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Ewa

Pourquoi la ligne 14 devra encore fermer après les JO

MP 14

Les usagers de la ligne 14 n’en ont pas fini avec les longues interruptions de trafic. Après des fermetures l’été dernier, puis pendant toutes les vacances de la Toussaint, auxquelles s’ajoutent de nombreuses soirées, la RATP renouvelle l’opération depuis dimanche : la ligne est de nouveau totalement fermée aux voyageurs pour deux semaines, pendant les vacances de février.

L’objectif est de poursuivre les essais de modernisation du nouveau système de pilotage automatique. Et de le déployer en juin sur la ligne existante et sur les deux prolongements qui doivent alors ouvrir simultanément, soit 14 km de tunnel et sept stations en direction du sud vers Orly, et 1,4 km et une station vers le nord à Saint-Denis-Pleyel. Autrement dit, il faudra être prêt avant les Jeux olympiques.

Sur cette ligne 14, il est prévu que le nombre de trains augmente progressivement à l’horizon 2025 jusqu’à 72 trains (avec 8 voitures, donc avec une plus grande capacité). « Actuellement, nous avons 39 rames, nous en aurons 47 pour tenir le service » en juin, assure Stéphane Garreau, le directeur d’opération du prolongement de la ligne. Un nombre suffisant dans un premier temps pour tenir un intervalle de 105 secondes entre les trains. Puis, l’intervalle doit pouvoir être abaissé à 80 secondes aux heures de pointe.

Or, le système de pilotage actuel, vieux de 30 ans, n’a pas la capacité de gérer les 72 trains. Depuis 1998, date de l’inauguration de cette ligne automatique, sa longueur et le nombre de matériels roulants ont plus que triplé. D’où la nécessité de déployer une nouvelle technologie. « C’est une première au monde sur une ligne exploitée. C’est aussi la conclusion de sept années de travail des ingénieurs de la RATP et de Siemens qui fournit le pilotage automatique », souligne le responsable de la RATP.

Limiter les risques pour être prêt avant les JO

Les essais réalisés le week-end ne peuvent pas être réalisés avec plus de deux trains. Pour tester en conditions réelles sur toute la ligne (mais sans voyageurs), et vérifier que les interfaces répondent bien, la RATP a donc besoin de plus de temps pour faire rouler les trains et rôder le système. « Pour ouvrir les prolongations au nord et au sud, il nous faut avoir réalisé 90 % du volume des essais. Nous en sommes à 92 % et sommes en train de réaliser les 8 % manquants« , précise encore le directeur des opérations. Et le 26 février, les métros circuleront grâce au nouveau système de pilotage.

D’autres fermetures seront programmés, notamment pour voir si la cadence à 80 secondes peut être tenue, avec sept jours de fermeture entre le 7 et le 14 avril. Et sûrement encore une autre en juin « pour de petits ajustements« .

Reste que le nouveau système de pilotage n’apportera pas, dès le mois de juin, toutes les innovations promises par Siemens. Le temps étant désormais compté, il a été décidé de limiter ses fonctionnalités au strict nécessaire, appelé dans le jargon de la RATP, « le périmètre fonctionnel« .

Pas question en effet de prendre des risques supplémentaires alors que les marges de manoeuvre sont faibles pour tenir les délais. Pour la RATP, qui se sait attendue par les pouvoirs publics, l’épreuve olympique a déjà commencé. Quant aux usagers, ils peuvent d’ores et déjà s’attendre à de nouvelles fermetures dès le début 2025, pour  tester « quelques nouvelles fonctions » du nouveau système de pilotage, reconnait-on côté RATP. Peut-être quelques-unes des plus innovantes.

Marie-Hélène Poingt

 

 

 

Ewa

50 millions d’aide à la RATP, et moi, et moi, et moi ?

Le 30 novembre 2023, un discret décret notifiait une aide exceptionnelle de l’Etat de 50 millions d’euros aux « opérateurs exploitant des services réguliers de transport public de personnes routiers et guidés urbains particulièrement affectés par la crise sanitaire de 2020 ». L’intention était honorable. Le problème, c’est que pour toucher cette aide, qui a été approuvée par Bruxelles, il faut « présenter un chiffre d’affaires de plus de 4,5 milliards d’euros sur les activités réalisées sur le territoire français durant la période comprise entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2020 », précise le décret. Seule la RATP répond à un tel critère, et les autres entreprises de transport public urbain passent donc à l’as !

