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Ewa

Nantes veut changer la ville, pas les transports

La ville vient d’adopter un plan déplacements urbains « de nouvelle génération » pour la période 2010-2015, où elle passe la main à ses voisins pour ce qui est de l’utilisation d’infrastructures de transport. « Nous n’avons pas la culture de l’objet ! », explique Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes. Alors que l’agglomération nantaise s’identifiait jusqu’ici à son tramway, puis à son BHNS local, le Busway, elle vient d’adopter un plan déplacements urbains « de nouvelle génération » pour la période 2010-2015, où elle passe la main à ses voisins pour ce qui est de l’utilisation d’infrastructures de transport. « Il est nécessaire de considérer la question des services et des infrastructures de transport à une échelle plus large que Nantes Métropole », indique le PDU. Le document renvoie donc vers un schéma ferroviaire à l’échelle de l’aire urbaine, sous l’égide de la région, prévoyant une intensification des liaisons avec des villes proches de l’agglomération (Ancenis, Clisson, Sainte-Pazanne, Nort-sur-Erdre, Savenay). Il renvoie aussi à d’autres investissements assurant son accessibilité ferroviaire, notamment par une liaison rapide vers Rennes et la Bretagne, puis, dans l’autre sens, vers Bordeaux à 2 heures, Lyon en 3 heures. Pour le progrès de ses déplacements internes, Nantes, tire d’abord parti d’un « réseau structurant arrivé à maturité ». L’outil de prédilection pour ce faire, c’est le bus. Il doublonnera d’abord, sous forme de rapides (Chronobus), les radiales déjà dessinées par le tramway et le Busway. Il prolongera ce réseau concentrique, toujours en lignes rapides, vers chaque centre des autres villes de l’agglomération – solution de la question périurbaine – et assurera les connexions avec les cars trains et les cars départementaux.

Mais, plus que jamais, Nantes, à travers ce nouveau PDU, joue la coordination des transports. Une conférence permanente des autorités organisatrices de transport est créée. Nantes y aura ainsi un œil sur tous les transports publics qui la concernent.

Ewa

Lille prépare un PDU radical

Lille Métropole veut booster son offre de transports avec un plan bus et la construction de deux lignes de tram-train. Le nouveau PDU de Lille est entré dans une phase d’enquête publique qui se terminera le 17 novembre, en vue d’une adoption au début de 2011. Ce document programmatique propose de réduire la part modale de la voiture dans les déplacements « de 56 % à 35 % tout en faisant grimper celle des transports en commun de 10 à 20 % et l’utilisation du vélo de 2 à 10 % » indique Daniel Janssens, vice-président de LMCU chargé du plan de déplacements. « Je sais, c’est très volontariste » reconnaît le vice président aux déplacements de Lille Métropole, Eric Quiquet. Pour atteindre ces objectifs Lille Métropole veut booster son offre de transports avec un plan bus, probablement dévoilé une fois la DSP attribuée, et la construction de deux lignes de tram-train. Dans ce PDU de deuxième génération, les transports et l’urbanisme ont été pensés de manière concomitante. La communauté urbaine souhaite densifier le tissu urbain autour des axes de transport pour développer un concept cher à Martine Aubry de « ville intense ». Quand aux mesures coercitives, elles ne font pas officiellement partie de la palette. Tout juste est-il admis que les parkings ne seront plus obligatoires dans tous les plans locaux d’urbanisme. La communauté urbaine espère un développement en bonne synergie avec la région Nord-Pas-de-Calais, qui se prépare à passer au cadencement en 2012. « Nous entendons être très étroitement associés au redéploiement de l’offre TER sur le territoire de la communauté urbaine » a averti Eric Quiquet. Martine Aubry l’a demandé par écrit au président du conseil régional, Daniel Percheron.

