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Ewa

En Espagne, Ouigo et Iryo renforcent leurs parts de marché et font baisser les prix

Ouigo Espagne

L’ouverture à la  concurrence poursuit son œuvre en Espagne. Selon les chiffres trimestriels de la CNMC, autorité de la concurrence espagnole, entre avril et juin 2023, l’italien Iryo et le français Ouigo ont transporté 45 % des voyageurs sur la ligne à grande vitesse entre Madrid et Barcelone, la plus empruntée du pays. 24 % pour Iryo. 21 % pour Ouigo.

Les deux nouveaux venus n’ont pas pris beaucoup de clients à l’opérateur historique, Renfe. C’est surtout l’augmentation du nombre de voyages effectués qui leur permet ces résultats. 3,6 millions au total, soit 36 % de plus qu’au deuxième trimestre 2022. Cette concurrence a aussi entraîné une baisse des prix moyens de 7 à 8 centimes par kilomètre pour un voyageur au deuxième trimestre 2023 contre 11 à 13 centimes au premier trimestre.

Les mêmes tendances sont observées sur l’ensemble des lignes où Renfe n’est le plus seul opérateur. Sur la ligne Madrid-Valence, où Ouigo a débarqué en octobre 2022 et Iryo deux mois plus tard, les deux compagnies occupent désormais 51 % des parts de marché. Le nombre de voyage a augmenté de 86 % et le prix moyen a diminué.

La baisse du prix moyen est un peu moins marquée entre Madrid et Séville, où la seule alternative à Renfe est Iryo, depuis avril dernier. Mais la fréquentation a augmenté de 30 %. Ouigo doit arriver sur ce marché fin 2024.

La presse économique a dévoilé début octobre que Ouigo avait obtenu les autorisations pour exploiter les lignes Madrid-Murcie et Madrid-Valladolid.

Alban Elkaïm

Ewa

 “Renfe n’offrira pas un service low cost en France” selon la dirigeante de sa filiale française

Un « TGV » (AVE S100) de la Renfe pour aller en France !

Susana Lozano dirige la filiale de Renfe en France. Trois mois après le lancement des premiers AVE, les trains grande vitesse espagnols, entre Barcelone et la capitale des Gaules, elle dresse un premier bilan de l’entrée de l’opérateur historique espagnol sur le marché français.

Ville, Rail et Transports. Quel bilan dressez-vous suite au lancement de trains Renfe entre l’Espagne et la France ?

Susana Lozano. Nous avons lancé la ligne Barcelone-Lyon le 13 juillet, avec une fréquence allant du vendredi au lundi. Le 28 juillet, nous avons démarré le trajet Madrid-Barcelone-Marseille, avec la même fréquence. Pendant l’été, les voyageurs ont recommencé à utiliser les services internationaux entre Madrid, Barcelone, Marseille et Lyon. La réponse des clients et les retours que nous avons de nos usagers ont été très positifs, et nous avons augmenté progressivement le trafic (désormais tous les jours, ndlr).

VRT. Combien de voyageurs avez-vous transporté, et quel est leur profil ?

S. L.  Au moment du lancement, nous avons surtout accueilli une clientèle de loisirs ou curieuse d’expérimenter un nouveau service  A partir de septembre, la typologie a changé. Les grandes vacances sont passées et les motifs des déplacements sont plutôt le travail ou les études. Nous avons déjà transporté au total plus de 120 000 voyageurs. Et depuis l’ouverture de la mise en vente de nos billets, le 21 juin, nous en avons déjà écoulé plus de 183 000.

VRT. Qu’est-ce qui a été le plus compliqué pour arriver sur le marché français?

S.L. Notre plus grand défi a été d’obtenir le certificat de sécurité pour pouvoir arriver jusqu’à Marseille et Lyon. D’abord en raison de toutes les spécifications et exigences techniques de l’autorité française de sécurité ferroviaire. Ensuite, [après la rupture avec la SNCF sur l’exploitation de cet axe, en décembre 2022], nous avons dû tout mettre en marche en sept mois seulement. Car, à la différence de l’Espagne, le rail dédié à la grande vitesse et le rail conventionnel cohabitent sur un même trajet en France. Nos conducteurs et intervenants sont espagnols. Il fallait les former aussi bien pour le réseau grande vitesse que pour le réseau conventionnel.

