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Ewa

Île de France : une étude identifie 11 portions d’autoroutes à ouvrir aux bus et au covoiturage

Onze axes express multimodaux ont été identifiés dans une étude sur le partage multimodal des autoroutes et voies rapides dans la région… …Cette étude, réalisé par STIF et la Direction des routes Île-de-France (DIRIF), dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau Plan de déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF), et cofinancée par le STIF, la Région Ile-de-France et l’Etat (DRIEA), a retenu des tronçons qui feront l’objet d’aménagements, soit par l’ouverture de la bande d’arrêt d’urgence, soit par la réservation d’une voie aux bus lors des périodes de congestion. La longueur de ces aménagements variera entre un et dix kilomètres.

Pour améliorer les conditions de circulation des lignes de bus Express, l’étude a précisé les portions d’autoroutes ou de voies rapides devant faire l’objet d’aménagement de voirie. Le choix de ces tronçons s’est fondé sur trois critères : le nombre d’utilisateurs de bus susceptibles de bénéficier de l’aménagement, l’amélioration des temps de parcours et le coût.

Un programme prioritaire de réalisations a été défini portant sur l’A1, l’A6, l’A10, l’A3, l’A12, la RN118 et la RN104. Ce programme, d’un montant total prévisionnel de 65 M€, a vocation à être mené progressivement d’ici 2020 dans le cadre d’une contractualisation entre l’Etat, la Région et le STIF. Dans le même temps, l'opportunité d'ouvrir certaines voies aux taxis, au covoiturage voire aux véhicules électriques pourra être étudiée précisément, sur l’A1 et A6, notamment.

 « Ce projet en Île-de-France s’inscrit en pleine cohérence avec la politique nationale de développement des nouveaux usages de la route », souligne Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux transports. Après les exemples grenoblois ou marseillais, les ministères en charge de l’Intérieur et des Transports ont confié à leurs inspections respectives une mission visant à réaliser un premier retour d’expérience et à définir les conditions de leur extension encadrée.

 « Dès l’inscription de sa définition dans le Code de la route, nous veillerons à l’ouverture de ces voies au covoiturage », ajoute Pierre Serne, vice-président (EELV) chargé des transports à la région Ile-de-France.

« Le développement des bus Express s’inscrit dans le plan bus 2013-2016 du STIF qui prévoit d’investir 160 millions d’euros afin d’offrir aux voyageurs une offre plus lisible et plus attractive. Ces aménagements concourront à la réussite de ce plan », rappelle Sophie Mougard, directrice générale du STIF. 