Ewa

« Ces bonnes idées qu’il faudrait emprunter aux Suisses »

Alain Fousseret (Franche-Comté), Jacques Fernique et Djamila Sonzogni (Alsace), Jean-Yves Petit (Provence-Alpes-Côte d’Azur), Marie-Laure Motreuil (Pays de la Loire), Jean-Charles Kohlhaas (Rhône-Alpes), Pierre Pommarel (Auvergne) et Jean-Paul Maurel (Paris) se sont retrouvés les 12 et 13 juillet derniers, à Mulhouse et en Suisse, pour se voir présenter les avantages comparés des nouveaux matériels et modes d’exploitation des transports publics régionaux de voyageurs Le choix de l’optimisation de l’infrastructure existante

La reprise de la dette par la puissance publique permet aux Suisses d’utiliser les voies ferrées « au coût marginal » et de faire circuler trois fois plus de trains qu’en France. Par un cadencement rythmé toute la journée, l’offre ferroviaire suisse répond aux besoins des habitants sur l’ensemble du territoire.
La Suisse a également retenu un train pendulaire, l’ICN, sur la grande transversale est-ouest, afin de réduire les temps de parcours sans engager des dépenses pharamineuses dans l’infrastructure. En France, le train pendulaire permettrait une redynamisation des grandes lignes transversales (Intercités, Téoz…) dont l’actuel matériel est à bout de souffle. Une étude nationale sur l’opportunité du train pendulaire généralisé sur ces grandes lignes serait pertinente.

L’intermodalité

Le rôle de la gare centre de ville et centre de vie est extraordinaire en Suisse. Il ne leur viendrait pas à l’idée de créer un nouveau transport en commun qui passerait à 500 m de la gare. Tous les bus, trams sont à moins de 100 m de la sortie de la gare. Quelle que soit la ville que nous avons vue. La gare de Bâle, par exemple, est plus efficiente question multimodalité qu’une gare comme Dijon, qui est pourtant une référence en France.
A raison de 100 places vélos pour 3 000 habitants, les gares suisses sont accessibles au plus grand nombre. Toutes les grandes gares ont des centaines de places à vélos sécurisées, abritées, avec casiers pour casque et affaires personnelles. Il est courant que certains parcs à vélos comptent de 400 à plus de 1 000 places. Pour un pays de montagne, c’est étonnant. C’est également l’opérateur ferroviaire CFF qui regroupe, sur son site Internet, l’ensemble des offres de transport mises en place par les différentes autorités organisatrices (cantons et agglomérations).
Les horaires sont facilement consultables car les changements d’horaires ne se font que tous les quatre ans. Sauf exceptions minimes, autorisées une seule fois par an. A comparer avec l’Ile-de-France, où plusieurs changements d’horaires sont effectués toutes les semaines et où, du coup, les horaires sur papier ne sont jamais à jour. Et pas davantage sur Internet, par manque de coopération interopérateurs. On comprend pourquoi de nombreux Français consultent les CFF pour obtenir des horaires… en France.
 
Apport pour PDU

En France, nous sommes souvent frileux pour appliquer des mesures qui limitent les encombrements et facilitent la circulation des transports en commun. Dans une ville comme Bienne, tous les parkings sont payants. Que ce soit des parkings pour les salariés, chez Rollex, Swatch… ou les parkings des centres commerciaux. Avec interdiction de faire des ristournes en compensation.
Nous avons vu aussi bien à Bienne qu’à La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel, qu’il est interdit de construire sur un terrain non accessible par un transport en commun. La densification autour des lignes de chemins de fer est à rapprocher du tram-train de Mulhouse, dans la vallée de la Thur, où 80 % des habitants sont à moins d’un kilomètre de la voie ferrée.

Le financement

L’Europe nous oblige à un démantèlement de nos chemins de fer, sous prétexte de libéralisme et de privatisations. Or, ce n’est pas la voie suivie par les pays où les TC fonctionnent le mieux au monde. Au Japon, l’entreprise unique publique a été découpée en plusieurs entreprises privées régionales, uniques dans chaque région. En Suisse, toutes les entreprises privées de transport ferroviaire sont en fait des entreprises avec des capitaux publics croisés Fédération-canton-ville. Les entreprises capitalistes privées ne sont pas près de mettre pied en Suisse.
Face aux conditions d’ouverture du marché, la Suisse a donc fait le choix d’une « troisième voie » : la création d’entreprises de transport en commun avec des capitaux publics (l’équivalent des SPL en France). Ces entreprises à capitaux publics remportent les marchés, car les exigences des collectivités en qualité de service sont élevées.
Pour la réalisation d’une infrastructure nouvelle de 600 millions d’euros (dont un tunnel de 13 km entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds), la collectivité a écarté l’hypothèse d’un partenariat public-privé (PPP), jugé trop onéreux, après une étude comparative basée sur une méthode australienne, « Value for Money ». La collectivité a retenu la solution du portage d’opération par une SA d’actionnaires publics (une société publique locale), jugée plus réactive que la branche infra des CFF.
Pour le ferroviaire, la répartition entre coût couvert par la clientèle et les fonds publics est de respectivement 80 % et 20 % (et à 50/50 pour les autres transports publics).
On peut rajouter un mot sur la rigueur et le professionnalisme des cheminots suisses pour qui l’usager est au centre des préoccupations. Des trains qui partent à la seconde près, ça laisse rêveur un Français. La fiabilité, c’est la clé de la crédibilité d’une alternative ferroviaire à la voiture !
Dès la frontière passée, nous avons subi une attente de 45 mn à Bellegarde. Correspondances rompues, stress, agacement, la plupart des usagers non militants préfèrent éviter ces désagréments et choisissent par précaution la voiture, plus fiable que le train chez nous !

