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Ewa

« Nous intervenons sur un marché concurrentiel et nous souhaitons qu’il le reste »

Frédéric Baverez

 

Frédéric Baverez, 50 ans, est directeur exécutif de Keolis France depuis janvier. Il est également président de la filiale Effia dont il a pris les commandes en 2011.

Il estime que Keolis va continuer à progresser en augmentant ses recettes et son périmètre d’activité. Avec un mot d’ordre : faire mieux pour moins cher. La lutte contre la fraude, une des priorités de l’année, devrait fortement y contribuer : les gains de cette politique devraient se chiffrer à plusieurs millions dès cette année.  

Ville, Rail & Transports. Quelle stratégie mettez-vous en place pour assurer la croissance du groupe en France ?

Frédéric Baverez. Nous sommes présents sur deux métiers, l’urbain et l’interurbain. Le transport urbain est le cœur historique de notre activité. Nous répondons a priori à toutes les collectivités, quelle que soit leur taille, leurs modes de transport, et même quel que soit leur mode de gestion. Notre cœur de métier, ce sont les DSP, mais nous répondons aussi aux demandes des SEM ou des SPL pour assistance technique.

Nos atouts, c’est notre capacité à concevoir des transports plus performants, à maîtriser les coûts, notamment les coûts d’exploitation, et à être proactif pour booster les recettes commerciales. Etre proactif, c’est savoir comment conquérir de nouveaux clients et fidéliser les actuels. Par exemple, nous avons de plus en plus de clients zappeurs qui prennent un jour le vélo, un autre jour le bus et le lendemain un taxi… Il faut parvenir à « entrer en contact » avec eux et les conquérir. Et nous voulons conserver avec les autorités organisatrices une relation partenariale, fondée sur l’écoute, sur la transparence et sur notre capacité d’être force de proposition.

Enfin, nous intervenons sur un marché concurrentiel et nous souhaitons qu’il le reste. La concurrence est un atout, elle nous stimule. Globalement, nous détenons en urbain hors Ile-de-France la part la plus élevée du marché, entre 40 et 45 % selon que l’on raisonne en chiffre d’affaires, en kilomètres ou en nombre de voyageurs. Nous sommes conscients que nous n’allons pas doubler notre part de marché ! Mais nous sommes convaincus que nous pouvons encore progresser, en particulier en attirant de nouveaux clients, en augmentant nos recettes commerciales et en étendant notre périmètre, par exemple aux vélos.

 

VR&T. Et dans le transport interurbain ?

F. B. Dans l’interurbain, notre objectif est de continuer à croître dans un marché appelé à se concentrer et qui est de plus en plus demandeur en technicité. Notre part de marché est de 20 % environ. Nous avons une marge de progression réelle. Vis-à-vis des AOT, nous devons répondre à des demandes très différenciées d’un département à l’autre.

Un mot sur le transport scolaire : nous attendons de voir ce qu’il va se passer sur les rythmes scolaires. Nous avons une baisse d’activité de 17 % quand nous passons d’une activité sur 6 jours à une activité sur 5. C’est donc une question que nous suivons de près.

Sur tous ces sujets, ce qui importe, c’est la réactivité. Notre environnement change, nous nous adaptons. Nous voulons construire du lien avec nos clients voyageurs et avec les AOT, qu’elles soient urbaines, départementales, régionales.

 

VR&T. On entend souvent dire que Keolis se montre agressif pour gagner des contrats et que beaucoup sont déficitaires. Est-ce exact, est-ce tenable ?

