La Commission permanente de la région Ile-de-France, réunie le 28 mars, a voté un amendement relatif au projet de Ligne nouvelle Paris – Normandie (LNPN) pour financer les études d’enfouissement d’une partie de la ligne et de contournement du fret hors de l’Ile-de-France.
« Depuis longtemps, le projet LNPN divise les Normands et les Franciliens. Les élus des Yvelines sont notamment légitimement inquiets sur le risque que ce projet fait peser sur les terres agricoles et les projets d’aménagement du territoire », indique la Région qui justifie ainsi sa décision de ne pas inscrire ce projet dans la version initiale du schéma d’aménagement régional (SDRIF-E) qui a été portée à la concertation publique. « Aujourd’hui, l’Etat exige la prise en compte de la LNPN au sein du SDRIF-E qui sera définitivement adopté en juillet prochain. Si la région ne l’inscrit pas, c’est l’ensemble du schéma directeur qui serait fragilisé juridiquement, ce qui serait une catastrophe pour tous les projets inscrits »., indique la collectivité.
Réouverture des négociations avec l’Etat
Dans ce nouveau contexte, l’Ile-de-France a décidé d’ouvrir les négociations avec l’Etat en posant « trois conditions minimales pour que le projet de LNPN soit inscrit ». D’une part, la région veut que le projet permette le maintien des arrêts des trains normands à Mantes-la-Jolie, ainsi que dans les gares franciliennes de Bonnières-sur-Seine et de Rosny-sur-Seine, situées immédiatement en aval de Mantes, même après la mise en service du prolongement du RER E Eole, « car nous avons besoin de directs Mantes – Paris en TER ».
D’autre part, la région capitale exige « que le service fret ne se fasse pas au détriment des voyageurs et que la priorité soit donnée aux transports du quotidien ». Enfin, la collectivité localed demande que soit étudié, dans les Yvelines, l’enfouissement partiel de cette nouvelle ligne ferroviaire. Précisant que le Contrat de plan Etat-Région (CPER) ne comporte aucune ligne de financement sur le projet de LNPN, mais qu’en revanche, ces études seront financées dans le cadre du contrat de Plan interrégional État-Régions (CPIER) de la vallée de la Seine.
P.L