Ewa

Des assises, des ateliers et des trophées pour encourager la mobilité de demain

Le futur plan de déplacements urbains d’Île-de-France vise à augmenter très sensiblement la part des transports publics ou des modes de transport doux d’ici 2020. C’est dans cette perspective que des Trophées de la mobilité ont été remis à cinq lauréats primés dans quatre catégories. Trente candidats s’étaient manifestés. En feuilletant les dossiers de candidature, on pouvait relever, au hasard, les campagnes de prévention routière de Rosny-sur-Seine ou le projet Diderot de « boulevard apaisé » dans le 12e arrondissement de Paris. On notait aussi l’utilisation par Geodis d’une installation terminale embranchée, pour permettre à un producteur de sable de passer de la route au chemin de fer. On remarquait encore des ateliers mobilité de la RATP, destinés à mieux insérer des publics ayant des difficultés – culturelles, linguistiques, sociales – à utiliser des réseaux de transport. Le point commun à ces initiatives ? Toutes s’inscrivent dans les objectifs du plan de déplacements urbains (PDU) d’Île-de-France en cours d’adoption, dont l’enquête publique commence en ce début d’année. Le futur PDU se fixe des objectifs comme l’augmentation d’ici à 2020 de 20 % de l’utilisation des transports publics ou de 10 % des modes doux ou actifs (marche à pied et vélo). Objectifs dont l’essentiel a été rappelé par Sophie Mougard, directrice générale du Stif, en ouverture des premières Assises de la mobilité en Île-de-France, qui ont eu lieu le 17 janvier au stade de France, à Saint-Denis. Les Assises se tiendront chaque année et permettront de suivre en continu la mise en place du PDU. Elles ont commencé par des ateliers, véritables bourses aux idées, permettant aux élus, concernés au premier chef, d’échanger sur les bonnes pratiques en matière de mobilité, et de s’approprier les objectifs du PDU.
Les Trophées de la mobilité, qui ont été remis à la suite des ateliers, étaient ouverts aux collectivités, aux entreprises et administrations engagées dans un plan de déplacements, aux exploitants de réseaux de transports et aux gestionnaires d’infrastructure, ou aux associations de la région. Les prix ont été décernés dans quatre catégories : espaces publics (où deux initiatives ont été primées), transports collectifs, marchandises et management de la mobilité. Le jury, qui s’était réuni fin 2012, était présidé par Pierre Serne, vice-président du conseil régional d’Île-de-France, et comptait parmi ses membres un représentant de Ville, Rail & Transports/La Vie du Rail, média partenaire du Stif pour cette opération. Cinq lauréats ont donc été désignés, pour les initiatives suivantes.

La politique vélo des Mureaux
La ville des Mureaux (Yvelines), a été primée dans la catégorie « espaces publics », pour l’aménagement d’un important réseau cyclable. Les Mureaux, il faut le souligner, bénéficie d’un espace assez plat approprié au vélo. Depuis la signature de la charte pour les circulations douces, en 2002, 25 kilomètres d’itinéraires vélos ont été réalisés. Sur cet ensemble on compte 4,2 km de « chaucidou », terme par lequel la commune désigne une bande d’accotement de 1 à 1,5 mètre dans les rues à double sens dont la largeur atteint au moins 4 mètres. Un type d’aménagement que la commune veut généraliser. De plus, un parking à vélos clos et couvert a été aménagé près de la gare SNCF. Depuis 8 ans, aucun cycliste n’a été blessé. Les collèges et les lycées enregistrent une forte hausse de l’utilisation du vélo.

La zone de rencontre de Morsang-sur-Orge
Autre ville primée dans la catégorie Espaces publics, Morsang-sur-Orge (Essonne), pour la création d’une zone de rencontre dans une rue principale du vieux bourg, désormais en voirie partagée sur 400 mètres : limitation de vitesse à 20 kilomètres par heure, suppression des trottoirs, double sens cyclable, aménagement de sept plateaux surélevés, campagne de communication pour sensibiliser les riverains à ce nouveau mode de partage de la voirie. L’axe est d’autant plus sensible qu’il est emprunté par des dizaines d’écoliers et de collégiens. La rue, selon la commune, était autrefois triste et mal organisée ; trottoirs étroits et dégradés, stationnement sauvage. Le projet a été mené à bien en 6 mois, pour 1,3 million d’euros dont 400 000 euros subventionnés.

Le pôle d’échange de Chelles
La communauté d’agglomération Marne et Chantereine (Seine-et-Marne), dans la catégorie « transports collectifs », a été primée pour la création d’un pôle d’échanges multimodal au niveau de la gare SNCF de Chelles. Ce pôle d’échange s’est constitué au fil du temps, avec, pour commencer, en 2000, la réalisation de la gare routière puis, pour principales étapes, la mise en place de la gestion de la gare routière en 2003, le transfert en 2005 de la gestion de cette gare à la communauté d’agglomération, la restructuration de la gare SNCF en 2007, la création de la galerie des transports en 2009 reliant la gare SNCF à la gare routière. Enfin, en 2012, le parc relais a été réhabilité et un service Véligo a été créé.

