et seront ouvertes du lundi au samedi, de 9 heures à 17 heures. Les tests pratiqués y seront gratuits et nécessitent une inscription préalable obligatoire sur le site : https://loxamed.fr/rendez-vous/.

À l’intérieur de ces box validés par l’Agence régionale de Santé, un agent administratif et un professionnel de santé accueillent ceux qui souhaitent un test PCR. Si le test est gratuit, il faut toutefois s’inscrire au préalable sur le site web de Loxamed pour y prendre rendez-vous.

Les créneaux du matin sont destinés aux cas symptomatiques et aux cas contacts, mais ceux de l’après-midi sont ouverts à tous. Le résultat du test est disponible dans un délai de 24 heures à 72 heures Si le résultat est négatif, la personne testée recevra un SMS l’invitant à en prendre connaissance sur TeleDok. En cas de résultat positif, c’est un médecin de TeleDok qui l’annoncera par téléphone au patient et assurera son accompagnement médical.

Ewa

Les gares passent à l’ère numérique

C’est une première pour SNCF Gares & Connexions : le gestionnaire des gares vient de conclure un partenariat d’innovation public-privé d’une durée de 12 ans avec Dalkia (filiale du groupe EDF, qui s’est elle-même alliée avec l’éditeur de logiciel StereoGraph) pour créer une plateforme qui agrégera l’ensemble des données techniques et descriptives des 122 principales gares sous la forme de maquette numérique. « Cette plateforme sera en partie dédiée à la gestion et au maintien à jours des données du patrimoine des gares. Ainsi, tous les métiers auront un accès rapide aux mêmes données », explique Gares & Connexions.

Le gestionnaire des gares travaille depuis plus de deux ans sur la méthode BIM dans le domaine de la conception des gares. « La gare nouvelle de Nîmes-Pont du Gard a été entièrement conçue en BIM », rappelle Jacques Peynot, le directeur des Grands Projets. Plusieurs spécialistes BIM d’Arep ont également été mobilisés sur le projet. 

« Comme nous avons des milliers et des milliers de m2 de bâtiments à entretenir, nous avons voulu aller plus loin et utiliser le BIM pour faciliter leur exploitation et leur maintenance (notamment prédictive)», ajoute Jacques Peynot. Le nouvel outil BIM qui va être créé par Gares & Connexions, Dalkia et StereoGraph permettra aussi d’accélérer la transition énergétique des gares à travers la maîtrise des consommations. Avec à la clé des économies, même si elles restent difficiles à évaluer. 

« Le projet intègre aussi les métiers de la gestion de services en gare et de la gestion locative. Il se concentrera notamment sur la mise à jour des maquettes numériques, véritables jumeaux des gares qu’il convient d’entretenir et développer en miroir de ce qui se passe sur le patrimoine physique », explique encore G&C, qui précise vouloir lancer un nouveau métier : « le BIM Data Manager, véritable mainteneur du patrimoine numérique ».

Dans un premier temps, deux prototypes vont être développés et une expérimentation sera lancée sur deux gares : la gare de Nîmes Pont-du-Gard et la gare inscrite aux monuments historiques de Toulouse Matabiau. Un premier prototype appliqué à la gare de Nîmes sera présenté vendredi.

Pour la première fois, les jumeaux numériques des gares (qui sont des descriptifs en 3 D de l’ensemble de la structure et des équipements) pourront être utilisables de façon simple par les gestionnaires des gares. “C’est une maquette intelligente fournissant des données sur chaque élément de la gare. Par exemple sur les escaliers mécaniques, il y a des données sur la mise en service, les fournisseurs, les références…“, explique Gares & Connexions.

Puis, en 2021 et 2022, la plateforme sera déployée sur 10 gares de Bretagne (Auray, Guingamp, Saint-Brieuc, Lorient, Vannes, Saint-Malo, Quimper, Rennes, Morlaix, Brest). Avant une généralisation, entre 2022 et 2031, sur les 122 principales gares SNCF.

