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Ewa

Les rames du métro de Stockholm changent de visage

Les rames du métro de Stockholm changent de visage. Et ces dernières semaines, trois événements symbolisent le changement d’époque pour le parc géré par l’autorité organisatrice régionale SL, le plus visible depuis l’inauguration du réseau actuel, qui a remplacé en 1950 le pré-métro de 1933.

Très marquante a tout d’abord été la disparition en février des dernières rames C14, dont le « visage » était bien connu depuis 74 ans. Non que les dernières rames réformées aient cet âge respectable : représentant l’ultime série de « vieux » métros, le type C14 avait été livré à SL par ASEA entre 1985 et 1989. Mais sous quelques éléments de design revus dans les années 1970 (nouvelle livrée, nouveaux sièges) et quelques innovations techniques (chaîne de traction, cabine de conduite), la conception de ces rames remontait aux années 1940 et certaines des voitures les plus modernes réemployaient des organes des séries C2 et C3, mises en services dans les années 1950. Toutefois, ce matériel assez bruyant ne disparaît pas tout à fait, puisqu’une version modifiée subsiste sur la ligne de trains de banlieue Saltsjöbanan, qui bénéficiera de pièces de rechange prélevées sur les rames réformées.

Rame C14. Une face avant bien connue jusqu’en février dernier dans le métro de Stockholm.

Deuxième manifestation du rajeunissement du parc en service sur les trois lignes du métro de Stockholm proprement dit : livrées de 1997 à 2004 par Adtranz, puis Bombardier, les 270 rames C20 sont désormais toutes rénovées. Débutée en 2017, l’opération de rénovation à mi-vie de ce matériel s’est achevée fin février, après avoir occupé « 110 monteurs et 25 ingénieurs, ainsi que plusieurs fournisseurs locaux à Västerås », l’ancien site ASEA, devenu ABB Traction, Adtranz, Bombardier et désormais Alstom, à une centaine de kilomètres de Stockholm. Menée par ce dernier, en coopération avec l’autorité organisatrice SL et l’opérateur actuel MTR, cette rénovation a mis l’accent sur un réemploi intensif des matériaux, « afin de réaliser des économies d’ordre environnemental et de coût ». De plus, l’aménagement intérieur a été rajeuni avec un design « ouvert » et de nouveaux équipements qui facilitent les montées et les descentes plus rapides, ainsi que de nouveaux systèmes d’information voyageurs.

Le C20, en service depuis un quart de siècle…

 

Enfin, la réforme du matériel le plus ancien et la rénovation de celui à mi-vie ont été rendues possibles par l’arrivée, depuis 2019, du nouveau matériel C30 issu de la plateforme Movia de Bombardier. Le site Alstom de Hennigsdorf, en Allemagne, livre actuellement les dernières de 96 premières rames de la commande ferme inscrite dans le contrat-cadre signé en 2013 par SL et Bombardier, qui comprenait des options sur 80 rames au total. C’est dans le cadre de ces options que 20 rames de quatre caisses ont été commandées le 7 mars par SL à Alstom. Cette tranche devrait permettre de disposer sur la ligne « rouge » de Stockholm d’un parc homogène et moderne. Et désormais, le type C30 est également autorisé sur les deux autres lignes du métro, la « verte » et la « bleue ».

P. L.

Ewa

La SNCF va rénover des TER pour 1,6 milliard d’euros

Saint Pierre des Corps

Alors que pas loin de 1000 TER arrivent à mi-vie (700 AGC et 230 TER 2N NG achetés dans les années 2000), la direction du Matériel de la SNCF a gagné d’importants contrats portant sur la rénovation de la moitié de ce parc. Cette opération baptisée OPTER représente un chiffre d’affaires d’1,6 milliard d’euros  (et neuf millions d’heures de travail).

« Pour la première fois, les régions n’étaient pas obligées de passer par nous pour cette opération. Nous avons été voir chacune des régions pour leur proposer de profiter de l’opération de rénovation pour revoir l’aménagement intérieur des trains et pour installer de nouveaux services comme de la vidéo-protection« , explique Xavier Ouin, le directeur Industriel, également DG du Matériel. Parmi les régions signataires, il cite le Grand Est, les Hauts-de-France, le Centre-Val de Loire, Sud, l’Occitanie ou encore la Normandie. Certaines ont signé pour une première tranche, tandis que le Grand Est a décidé de confier la totalité de son parc à l’opérateur historique, précise-t-il.

La SNCF, qui est en compétition avec Alstom sur ce sujet, espère convaincre d’autres régions de passer par ses technicentres pour rénover leurs TER. Les premiers trains arriveront dans ses ateliers dans un an. Six technicentres industriels devraient être mobilisés sur cette opération qui devrait durer jusqu’en 2030.