La barge et le vélo couplés par Vert chez vous
La société Vert chez vous (entreprise de livraison), dans la catégorie « marchandises », a reçu le trophée régional de la mobilité pour son système de livraison combinant la péniche et les vélos utilitaires. Le flux de distribution au fil de l’eau dans Paris intra-muros démarre dans le quartier de Tolbiac et après trois étapes, permettant aux trois équipes de six tricycles électriques de rayonner en ville, fait son demi-tour dans le 16e arrondissement. La rationalisation des tournées assure la pertinence économique de l’opération, chaque équipe faisant quatre relations dans la journée. Vert chez vous bénéficie de l’explosion du e-commerce et donc des flux de livraison aux particuliers. De plus, l’entreprise surfe (si l’on peut utiliser ce terme pour une péniche) sur la pratique du zéro stock qui multiplie le nombre de livraisons dans les magasins parisiens.

L’agglo sans auto popularisée par Cergy-Pontoise
La communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) a reçu le trophée de la mobilité, dans la catégorie « management de la mobilité », pour son opération « L’agglo sans mon auto » : six volontaires ont accepté de vivre pendant trois semaines sans utiliser leur voiture, en se déplaçant uniquement grâce aux transports publics. Objectif : « désintoxiquer les citoyens de la voiture ». L’opération doit permettre de réduire l’écart entre une offre en fait conséquente (TC, vélo en libre-service, consignes vélos, vélo stations, autopartage, parcs relais) et une part modale très importante de l’automobile. Selon les carnets tenus par chaque participant, les trajets effectués représentent une baisse de 57 % des émissions de CO2 par rapport à l’utilisation de véhicules personnels, et une économie moyenne de 100 euros par participant pendant 3 semaines. Quant au temps de parcours, il a augmenté de 18 minutes par jour et par participant, ce qui est considéré comme marginal, d’autant que ce temps, sans les risques ni le stress de la conduite, peut en partie se transformer en temps utile, voire tout simplement agréable.

 

F. D.

Ewa

Agglomération Seine-Eure : un PDU pour 61 000 habitants

Au terme d’une réflexion engagée dès 2005, la communauté d’agglomération Seine-Eure (Case, 29 communes, 61 000 habitants) vient de se doter d’un PDU (plan de déplacements urbains), adopté en conseil communautaire par 72 voix pour et 1 contre. Au terme d’une réflexion engagée dès 2005, la communauté d’agglomération Seine-Eure (Case, 29 communes, 61 000 habitants) vient de se doter d’un PDU (plan de déplacements urbains), adopté en conseil communautaire par 72 voix pour et 1 contre. « Décliné en vingt fiches actions, ce PDU se veut ambitieux par rapport à la taille d’un territoire qui n’était pas dans l’obligation d’en élaborer un », souligne Bruno Canivet, vice-président de la Case, en charge des transports et déplacements.
L’opération la plus spectaculaire concernera l’aménagement en site propre de l’axe structurant reliant la gare de Val-de-Reuil (13 500 habitants), située sur la ligne Intercités Paris – Rouen, à la place Thorel, dans le centre-ville de Louviers (18 000 habitants). Soutenue financièrement par le département de l’Eure et la région Haute-Normandie, elle est estimée à 10 millions d’euros. Sont également prévus la création d’un pôle d’échanges à Louviers (2,7 millions d’euros) et d’un parc-relais au bord de l’ex-RN15 (1,1 million d’euro).
Entre octobre 2010 et octobre 2011, la fréquentation du réseau exploité par Transbord, une filiale de Veolia-Transdev, a progressé de 11 % sur les lignes régulières et de 10 % sur le périurbain scolaire. Les chiffres sont restés stables pour les différents types de TAD (Villabus, Flexibus, Flexiplus). Transbord dispose d’un parc de 25 bus urbains, équipés depuis 2011 d’un nouveau système d’aide à l’exploitation et à l’information des voyageurs, et de 14 bus périurbains. Ils ont transporté l’an dernier 1,2 million d’usagers en ville et 400 000 voyageurs en interurbain.
    