F. B. Prétendre que nous cassons les prix n’a pas de sens puisque nos marges, sans être fortes, sont plus élevées que celles de nos concurrents. En France, il n’y a pas beaucoup de contrats sur lesquels nous perdons de l’argent. Le déficit du contrat de Lille, où effectivement nous perdons de l’argent, tient aux conditions dans lesquelles l’AO a décidé de mettre en œuvre la billettique malgré nos réserves. Ce qui s’est traduit par des surcoûts et surtout une perte de recettes commerciales du fait des non-validations. Depuis juin 2013, la billettique n’est pas stabilisée. Et, là où nous avions une hausse régulière des recettes, qui était aussi le reflet des investissements de la collectivité, nous avons vu cette progression chuter au cours du second semestre 2013 et nous avons même constaté une diminution des recettes. Pendant une période, 50 % des valideurs fonctionnaient quand il en aurait fallu 98 ou 99 % !

Nous discutons de ce sujet avec la collectivité pour voir comment remédier à cette situation au plan technique et financier.

Plus généralement, nous discutons régulièrement avec les collectivités locales. C’est le cas par exemple sur la hausse du taux de TVA, passé de 5,5 % à 7 %, puis à 10 %. Ce sont aux collectivités de décider de la hausse des tarifs mais nos contrats prévoient des clauses d’adaptation. C’est aussi le cas quand un projet de transport est remis en cause. C’est ce qui se passe dans plusieurs villes à la suite des dernières élections, par exemple à Amiens et à Caen. Tout cela est normal : un contrat de DSP a vocation à vivre, il s’adapte aux évolutions réglementaires et économiques.

Il est exact aussi que de nombreux contrats négociés dans les années 2008 misaient sur des scénarios de progression économique beaucoup plus optimistes que ne l’a été la réalité. Mais je récuse cette thèse selon laquelle on prendrait des affaires à des prix très bas. Tous les contrats récents reposent sur des hypothèses plus proches de la réalité économique. Nous avons moins de recettes quand le chômage explose. Le transport public en est affecté, d’autant plus qu’il subit un autre risque lié à la crise : la hausse de la fraude.

Malgré ce contexte, la fréquentation est globalement en hausse sur nos réseaux. Sur les 15 plus grands réseaux de Keolis, la progression a été de 6,4 % en 2013.

 

VR&T. Les collectivités vous demandent de faire mieux pour moins cher. C’est aussi l’objectif formulé par Jean-Pierre Farandou lors de la présentation des résultats du groupe en mars. Comment comptez-vous faire ?

F. B.  Nous continuons à réaliser des gains de productivité en continu, ce qui permet de diminuer nos charges.

Mais le vrai sujet, ce sont les recettes. Ce dont souffre le transport public en France, c’est de ne pas avoir assez de recettes. L’enjeu est de maximiser la part des recettes commerciales. Nous militons donc pour une hausse des tarifs, qui n’ont suivi ni l’inflation ni l’amélioration de l’offre. Et nous menons diverses actions pour attirer de nouveaux clients. Nous travaillons dans cette direction aux côtés des collectivités. Nous essayons de les inciter à améliorer les conditions de circulation des bus en décidant par exemple des aménagements en voirie, des créations de voies dédiées, des priorités aux feux… Tout cela permettrait d’augmenter l’attractivité des bus mais aussi la productivité. Il faut savoir que 65 % des coûts du transport urbain en France sont liés aux coûts de main-d’œuvre. Nos conducteurs sont payés à l’heure et non au kilomètre parcouru. L’aménagement de l’offre, en privilégiant la fréquence plutôt que l’horaire, est une autre piste : il est plus performant de proposer des passages de bus toutes les 10 minutes ou tous les quarts d’heure plutôt qu’à heure fixe. Il faut aussi maximiser les avantages du transport à la demande quand le potentiel de clientèle ne justifie pas la mise en place d’un système de transport fixe. On peut également faire rouler de petits véhicules à certaines heures car ils consommeront moins de carburant. Enfin, il faut lutter contre la fraude avec un impact direct sur l’amélioration des recettes.

 

VR&T. Quels sont les grands axes de votre politique antifraude ?