Les élus des territoires réunis au sein du Groupement des autorités responsables de transport (Gart) s’en étaient immédiatement émus dans un communiqué commun avec l’association Agir qui fédère des réseaux de transports indépendants. Ils demandaient que la même aide soit accordée aux autres réseaux de transport urbain, pour compenser les pertes de recettes commerciales et les charges supplémentaires pendant la crise du Covid. Le 5 février, Agir annonce sa décision de former un recours gracieux (afin de prolonger les délais de recours en contentieux) contre cette aide qui ne concerne que la RATP.

Un peu gênée aux entournures, l’Union des transports publics qui compte la RATP à son conseil d’administration, n’a pas voulu jouer la carte du recours mais tente celle de la négociation avec Bercy (rendez-vous est pris), après avoir écrit en décembre, au lendemain de la parution du décret, à Elisabeth Borne, alors Première ministre. Depuis, il y a un nouveau Premier ministre et toujours pas de ministre des Transports. « Je ne lâcherai pas l’affaire, nous demandons que les réseaux de province obtiennent le même montant d’aide pour compenser les pertes pendant le Covid », indique Florence Sautejeau, déléguée générale de l’UTP et… ancienne conseillère de Jean Castex lorsqu’il était à Matignon, avant qu’il ne prenne les commandes de la RATP.

N.A

Ewa

La CGT-RATP dépose un préavis de grève courant jusqu’à septembre

Alors que la RATP a engagé des discussions dans le cadre des NAO 2024 (les négociations annuelles obligatoires), la CGT a déposé un préavis de grève courant du 5 février au 9 septembre. Une longue durée qui couvre les Jeux olympique et paralympiques qui doivent se tenir cet été en Ile-de-France.

Sur sa page Facebook, le premier syndicat de la Régie explique son « désaccord » suite à l’arbitrage de la direction « qui ne répond pas aux attentes des agents de l’entreprise : +0,9 % d’augmentation dans une période de forte inflation et à la veille d’un défi planétaire« , l’organisation des JO. Le syndicat demande notamment une augmentation salariale de 50 points d’indice pour tous, une indexation sur l’inflation ou encore l’ouverture « de négociations sur la réduction du temps de travail sur la base de 32 heures« .

Réagissant à ce préavis aussi long, Jean Castex a rappelé que la loi le permet.  « Ne vous laissez pas impressionner par cette durée, nous continuons à discuter activement avec les organisations syndicales« , a souligné le PDG de la RATP, qui s’exprimait à l’occasion de la présentation des résultats de ponctualité des transports franciliens devant l’autorité organisatrice, IDFM. Le patron de la RATP se donne l’objectif d’aboutir prochainement. Puis, les discussions seront poursuivies sur les « contreparties » liées spécifiquement aux JO, indique-t-il avant d’ajouter : « Il y a au moins un point d’accord (avec les OS) : il faut d’abord aboutir sur les NAO avant de pouvoir enchaîner sur les JO ».

Ewa

La RATP et Transilien vont recruter plus de 6000 personnes en Ile-de-France

Engagés dans une course aux embauches avant les JO, les deux principaux transporteurs franciliens, la RATP et Transilien, ont lancé cette semaine une grande campagne pour attirer les candidatures. 5 300 personnes doivent être recrutées cette année en Ile-de-France par la RATP. Dont 3700 CDI, 1000 contrats en alternance et 600 contrats d’insertion. Un niveau toujours élevé puisque l’année dernière, 6 600 personnes avaient déjà été embauchées afin de «répondre aux besoins de déplacements quotidiens des Franciliens, d’assurer un service exceptionnel lors des Jeux olympiques et paralympiques 2024 et pour le Grand Paris Express », explique le transporteur.
Plus précisément cette année, 1 350 postes proposés concernent la conduite de bus, dont 1 200 sur Paris et petite couronne et 150 en grande couronne pour la filiale RATP Cap Île-de-France. S’y ajoutent 120 conducteurs et conductrices de métro, et 900 agents de gares et stations dans la perspective des JO.
Côté maintenance, la Régie va aussi recruter 350 opérateurs pour l’entretien et le dépannage du matériel roulant et de l’infrastructure. Pour assurer la sûreté, la RATP compte embaucher 120 agents.
Près de 500 postes d’ingénieurs, cadres et responsables d’équipe sont également à pourvoir, principalement des ingénieurs et chefs de projet pour les métiers du digital et de la cybersécurité, de la maintenance, des infrastructures et systèmes industriels, mais aussi des postes de managers d’exploitation.
De son côté, Transilien SNCF Voyageurs va embaucher plus de 900 agent(e)s, dont 400 conducteurs, 300 agents chargés de la relation client en gare, 130 pour la maintenance ainsi que des agents maitrises et cadres. Dans ce but, le transporteur ferroviaire francilien lance une campagne conçue par l’Agence Rosa Paris et organise un grand forum de recrutement le 6 février au Stade de France. L’année dernière, il a embauché 1350 personnes, au lieu de 900 prévus, soit quasiment deux fois plus qu’en 2022.
L’ensemble de ces recrutements doit servir non seulement à couvrir les besoins liés aux JO, mais aussi à compenser un retard pris pendant la période du Covid et ainsi qu’aux départs à la retraite, et à faire face à l’extension du réseau en Ile-de-France (prolongement à l’ouest du RER E, renouvellement des matériels) et aux demandes de l’autorité organisatrice, IDFM.