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

Les entreprises de travaux sur voies ferrées veulent jouer un rôle dans l’ouverture à la concurrence du ferroviaire

Travaux

Pascal de Laurens, le président du SETVF (Syndicat des entrepreneurs de travaux de voies ferrées de France) revient sur les conséquences de la pandémie pour le secteur et explique quel rôle veulent jouer les entreprises membres du syndicat dans l’ouverture à la concurrence des TER.

Pascal-de-Laurens
Pascal de Laurens, président du Syndicat des entrepreneurs de travaux de voies ferrées de France (SETVF)

Ville, Rail & Transports. Quelles sont les spécificités des entreprises représentées par le SETVF ?

Pascal de Laurens. Notre syndicat a plus de 80 ans et représente 49 entreprises (et 9 500 salariés) de toutes tailles implantées sur toute la France et effectuant des travaux de voies ferrées mais aussi des prestations de sécurité ferroviaire. Soit 1,5 milliard d’euros de chiffres d’affaires en 2019.

Nous représentons les professionnels auprès des acteurs publics et des donneurs d’ordre. Avec un regard très tourné vers SNCF Réseau. La relation avec la SNCF est absolument nécessaire pour l’ensemble de nos adhérents. Nous sommes tous les jours en lien avec la SNCF. Il y a une particularité dans le ferroviaire : tous nos adhérents ont soit un client exclusif soit majoritaire. Cela implique une relation tout à fait particulière de fournisseurs à entreprise. Il y a quasiment un devoir d’allégeance, voire de soumission. Notre objectif est d’améliorer ce lien par des échanges.

Nous effectuons aussi un gros travail technique avec nos adhérents et réalisons des actions très importantes pour agir en faveur de la protection du personnel, pour édicter des règles, des conditions contractuelles…

VRT. Qu’est-ce qui a changé avec la crise sanitaire ?

P. L. Le confinement a représenté une épreuve pour notre profession, mais ce n’est pas dramatique. Aujourd’hui, la principale préoccupation concerne la sécurité des chantiers. Nous avons construit avec la SNCF des process, permettant de poursuivre la maintenance du réseau.

Certes, la crise sanitaire a un impact sur la programmation des travaux et il y a quelques incertitudes sur quelques contrats qui seront peut-être remis en cause car il y a une chaîne logistique imbriquée. Mais l’essentiel sera réalisé. Globalement, la trajectoire est là : il y a un plan de régénération à 10 ans, on en est à la moitié. Le plan de relance a permis de confirmer une trajectoire en faveur de la régénération lancée depuis quelques années. On ne devrait pas trop souffrir en 2021.

Il y a un tissu régional fort et SNCF Réseau a toujours montré sa volonté de faire travailler des entreprises locales. Il faut aussi, bien sûr, de plus grosses entreprises capables d’acheter des trains de travaux. Il y a de la place pour tout le monde.

Il y a aussi un fait irréversible : SNCF Réseau n’est plus propriétaire de grosses machines. La donne travaux ne se fera plus qu’avec des groupements d’entreprises, peut-être avec des conceptions-réalisations, avec une programmation plus en amont. Il en va de l’avenir de nos entreprises.

VRT. Qu’est-ce qui peut changer à l’avenir ?

P. L. Nous sommes un petit syndicat, qui ne peut pas faire le poids face à la SNCF et son corps social très fort.

Mais nous entretenons une bonne relation avec SNCF Réseau. Ce groupe représente un énorme navire et le ferroviaire est un temps long. Nous sommes obligés de l’accepter, nous n’avons pas d’autre choix. Mais nous sommes agiles. Il faut être modeste mais nous avançons. Si notre relation avec la SNCF est majoritaire, elle n’est pas exclusive car d’autres clients peuvent aussi faire appel à nous : les collectivités, les villes, le Grand Paris, pour des métros…

Dans le cadre de la relance des petites lignes ferroviaires, nos entreprises vont s’associer avec des groupements, comprenant des opérateurs de transport, et répondre à des appels d’offres. Nos entreprises seront force de propositions. Il faudra remercier la région Grand Est qui veut ouvrir à la concurrence la ligne Nancy-Contrexéville en proposant un marché construction-exploitation. Forcément, il faut des compétences multiples : des opérateurs, des ingénieurs, et des constructeurs. On va pouvoir être innovant. C’est la possibilité d’adresser un signal au monde ferroviaire.

Par ailleurs, depuis une dizaine d’années, Réseau est en train d’ouvrir des missions à des prestataires, sur la maintenance et la sécurité. Jusqu’où va-t-on aller, où va-t-on placer le curseur ? A-t-on les moyens de réaliser toutes les missions ?