F. B. Nous avons décidé d’en faire une priorité cette année et nous constatons que les collectivités nous suivent dans cette voie. Il y a eu une période durant laquelle elles étaient moins focalisées sur cette question. Désormais, elles mesurent mieux la perte de recettes liée à la fraude. De leurs côtés, les voyageurs n’acceptent plus cette forme d’incivilité. En luttant contre la fraude, nous répondons à une demande.

De plus, personne ne peut dire qu’en France, le transport public est trop cher. Il est largement subventionné, a fortiori pour les personnes les moins aisées. Il n’est donc pas acceptable que les voyageurs ne paient pas. Notre posture est la suivante : vis-à-vis des clients, nous affichons un objectif de zéro tolérance face à la fraude. Au niveau managérial, nous expliquons que la fraude est l’affaire de tous. Tout le monde au sein de l’entreprise est concerné, que ce soient les conducteurs, les mainteneurs (les valideurs doivent toujours être en état de marche), les services marketing. A Lyon ou Bordeaux, par exemple, nous lançons des opérations « Bureaux vides ». Demain, nous le ferons à Lille. Il s’agit d’impliquer tous nos salariés en leur proposant d’aller sur le terrain et d’inciter les voyageurs à valider leurs titres de transport. Le simple fait que des salariés de Keolis soient présents sur le réseau avec leur chasuble est une incitation à valider.

Mais, face aux fraudeurs, nous gardons toujours une posture commerciale. Nous ne demandons pas à nos agents de se transformer en « rangers ». Nous cherchons à transformer les fraudeurs en clients des transports publics. Nous leur proposons notamment le « troc it » : c’est une alternative qui nous permet de leur proposer, au lieu de payer une amende, de prendre un abonnement de deux ou trois mois.

Si l’on en croit les statistiques, 60 % des utilisateurs des transports collectifs reconnaissent avoir fraudé au moins une fois dans l’année. Nous cherchons donc à empêcher nos clients de devenir fraudeurs. En cherchant notamment à déstabiliser les fraudeurs. Par exemple en organisant des contrôles en civil. Ainsi, on n’est plus certain de pouvoir repérer de loin les contrôleurs. Ou bien en lançant des contrôles à des moments où plus personne ne s’y attend, la nuit par exemple. Ou encore en annonçant à l’avance une opération de contrôle. Nous ne voulons plus que les voyageurs pensent qu’ils ont peu de chances de se faire contrôler.

Nous avons testé cette politique l’an dernier à Bordeaux et à Lyon, deux villes où les AOT nous appuient dans l’objectif de réduction de la fraude. C’est à Bordeaux par exemple qu’ont été lancées les premières annonces de contrôle.

A Lyon, nous sommes descendus sous les 10 % de taux de fraude au cours du premier trimestre 2014. Auparavant nous étions plutôt autour de 11 à 12 %. Pour un réseau de cette taille, c’est une belle performance. Nous généralisons cette politique de lutte contre la fraude partout, tout en laissant à chaque réseau une part d’initiative locale. Des réunions sont régulièrement organisées pour partager les différentes expériences. Nous nous sommes donné des objectifs de résultats chiffrés, réseau par réseau. Nous en attendons un gain qui se chiffre à plusieurs millions d’euros dès cette année. Un montant à rapprocher des recettes commerciales qui se sont établies l’an dernier à 517 millions d’euros pour nos 15 plus grands réseaux.

 

VR&T. Quelle est votre stratégie pour l’activité stationnement ?

F. B. Nous poursuivons notre modèle de croissance rentable. Quand Keolis a repris Effia, l’entreprise gérait 65 000 places de parkings. Nous en gérons aujourd’hui plus de 120 000. Avec un chiffre d’affaires qui croît chaque année, et une marge qui progresse chaque année plus vite que le chiffre d’affaires.