Richard Goasguen
 

Ewa

Carcassonne prépare une mue du réseau en attendant son PDU

L’agglomération de Carcassonne envisage de modifier son schéma de déplacements. Elle réfléchit donc à formaliser ses engagements dans un document. L’agglomération de Carcassonne envisage de modifier son schéma de déplacements. Elle réfléchit donc à formaliser ses engagements dans un document. Avec toutefois un bémol : le périmètre concerné. Pour l’instant en effet, l’agglomération compte près de 75 000 habitants et 23 communes. Mais, avec la réforme territoriale, Carcassonne Agglo, devrait s’agrandir, pour atteindre les 100 000 habitants. Un seuil qui marque un changement : au-delà, les engagements s’inscrivent dans un PDU, avec des obligations de résultats, alors qu’en dessous, le document est seulement un schéma de déplacements urbains qui n’impose pas d’objectif de réussite. En attendant que le préfet n’arrête le nouveau périmètre, fin 2012, Carcassonne Agglo va déjà travailler sur le réseau de bus Agglo’Bus qu’il gère en régie, en souhaitant que la nouvelle version serve de locomotive pour tirer les autres modes de déplacements, collectifs ou doux, comme le vélo et même la marche à pied dans un centre-ville devenu piétonnier.
Une étude, lancée à l’automne dernier, a montré que le réseau de bus, ses lignes, ses horaires et ses fréquences ne sont pas adaptés aux usagers pour des trajets domicile – travail. Le nouveau réseau devrait être prêt pour 2014. Il devrait comporter une navette pour relier le centre-ville aux parkings-relais installés à la périphérie. Quant à la promesse de campagne sur la gratuité, elle semble chère à mettre en œuvre étant donné son coût : un million d’euros. La mise en œuvre ne serait pas totale et pourrait se traduire par des abonnements à des prix très bas.  

 Y. G.
 

Ewa

Le Grand Narbonne prépare son PDU

La communauté d’agglomération du Grand Narbonne a donné, le 17 novembre, le coup d’envoi des premières réflexions et consultations sur le futur PDU. Jusque-là, il était limité à la ville de Narbonne et à quelques communes limitrophes. La communauté d’agglomération du Grand Narbonne a donné, le 17 novembre, le coup d’envoi des premières réflexions et consultations sur le futur PDU. Jusque-là, il était limité à la ville de Narbonne et à quelques communes limitrophes. Le prochain concernera l’ensemble du territoire de l’agglomération du Grand Narbonne, soit 29 communes et plus de 106 500 habitants dont il faut anticiper les déplacements pour une trentaine d’années à venir, tout en sachant que la population va augmenter.
L’objectif du PDU est de déterminer les zones d’habitat et celles d’activités, afin de limiter les déplacements et les afflux vers le centre-ville. Cela se traduira par l’installation de parkings à l’entrée de la ville et l’organisation des transports de ces parkings vers le centre-ville. Le Grand Narbonne réfléchira également au développement des échanges intermodaux entre le bus et le train, à des navettes fluviales et aux déplacements doux, à vélo et même piétonniers. Le PDU tiendra compte également de la localisation de la future gare TGV. Son élaboration va s’étendre sur une période de près d’un an et demi, et dans la perspective de l’élargissement de l’agglomération à 38 communes et près de 120 000 habitants au 1er janvier 2012, et la fin de la DSP, confiée à Keolis, qui se termine fin 2015.     

