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Ewa

Une concession ferroviaire à l?épreuve de la géopolitique au Cambodge

Les Chemins de fer Cambodgiens entrent dans une ère nouvelle. Il faut que l’opération corresponde à une vraie stratégie de développement et d’intégration régionale du réseau Le 12 juin dernier, après pas loin de dix-huit mois de négociations, le gouvernement cambodgien a concédé pour trente ans au groupe australien Toll, allié au conglomérat local Royal, l’exploitation du réseau ferré du pays. Vainqueur de l’appel d’offres pour la réhabilitation des deux lignes composant le réseau, Phnom Penh – Poipet, ville frontière avec la Thaïlande (386 km, dont 48 entièrement à reconstruire) et Phnom Penh – port de Sihanoukville (266 km), TSO est le premier à s’en réjouir. La mise en concession était la condition sine qua non, désormais satisfaite, que la Banque asiatique de développement (BAD), leur principal bailleur de fonds, posait au financement des travaux, confiés à l’entreprise française. TSO va donc pouvoir s’atteler à la tâche dès que la BAD aura approuvé le budget final du projet. « 148 millions de dollars contre 73 initialement prévus, explique Paul Power, consultant de la banque pour le projet. On a réévalué les opérations de rénovation, provisionné le relogement des squatters vivant le long des voies et, surtout, intégré le financement d’une nouvelle gare multimodale, à bâtir dans la zone économique spéciale de Samrong, près de l’aéroport de Phnom Penh, celle du centre-ville s’avérant inadaptée. » La concession octroyée à Toll et Royal est, pour sa part, minimaliste. Le trafic passagers insignifiant qui existait sur l’axe Phnom Penh – Poipet, interrompu début 2009, ne pourrait reprendre – et s’étendre – qu’en vertu d’un nouvel accord ad hoc avec le gouvernement. Quant au fret, Toll et Royal sont libres de l’organiser et de le tarifer à leur guise, en fonction de la demande. Celle-ci sera-t-elle au rendez-vous ? « La croissance économique est là, le pays s’industrialise et entame l’exploitation de ses ressources minières (or, cuivre, bauxite, pétrole…), qu’il faudra bien songer à transporter : il existe donc bel et bien un potentiel pour le fret ferroviaire. Reste à le concrétiser », analyse-t-on à la mission économique française de Phnom Penh. « Comment rendre le réseau performant ? complète Gilles Goepfert, patron de la mission TSO à Phnom Penh. Les ambitions de notre travail demeurent modestes : réduire le nombre des déraillements quasi quotidiens et porter la vitesse de 10 à 50 km/h. » Le renouvellement du matériel roulant, encore plus vétuste que les voies, et une signalisation digne de ce nom seraient tout autant nécessaires pour améliorer le service. Il n’est pas sûr que le fonds d’investissement prévu par l’accord de concession, alimenté par 60 % de la partie variable du droit d’usage reversé par Toll et Royal aux autorités, suffise. Dernier enjeu, majeur : « l’intégration régionale telle que la préconise le projet de chemin de fer panasiatique, sans laquelle la restructuration du réseau cambodgien n’aurait aucun sens », assure Gilles Goepfert. Où en est-on de ce côté ? La jonction Thaïlande – Cambodge est hypothéquée par le différend frontalier de Preah Vihear. Les Thaïlandais pourraient cependant vouloir normaliser rapidement une situation laissant le champ entièrement libre aux Vietnamiens et aux Chinois, qui investissent massivement au Cambodge et poussent à la réalisation de la liaison ferroviaire Phnom Penh – Hô Chi Minh. Les premiers viennent en effet d’annoncer leur intention de construire le tronçon de 128,5 km de cette ligne courant sur leur territoire pour un montant de 438 millions de dollars. Ils mettraient en outre dans la corbeille une concession portuaire khmère à  Hô Chi Minh. Les seconds, jouant la carte du réseau ferré vietnamien – offrant l’avantage d’être déjà en place – pour faire remonter jusqu’à chez eux leurs flux de fret avec Phnom Penh, s’activent sur le parcours cambodgien : 255 km jusqu’à la ville frontière de Loc Ninh et un coût estimé à 500 millions de dollars. China Railway Group vient d’en démarrer l’étude de faisabilité. Mais la convergence objective des intérêts économiques chinois et vietnamiens l’emportera-t-elle, au final, sur les vieilles rivalités historiques ? « Wait and See », recommande la vieille diplomatie anglo-saxonne. L’australien Toll et son émule Royal s’en inspirent : leur concession n’inclut pas cette éventuelle future extension vers le Vietnam. Il leur sera toujours temps de la revendiquer, si elle se concrétise et s’annonce profitable !
 