Globalement sur le marché des parkings, la tendance est au recul de la fréquentation car l’automobile entre en concurrence, en centre-ville, avec la très forte hausse de l’utilisation des deux roues et celle des transports publics. Malgré cela, nous enregistrons une belle performance : la fréquentation des parkings d’Effia s’élève de + 0,2 % en 2013, alors que nos concurrents affichent presque tous des baisses de fréquentation. Nous nous positionnons comme un opérateur global de stationnement. Nous sommes présents dans les gares qui sont en quelque sorte notre socle et notre savoir-faire historique. Mais nous nous développons aussi dans le stationnement sous toutes ses formes : pour le compte des collectivités (en ouvrage ou en voirie), pour de grands ouvrages comme les stades, les cliniques et les hôpitaux, ou bien pour le compte de promoteurs d’ensembles comme les centres commerciaux.

Nous essayons d’être plus « smart », plus créatifs que les autres. Nous utilisons l’ADN de Keolis et mettons en place une stratégie de conquête commerciale afin d’attirer de nouveaux automobilistes dans nos parkings sans les attendre passivement.

La localisation des parkings reste évidemment un critère clé. Mais nous développons des actions pour conquérir la clientèle comme des partenariats noués avec les commerçants, les restaurants ou les salles de spectacle mais aussi des offres tarifaires promotionnelles… Nous sommes aussi les leaders de la réservation sur internet. C’est un véritable enjeu pour les professionnels du stationnement : aller chercher des clients en ayant une démarche commerciale proactive. Nous essayons d’être très réactifs et d’anticiper les besoins.

Nous allons continuer à nous développer dans deux directions : d’une part avec les collectivités locales qui ont intérêt à voir la concurrence se développer et qui vont bénéficier de la dépénalisation du stationnement en voirie : la dépénalisation devrait permettre de réduire fortement le taux de fraude qui atteint pas loin de 70 % pour le stationnement actuellement.

Par ailleurs, même s’il se crée peu de nouveaux parcs de stationnement, beaucoup de parkings qui étaient gratuits sont en train de devenir payants. C’est le cas par exemple dans les hôpitaux qui sont à la recherche de nouvelles recettes.

Enfin, avec l’évolution de la législation qui va obliger à payer le stationnement au quart d’heure, nous allons être obligés de renégocier nos contrats. Je considère que ce n’est pas une mauvaise mesure. Comme beaucoup d’automobilistes estiment que les tarifs de parkings sont trop élevés, cela va contribuer à l’attractivité des parcs de stationnement en faisant payer le juste prix.

Propos recueillis par Marie-Hélène POINGT

Ewa

Australie. Keolis démarre l’exploitation de la nouvelle ligne de tram à Gold Coast

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La nouvelle ligne de tramway, appelée G:link, a été inaugurée le 20 juillet à Gold Coast, dans l’Etat du Queensland en Australie, après 3 ans de travaux… Cette ligne, qui s'étend sur 13 kilomètres, comprend 16 stations et relie les principaux centres touristiques, économiques et éducatifs de la ville. "Les nouveaux trams Bombardier, spécialement concus pour Gold Coast, lieu connu comme étant le « paradis des surfeurs », proposent un espace dédié pour déposer les surfs", souligne Keolis dans un communiqué.

KDR Gold Coast, joint-venture entre Keolis et Downer EDI assurera l’exploitation et la maintenance de la ligne pour une durée de 15 ans. « Le lancement de ce nouveau tram est la concrétisation de quatre années de collaboration étroite entre KDR, ses partenaires au sein de GoldLinQ et les autorités de l’Etat du Queensland, » commente Bernard Tabary, CEO International, Keolis.

Keolis et Downer EDI exploitent déjà le réseau de tramway de Melbourne, le plus grand au monde avec 250 km de ligne.