Y. G.
 

Ewa

Royan : première étude pour un PDU à l’été 2012

La communauté d’agglomération de Royan Atlantique (Cara) a commandé une étude concernant les déplacements des 73 000 habitants de ce territoire, dévoilée début mai. La communauté d’agglomération de Royan Atlantique (Cara) a commandé une étude concernant les déplacements des 73 000 habitants de ce territoire, dévoilée début mai. L’intercommunalité souhaite en effet adopter un PDU avant l’été 2012. L’étude d’Egis Mobilité s’est appuyée sur un questionnaire distribué aux habitants de la Cara, près de 5 600 ménages, qui devaient donner leur opinion sur les transports. Sans surprise, la voiture est le mode de transport le plus utilisé, qui séduit pour son côté « pratique », devant chez soi. Alors que les arrêts de bus sont jugés par les usagers trop éloignés du domicile, et les fréquences, insuffisantes. Ces deux freins n’expliquent pourtant pas un paradoxe : le réseau Cara’bus est moins emprunté dans l’ouest du territoire, alors que c’est le secteur le mieux desservi. Le PDU s’intéressera évidemment aux modes de transport doux. Or, pour l’heure, l’usage du vélo reste très confidentiel, faute d’infrastructures spécifiques, au premier rang desquelles les bandes ou les pistes cyclables, disent les usagers. Ce diagnostic, première étape du PDU, sera suivi, en septembre, de réunions territoriales avec les élus de Grézac, Médis, Arvert et Saint-Georges-de-Didonne. Le comité de pilotage du PDU définira des scénarios et la programmation du plan d’action avant les réunions publiques à la fin de l’année 2011.    

 

Y. G.
 

Ewa

PDU : Grasse repense ses transports autour du funiculaire

Le syndicat mixte des transports Sillages, l’autorité organisatrice des transports dans 26 communes autour de Grasse (112 000 habitants en 2008), a voté le nouveau plan de déplacements urbains à l’issue de l’enquête publique réalisée entre le 10 janvier et le 18 février et après avoir consulté le département, l’agglo, et l’Etat. Le syndicat mixte des transports Sillages, l’autorité organisatrice des transports dans 26 communes autour de Grasse (112 000 habitants en 2008), a voté le nouveau plan de déplacements urbains à l’issue de l’enquête publique réalisée entre le 10 janvier et le 18 février et après avoir consulté le département, l’agglo, et l’Etat. Cet outil qui fixe les grandes lignes du développement des transports pour les années à venir, prévoit la création du funiculaire (action phare), la restructuration de la desserte du centre-ville en lien avec le terminus du futur TCSP, une meilleure desserte des zones d’activités et la réorganisation des moyens dans le secteur Nord, et l’arrière-pays. Par ailleurs, le syndicat mixte poursuit la réalisation d’un pôle multimodal près de la gare SNCF. Sillages souhaite également créer ou améliorer les parcs-relais ou de haltes routières, mettre en place une tarification adaptée aux besoins des usagers, instaurer un tarif de stationnement dans le centre-ville qui favoriserait la rotation et inciterait fortement à l’usage des transports en commun. L’objectif du PDU est d’atteindre 7,3 % des déplacements quotidiens en transports collectifs, bus cars et TER confondus, et 72,7 % par des usagers empruntant un véhicule particulier. En 1999, ils étaient 79,4 % à emprunter une voiture particulière et 4,6 % les transports en communs.    

 

Y. G.

Ewa

Déplacements : Nantes met son PDU à l’enquête publique

Favoriser les déplacements de proximité et s’assurer d’une plus grande cohérence des politiques de développement urbain. Ce sont les deux lignes majeures du nouveau plan de déplacements urbains (PDU) de l’agglomération nantaise, actuellement soumis à l’enquête publique (du 4 avril au 6 mai) en vue d’une approbation par le conseil communautaire de juin. Favoriser les déplacements de proximité et s’assurer d’une plus grande cohérence des politiques de développement urbain. Ce sont les deux lignes majeures du nouveau plan de déplacements urbains (PDU) de l’agglomération nantaise, actuellement soumis à l’enquête publique (du 4 avril au 6 mai) en vue d’une approbation par le conseil communautaire de juin. Originalité, il ne portera pas sur les dix prochaines années comme le précédent, durée jugée inadaptée à une programmation efficace. « Nantes a fait le choix d’une temporalité nouvelle, plus adaptée à la réalité de la politique des transports et des projets avec, d’une part, des grandes orientations à 20 ans, d’autre part, un programme opérationnel à 5 ans », a plusieurs fois explicité Jean-François Retière, vice-président chargé des déplacements à Nantes Métropole.