François BOUCHER

Ewa

Un axe express transversal pour la banlieue de Madrid

L’Etat espagnol engage un « plan banlieue Madrid 2009-2015 », soit un investissement de 5 milliards d’euros « Il faut s’y mettre », reconnaît José Blanco, ministre espagnol du Développement. Madrid, à son tour, opte pour un axe ferroviaire rapide passant sous la capitale afin d’accompagner la croissance des déplacements. Long de 363 km, le réseau banlieue, ou « cercanias », madrilène accueille une demande de voyageurs qui a triplé depuis 1987 pour s’établir à 201 millions de voyages annuels l’an dernier, soit une moyenne quotidienne d’un million de trajets chaque jour ouvrable.
La nouvelle ligne est la pièce maîtresse du « plan banlieue Madrid 2009-2015 » que vient de dévoiler le gouvernement espagnol. D’orientation est/sud-ouest, cet axe transversal de 30 km partira du corridor d’Henares, plongera sous la capitale sans passer ni par Chamartin ni par Atocha. Il faut en effet décongestionner ces deux gares et reporter les voyageurs vers d’autres points de correspondance avec le métro comme Alonso Martinez ou Principe Pio. Se dirigeant vers le sud-ouest, la ligne rejoindra ensuite Leganés et/ou San José de Valderas, selon un tracé à affiner au milieu de zones en cours d’urbanisation.
Chiffrée à 1,3 milliard d’euros, l’opération est incluse dans un plan prévoyant 5 milliards de travaux à charge de l’Etat et étalés jusqu’en 2015. A réaliser par l’Adif (le RFF ibérique), ce schéma est nettement plus ambitieux que les lignes de métro léger ou tramways des années 2000. Il prévoit la construction de 115 km de voies ferrées et une extension du réseau à 12 communes périphériques.
Egalement, l’aéroport de Barajas sera rejoint depuis la gare de Chamartin par une liaison directe s’ajoutant à la ligne 8 du métro : la durée sera de 10 minutes jusqu’à son dernier terminal, le T4, alors que le métro demande 15 minutes depuis le centre-ville jusqu’aux T1 et T2. Le nouveau tracé est en travaux sur 9 km, et la livraison de cette desserte est prévue pour 2010.
Le plan mentionne aussi des prolongements au nord de la capitale vers Soto del Real ou au sud vers Navalcarnero ou Illescas. Des lignes seront déviées pour mieux irriguer les noyaux urbains, tel le plutôt chic Majadahonda, au nord-ouest de la capitale. Des gares seront construites ou reconstruites avec des parkings de dissuasion, des tronçons quadruplés sur 66 km, par exemple de Getafe vers Aranjuez, une section de ligne en manque de capacité aux heures de pointe. Un coup de pouce sera donné au matériel roulant avec 57 rames automotrices « Civia », qui s’ajouteront aux 58 déjà sur les rails.
Les 5 milliards d’euros nécessaires à ces opérations seront apportés par le ministère du Développement, avec le concours des fonds européens (cohésion et Feder). La communauté autonome de Madrid est également sollicitée, laquelle est à droite quand le gouvernement central est à gauche. Elle apportera 1 milliard d’euros supplémentaires pour des chantiers spécifiques comme le tracé, au sud-ouest, entre Móstoles et Navalcarnero. Les discussions sont « nourries » d’autant plus qu’en toile de fond apparaît le transfert prévu  – mais non encore conclu – de l’Etat à cette région du réseau banlieue de Madrid. Les choses paraissent plus simples en Catalogne, qui devrait être la première à bénéficier dès janvier 2010 de cette dévolution. Barcelone vient également d’être dotée d’un plan banlieue à sa mesure.
 