Ewa

Grande Bretagne : Go-Ahead et Keolis remportent un contrat record à 1,36 milliard d’euros par an

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Keolis a annoncé que Govia, le partenariat qu’il forme avec l’entreprise britannique Go-Ahead, avait remporté l’exploitation de la franchise Thameslink Southern and Great Northern (TSGN) pour sept ans… Le contrat « le plus important jamais signé au Royaume-Uni », avec un chiffre d’affaires annuel de 1,1 milliard de livres sterling (1,36 milliard d’euros). TSGN porte sur la desserte entre Londres, son bassin sud (Brighton, Portsmouth) et le nord (Cambridge), ainsi que les aéroports de Gatwick et Luton et la gare de Saint Pancras. Cette franchise regroupera les actuels réseaux First Capital Connect (First Group), Southern et une partie de Southeastern (actuellement exploitées par Govia), totalisant 22 % des trajets ferroviaires effectués en Grande-Bretagne, soit actuellement 273 millions de voyages annuels.

Ewa

Le métro d’Hyderabad est sorti des usines Hyundai

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La première rame destinée au futur métro Hyderabad, en Inde, est sortie, le 11 avril, de l’usine Hyundai Rotem en Corée du sud.
 L’expédition de cette première rame de trois voitures à dépôt d’Uppal d’Hyderabad Metro Rail aura lieu en mai. Et les essais devraient commencer en juin.
  Le projet du métro automatique d’Hyderabad sera exploité par Keolis, qui en assurera la maintenance d’un réseau. Il doit ouvrir fin 2016. Il comportera alors trois lignes comportera, représentant un total de 72 km, et transportera environ 1,5 million de passagers par jour.

Ewa

Keolis reconduit pour l’exploitation des bus de Stockholm

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L’autorité organisatrice des transports de Stockholm, en Suède, SL, a retenu en novembre Keolis pour exploiter son réseau de bus de centre-ville et de la banlieue de Lidingö. L’autorité organisatrice des transports de Stockholm, en Suède, SL, a retenu en novembre Keolis, via sa filiale locale Keolis Sverige, pour exploiter son réseau de bus de centre-ville et de la banlieue de Lidingö. Le nouveau contrat, qui débutera en août 2014 pour huit ans, reconductible pour quatre années supplémentaires, vise à accroître le nombre de voyageurs de 20 %, passant de 100 à 120 millions de voyageurs annuels. Il générera un chiffre d’affaires de 115 millions d’euros la première année.
Keolis va acquérir 200 nouveaux véhicules, dont 70 hybrides, d’ici à 2015. Elle gère déjà 330 bus fonctionnant aux énergies alternatives (biogaz, éthanol, biodiesel) dans ce réseau.
Présente en Suède depuis fin 2002, la filiale Keolis Sverige est devenue le deuxième opérateur de bus du pays, et le premier dans la capitale avec 65 % du réseau routier urbain de Stockholm.