 

VRT. En Espagne, de nombreuses voix estime que les Français ont mis des obstacles à l’entrée de Renfe…

S. L. Je n’utiliserais pas l’expression “mis des obstacles”. C’est un peu accusateur. Ce sont plutôt des barrières de type technique. Il est donc plus difficile d’arriver sur le marché français pour un nouvel opérateur que sur le marché espagnol. Le gestionnaire du rail espagnol, l’Adif, est cité comme référence en Europe pour la manière dont il a facilité l’entrée du français Ouigo et de l’italien Iryo sur notre marché. Nous avons rencontré l’organe de régulation français plusieurs fois, et il a toujours loué l’Adif.

 

VRT. Vous avez lancé des prix d’appel très compétitifs. Votre gamme tarifaire est-elle désormais stabilisée en France ?

S. L. En tant que nouvel opérateur sur le marché français, nous avons commencé avec des prix de lancement, en juin 2023. Ces tarifs ont pris fin le 31 août. Nous avons ensuite lancé une campagne de prix promotionnels, qui s’est achevée le 10 octobre. Ce sont des prix de positionnement, mais ils n’ont rien à voir avec du low cost. Ces offres ont cohabité avec des prix normaux, fixés selon la méthode du “revenue management”. En principe, nous n’offrirons pas un service low cost.

 

VRT.  Quelles différences y a-t-il entre un voyage effectué avec la Renfe ou dans un train de la SNCF ?
S. L.
L’AVE a un engagement de ponctualité extrêmement rigoureux et permet au voyageur d’emporter jusqu’à trois valises sans coûts additionnels. Nos trains comptent cinq voitures de 2ème classe, et deux voitures de 1ère classe. De plus, nous disposons d’une salle “Executive”, avec huit places très spacieuses, qui dispose de tous types de connexions pour pouvoir travailler ou tenir un “meeting point” avant l’arrivée. Il y a également une cafétéria et un bar mobile dans le train. Le service est très confortable.

VRT. Vous comptez séduire une clientèle business qui souhaite éviter de perdre du temps durant ses voyages ? D’où viendrait-elle ?

S. L. Oui. Un voyage en avion entre Barcelone et Marseille peut durer une heure et demie (contre cinq heures en train, ndlr). Mais il faut penser au temps nécessaire pour se rendre à l’aéroport, et aux temps morts une fois à l’aéroport de départ. Puis, une fois arrivé à destination, les aéroports sont éloignés de la ville, alors qu’à Madrid, Barcelone, Marseille ou Lyon, les gares sont installées au centre.

VRT : Quels sont vos prochains projets d’extension en France ? Et dans le reste de l’Europe ?

S. L. Renfe étudie actuellement la faisabilité d’une extension de ses lignes vers Paris, avec des Paris-Lyon, Paris-Marseille et Paris-Barcelone. Mais nous ne pouvons pas encore donner de date. Ce projet est conditionnée à l’acquisition de nouveau matériel roulant, le Talgo 106, réalisé par Renfe pour la France. Quand ces nouveaux trains seront homologués, en cours d’année prochaine, nous pourrons passer à l’étape suivante. Pour le reste, je ne peux pas en dire plus.

Alban Elkaïm

 

Ewa

Après Trenitalia, l’espagnol Renfe a démarré le 13 juillet ses services en France

Un « TGV » (AVE S100) de la Renfe pour aller en France !

Le coup de sifflet est donné : la compagnie espagnole Renfe lance aujourd’hui son premier train à grande vitesse AVE entre Lyon et Barcelone. A partir du 28 juillet, elle reliera également Barcelone et Marseille, en s’arrêtant notamment à Avignon et Aix-en-Provence.

A bord, le personnel à bord est nombreux, ce qui permet un contrôle des billets à l’embarquement devant chacune des portes. Un service de mini bar avec un chariot est également proposé à la place. La circulation entre les voitures est facilitée par la présence de détecteurs au sol, permettant l’ouverture automatique des portes.

La Renfe, qui avait déjà vendu mi-juillet pas loin de 40 000 billets, propose des prix d’appel très compétitifs ; 19 euros pour voyager de Montpellier ou Narbonne vers Barcelone, Saragosse ou Madrid et 29 euros pour le trajet complet, la liaison de Marseille et Lyon vers l’Espagne.Dans quelques mois, les tarifs devraient toutefois augmenter.

