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Ewa

Kevin Speed détaille les premières lignes à grande vitesse envisagées

Ce fut long mais c’est signé. Le nouvel opérateur ferroviaire qui veut lancer des liaisons TGV omnibus, toutes les heures, entre villes moyennes pour les trajets domicile-travail, a arraché le 29 février un accord-cadre à SNCF Réseau. Une étape cruciale puisque l’accord garantit à la start-up ferroviaire d’obtenir des créneaux de circulation sur le réseau ferré, à savoir 16 sillons par jour, pendant dix ans. Condition sine qua non pour attirer des investisseurs et avoir les moyens d’acheter des trains.

Et de l’argent, il va en falloir. Un milliard d’euros pour mettre en service trois premières lignes de trains à grande vitesse envisagées à l’horizon 2028, sous la marque ilisto :

  • Paris gare du Nord – Haute Picardie TGV – Lille Flandres
  • Paris gare de Lyon – Le Creusot TGV – Mâcon TGV – Lyon Part Dieu
  • Paris gare de l’Est – TGV Champagne Ardenne – Meuse TGV – Lorraine TGV – Strasbourg.

Trois lignes, le long de trois axes autoroutiers (A1, 16, A4), visant à faire descendre de leur voiture les actifs qui font la navette quotidienne entre villes moyennes, ou bien vers Paris depuis une ville moyenne. Sur les trajets envisagés par Kevin Speed : Amiens, Saint-Quentin, Reims, Epernay, Bar-le-Duc, Commercy, Nancy, Metz, Verdun, Autun. « En travaillant sur l’intermodalité pour le rabattement vers ces gares : covoiturage, location de vélos en libre-service à la journée, autocars, TER, futurs SERM... », précise Laurent Fourtune, fondateur de la start-up ferroviaire.

Les trains – vingt rames Pendolino construites et entretenues par Alstom, promises par le constructeur pour fin 2026 en vue du lancement des premières lignes Ilisto en 2028 – compteront deux portes par caisse afin d’accélérer la montée et la descente des voyageurs. Objectif, un arrêt de trois à quatre minutes seulement à chaque gare (contre 6 à 7 minutes pour un TGV Duplex de la SNCF), sur le modèle d’un service de transport du quotidien. Type RER, mais à grande vitesse.

Trois euros pour 100 km

Les tarifs annoncés sont très bas : à partir de trois euros pour 100 km, « l’objectif étant de rouler beaucoup et de remplir nos trains au maximum », indique Laurent Fourtune. Un Paris – Lille pour un peu plus de six euros donc, un Paris-Reims pour 4,50 euros. Les billets seront vendus via une application « ou sur les plateformes des distributeurs qui l’accepteront », comme Trainline, Omio et Kombo, indique Claire Bonniol, directrice associée de Kevin Speed. Avec des tarifs dégressifs pour les clients fréquents.

Le défi est énorme : lever des fonds auprès des fonds d’investissements (le nom de la banque conseil doit être révélé le 4 mars), de la place dans les gares, notamment les parisiennes, des centres de maintenance proches des gares secondaires, former 150 conducteurs, développer la plateforme numérique de distribution. Et être livrés par Alstom en temps et en heure… La SNCF attend toujours ces TGV M nouvelle génération, dont la livraison ne cesse d’être repoussée.

L’Autorité de régulation des transports (ART) doit maintenant publier son avis sur l’accord-cadre signé il y a hier entre SNCF Réseau et l’opérateur ferroviaire, premier du genre pour l’activité voyageurs.

Nathalie Arensonas

Ewa

Info VRT. Selon Kevin Speed, il manquera 100 TGV en 2035 en France pour faire face à la demande

Kevin Speed, qui cherche à lancer des trains à grande vitesse omnibus pour les déplacements du quotidien, s’inquiète d’un nombre de trains insuffisant pour répondre à l’engouement de plus en plus fort des Français pour le transport ferroviaire. Pis, affirme le start up, la situation ne va pas s’améliorer malgré l’opération « Botox » prévue par la SNCF pour allonger la durée de vie de ses TGV.

D’après une étude qu’elle a lancée sur le sujet, s’appuyant sur des données du cabinet TransMissions (et que VRT dévoile), elle estime que 20 trains par an seront réformés durant les prochaines années tandis que seuls dix seront produits (voir ici : graphique-pdf). Conséquence, affirme la start up française, il manquera 100 trains à grande vitesse en 2035, compte tenu de l’évolution prévisible de la demande « résultant de l’augmentation du coût de l’automobile (3% de voitures en moins font 25% de clients en plus dans les trains) ».

Jusqu’à présent, rappelle Laurent Fourtune, son dirigeant, le nombre de TGV disponibles a baissé de 22 %, passant de 482 en 2013 à 363 aujourd’hui. « Et le nombre de sièges a reculé de 14 % entre 2013 et 2023 comme l’a montré le cabinet indépendant Trans-Missions », ajoute-t-il, contredisant les chiffres de la SNCF selon lesquels même si le nombre de TGV a reculé, le nombre de sièges offert a progressé grâce à des TGV plus capacitaires.

« Les 100 trains supplémentaires représentent 3,5 milliards d’euros d’investissements », calcule Laurent Fourtune. Selon lui, les nouveaux opérateurs ont un rôle à jouer pour dynamiser le ferroviaire. « Aujourd’hui, il y a un débat en France sur le montant des péages. Nous ne réclamons pas leur diminution mais des garanties de durée pour accéder aux rails et pouvoir acheter des trains », poursuit-il. Pour y parvenir, l’entreprise a besoin de visibilité à long terme. Cela passe par le lancement d’accords cadre de longue durée sur lesquels il travaille avec SNCF Réseau pour accéder aux infrastructures.

