Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Menaces sur la ligne des Causses

On la croyait tirée d’affaire à la suite des accords signés fin 2019, mais la ligne des Causses et de l’Aubrac, qui relie Béziers à Neussargues, à cheval sur les régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, serait à nouveau menacée de fermeture, en dépit des travaux effectués ces dernières années. Plus précisément, si des travaux supplémentaires ne sont pas décidés par l’État et les deux régions avant la fin du mois de mai, la ligne de l’Aubrac serait coupée entre Neussargues et Saint-Chély-d’Apcher, c’est-à-dire sa section la plus au nord, dès le mois de décembre prochain. Cette possibilité, évoquée sur les réseaux sociaux depuis la mi-mai, a été commentée par l’association Oui au train de nuit Aubrac, dans son communiqué du 16 mai : « cette situation serait en contradiction avec les objectifs avancés par le dernier rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) qui préconise notamment le renouvellement et la modernisation des infrastructures existantes et la priorisation des mobilités du quotidien y compris dans les zones peu denses ».

Selon l’association, « sur 40 millions d’euros de travaux au total, les deux régions n’ont pas annoncé de participation à ce jour. L’État, en revanche, est prêt à contribuer. Selon le tour de table habituel (33 % du montant financé par chaque partenaire), la participation de l’État s’élèverait à 13 millions d’euros. A minima, il est donc important de conserver ces crédits pour qu’ils soient utiles à la ligne, et ce, indépendamment de la décision finale de chacune des deux régions ». Oui au train de nuit Aubrac. milite pour que le train de nuit Paris – Aurillac, dont le retour est attendu dans sept mois, comporte également une tranche desservant la ligne des Causses et de l’Aubrac au sud de Neussargues, vers Saint-Flour, Saint-Chély-d’Apcher, Aumont-Aubrac et Marvejols.

Une interruption de la ligne entre Neussargues et Saint-Chély-d’Apcher, section de 55 km à voie unique électrifiée qui emprunte l’emblématique viaduc de Garabit, ne serait pas seulement préjudiciable au projet de réintroduction d’un train de nuit desservant l’est du Cantal et l’ouest de la Lozère. Cette coupure casserait aussi la continuité des dessertes ferroviaires actuelles de voyageurs entre Paris, Clermont-Ferrand et Béziers, tout en entraînant un report sur la route des trains qui assurent le transport de la production de l’aciérie ArcelorMittal de Saint-Chély-d’Apcher. L’équivalent à 140 camions par semaine (un camion ne pouvant emporter qu’une bobine d’acier à la fois !), une évolution qui serait tout sauf du développement durable…

P. L.

Ewa

Un accord pour préserver la ligne des Causses

Nécessitant des investissements urgents de rénovation des voies pour éviter la fermeture, la ligne des Causses (reliant depuis 1932 Béziers dans l’Hérault à Neussargues dans le Cantal, via Millau) a fait l’objet d’un accord entre l’Etat, les régions AURA (Auvergne-Rhône-Alpes) et Occitanie fin 2019. 11,46 M€ seront investis à égalité par les 3 pour assurer l’exploitation de 2022 à 2024. L’Occitanie avait déjà engagé en urgence 3,57 M€ pour des travaux entre Séverac-le-Château et Millau (Aveyron), garantissant la non-fermeture en 2021, et programmé en octobre dernier 19 M€ supplémentaire pour le maintien de l’exploitation entre Béziers et la limite de la Région AURA.

« La fermeture de cette ligne était inenvisageable pour préserver la mobilité des habitants (le train d’équilibre du territoire, l’Aubrac, circule chaque jour entre Béziers et Clermont-Ferrand, via celle ligne, ndlr), mais également l’environnement et l’économie de ce territoire : cette fermeture aurait entraîné de façon certaine la mise sur les routes de 140 camions supplémentaires par jour ou possiblement la délocalisation d’Arcelor-Mittal », rappelle Jean-Luc Gibelin, le vice-président chargé des Transports à la région Occitanie.

L’usine Arcelor-Mittal de Saint-Chély d’Apcher, spécialisée dans les batteries pour véhicules électriques, se fait en effet livrer de très grosses bobines de matière première par fret ferroviaire depuis Fos-sur-Mer et Dunkerque. Soucieuse d’améliorer son bilan carbone, elle développe depuis peu la livraison pour plusieurs clients en Allemagne par le rail. La suppression de la liaison ferroviaire aurait donc mis en danger ce site historique et ses 370 emplois.

Catherine Stern