Ewa

Un réseau de bus totalement repensé pour Agen

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La communauté d’agglomération d’Agen a lancé un nouveau réseau de bus, totalement refondu. Objectif pour Keolis qui reste aux commandes pour six années de plus : passer de 1,8 à 2,4 millions de voyageurs d’ici la fin de son contrat. Un nouveau réseau de transport fonctionne depuis quelques semaines déjà dans le territoire de la communauté d’agglomération d’Agen. Depuis le 2 mars 2013, l’ancien Transbus est devenu Tempo Bus. Keolis reste aux commandes pour six nouvelles années, elle a remporté l’appel d’offres en juillet 2012. Le réseau, lui, a été totalement transformé, les lignes tantôt scindées, tantôt rallongées, les lettres (A, B, C, G) changées au profit de chiffres (1, 2, 3, 4). Tempo compte désormais dix lignes urbaines, cinq lignes suburbaines desservant huit communes et un service pour les PMR. L’objectif était que chacune des 29 communes de l’agglomération et les 97 000 habitants soient desservis, au besoin par du transport à la demande à raison de deux allers-retours par jour. Mais Tempo bus dessert également les zones d’emploi, de services et de loisirs, comme l’Agropole, l’hôpital, l’usine UPSA, le marché d’intérêt national, les zones d’activités d’Estillac et de Pont-du-Casse, nouvellement entrée dans l'agglo, le parc Walibi… Au total, 130 arrêts supplémentaires ont été créés, s’ajoutant au 307 déjà existant. Pour exploiter ces nouvelles dessertes qui représentent deux millions de kilomètres annuels, contre 1,3 actuellement, l’agglo a acquis 14 nouveaux bus investissant 3 millions d’euros. L’exploitant dispose maintenant de 51 véhicules contre 41 auparavant et a embauché 23 personnes, dont 14 dans le cadre d’un contrat de professionnalisation avec Agglo Emploi et Pôle Emploi, portant à 73 le nombre de salariés. L’objectif de Keolis est de porter la fréquentation à 2,4 millions de voyageurs d’ici la fin de son contrat contre 1,8 au début.
Alors que le prix de l’abonnement annuel a pratiquement baissé de moitié, 150 euros contre 283,5 dans l’ancien réseau, la communauté d’agglo va consacrer, à ses transports collectifs, 5,7 millions d'euros par an hors investissement (3,6 millions les années précédentes). La plus grande part (5,3 millions) est financée par le VT, dont le taux, 0,75 % n’a pas été relevé avec l’entrée des nouvelles communes en janvier de cette année.
    

Yann GOUBIN
 

Les travaux du pôle multimodal officiellement lancés

Elus, partenaires financiers et entreprises du bâtiment ont posé, le 3 mai, la première pierre du pôle multimodal de la gare d’Agen. Le projet Agen-Gare, initié en janvier 2012, a pour objectif de créer une gare routière adaptée aux besoins actuels de la deuxième plus importante gare de la Région Aquitaine qui connaît un flux de près de 1,2 million de voyageurs par an. L’Espace gare doit permettre d’améliorer l’accès, les échanges entre les différents modes de transports (train, transports urbains et départementaux, taxis et vélos) ainsi que le stationnement. Une large verrière longera la gare pour abriter les usagers, et accueillera également un abri à vélo. Le montant du projet s’élève à 16,246 millions d’euros, dont 5,97 pour le foncier et les accès, et 9,4 pour la gare routière et la halle voyageurs. Les travaux devraient se terminer fin octobre.    

Y. G.

Ewa

L’agglo de Concarneau lance Coralie

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La communauté d’agglomération de Concarneau (50 440 habitants et neuf communes) a totalement transformé et développé son réseau de bus avec deux idées principales. La communauté d’agglomération de Concarneau (50 440 habitants et neuf communes) a totalement transformé et développé son réseau de bus avec deux idées principales. « La volonté des élus était de permettre à chaque habitant du territoire d’avoir accès aux transports en commun et de pouvoir ainsi se déplacer plus aisément entre toutes les villes de l’agglomération, y compris les plus éloignées : Melgven, Trégunc, Pont-Aven, mais aussi Rosporden, Saint-Yvi, Elliant ou Tourc’h », explique François Besombes, conseiller communautaire de Concarneau Cornouaille Agglomération (CCA), délégué au transport et premier adjoint au maire de Concarneau. « Le deuxième objectif était de rendre possible les correspondances avec le réseau de bus départementaux Penn Ar Bed, et avec les TER et les trains en général, à la gare de Rosporden. »
Le nouveau réseau, dénommé Coralie, est lancé le 3 septembre et réunit 15 lignes dont 13 nouvelles ou transformées. Toujours confié en DSP à Keolis, jusqu’en 2014, il s’articule autour de quatre lignes fortes. La 1, cadencée à la demi-heure, relie Trégunc, une commune jouxtant Concarneau, et l’arrêt Maison-Blanche, point de correspondances avec les bus interurbains. La ligne 2 dessert les autres quartiers de la ville pour les relier au réseau. La ligne 3 est prolongée jusqu’à une zone d’activités commerciales et administratives, où est notamment installé Pôle Emploi.
Quant à la 4e ligne, reliant Concarneau à Rosporden, elle est fortement renforcée avec un cadencement qui passe de 4 à 10 allers-retours quotidiens entre ces deux pôles structurants du territoire. Des correspondances avec la SNCF sont assurées pour créer une offre de transport complémentaire. La ligne 4 est donc un élément très important du réseau Coralie.
Côté transport à la demande, quatre lignes ont été ajoutées aux trois déjà existantes au sein du réseau Busco, qui couvrait seulement Concarneau et Melgven et était géré par un syndicat mixte, dissout depuis avec l’élargissement de la CCA et sa prise de compétence pour le transport en début d’année. En complément de ces lignes, le réseau Coralie ajoute le service Hep’co. S’adressant aux personnes à mobilité réduite, il leur permet de se déplacer de leur domicile au lieu de destination de leur choix, du lundi au samedi de 7h30 à 19h. Si la CCA a accompagné le lancement d’une offre de gratuité, la première semaine sur les lignes régulières et deux semaines sur les lignes TAD, le tarif est depuis passé à 1 euro, le trajet autorisant les correspondances, et 8,6 euros le carnet de 10 tickets. Pour le transport scolaire et les 1 900 collégiens et lycéens transportés chaque jour, il est désormais géré par Coralie, mais reste confié à des transporteurs locaux.     