Ewa

PDU 2010-2020 : Nantes se concentre sur le changement des comportements

Sur le plan de déplacements urbains (PDU) 2010-2020, Jean-François Retière, vice-président nantais aux Déplacements veut « casser le réflexe infrastructures et faire évoluer les comportements. » Depuis le début de ses consultations, l’an dernier, sur le plan de déplacements urbains (PDU) 2010-2020, Jean-François Retière, vice-président nantais aux Déplacements est clair sur l’objectif : « Casser le réflexe infrastructures et faire évoluer les comportements. » Nantes doit déjà dépenser 147 millions d’euros rien que dans le simple entretien de ses rames de tramway, vieilles pour certaines de trente ans. L’heure n’est donc pas aux folies du porte-monnaie. D’ailleurs, le PDU 2010-2020, plus prescriptif que le dernier sur les chantiers à mener, n’affichera, faute de visibilité sur les ressources financières, que des « orientations » au-delà de 2015.
L’élu aux Transports s’appuie sur un constat rassurant : le réseau de transport nantais « arrive davantage à maturité qu’il n’a besoin de nouvelles lignes de tram ». Doté de quatre axes de transport en site propre (trois tramways, un bus à haut niveau de service), il est « bien armé ». Bien fréquenté aussi : 117 000 voyageurs par jour pour la plus forte ligne de tramway, 26 000 pour le BHNS et au total, 115 millions de voyageurs par an, une bonne vingtaine de millions de plus en 10 ans. Mais dans la substitution de la voiture par les transports en commun, but affiché du PDU 2000-2010, l’élu reconnaît « être à mi-chemin ». L’objectif de la moitié seulement des déplacements effectués en voiture n’est atteint qu’à l’intérieur du périphérique nantais, bien en deçà des limites de l’agglomération. La dernière décennie a été celle de l’avènement de la troisième couronne, de l’étalement urbain. « Il faut bloquer les voitures au périphérique et pour cela s’organiser pour capter ces flux bien en amont », indique Jean-François Retière.
La réponse du nouveau PDU, sur le point d’être communiqué aux maires et élus des autres collectivités, avant son adoption en octobre, repose encore sur des infrastructures : le lancement des trams-trains cette année vers Ancenis au sud-est, l’an prochain au nord vers Châteaubriant. La région est donc sollicitée pour doper l’étoile ferroviaire, en demandant aux communes d’urbaniser autour des gares. Et le département de Loire-Atlantique aussi pour contribuer à la concentration des flux sur les transports publics plutôt que sur les routes. « Nos concitoyens veulent un système de moyens de déplacements lisible. Nous avons besoin de nous coordonner », reconnaît Jean-François Retière.
A Nantes, priorité aux bus. Dix axes de lignes de bus à fort débit, concentriques, vont être dégagés, ainsi que des radiales. « Les transports collectifs doivent être plus directs, moins tourmentés », explique Jean-François Retière. Alors que les moyens de déplacements sont grosso modo en place, le nouveau PDU vise surtout à faire évoluer les comportements. « Donnez-nous envie des transports publics ! », ont expliqué des citoyens, réunis en atelier. Le nouveau PDU va donc insister sur la visibilité et la lisibilité des moyens de déplacements, information, cheminements, jusqu’à la signalétique dans les transports publics mais aussi pour l’utilisation du vélo et de la marche à pied. Et ceci, bien au-delà du périphérique, « dans toutes les centralités de l’aire urbaine ». L’accès à ce « système de déplacements » doit être facilité par la mise en place, pour la première fois à Nantes, d’une billettique électronique pour tout ce qui est payant. Sur le mode uniquement du postpaiement.
 