Michel GARICOÏX

Ewa

Valence maille au plus près ses quartiers

Valence promet que 90 % de la population se trouvera à moins de 300 m d’un arrêt de bus la reliant aux réseaux régionaux et nationaux C’était une promesse de campagne : rendre l’usage des transports en commun de Valence plus facile et proposer un service plus efficace. L’engagement est en passe d’être tenu. Les 120 000 habitants du bassin de l’agglomération valentinoise découvriront le 31 août un réseau de bus modernisé. Trois lignes structurantes, des itinéraires simplifiés, des terminus uniques et des horaires facilement mémorisables, puisque toutes les lignes seront cadencées aux 10, 20 ou 30 minutes. L’AO Valence Major a pour ce faire signé un avenant avec son exploitant Veolia (qui a remplacé Keolis en 2006) et mis en place une démarche de concertation en septembre dernier. Les habitants ont pu donner leur avis et guider le travail des élus, eux-mêmes dialoguant avec leur exploitant.
Alors que l’usage de la voiture ne cesse de croître, un objectif a été assigné à la refonte : mailler au plus près les quartiers sur un territoire de 7 communes (Valence, Bourg, Portes, Saint-Marcel, Saint-Péray, Guilherand et Cornas). « Nous nous éloignons de la seule défense de l’arrêt de bus devant sa porte, souligne Pierre Trapier, vice-président de Valence Major, chargé des déplacements urbains. Pour en arriver à la conception d’un outil ayant vocation à apporter des réponses pertinentes à des besoins de mobilité bien identifiés et collectifs. » Désormais, le réseau CTAV promet que 90 % de la population se trouvera à moins de 300 m d’un arrêt de bus la reliant aux réseaux régionaux et nationaux (TER et TGV). Un réseau de soirée est également créé du jeudi au samedi, le service à la demande est simplifié et celui des PMR renforcé.
Pour accompagner ces changements, 9 autobus Heuliez (GX 327) ont été réceptionnés en mai et 7 autres véhicules de petite et moyenne capacités sont commandés. L’AO a investi 2 millions d’euros, dont 1,750 dans ces véhicules, et a budgeté 2 millions d’euros de charges annuelles supplémentaires dès l’an prochain, faisant ainsi passer son budget transports de 15 à 17 millions d’euros. Et l’agglo continue à aller de l’avant. Elle projette d’élargir son PTU à Romans et sa couronne, de créer des parkings-relais en périphérie, et elle travaille avec la région à une billettique commune. Autre objectif, comme le précise Alain Maurice, président de Valence Major, « inciter et accompagner les plans de déplacements des entreprises et administrations et de ce fait encourager les déplacements en transports en commun ».
 

Cécile NANGERONI

Ewa

L’été, RFF s’active sur le réseau d’Ile-de-France

Pas de trêve estivale pour RFF.?Trois à quatre heures de travaux par jour, la nuit, pour entretenir les 3 900 km de voies que parcourent quotidiennement 5 000 trains Un peu plus de 10 millions d’euros pour la plus « petite », 67 millions pour la plus importante… Comme chaque année, RFF Ile-de-France profite de la trêve estivale et du nombre un peu moins important de circulations ferroviaires pour mener en juillet et août trois grosses opérations de maintenance sur son réseau Transilien. Une au cœur même de Paris sur le RER C, entre Invalides et Austerlitz, avec le retour de « Castor ». Les deux autres à l’ouest et à l’est de la capitale. La première, qui concerne aussi la région Normandie, est liée à la régénération de 35 km de voies entre Mantes et Vernon, sur la ligne Paris – Rouen. La seconde, sur la ligne Gretz – Coulommiers, une modernisation entre Tournan-en-Brie et Coulommiers.
Mener ces indispensables chantiers sur un réseau très sollicité – près de 5 000 trains circulent chaque jour sur ses 3 900 km – s’avère particulièrement complexe. Par la multiplicité des circulations tout d’abord, composées de rames Corail Intercités, de TER d’autres régions, de TGV, de convois de fret qui côtoient les rames Transilien. Parce que, hormis quelques exceptions ou lors de ces courtes périodes d’été au cours desquelles des services routiers de substitution sont mis en place, il est quasiment impossible d’intercepter le réseau durablement pour effectuer de tels chantiers. Ce qui impose donc de travailler « à la petite cuillère », la nuit, soit trois à quatre heures d’intervention effectives, avec obligation de rendre les voies le lendemain très tôt.
Ces contraintes de travail sous exploitation renchérissent considérablement les coûts de maintenance, nécessitent des programmations très en amont et obligent à intervenir sur de courtes zones. Autre aspect à ne pas négliger, la communication. Pour aviser les voyageurs, les riverains et les institutionnels, RFF organise des réunions d’information avec les élus, édite des plaquettes pour expliquer de façon pédagogique ces travaux, insère de l’information dans les sites Internet des villes concernées, diffuse dans les boîtes aux lettres des brochures. Pour le renouvellement des infrastructures sur Mantes – Vernon, par exemple, 9 500 envois « Information travaux » ont été diffusés par La Poste aux riverains du chantier. Le maître d’ouvrage, enfin, organise des visites sur site dédiées à la presse, aux associations, aux riverains afin de les sensibiliser sur l’ampleur de ces opérations. « On peut alors leur expliquer que ces travaux sont un mal nécessaire pour avoir un réseau plus performant », résume Dinelly Jacquet, du service communication RFF Ile-de-France.
 