Ewa

La RATP cible les établissements d’enseignement professionnel pour recruter

Maintenance à la RATP
La RATP a convié une centaine de chefs d’établissements de lycées professionnels de la région Île-de-France aux Rencontres des métiers de la Maintenance, le 8 novembre, à la Maison de la RATP à Paris. L’objectif était de les sensibiliser aux possibilités qu’offre l’entreprise en matière d’emploi. Même si « nous avons reçu de fois plus de candidature en 2023 par rapport à 2022, qui était déjà une bonne année, nous avons besoin de recruter », explique Marie Cosson, responsable des recrutements et du développement des compétences à la RATP.
Cette année, la Régie doit recruter 4900 personnes tous métiers confondus. « Nous avons rempli cet objectif à 90 %, à fin octobre », poursuit la responsable des recrutements.
Dans le domaine plus spécifique de la maintenance, la RATP est à la recherche de 600 personnes cette année. Deux formations intéressent plus particulièrement la RATP. Le bac pro Melec pour Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés et le bac pro MEI pour Maintenance des équipements industriels.
Or, il y a plus d’offres d’emploi proposées chaque année par les entreprises que de diplômés qui sortent des établissements scolaires. De plus, la RATP est en concurrence avec les secteurs automobiles, pour la maintenance des bus notamment, mais aussi avec le secteur aéronautique, et plus globalement avec le secteur des transports pour la maintenance du matériel ferroviaire, des infrastructures et notamment de la signalisation.
En organisant ces Rencontres des métiers de la Maintenance, la RATP peut tisser des liens et nouer des partenariats avec les établissements scolaires pour proposer aux élèves des visites d’ateliers, des interventions en cours ou encore des stages. L’année prochaine, l’entreprise s’est fixé un objectif de 450 à 500 recrutements dans la maintenance.
Yann Goubin

Ewa

La RATP mesure les polluants dans les rames de métro

Depuis le 23 octobre, la RATP a démarré une campagne d’analyse de la qualité de l’air dans les rames de métro et de RER. Deux agents se succèdent pour effectuer des mesures, à l’aide de capteurs mobiles spécialement développés pour cette campagne de mesure avec l’aide d’Airparif.
Le groupe va suivre un protocole établi par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) adapté aux transports. Une valise équipée des capteurs prendra des mesures pendant deux heures d’affilée aux moments des pointes du matin et du soir, du lundi au vendredi, sur l’ensemble des lignes du réseau, en empruntant tous les types de matériel exploités par la RATP.
144 heures de mesures seront prévues sur 72 trajets. Les capteurs repèreront de particules au-dessus de 10 microns (PM 10), de 2,5 microns (PM 2,5), les différents métaux présents dans ces particules, (11 types recherchés : fer, acier, cuivre, etc.) et le dioxyde carbone. Ces particules, qui peuvent pénétrer profondément dans l’organisme, peuvent causer de sérieux problèmes de santé.
Les résultats seront disponibles au premier trimestre 2024. « Il y a un enjeu de transparence », a affirmé Jean Castex, le PDG de la RATP, en présentant le 12 octobre le dispositif.
Une seconde campagne de prélèvement est prévue l’année prochaine sur les quais. Elle s’appuiera sur les résultats de la première campagne qui aura établi une cartographie des stations où les taux de particules sont les plus élevés.
A partir de ce diagnostic, la RATP poursuivra les investissements dans des ventilateurs, soutenus financièrement par IDFM.
En attendant, la RATP s’est déjà attaquée à la source des particules, celles produites au moment du freinage. Elle teste depuis quelques années, des semelles de freins moins émettrices de particules, développées par une filiale de Wabtec. La RATP compte aussi sur le renouvellement du matériel, dont le freinage est majoritairement électromécanique.
Yann Goubin