Hubert HEULOT

Ewa

Le PDU misera encore sur le bus en Ile-de-France

Comme souvent en Ile-de-France, le moindre chantier prend des allures pharaoniques. C?est aussi le cas pour la révision du PDU 2010-2020 qui aura pris cinq ans, si tout va bien Lancé fin 2007, le projet devrait aboutir à l’approbation au mieux fin 2012, après avoir été présenté en conseil d’administration du Stif début 2011, arrêté par la région puis soumis à enquête publique début 2012. « Nous sommes dans la dernière ligne droite de la rédaction du projet et en discussion pour le partager avec tous les élus », précise Laurence Debrincat, chef de projet au Stif. Comme ailleurs, l’enjeu est de trouver « un équilibre durable entre les besoins de mobilité et la protection de l’environnement et de la santé ». Ce qui, à l’échelle de la région capitale et de quelque 1 400 collectivités locales et Epci, n’est pas si simple. « Comment respecter cet impératif au regard du projet de Sdrif et de l’évolution de la mobilité à l’horizon 2020 : une croissance de 7 % des déplacements, principalement dans le cœur d’agglomération ? », résume-t-elle. Et côté qualité de l’air, le challenge est de taille car d’après Airparif, il y aurait déjà 3 millions de Franciliens soumis à des concentrations de NOx supérieures aux seuils européens.
Partant de ce diagnostic, le Stif a soumis 9 défis à la concertation, regroupés en deux thèmes : changer les conditions de déplacement et changer les comportements. Cela devrait aboutir à 35 actions, et non pas à 176 fiches-actions comme en 2000, qui avaient rendu le PDU inapplicable. « La démarche est voulue pragmatique et opérationnelle : chaque action énoncera les acteurs responsables et des financements clairement identifiés car on sait tous que sinon rien ne se fait même si l’accord est unanime sur l’objectif », poursuit-elle. Et surprise ! La concertation de l’automne dernier a montré qu’une majorité de collectivités jugeait primordial un meilleur partage de la voirie au bénéfice de piétons et vélos. Mieux, ils ne reculent pas devant des mesures radicales de type vitesse limitée à 30 sur voirie locale ou zones de rencontre à 20 km/h. « Il y a cependant une forte demande d’accompagnement technique, et le souhait de normes qui s’imposeraient aux PLU, concernant les sujets sensibles tels que le stationnement », explique la chef de projet.
Quant aux 9 000 Franciliens qui se sont exprimés sur Internet, qu’ils soient automobilistes ou non, ils réclament tous de meilleurs transports en commun, plus d’offre, plus de fiabilité et de régularité. Sans grande originalité, le PDUIF prévoit donc de développer l’usage des transports collectifs et celui des « modes actifs », une expression piquée aux Québécois car jugée plus adéquate que modes doux, trop connotée loisirs. Trop tôt pour des objectifs chiffrés, dommage ! Mais en plus des prolongements de lignes de métro et de tram, le PDU devrait donner priorité aux bus avec la multiplication de lignes de TZen, la version francilienne du BHNS. « Entre dix et vingt lignes, en rocade ou radiales, mais à l’échelle de bassins de vie, seront identifiées et plus ou moins détaillées selon le stade des études », explique Laurence Debrincat. La leçon du flop du réseau Mobilien du premier PDU a été tirée. Exit les lourds comités d’axes ou de lignes, et il y aura « une maîtrise d’ouvrage resserrée » pour les TZen. Le Mobilien ne disparaît pas totalement pour autant, puisque les lignes de pôle à pôle deviendront des « lignes express », celles en zone dense restant Mobilien. Le réseau de bus deviendra ainsi beaucoup plus hiérarchisé.
Le PDU prévoit aussi d’intervenir sur l’information voyageurs et l’amélioration des 2 000 pôles d’échanges. Concernant les modes actifs, il y aura « des recommandations en faveur de quartiers apaisés ainsi qu’un réseau régional d’itinéraires cyclables structurant ». Et détail important : la démarche sur dix ans doit être « évolutive », il faut pour cela une bonne « gouvernance ». Ce devrait être un comité de pilotage fort, des élus qui se réuniraient chaque année. Pour évaluer, le comité aura à sa disposition les statistiques de l’Observatoire de la mobilité en cours de création. « Histoire de ne pas attendre cinq ans pour s’apercevoir que les choses ne se font pas… »
 

Cécile NANGERONI