Son objectif est désormais d’obtenir un certificat de sécurité lui permettant d’étendre ses dessertes, notamment  jusqu’à Paris en 2024, « si possible au moment des JO« . Pour se développer à l’international, la compagnie a créé Renfe Proyectos Internacionales.

La compagnie espagnole suit ainsi les traces de Trenitalia qui a été la première, en décembre 2021, à lancer des trains à grande vitesse sur le marché français. Un choix annoncé de longue date pour riposter à l’attaque du marché ibérique par la SNCF via sa filiale Ouigo Espagne, qui y tisse sa toile peu à peu.

Ewa

La Renfe fera circuler le 13 juillet son premier train en France

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Après avoir installé une succursale à Lyon, la Renfe s’apprête à siffler le départ de son premier train en France : la compagnie espagnole a annoncé officiellement ce matin qu’un premier AVE (train à grande vitesse) quitterait Barcelone le 13 juillet pour desservir Lyon. Il marquera des arrêts à Gérone, Figueras, Perpignan, Narbonne, Béziers, Montpellier, Nîmes et Valence.

Puis, à partir du 28 juillet, la compagnie reliera également Barcelone et Marseille, en s’arrêtant notamment à Avignon et Aix-en-Provence.  9700 places seront proposées au total chaque semaine, a précisé Susana Lozano, responsable du projet.

Les ventes seront ouvertes le 21 juin, à des prix d’appel très compétitifs : 9 euros pour les dessertes locales (par exemple entre Narbonne et Montpellier), 19 euros pour voyager « entre les villes moyennes » (de Montpellier ou Narbonne vers Barcelone, Saragosse ou Madrid) et 29 euros pour les trajets « complets » de Lyon et de Marseille jusqu’à Barcelone. Ce sont des prix de lancement mais la compagnie n’a pas encore précisé jusqu’où irait la fourchette de ses prix.

Pour célébrer le retour de la liaison directe entre Lyon et Marseille vers l’Espagne, les billets pour Barcelone, Madrid, Gérone, Tarragone, Saragosse ou Figueres auront un prix de lancement de 29 euros.

Pour Raül Blanco, le PDG de la Renfe, l’arrivée en France de sa compagnie conclut des années de travail. L’objectif est désormais de pousser les trains jusqu’à Paris en 2024, « si possible au moment des JO« . Il lui faut encore obtenir notamment un certificat de sécurité pour relier la capitale française.

« Nous voulons être compétitifs et être un opérateur de référence à l’international », souligne le dirigeant. La Renfe annonce ainsi avoir créé la société Proyectos Internacionales pour « accélérer son processus d’internationalisation face à la libéralisation du marché ferroviaire« .

La compagnie espagnole devient ainsi la deuxième, après Trenitalia (depuis décembre 2021), à venir concurrencer la SNCF sur son marché domestique. De son côté, la compagnie française s’est implantée depuis plus de deux ans de l’autre côté des Pyrénées avec sa filiale Ouigo Espagne. Un marché où elle se développe progressivement. La Renfe espère lui rendre la pareille.

MH P

Ewa

La Renfe s’implante à Lyon avant de lancer ses trains entre la France et l’Espagne

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La Renfe s’apprête à faire concurrence à la SNCF sur son marché domestique. La compagnie ferroviaire espagnole a annoncé le 12 juin avoir obtenu le certificat d’ouverture d’une succursale à Lyon. La nouvelle filiale Renfe désormais inscrite au registre du commerce de Lyon a pour objet « la prestation de services de transport ferroviaire de voyageurs, tant au niveau national qu’international (…)». Une étape indispensable, selon l’opérateur espagnol, au démarrage de son activité en France, « un marché prioritaire dans la stratégie d’internationalisation de la société« .

La nouvelle filiale, installée à côté de la gare de Lyon Part Dieu, « dispose de l’autorisation de l’autorité française pour démarrer son activité commerciale de manière imminente« , indique-t-elle dans un communiqué. Elle devrait prochainement lancer des AVE pour relier Lyon et Marseille à Barcelone, Gérone, Tarragone, Saragosse et Madrid, « avec de nombreux arrêts intermédiaires comme Montpellier, Valence, Avignon, Nîmes, Béziers, Narbonne ou Perpignan« . La compagnie devrait annoncer « dans les prochains jours » l’ouverture des ventes.