Y.?G.

Ewa

Keolis devrait être reconduit à Rennes

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Jamais deux sans trois ! A l’issue d’une année de compétition, Keolis est bien parti pour entamer au 1er janvier prochain son troisième mandat consécutif – le premier date de 1998 – pour l’exploitation du réseau Star de Rennes Métropole (38 communes, 405 000 habitants), ainsi que du service Handistar, nouvellement couplé à la DSP. Jamais deux sans trois ! A l’issue d’une année de compétition, Keolis est bien parti pour entamer au 1er janvier prochain son troisième mandat consécutif – le premier date de 1998 – pour l’exploitation du réseau Star de Rennes Métropole (38 communes, 405 000 habitants), ainsi que du service Handistar, nouvellement couplé à la DSP. Le groupe est en effet entré en négociation exclusive pour le futur contrat de cinq ans. « Il y a eu une très belle compétition entre Keolis et Veolia-Transdev, et tout le monde s’en sort avec les honneurs », estime Guy Jouhier, vice-président, chargé des transports à Rennes Métropole. L’élu estime en effet avoir reçu « des propositions très ambitieuses » de la part des deux candidats, mais avoir dû leur rappeler que l’heure était à la rigueur… « Notre objectif était simple : pas de saut entre la dernière contribution forfaitaire, soit 52 millions d’euros courants en 2012, et la nouvelle. » Et l’objectif est tenu.
Pour retenir Keolis, l’argument financier a bien sûr été déterminant, mais pas unique. « Nous avons pris en compte les propositions d’innovation qui nous semblaient crédibles », complète l’élu. Et Keolis – qui détient par ailleurs la DSP séparée des VLS – aurait fait « des propositions très innovantes » autour du vélo et de l’autopartage. Reste maintenant à les affiner, car si les grandes enveloppes sont figées (Keolis estime son CA cumulé à 550 millions d’euros), il reste deux mois pour finaliser les derniers détails. Et notamment pour se mettre d’accord sur la notion de perte d’exploitation. L’agglo sera en effet en chantier durant cette DSP : la ligne B du métro, qui vient tout juste de recevoir sa DUP, est prévue pour la fin 2019. Le délégataire choisi accompagnera Rennes dans ce projet, mais rien ne dit qu’il exploitera cette 2e ligne, cette DSP prenant fin en décembre 2017…
    

 