Reste une préoccupation constante et partagée avec SNCF Réseau : la formation des salariés. Le BTP est un secteur d’avenir. Mais il ne propose pas forcément les jobs les plus attractifs : on travaille de nuit, en déplacement, dans un environnement contraint… Nous avons du mal à attirer suffisamment de candidats. Il y a donc un souci d’amélioration de ce point de vue là. La SNCF connaît aussi ce problème.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Retrouvez, dans Ville, Rail & Transports de janvier, notre dossier complet sur les travaux prévus en 2021 pour moderniser le réseau ferroviaire français. Ou sur notre site sur https://www.ville-rail-transports.com/dossiers/plus-de-28%e2%80%afmilliards-deuros-pour-le-reseau-ferre-en-2021/

Ewa

La métamorphose de la gare de Rennes

Deux ans après l’arrivée de la LGV, Rennes a inauguré le 3  juillet sa gare qui a été totalement transformée. Un toit blanc tout en transparence, composé de coussins d’air sculptés, coiffe désormais le bâtiment côté nord qui domine une partie de la ville sur une colline aménagée. Un sacré coup de jeune pour cette gare construite à la fin du XIXe siècle pour l’arrivée de la ligne Paris – Brest.

L’opération a nécessité six années de concertation et d’études, puis quatre ans de travaux. Le tout pour un investissement de plus de 130 millions d’euros.

Le chantier a été long et compliqué puisqu’il ne fallait pas entraver le fonctionnement de la gare. Il avait plusieurs objectifs : accueillir un trafic en pleine croissance, porté notamment par le plus grand nombre de TGV desservant la Bretagne et l’effet de complémentarité du TER. La surface de la gare, actuellement fréquentée par 65 000 voyageurs chaque jour, a été doublée. Les prévisions tablent sur 130 000 voyageurs quotidiens dès l’année prochaine, a indiqué la ministre des Transports, Elisabeth Borne, venue pour l’inauguration.

Pôle d’échange multimodal

Second objectif, améliorer les connexions entre les différents modes de transports, autrement dit faire de cette gare un PEM (pôle d’échange multimodal) pour reprendre le jargon consacré. Les choix architecturaux, portés par l’équipe d’urbanistes-paysagistes FGP/TER, en lien avec les architectes d’Arep, la filiale de SNCF & Connexions, ont abouti à redessiner un immense espace organisé en quatre niveaux, avec une grande hauteur sous plafond permettant d’embrasser en quelques regards les services proposés en gare, les trains stationnés sur les quais ou de repérer les cheminements pour regagner la sortie ou prendre le bus ou le métro (la ligne A a déjà sa station, dans un peu plus d’un an, une deuxième ligne, la B, desservira aussi la gare). Ou encore pour rejoindre la gare routière désormais étroitement jumelée au hall d’échanges, le parking (1 200 places de stationnement et des emplacements pour les deux roues) ou les emplacements vélos (1 000 places de vélo seront disponibles en 2020).

Les architectes ont aussi choisi de faire la part belle à la lumière apportée par la transparence du toit et des baies vitrées. « Tout cela va dans le sens de la lisibilité. Pour les voyageurs, les cheminements sont faciles grâce à des passerelles en bois, des escaliers, des ascenseurs ou des pentes douces », souligne Fabienne Couvert, directrice Architecture et Urbanisme à l’Arep.

EuroRennes, le nouveau quartier

Enfin, dernier objectif, le tissu urbain a été repensé autour de la gare pour mettre un terme à la coupure urbaine imposée jusque-là par les faisceaux ferroviaires. Avec sa nouvelle plateforme qui relie le nord au sud, la gare doit devenir un lieu de jonction et d’attractivité. Un nouveau quartier, EuroRennes est en train d’éclore, proposant 125 000 m2 de bureaux. Plus de 120 entreprises sont attendues, avec 7 000 emplois concernés. 1 500 logements sont aussi prévus pour 3 000 habitants à terme. Parmi les projets permettant d’animer le nouveau quartier, une crèche et un cinéma d’art et d’essai sont prévus.

Pièce maîtresse de cette redistribution, la gare de Rennes contribuera à cette animation avec ses 16 commerces qui s’y sont installés, dont des franchises comme Prêt à manger ou McDonald’s ou bientôt le restaurant « Paris-Brest » du chef étoilé Christian Le Squer. Des services s’y sont aussi implantés, des loueurs de voitures, l’espace Korrigo, ou prochainement une pharmacie et une maison du Vélo.

Au-delà de Rennes, la Bretagne s’est engagée dans un vaste mouvement de rénovation de ses gares et de renouvellement urbain. Dix gares sont également labellisées PEM, ou en voie de l’être. C’est le cas de Vitré, Guingamp, Morlaix, Redon ou Lorient, bientôt Saint-Brieuc. Des travaux ont commencé à Auray, où une nouvelle gare verra le jour en 2022. A Vannes et à Quimper, les projets devraient bientôt être signés. L’effet TGV…

M.-H. P.