Dans une agglo déjà considérée comme un modèle par bien des villes, avec une part modale des déplacements en transports collectifs de 15 %, l’objectif est de passer à 16 % en 2030. Mais surtout d’améliorer la part de tous les modes alternatifs au mode motorisé individuel (voiture en étant conducteur et deux-roues motorisé). Ainsi en 2030, ces modes alternatifs (marche, vélo, transports en commun, voiture passager) devraient représenter 67 % des déplacements contre 51 % aujourd’hui, avec de fortes ambitions sur la marche (passant de 24 à 30 %) et le vélo (de 2 à 12 %). Si bien que les modes motorisés individuels passeraient de 49 % à 33 %.

Quelle stratégie pour espérer un tel résultat ? « Le PDU intègre largement de nouvelles notions et de nouveaux concepts : interface entre transports et urbanisme, ville des courtes distances, ville apaisée, etc », explique-t-on à Nantes Métropole. En effet, quatre axes guident la démarche nantaise : organiser la ville des courtes distances, construire un espace public à l’échelle du piéton et du cycliste, coordonner les réseaux de déplacements, inciter au changement de comportement de mobilité. Pour chaque axe, des mesures à court et à long terme sont déclinées. Par exemple : rendre obligatoire l’analyse d’impact déplacements pour tout projet urbain, mettre en œuvre un plan de modération de la vitesse dans les 24 communes de l’agglo, écrire un code de la rue. Ou encore : créer 7 axes « Chronobus » en 2014 et 3 autres ensuite, lancer une conférence permanente des autorités organisatrices, élaborer avec la région un schéma ferroviaire à l’échelle de l’aire urbaine Nantes–Saint-Nazaire.

Enfin, concernant la partie sensibilisation et incitation, il est prévu de réduire les écarts d’offres entre périodes scolaires et vacances, de lancer une nouvelle version du site régional destineo.fr, de développer le concept de « bouquet de services » de mobilité (tarifs combinés transports en commun, vélo, stationnement, autopartage…) et de créer une carte Liber’Tan, ce qui serait la « première phase vers une carte de mobilité multiservices, multiréseaux ». Puisqu’elle n’a pas encore de télébillettique, l’agglo passerait directement à la vitesse supérieure avec un titre non pas de transport, mais de mobilité. Attendu pour 2013, il autorisera aussi le post-paiement.

 

Cécile NANGERONI

Ewa

Bourges et son agglomération au travail

Agglobus, l’agglomération de Bourges, prépare actuellement son plan de déplacements urbains (PDU) qui définira les grandes options en matière de transports pour les dix prochaines années. Agglobus, l’agglomération de Bourges, prépare actuellement son plan de déplacements urbains (PDU) qui définira les grandes options en matière de transports pour les dix prochaines années. Elle a donc confié à un cabinet de Clermont-Ferrand, Adetec, un état des lieux, sur lequel elle va s’appuyer pour établir ses choix. Les enquêteurs ont d’abord noté que 65 % des déplacements se font en voiture particulière. Quant aux déplacements à pied, ils représentent 23 %, et ceux à vélo 3 %.

Pour les transports en commun, le cabinet d’experts a constaté que les usagers des bus urbains sont des utilisateurs captifs, autrement dit qui n’ont d’autres moyens de transport que ces bus. Ainsi, ces usagers sont majoritairement jeunes pour près des deux tiers. 40 % d’entre eux ont entre 16 et 25 ans, et 23 % moins de seize ans.

