Avant même Elisabeth Borne nommée à Matignon, l’arrivée de Jean-Baptiste Djebbari en tant qu’administrateur était annoncé chez le constructeur de voitures à hydrogène Hopium. La nomination à ce poste de l’ancien ministre des Transports sera soumise au prochain conseil d’administration le 20 juin, a indiqué la start-up. Olivier Lombard, ancien pilote automobile français et fondateur de l’entreprise s’est dit « fier d’accueillir Jean-Baptiste Djebbari dans cette formidable aventure industrielle française et de compter sur son dynamisme et son expertise largement reconnus dans les domaines de l’énergie et des transports« .
Mais l’annonce a aussi suscité son flot de critiques sur un possible conflit d’intérêt lié au soutien du ministre à la voiture à hydrogène. Interrogé sur RMC, l’ancien pilote de ligne a indiqué « n’avoir aucun aucun état d’âme » sur son arrivée chez Hopium. Et d’ajouter : « Ca ne me met pas du tout mal à l’aise, c’est normal de retrouver une activité normale après la politique. Il y a des règles, il faut les respecter« .
Saisie dès le 31 janvier sur le projet du ministre, qui préparait alors sa reconversion, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a donné un avis de « compatibilité », indiquant que « la société Hopium n’a bénéficié d’aucune subvention publique. Dans ces conditions et en l’état des informations dont dispose la Haute Autorité, aucun élément n’est de nature à faire douter de la manière dont Monsieur Djebbari a exercé ses fonctions à l’égard de cette société« . Toutefois, ajoute l’institution, « il convient d’encadrer les futures relations professionnelles de l’intéressé afin d’éviter tout risque de mise en cause du fonctionnement indépendant et impartial de l’administration« . D’où la demande formulée à Jean-Baptiste d’éviter toute démarche auprès des membres du gouvernement, des cabinets ministériels et des services Transports qu’il a côtoyés au cours de ces presque trois années à l’Hôtel de Roquelaure.