Une nouvelle obligation s’applique à partir d’aujourd’hui à la SNCF : les salariés travaillant à bord des trains longue distance doivent désormais détenir un pass sanitaire. La mesure concerne les contrôleurs, les baristas, les agents de propreté, les accompagnants Junior & Compagnie et les agents de sûreté (Suge). Soit plus de 5 000 salariés, dont environ 3 500 agents de SNCF Voyageurs.
« La détention du pass sanitaire de chaque agent concerné sera vérifiée avant la prise de service par les personnes habilitées au sein de chaque entité. Les managers assureront et conserveront jusqu’au 15 novembre 2021 un suivi relatif à la détention du pass sanitaire », explique la SNCF. En cas de non-présentation, « chaque manager trouvera, avec l’agent, la solution la plus appropriée à sa situation (affectation à une autre mission au sol ou dans une autre activité de l’entreprise, prise de congé, …) », ajoute-t-elle.
Dans une interview accordée le 29 août au Parisien, Jean-Pierre Farandou estime à 70 % le nombre d’agents de la SNCF vaccinés. Soit plus que la moyenne nationale. Le patron du groupe rappelle avoir « maintenu tout l’été les centres de médecine interne et compté, en temps de travail, les temps de trajet pour se faire vacciner ».
Côté clients, il estime que 97 % des voyageurs sont dotés du pass sanitaire et que la SNCF a « plutôt bien réussi » dans l’application de ses nouvelles obligations. « Lors de la réservation des billets, c’est rappelé via un courriel, voire un SMS », a rappelé le 29 août sur Europe 1 Didier Mathis, secrétaire général de l’UNSA Ferroviaire. Dans les gares, afin d’accélérer les passages, des prestataires proposent aux voyageurs de scanner leur pass et leur octroient un bracelet bleu, une fois la validation effectuée. Certes, les contrôles ne sont pas systématiques, mais il y a le risque, soit de ne pas monter dans le train (le billet est alors remboursé), soit d’écoper, à bord, d’une amende de 135 euros.
Finalement, ces mesures ne semblent pas avoir dissuadé les voyageurs de prendre le train. Il n’y a pas eu d’impact sur le trafic, affirme Jean-Pierre Farandou : « On a fait un très bel été avec près de 22 millions de personnes transportées. On est presque au niveau de 2019. »
M.-H. P.