Dernier point, près de la moitié des habitants de l’agglomération (48 %) ont une voiture au moins, mais 18 % n’en ont pas. Et ceux qui en sont propriétaires consacrent 5 500 euros en moyenne par an à leur véhicule quand ils habitent au plus près de Bourges, et jusqu’à 6 700 euros pour les plus éloignés.

Ewa

Toulouse, moins de tram, plus de BHNS

Après des mois de débats qui ont bloqué la révision du PDU, les collectivités membres du SMTC de l’agglomération toulousaine sont parvenues à un accord lors du conseil syndical du 4 novembre. Le Sicoval (communauté d’agglomération du sud-est toulousain), vent debout depuis des mois à cause du refus de la Communauté urbaine du Grand Toulouse de prolonger la ligne B du métro, a fini par voter lui aussi. C’est le Conseil général de Haute-Garonne qui a permis ce déblocage. Sorti du SMTC en juillet 2006 à cause de l’amendement Paillé, le département est revenu dans le financement des investissements des transports urbains toulousains à hauteur de 32 millions d’euros annuels. Sa proposition consensuelle a été annoncée par son président Pierre Izard lors de l’ouverture de la session budgétaire : la réalisation dans un premier temps d’un bus en site propre entre le terminus de la ligne B du métro et la zone tertiaire de Labège, sans fermer la porte au prolongement en métro, grâce à la construction d’ouvrages d’art capables d’accueillir à terme ce mode de transport. Bien qu’ayant voté les principes de la révision du PDU, le Sicoval a demandé dans un communiqué à ce que « les ouvrages d’art soient strictement limités au gabarit du métro et pas à celui des bus ce qui entraînerait une forte dépense inutile à terme », ainsi que « le lancement immédiat de la concertation publique sur le prolongement de la ligne B incluant la phase transitoire en bus ».

En fait, c’est toute l’orientation du PDU qui a été modifiée pour tenir compte du contexte financier difficile que connaissent les collectivités locales : fini le programme ambitieux de tramway promis lors de la campagne municipale de 2008. Après la mise en service de la ligne T1 le 27 novembre et les programmes de tram déjà décidés pour 280 millions d’euros comprenant la ligne Garonne (prolongement de la ligne T1 vers la rive droite de la Garonne au Grand Rond), la ligne Envol (vers l’aéroport) et la prolongation de 800 mètres de la ligne T1 vers le futur parc des expositions, c’en sera fini de ce mode lourd. Place ensuite un peu partout dans l’agglomération à des BHNS (bus à haut niveau de service) moins coûteux et plus rapides à mettre en place.

L’investissement prévu pour ce PDU entre 2010 et 2020 est de 1,3 milliard d’euros, dont 0,7 milliard pour la période 2010-2015, avec un rythme annuel de 160 à 180 millions d’euros. La réduction des coûts permise par le remplacement des modes lourds par des BHNS est de près d’un milliard. « C’est un PDU ajusté, explique Joël Carreiras, président de la commission déplacements et transports du Grand Toulouse, mais dans le sens d’en solidifier les bases plutôt que d’en restreindre les ambitions. Il est crédible car cofinancé par le Conseil général. » Stéphane Coppey, l’ancien président Vert de Tisséo jusqu’en janvier dernier, porte un jugement sévère sur ce vote : « avec cette délibération, on revient deux ans en arrière. Il n’y a aujourd’hui ni arrêt du PDU, ni plan pluriannuel d’investissement et je doute fort que tous les projets prévus puissent être vraiment réalisés pour 2015. L’économie de 0,9 milliard d’euros provient de l’abandon de la boucle tram sur le Canal du Midi et du prolongement en métro de la ligne B. C’est une analyse purement économique, sans perspectives. A Toulouse, on abandonne les lignes structurantes de tram alors que Montpellier fait sa 5e ligne et Bordeaux sa 4e. »