A terme, Gares & Connexions souhaite industrialiser la démarche BIM en déployant cet outil sur ses 3 000 gares réparties sur toute la France. Cela pour un investissement jugé modéré côté SNCF : près de 900 000 euros dans un premier temps. De son côté, Dalkia, qui injectera 3 millions d’euros, voit ce projet comme un accélérateur de croissance. Didier Martinent, directeur de projet, rappelle que sa société travaille de longue date sur le BIM. Selon lui, « dans un second temps, ce sera la possibilité pour nous de commercialiser cet outil, qui va devenir un nouveau cœur de métier pour accompagner nos clients dans la gestion et la valorisation de leur patrimoine ».

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Gares & Connexions renforce ses liens avec l’AREP

Marlène Dolveck gare & connexion

Marlène Dolveck, directrice générale de SNCF Gares & Connexions, est désormais également présidente du conseil de surveillance d’AREP.

De son côté, Raphaël Ménard, président du directoire d’AREP, prend la direction de l’architecture et de l’environnement de la maison-mère, SNCF Gares & Connexions, une entité récemment créée et qui complète les sept autres directions de la SA.

« Ces deux nominations caractérisent la prise en compte de l’architecture et de l’environnement dans le cœur de métier de SNCF Gares & Connexions, le spécialiste de la gare« , explique un communiqué du gestionnaire des gares, en rappelant que tout récemment Philippe Bihouix a été nommé directeur général d’AREP. 

Ewa

Avis favorable pour l’extension de la gare du Nord

Les promoteurs de la transformation de la gare du Nord ont poussé un grand ouf de soulagement après le feu vert donné le 10 octobre par la Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC) en faveur de leur projet de rénovation. Cette décision était attendue depuis que le 27 juin, la Commission départementale d’aménagement commercial avait émis un avis défavorable au projet.

Mais elle ne devrait pas mettre un terme à la polémique enflant depuis plusieurs mois sur la place trop importante qui devrait être accordée à l’avenir aux commerces dans la gare du Nord. Ce projet mené par SNCF Gares & Connexions et la foncière d’Auchan, Ceetrus, dans le cadre d’une société à économie mixte baptisée StatioNord (34 % des parts à la SNCF, 66 % pour Ceetrus), prévoit d’agrandir fortement la gare en la faisant passer de 35 000 à 110 000 m² et, à l’intérieur, de multiplier par cinq les surfaces commerciales, qui passeront de 3 600 à 19 890 m2. Parmi les nouveautés, outre des commerces, il est prévu des bureaux, des équipements culturels, une salle de sport, un parking à vélos de 2000 places, une grande nef transversale ou encore un toit terrasse végétalisé d’un hectare. L’investissement est évalué à 600 millions d’euros.

La Ville de Paris change de ton

Tout au long des derniers mois, le projet a été discuté dans le cadre d’une concertation tendue. Il a un peu évolué, en intégrant ici des espaces verts, là des nouveaux services. La contestation a pris un nouveau ton cet été. Une vingtaine d’architectes de renom, dont Jean Nouvel et Roland Castro ont jugé, dans une tribune publiée dans Le Monde début septembre, que le projet était « inacceptable » et « pharaonique », et demandé qu’il soit « repensé de fond en comble ». Peu après, c’était au tour de la Ville de Paris, qui l’avait pourtant d’abord soutenu, de faire savoir qu’elle s’y opposait, le jugeant trop commercial.

De son côté, la SNCF explique que les travaux visent avant tout à agrandir la gare et à séparer les flux (d’un côté les départs, de l’autre les arrivées) pour pouvoir faire face demain à un surcroît de trafic : 700 000 voyageurs quotidiens actuellement, 900 000 attendus en 2030.

Pepy, Djebbari et Pécresse montent au créneau

Il s’agit aussi, grâce aux redevances qui seront perçues demain sur les commerces, de financer le projet d’agrandissement et de modernisation de la plus grande gare d’Europe et de financer les travaux d’autres plus petites gares en France, sans en faire peser le coût sur les voyageurs ou les collectivités.

Guillaume Pepy est monté au créneau pour défendre « un bon projet » et « une urgence à désaturer la gare », soutenu par Jean-Baptiste Djebbari, qui l’a estimé « nécessaire » non seulement pour les Franciliens mais aussi en prévision des JO de 2024. Le secrétaire d’Etat aux Transports a également dénoncé « le rétropédalage de la Ville de Paris », « un jeu politique » à quelques mois des élections municipales. La présidente de la région Ile-de-France a aussi affiché son soutien au projet, le qualifiant « d’ultra-prioritaire ».