Ewa

La RATP exploite désormais 1000 bus fonctionnant au biométhane

Bus biogaz MAN sur ligne 24 RATP

La réception d’un millième bus roulant au biométhane a été symboliquement célébrée au centre d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) le 20 octobre, par la RATP et son autorité organisatrice, IDFM. A côté de Jean Castex, le PDG de la RATP, Valérie Pécresse, la présidente d’IDFM, a confirmé le respect du calendrier de conversion de l’ensemble du parc de 10500 véhicules franciliens vers des motorisations moins polluantes. La transition énergétique des bus de Paris et de la petite couronne sera bien achevée en 2025, et en grande banlieue en 2029, a indiqué Valérie Pécresse.

Dans cet objectif, il faut convertir 24 centres bus RATP, à l’électrique pour la moitié d’entre eux, au biogaz pour l’autre moitié comme c’est le cas à Aubervilliers. Un système de distribution de biogaz a donc été installé au dépôt de bus d’Aubervilliers, nécessitant un investissement de 20 M€. Les nouveaux autobus au biométhane représentent déjà un tiers du parc reçu à Aubervilliers, centre qui permet de desservir 12 lignes vers Paris et sa proche banlieue. C’est désormais le plus grand centre de bus biogaz d’Europe.

P.-E. A.

Ewa

L’offre de bus atteint désormais 90 % selon la RATP

Le niveau de service de bus proposé par RATP avoisine désormais les 90% (de l’offre demandée par Ile-de-France Mobilités) et l’offre de métro atteint 96 %, a annoncé ce matin Jean Castex, qui était l’invité du Club VRT. L’ex-Premier ministre rappelle que lorsqu’il est arrivé à la tête de la RATP il y a tout juste dix mois, l’offre de bus était seulement de 75%.

Confronté à une pénurie de personnel, Jean Castex a alors lancé un « plan massif de recrutements » et cherché à redonner de l’attractivité à l’entreprise notamment grâce à des augmentations de salaires. « Auparavant, les gens se battaient pour travailler à la RATP, aujourd’hui, c’est à nous de les séduire », résume le PDG. A ce jour, 3000 personnes ont été recrutées (soit deux tiers des recrutements prévus cette année), dont 1750 chauffeurs de bus (couvrant les trois quarts des besoins) et 300 conducteurs de métro.

Préparation des JO, ouverture à la concurrence, automatisation des métros… les défis ne manquent pas. L’entreprise travaille sur son futur plan stratégique qui sera terminé au printemps 2024 (avant les JO) pour une application à partir de 2025. Pour Jean Castex, s’il est nécessaire de « lancer de grandes réflexions », il ne faut surtout pas négliger « tout ce qui fait le quotidien des usagers ». Et il ajoute : « Notre objectif sociétal est de convaincre les gens qui utilisent des transport carbonés de se tourner vers des modes décarbonés».

(L’intégralité du Club VRT sera publié prochainement sur le site et par le magazine Ville, Rail & Transports).

Ewa

La RATP teste un bus autonome avec des passagers à bord

La RATP teste, depuis une semaine, en conditions réelles avec des passagers à bord, un bus autonome, sur une partie de la ligne 393, de 10 h à 15 h, entre le terminus, gare du RER A de Sucy-Bonneuil et Pointe-du-Lac, sur la commune de Créteil. Il s’agit d’un CRRC C12AI, un bus électrique de 12 mètres, commercialisé par Clément Bayard, la filiale française du constructeur chinois. Équipé de deux lidars, un à l’avant et un à l’arrière, complétés par deux radars placés aux mêmes  extrémités, et d’une caméra à l’avant, le bus est capable de circuler de façon autonome : démarrer, rouler, tourner, freiner, marquer les arrêts…  Comme l’exige la législation, un conducteur peut à tout moment reprendre la main. Il est aussi chargé d’effectuer le retournement à Pointe-du-Lac, puisque le bus doit alors sortir de la voie qui lui est réservée sur la ligne 393.
« L’intérêt de cette ligne à haut niveau de service, c’est qu’elle possède une voie dédiée, avec des priorités aux feux », souligne Gilles Tauzin, le directeur de l’innovation de la RATP qui a succédé début septembre à Côme Berbain, lui-même devenu directeur délégué du matériel roulant. Les interactions sont de fait limitées, mais n’empêchent pas de croiser les autres bus de la ligne arrivant en sens inverse.« Sur la partie de la ligne que nous testons, entre la gare de Sucy-Bonneuil et Pointe-du-Lac, le bus autonome met 20 minutes, alors qu’un bus avec chauffeur en met 15 », précise Marc Hutchinson, machiniste, en rappelant que la vitesse commerciale du bus autonome est de 27 km/h, légèrement inférieure à celle des bus articulés de 18 m (des Urbano de Polarys) qui peuvent rouler à 30 km.

