Après la tentative avortée d’Isla, filiale ferroviaire de la compagnie aérienne Air Nostrum, de faire rouler des trains sur le réseau espagnol, le gestionnaire d’infrastructure Adif (Administrador de infraestructuras ferroviarias) a remis début juillet à la Commission nationale des marchés et de la concurrence ses propositions pour ouvrir le réseau à la concurrence.
Il propose trois axes ferroviaires et, en fonction des capacités et des sillons disponibles, avance trois lots possibles pour les opérateurs intéressés :
Madrid – Barcelone – frontière française (Barcelone – Valence et Saragosse – Huesca)
Madrid – Valence et Alicante (ultérieurement Murcie)
Madrid – Tolède, Séville et Málaga (extensible à Grenade).
Les liaisons à grande vitesse AVE vers le nord-ouest depuis Madrid-Chamartín (Valladolid, León) ne sont pas concernées pour le moment. Ce sont à ce jour les moins rentables.
Remise des offres le 31 juillet
Sur chaque axe, les candidats intéressés ont le choix entre commercialiser une offre similaire à celle actuellement assurée par la compagnie ferroviaire publique Renfe, commercialiser le tiers de cette offre, ou bien quelques services en mode low cost.
Par exemple, sur l’axe Madrid – frontière française, un nouvel entrant peut choisir d’exploiter 48 trains par jour (soit trois par heure et par sens, quasiment le service actuel assuré par Renfe), 16 trains quotidiens (un convoi par heure et par sens), ou bien cinq trains. Selon les estimations d’Adif, l’offre sur cet axe pourrait ainsi totaliser 69 services par jour au lieu de 43 aujourd’hui.
Les candidats ont jusqu’au 31 juillet pour déposer leurs demandes, l’Adif formulera ses choix autour du 31 octobre. Les opérateurs retenus auront un droit d’exploitation de dix ans. A condition que le contexte politique ne change pas prochainement en Espagne, le premier ministre sortant Pedro Sanchez peinant à former un gouvernement avec Podemos.
Michel Garicoix