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Ewa

Pau-Canfranc-Saragosse : le fret pourrait garantir un modèle économique viable

Somport ligne

Dans leur effort pour réouvrir la ligne ferrée transpyrénéenne Saragosse-Canfranc-Pau par le Somport, la région Nouvelle-Aquitaine et la communauté autonome d’Aragon ont rendu public, le 11 décembre à Accous dans les Pyrénées-Atlantiques, un « Livre blanc » qui devrait pousser l’Union européenne à participer à la poursuite du chantier.

Commandé par les deux collectivités, ce Livre blanc a été écrit par un groupement de plusieurs bureaux d’études, spécialisés dans le ferroviaire : Trans-Missions, Eurotran, Transport-Technologie Karlsruhe et TRA Consulting. Objectif de ce travail, identifier les leviers d’optimisation du trafic de la ligne Pau-Canfranc-Saragosse. Il a été réalisé dans le cadre du projet de coopération transfrontalière Canfraneus II, financé à 65 % par le Fonds européen de développement économique régional (Feder) du programme Interreg V-A Espagne-France-Andorre (Poctefa).

Trois leviers ou axes de développement sont dégagés : le fret d’abord car la vallée d’Aspe est un axe d’avenir. Déjà y transite via le tunnel du Somport un camion toutes les 30 secondes transportant du maïs, des semences ou des produits chimiques, jusqu’à 700 poids lourds par jour. D’autres trafics devraient rejoindre le train : pièces automobiles (Opel), bois-papier, remorques via un report modal … C’est d’abord le fret qui permet de garantir durablement cette ligne à travers les Pyrénées. Or, aux extrémités du massif comme à Irún, le transit de camions sature.

Tourisme et liaisons transfrontalières peuvent aussi se développer

Deuxième axe, le tourisme en articulant les services sur les ressources hôtelières, la gare monumentale de Canfranc, les randonnées ou les stations de sports d’hiver. Et en privilégiant les formules forfaits, un peu comme sur le Train des merveilles entre Nice et Tende ou le Train des châteaux en Trentin-Haut Adige (Italie).

Enfin, le Livre blanc soutient des liaisons voyageurs transfrontalières, Saragosse-Pau pouvant s’effectuer en 3h30 quand la durée minimale serait de 5 heures pour le fret.

Pour l’heure, après la réouverture d’Oloron-Bedous, 33 km manquent entre cette gare et Canfranc via le tunnel. En 2018, débroussaillages et relevés topographiques ont été menés montrant une infrastructure toujours en bon état, bientôt 50 ans après l’effondrement du pont de l’Estanquet. « Aujourd’hui, près de 450 millions d’euros sont nécessaires pour achever le chantier », estime Alain Rousset. Le président de la Nouvelle-Aquitaine compte sur un cofinancement essentiellement de l’Europe et des régions. Quant à l’exploitation future, un seul opérateur régissant l’infrastructure et les trafics serait la meilleure formule, par exemple sur le modèle des opérateurs ferroviaires de proximité (OFP).

Michel Garicoix

Ewa

L’Europe soutient la réouverture de la liaison Pau-Canfranc-Saragosse

gare internationale Canfranc départ train espagnol juillet 2014 197

Identifiée comme un chaînon manquant du réseau transeuropéen de transport, la liaison internationale Pau – Canfranc – Saragosse va bénéficier de l’aide européenne. L’Union européenne a en effet décidé, via le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), de subventionner un nouveau programme d’études techniques contribuant à la réouverture complète de cet axe ferroviaire transfrontalier. La décision a été saluée par Alain Rousset, le président du Conseil régional Nouvelle-Aquitaine, qui pousse le projet.

Grâce à une subvention de 2 854 400 €, sur un coût estimé à 8 950 000 €, ce programme d’études comprend les investigations détaillées et les études d’avant-projet de la remise en circulation ferroviaire du tunnel du Somport et le réaménagement complet de la gare de Canfranc. Il vient compléter plusieurs programmes en cours bénéficiant déjà de subventions européennes.

Les procédures administratives préalables aux travaux pourront être initiées en 2022, en vue d’un lancement effectif des travaux en 2024.

Bernard Chubilleau