« Les prochaines étapes seront l’extension des trains AVE aux corridors les plus denses et les plus intéressants économiquement pour l’entreprise et le positionnement de Renfe en tant qu’opérateur de référence pour le public français« , précise encore la concurrente de la SNCF.

Ewa

La compagnie ferroviaire espagnole Renfe veut revenir en France d’ici cet été

Renfe, société nationale des chemins de fer espagnols

Après la rupture de l’alliance commerciale entre la SNCF et Renfe, son homologue espagnole, pour l’exploitation de la desserte ferroviaire entre la France et l’Espagne, le projet franco-espagnol Elipsos a vécu, et la SNCF a repris à son compte la liaison Paris-Barcelone.

Mais Renfe ne compte pas en rester là et veut se frotter à la concurrence ferroviaire en France avec deux lignes depuis l’Espagne vers l’Hexagone, via Perpignan : entre Barcelone et Lyon, et entre Madrid et Marseille. Objectif : glisser ses trains sur les rails français d’ici à l’été 2023 avec six allers-retours par semaine sur chaque ligne, puis deux liaisons quotidiennes à moyen terme.

Paris-Lyon aussi dans le viseur

Après avoir obtenu le 22 décembre dernier un certificat de sécurité de l’établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF), sésame pour faire rouler ses trains à grande vitesse AVE sur les lignes qu’elle convoite en France, l’opérateur espagnol qui se plaint régulièrement de « bâtons dans les roues » visant à ralentir son arrivée sur l’Hexagone, démarre ses « marches à blanc », et forme des conducteurs au réseau français. Interrogé, le directeur France de Renfe se refuse à donner toute information supplémentaire et, à tout commentaire.

Egalement dans le viseur de Renfe, la liaison Paris-Lyon que se dispute déjà la SNCF et son concurrente italienne Trenitalia depuis un an. La compagnie ferroviaire espagnole devra pour cela obtenir une nouvelle homologation de l’EPSF pour faire circuler ses trains jusqu’à la capitale.

N.A

 

 

 

Ewa

La Renfe poursuit le renouvellement de son matériel roulant

Cercanias

Alstom fournira à la compagnie ferroviaire espagnole Renfe 49 rames de 100 mètres pour un montant de 367,6 millions d’euros. De son côté, Stadler livrera à l’opérateur espagnol vingt rames de 200 mètres pour 307,7 millions d’euros. Cette double commande fait suite au contrat signé en mars 2021 par la Renfe avec ces deux constructeurs pour le renouvellement des parcs Cercanías (lignes de banlieues) espagnols.

Outre les trains pour les Cercanías, la Renfe a commandé 28 rames Media Distancia pour les dessertes régionales de plus de 60 minutes. Le montant de cette commande est de 183,1 millions d’euros.

Ces commandes de la Renfe s’inscrivent dans le plan de renouvellement de son parc de matériel roulant qui, au total, prévoit un investissement de 5,4 milliards d’euros pour l’achat de 519 nouvelles rames.

Ewa

Renfe se prépare à lancer son train à grande vitesse low cost vers Valence

Train Avlo à grande vitesse low cost de la Renfe

Les billets étant en vente dès le 20 janvier, la grande vitesse à bas coût entre Madrid et Valence démarrera le 21 février prochain. Pour commencer, Renfe offrira, avec son train à grande vitesse AVLO, trois allers-retours entre les deux villes, qui s’ajoutent aux relations existantes. La gamme des billets proposée, très attractive, commence à 7 euros, 5 euros pour les jeunes de moins de 14 ans, avec des rabais pour les familles.

Comme sur Madrid-Barcelone en service depuis le 23 juin 2021 avec 4 allers-retours par jour, AVLO vise ceux qui fréquentent peu la grande vitesse classique (AVE) : les jeunes et les familles. Son service vers Valence va débuter à l’occasion de « Las Fallas », une grande fête populaire annuelle où les quartiers de la cité du Levant font défiler leurs chars dans une atmosphère de carnaval.

Renfe AVLO prend ainsi une longueur d’avance sur « Ouigo », le service de SNCF España qui est annoncé vers Valence pour le printemps 2022. Rappelons que Ouigo a mis sur les rails, depuis le 15 mars 2021, cinq allers-retours quotidiens entre Barcelone et Madrid.