Cécile NANGERONI

Ewa

Saint-Malo s’équipe d’un nouveau siège et de nouveaux bus en attendant le BHNS

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La communauté d’agglomération de Saint-Malo (82 000 habitants et 18 communes) et Keolis, le délégataire du réseau, ont inauguré le 2 juin un nouveau siège, dans la zone d’activités du Routhouan, à l’est de la ville. La communauté d’agglomération de Saint-Malo (82 000 habitants et 18 communes) et Keolis, le délégataire du réseau, ont inauguré le 2 juin un nouveau siège, dans la zone d’activités du Routhouan, à l’est de la ville. Installé dans des locaux provisoires depuis plusieurs années, Keolis a désormais pu emménager sur un terrain de plus de 2 ha pour un investissement de 3,8 millions. Outre des bâtiments administratifs et un atelier mécanique couvrant 1 222 m², le nouvel ensemble offre une station de carburant, une station de lavage alimentée par des eaux pluviales récupérées dans une cuve de 40 000 l et un parking de 7 900 m² permettant de stationner 30 bus et 80 voitures pour le personnel. Keolis Saint-Malo compte en effet 70 employés dont 53 chauffeurs. Pour accéder à ce nouvel établissement, il a fallu percer un nouvel accès routier pour 1,03 million d’euros, financé par la ville (830 000 euros) et par Saint-Malo Agglomération (200 000 euros).
En même temps que ce nouveau siège, Saint-Malo Agglomération (SMA) a fêté la réception de quatre nouveaux bus. Ces nouveaux véhicules viennent remplacer d’anciens modèles parmi les 25 bus urbains. Ces nouveaux bus affectés aux lignes C1 et C2 (cadencées à la fréquence d’un bus toutes les 20 minutes) bénéficient d’un design spécial, et notamment équipés de cache-roues leur donnant des airs de BHNS. SMA projette d’en créer un dans les prochaines années. Les travaux d’aménagements urbains pourraient commencer en 2013 et s’étendre sur dix ans. Ce sera donc au cours du prochain contrat de DSP qui s’achève fin 2013.     

Y. G.

Ewa

Les Bordelais globalement satisfaits de leur réseau de transports

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La communauté urbaine de Bordeaux (Cub) a rendu compte des premiers résultats issus de l’enquête annuelle de satisfaction client réalisée au sein de son réseau de transports (tram, bus et vélos en libre service). La communauté urbaine de Bordeaux (Cub) a rendu compte des premiers résultats issus de l’enquête annuelle de satisfaction client réalisée au sein de son réseau de transports (tram, bus et vélos en libre service). Réalisée entre fin 2011 et début 2012, cette série d’enquêtes permet à la Cub de confirmer les résultats de l’année passée. Alors que la fréquentation a augmenté de 6 % par rapport à 2010 et que les recettes commerciales ont connu une augmentation de 10,6 % sur la même période, il semblerait qu’une très large majorité des usagers (91 %) soient satisfaits du réseau tram et bus de la Cub (Tbc). Il faut noter que « la satisfaction est […] plus forte chez les voyageurs qui utilisent le bus et le tram (92,6 %) » que chez ceux qui empruntent l’un indépendamment de l’autre. Non seulement la gamme tarifaire est jugée adaptée par la population, mais en plus on constate une diminution de 24 % de la fraude et une augmentation de 17 % des validations. La Cub y voit le résultat d’un renforcement des contrôles et de la mise en place de nouvelles techniques. Les questions de saturation, d’accessibilité et d’information dynamique pour les voyageurs seront au centre des efforts pour l’année 2012. Quant au vélo en libre service, VCub, présenté comme « le troisième maillon de la chaîne de la mobilité », il satisfait 91 % des personnes interrogées et comptabilise 2 030 000 emprunts en 2011 pour une flotte de 1 545 vélos. Néanmoins, l’enquête révèle une carence dans le rééquilibrage des stations, puisque 25 % seulement des interrogés se déclarent satisfaits de la disponibilité des vélos et révèle la volonté d’une majorité des usagers de voir se développer plus de systèmes de locaux sécurisés.
    

T. D.