Si la décision positive de la CNAC ouvre aujourd’hui la voie à la délivrance du permis de construire permettant de lancer les travaux (prévus pour le début 2020, avec l’objectif d’être prêts en 2024), les opposants n’excluent pas de déposer un recours « si le dialogue ne permet pas de faire évoluer le projet », a indiqué à l’AFP le Premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire. La Ville a ensuite précisé dans un communiqué qu’elle souhaite la poursuite des négociation et qu’elle proposera dès cette semaine « des pistes d’évolution au Préfet de région et au président de la SNCF pour trouver une solution qui améliore le confort des voyageurs et la qualité de vie des habitants« .

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Gares & Connexions veut résilier le contrat de rénovation de la gare d’Austerlitz pour faute grave

Austerlitz gare

La bataille autour de la verrière de la gare d’Austerlitz va-t-elle bientôt connaître son épilogue ? Lancé il y a plus d’un an, le chantier de la rénovation de la grande verrière de la gare d’Austerlitz est bloqué depuis le 4 septembre. En cause, un niveau de pollution « extrêmement préoccupant » sur le chantier selon Masci, l’entreprise spécialisée retenue par Gares & Connexions pour retirer le plomb de la structure.

C’est Le Parisien du 1er octobre, qui a dévoilé l’affaire, alerté par Masci. La direction de l’entreprise, que nous avons essayé à notre tour de contacter mais sans succès, a expliqué au Parisien avoir voulu tirer le signal d’alarme, la pollution ayant atteint un niveau mettant en péril la santé des ouvriers travaillant sur le site, mais aussi, au-delà, des commerçants et des voyageurs.

Des manquements sur le confinement du chantier

« Les mesures effectuées pour la PME spécialisée par un laboratoire indépendant, sous PV d’huissier, révèlent des taux jusqu’à 40 fois supérieurs à la normale, y compris dans des espaces publics, sur les quais, près des sandwicheries… », écrit le quotidien, qui évoque un taux de 17 094 microgrammes de plomb/m2 alors que le seuil réglementaire est de 1 000 microgrammes/m². « Pour la palissade à côté du Relay, c’est même plus de 25 000 microgrammes/m² et 37 000 dans la balayette d’un agent de propreté », indique encore Le Parisien qui a pu consulter les mesures.

Pour Gares & Connexions, c’est l’entreprise chargée de déplomber la verrière de plus de 100 ans et donc recouverte de peinture au plomb (comme on le faisait à l’époque) qui est défaillante et n’arrive pas à conduire le chantier dans de bonnes conditions. « Cette entreprise méconnaît de manière grave et répétée ses obligations contractuelles », a indiqué à l’AFP Benoît Brunot, le directeur des grands projets chez SNCF Gares & Connexions. Des manquements sur les procédures de confinement du chantier ont notamment été constatés.

Une plainte en diffamation envisagée

Le maître d’ouvrage du projet affirme avoir réalisé régulièrement depuis un an des analyses sur le chantier de la gare d’Austerlitz. Sur les quelque 250 mesures effectuées à ce jour, seules cinq montrent un léger dépassement au-dessus de 1 000 microgrammes/m² et correspondent à chaque fois à des manquements de la part de l’entreprise. Il a également mandaté un expert pour effectuer des mesures et formuler des préconisations. Cette surveillance avait d’ailleurs donné lieu à deux autres suspensions de chantier avant l’arrêt du 4 septembre.

La branche de la SNCF chargée des gares s’apprêtait à envoyer une lettre recommandée à Masci lui demandant de présenter toutes les garanties permettant la reprise du chantier, juste au moment où Le Parisien a été alerté sur la situation.

La SNCF cherche désormais à rompre le contrat pour faute grave et envisage une plainte en diffamation. De son côté Masci a déposé une demande de référé devant le tribunal administratif pour qu’un expert soit nommé et fasse des campagnes à l’intérieur et à l’extérieur de la gare. En attendant, Gares & Connexions assure « avoir mis en place toutes les dispositions permettant de garantir la sécurité des personnes et des biens sur le périmètre du chantier et ses abords » et dément toute pollution dans la gare. L’objectif sera ensuite de trouver une entreprise « sérieuse » pour reprendre au plus vite le chantier qui affiche déjà sept mois de retard.

Marie-Hélène Poingt