Le troisième acteur de la nouvelle concurrence ferroviaire espagnole, « IRYO », ne doit prendre le départ qu’à l’automne 2022. La marque lancée par ILSA (l’association entre Trenitalia et Air Nostrum) prévoit de lancer simultanément ses services entre Madrid et les autres villes espagnoles : Valence, Alicante, Séville, Málaga et Barcelone. Reflet de cette offre de masse conçue en réseau, IRYO desservira la Catalogne à partir de Madrid à raison de 16 allers-retours par jour avec ses rames italiennes Frecciarossa 1000.

Ewa

Renfe s’équipe de locomotives de fret transfrontalières

Locomotives de fret P42000 en Espagne

Renfe va acheter 12 locomotives polyvalentes de grande puissance pour la traction des trains de marchandises tant sur le réseau espagnol (Adif) que sur les lignes françaises (SNCF Réseau) : le conseil d’administration de Renfe réuni le 28 septembre a retenu un investissement de 178 millions d’euros comprenant une option pour six engins supplémentaires et la maintenance sur 15 ans.

L’opérateur historique espagnol entend s’équiper de locomotives polyvalentes : elles seront tritension (3 000 et 1 500 volts continus, 25 kV monophasé) et à écartement variable pour circuler sur les lignes européennes (1 435 mm) et ibériques traditionnelles (1 668 mm). Le tout avec les équipements pour les signalisations ERTMS/ETCS ainsi que ASFA pour l’Espagne. Avec une vitesse de pointe de 120 km/h, ces CC doivent pouvoir remorquer des trains lourds d’une longueur jusqu’à 750 mètres, et circuler sur des tronçons non électrifiés avec le dispositif « last mile ».

Autant de caractéristiques qui devraient ouvrir le réseau français à ces locomotives, à commencer par l’axe Barcelone – Perpignan et au-delà. Mais aussi en Espagne, le Corridor méditerranéen à écartement UIC en construction de la Catalogne à Almeria, ainsi que certaines lignes à grande vitesse (tels les tunnels de Pajarès vers les Asturies, ou la desserte des ports : Algeciras, Bilbao, Valence). Sans oublier les autoroutes ferroviaires transfrontalières en projet.

L’appel d’offres est naturellement ouvert, mais les yeux se tournent vers Stadler : son usine de Albuixech (près de Valence) a déjà à son actif une CC « Eurodual » qui équipe des opérateurs fret comme Green Cargo (Suède), HVLE (Allemagne) ou Captrain (groupe SNCF). Ce site, précédemment aux mains de Alstom puis de Vossloh, avait réalisé la CC diesel de grande puissance Euro 4 000 qu’utilisent VFLI, Europorte ou Renfe.

Michel Garicoïx

Ewa

La Renfe s’installe à Paris

Rame Talgo S-112 en livrée Avlo, la future offre low cost de la Renfe.

Pas un bureau de tourisme de plus, mais une délégation pour la France : le conseil d’administration de Renfe a décidé le 27 septembre la création d’une succursale de l’opérateur à Paris. Objectif, se saisir de toutes les opportunités sur le marché français, et en particulier pour les services à grande vitesse. L’Hexagone étant présenté comme une « cible prioritaire » à Madrid.

Une fois obtenu le feu vert du ministère espagnol des Finances, Renfe pense être à même de construire sur place son offre pour la grande vitesse entre Paris – Lyon et Marseille. De même afin de poser sa candidature à des services publics comme elle vient de le faire dans les régions Grand Est et Hauts-de-France pour des lignes TER, par exemple dans les Vosges.

Renfe s’était positionnée sur la grande vitesse entre Lyon et Marseille, mais elle a rencontré « des difficultés techniques au niveau des systèmes d’information ». Pour autant, elle n’est pas restée inactive pour s’internationaliser en Europe. Elle vient de boucler l’achat de la moitié du capital de la compagnie tchèque Leo Express. Une opération qui lui ouvre les marchés voyageurs en Europe centrale : République tchèque, Pologne, Slovaquie… A l’horizon 2030, Renfe entend obtenir 10 % de ses recettes via ses activités à l’international.

Michel Garicoïx