Kevin Speed affirme avoir besoin d’une vingtaine de rames à l’horizon 2026-2028. Et d’un financement estimé à 1,1 milliard d’euros pour lancer son projet de trains très capacitaires (750 places), rapides (300 km/h) et fréquents pour relier de grandes métropoles. « Le train est prêt. Le design est fait avec un constructeur européen. Il faut pouvoir le financer. Ce sera le cas lorsque nous disposerons d’accords cadre. Nous avons réalisé le closing financier. Nous sommes en discussion avec des banques et des grands fonds », précise encore Laurent Fourtune qui se réfère volontiers à l’Espagne où « l’arrivée de la concurrence a permis un doublement en trois ans du nombre de trains et suscité un bond de 80 % de la clientèle entre Madrid et Barcelone ».  

Marie-Hélène Poingt

 

 

 

 

 

 

 

Ewa

Kevin Speed réalise une levée de fonds de 4 millions d’euros

Laurent Fourtune, Kevin Speed

La start up Kevin Speed qui veut lancer en 2026-2027 des TGV omnibus de métropole à métropole pour les trajets du quotidien (comme Tours, Vendôme ou Reims), a annoncé le 25 juillet avoir clôturé sa première levée de fonds pour un montant de quatre millions d’euros. Cette augmentation de capital doit permettre à la compagnie ferroviaire de financer « le développement de sites d’exploitation et de maintenance innovants (…) pour une rotation optimisée des trains (…) ainsi que la commercialisation des sièges jusqu’à dix fois par jour », précise-t-elle dans un communiqué.

Avec cette levée de fonds, Kevin Speed espère aussi avancer sur « la signature d’un accord-cadre de longue durée avec SNCF Réseau » pour sécuriser un accès aux infrastructures ferroviaires et procéder alors à l’achat de vingt trains et à la construction de « petits ateliers ». Il faudra alors un milliard d’euros au nouveau transporteur. « Les négociations avec SNCF Réseau sont toujours en cours, c’est lui qui nous permettra de financer l’achat de matériel roulant qu’in fine, il y ait plus d’offres sur les rails », commente Laurent Fourtune, président de Kevin Speed, en référence à l’actuelle polémique sur le manque de rames TGV de la SNCF alors que la demande de transport explose. Kevin Speed dispose déjà d’un accord avec « un constructeur européen de premier plan », pour la fabrication de trains à grande vitesse de type omnibus – desservant de nombreuses gares – permettant une haute densité de passagers à bord.

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Ewa

Kevin Speed veut donner un coup d’accélérateur à son projet de TGV omnibus

Profitant de sa réponse à la consultation de l’Autorité de la concurrence sur la libéralisation des marchés du transport de voyageurs, Kevin Speed, la start-up française qui veut lancer en 2026 des TGV omnibus de métropole à métropole pour les trajets du quotidien, affine sa stratégie.

Les coassociés de nouvel outsider du rail, Laurent Fourtune (photo), Claire Bonniol et Jihane Mahmoudi, ont réuni le 7 avril leur conseil stratégique composé d’experts du secteur (1) pour examiner la demande officielle de dessertes faite à SNCF Réseau. « L’urgence sociale en France est celle des villes moyennes, et depuis 40 ans de succès de la grande vitesse ferroviaire, elles n’ont pas bénéficié du développement escompté car les dessertes des gares TGV secondaires sont insuffisantes, argumente Kevin Speed dans un communiqué.  Citant l’exemple de Picardie TGV « qui pourrait mieux desservir la boucle de la Somme entre Saint Quentin et Amiens, de Champagne TGV entre Reims et Epernay. Il y a huit gares intermédiaires de ce type à moins de deux heures de Paris », illustre le futur opérateur ferroviaire.

Objectif, signer d’ici à fin 2023 avec le gestionnaire d’infrastructure un accord cadre de répartition des capacités ferroviaires de longue durée : sur 30 ans. Et réussir à convaincre ainsi les investisseurs à financer le projet Kevin Speed (en référence au prénom des années 1990 et qui « correspond à monsieur tout-le-monde », aime expliquer Laurent Fourtune), estimé à un milliard d’euros. Pour recruter et former 150 conducteurs.rices, bâtir les ateliers de maintenance le long des lignes et surtout, acheter la vingtaine de rames à grande vitesse Alstom.

Ces accords cadres de longue durée sont « largement utilisés dans un certain nombre de pays européens voisins (notamment en Espagne, ndlr) pour structurer la capacité de l’infrastructure [mais] faiblement utilisés en France et limités aux services de transport ferroviaire de fret », constate l’Autorité de régulation des transports (ART) qui vient de boucler une consultation publique sur le sujet.

Cela fait plusieurs mois que Kevin Speed cherche à signer avec SNCF Réseau pour se voir garantir des sillons pour les dessertes voyageurs envisagées, « sur toute la durée d’amortissement des trains, soit 30 ans », avait expliqué en début d’année Laurent Fourtune lors d’un « Club » organisé par Ville, Rail & Transports, avec quatre nouveaux entrepreneurs du rail.

Nathalie Arensonas

Composition du conseil stratégique de Kevin Speed : Dominique Bussereau (ex-ministre des Transports), Pierre Cunéo (ex-directeur de cabinet de Guillaume Pepy à la SNCF), François Drouin (Eti Finance), Cyrille du Peloux (ex-pdg de Veolia Transport), Sophie Mougard (ex-présidente du Stif, devenu Ile-de-France Mobilités), Jean-Pierre Trotignon (Getlink), Pascale Roque (dg Hertz France).