Différentes configurations en phase de tests

A l’entrée dans le véhicule, l’accompagnateur «filtre» les voyageurs – les mineurs sont interdits à bord, même accompagnés –, explique les spécificités du bus et s’assure que chaque voyageur boucle la ceinture de son siège. Le nombre de passagers est limité à 17, alors qu’on compte 136 places dans les autres bus en circulation sur la même ligne.  En une semaine, plus de 600 voyageurs ont pu emprunter ce bus autonome.
La RATP a commencé en 2020 à expérimenter le bus autonome sur la ligne 393, mais d’abord sans passagers à bord . Elle devrait arrêter les tests le 27 septembre prochain, mais le directeur de l’innovation espère que le ministère des Transports autorisera une nouvelle prolongation. Cela avait déjà été le cas en 2022, pour un an supplémentaire.
Elle aussi lancé une autre expérimentation, en cours dans Paris, avec le concepteur français de véhicules autonomes Milla qui a levé 15 millions d’euros en juin dernier. Une ligne, baptisée Intergares, a été créée en juillet, entre les gares de Lyon, et d’Austerlitz. Elle est exploitée avec un Renault Master de Milla, modifié avec différents capteurs pour pouvoir l’insérer dans la circulation parisienne mais toujours avec un conducteur derrière le volant pour des questions de sécurité.
« Notre rôle d’opérateur consiste à tester plusieurs modèles de bus autonomes dans des configurations de lignes différentes », explique Gilles Tauzin. Et de résumer : « La difficulté c’est de faire fonctionner un système de transport dans son ensemble. Le véhicule autonome n’est qu’un des éléments de ce système et il faut l’intégrer dans un trajet, avec des arrêts, des horaires à respecter, des voyageurs qui attendent un service ».
Yann Goubin

Ewa

Rugby : la SNCF et la RATP prêtes pour le coup d’envoi… malgré des menaces de grève

Match France-Australie le 27 août 2023 au Stade de France le 27 août
Deux millions de spectateurs sont attendus pendant la Coupe du monde de rugby qui se tiendra du 8 septembre à 28 octobre dans neuf villes en France. Dont 600 000 visiteurs étrangers. Cette compétition va apporter à la SNCF un million de trajets en plus à assurer. La compagnie, sponsor officiel, est aussi chargée d’assurer  70 % des déplacements des équipes nationales (et de leur matériel). Ce qui représente 78 trajets. « Une première pour nous« , a souligné le 7 septembre Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, en ajoutant que « ses équipes sont mobilisées » pour desservir toutes les villes hôtes.
« On sera prêt ! » a également affirmé le même jour Jean Castex, le PDG de la RATP, à l’occasion de l’ouverture du Rugby park de la RATP, à la station Auber (RER A). C’est là que seront organisées des animations du 5 au 8 septembre : initiations au rugby, démonstrations de rugby fauteuil, photocall, etc.
« Supporter officiel », la RATP va renforcer la desserte des lignes 1, 8, 9, 12, 13 et des RER A et B, et mobiliser 300 agents pour canaliser les voyageurs  dans les stations RATP (lignes 12 et 13) qui desservent le Stade de France (dix rencontres prévues).  Ces agents seront aussi présents dans le village Rugby installé place de la Concorde à Paris. Un espace pouvant accueillir jusqu’à 39 000 supporteurs et qui retransmettra les matchs sur un écran géant.
Dans les gares, les agents seront équipés d’un nouvel outil le Tradivia, qui leur permettra de traduire simultanément les informations aux voyageurs en quatre langues : allemand, anglais, italien et espagnol. Interrogé sur le préavis de grève déposé par les agents des stations, Jean Castex s’est montré rassurant. « Il y a moins de 10 % de participation prévue à cette grève ».
Dans la région Sud, où des conducteurs de TER et des aiguilleurs ont également déposé un préavis de grève pour ce week-end, l’exécutif régional et la SNCF cherchent à en limiter l’impact en assurant en priorité les trains qui permettront d’aller aux matchs et d’en revenir. 90 TER supplémentaires ont été prévus pour les acheminements aux dix matchs programmés dans la région.