Michel BARBERON

Ewa

Etudes tous azimuts pour la phase 3 du tram de Bordeaux

La troisième phase pourrait être complétée au sud par un prolongement de la ligne C à Bègles, pour une trentaine de millions d’euros La troisième phase de construction du réseau de tramway bordelais a été actée en 2007. Elle concerne, pour un peu plus de 400 millions d’euros, la construction de 24 km de voies nouvelles d’ici 2014, dont le tram périurbain du Médoc, qui sera une branche à voie unique de la ligne C conduisant vers Blanquefort. Elle comprend aussi une très modeste amorce de la ligne D, sur 1,8 km, entre Les Quinconces et la Barrière du Médoc, sur la ligne des Boulevards – un terminus provisoire qui ne satisfait personne. Si l’option tram est confirmée sur la branche nord, il en coûterait, selon une étude présentée lors de la concertation, quelque 180 millions d’euros jusqu’à Eysines (et la moitié pour un BHNS). Une variante a été récemment évoquée, qui passerait par la ligne de ceinture pour relier Eysines en évitant les « points durs » de la sortie de Bordeaux et du Bouscat. Mais elle semble écartée, car c’est là qu’est le gros du trafic à capter. Et la capacité de la voie ferrée serait trop entamée. Pour le corridor sud, un BHNS est estimé à une centaine de millions du centre de Bordeaux à Saint-Médard-en-Jalles. Enfin, la troisième phase pourrait être complétée au sud par un prolongement de la ligne C à Bègles, pour une trentaine de millions.
Pour la suite, la CUB s’intéresse à de nouvelles liaisons. La construction d’une branche de la ligne A du tramway à l’aéroport (4,5 km) coûterait une centaine de millions d’euros pour… 3 000 passagers par jours. Un bus serait bien moins cher ! Au sud, une nouvelle liaison longue d’une douzaine de kilomètres entre l’hôpital Pellegrin et Gradignan via le campus concernerait environ 20 000 personnes par jour, et coûterait selon les variantes de 210 à 330 millions pour un tram (mais de 80 à 180 millions pour un BHNS). Au nord, une étude préconise une desserte de la presqu’île d’Ambès à partir des Aubiers (ligne C) par un BHNS qui emprunterait le pont d’Aquitaine et ferait correspondance à La Gardette avec la ligne A (soit 13,5 km pour un peu plus de 100 millions d’euros et 16 500 passagers par jour attendus). Enfin, vers la rive droite, la ligne de tram appelée de ses vœux par le maire de Bordeaux Alain Juppé coûterait de 150 à 200 millions d’euros pour une version longue de 7,5 km qui accueillerait 16 500 voyageurs par jour, et une petite centaine de millions dans sa version courte jusqu’à la gare de Cenon (4 km, moins de 9 000 passagers par jour). Sachant que les quartiers traversés sont en pleine transformation.
 

François ENVER

Ewa

Tours révolutionne son réseau avant l’arrivée du tram

La ville de Tours se prépare à vivre la révolution de son réseau prévue dès la rentrée prochaine Nouvelles lignes, cadencement, dessertes renforcées, vitesse améliorée : le réseau de Tours va vivre une véritable révolution le 31 août prochain. « Il fallait anticiper l’arrivée du tram en 2013, explique Jean Germain président de l’agglomération et du Sitcat (Syndicat intercommunal des transports en commun de l’agglomération tourangelle), mais aussi faciliter les futurs travaux de ce tram et construire un réseau plus équilibré. » Le nouveau réseau veut d’abord renforcer la desserte des zones denses et des pôles générateurs de déplacements avec des horaires de passage renforcés aux heures pleines. Fil Bleu, l’exploitant, va notamment proposer un cadencement avec des bus toutes les 7 minutes dans l’hypercentre. Les liaisons entre quartiers et les villes de la première couronne seront également améliorées avec le centre de Tours. Des travaux chiffrés à 7,5 millions d’euros viennent d’être engagés pour aménager des axes, des points d’arrêts, des voies en site propre avec en particulier la création d’une voie BHNS (bus à haut niveau de service) qui reliera les lycées Grandmont et Laloux à l’hôpital Trousseau. Cette nouvelle ligne préfigurera en particulier la seconde ligne de tram. Grâce à des contresens, des sites propres et des priorités aux feux la vitesse commerciale devrait être améliorée. Fil Bleu va aussi investir dans de nouveaux bus et des systèmes d’information embarquée : tous ces investissements devraient engendrer une augmentation de la fréquentation de 10 %.

Ewa

Châteauroux invente les itinéraires flexibles

La ville veut permettre aux personnes qui travaillent tard de rentrer chez elles en transports en commun Des itinéraires variables le soir, adaptés par les chauffeurs selon la demande des passagers… Neuf ans après avoir instauré la gratuité de ses bus, Châteauroux met en place Flexo, un dispositif très original destiné à accroître l’amplitude horaire des dessertes sans mobiliser de moyens très importants. Concrètement, le territoire de l’agglomération est divisé en trois zones, trois pétales qui rayonnent depuis un point central de la ville, la place Voltaire. De cette place, chaque soir à 20h10, partent trois bus, un par pétale. Au préalable, les passagers font part de leur arrêt de destination aux chauffeurs qui déterminent ainsi l’itinéraire le plus adapté. « L’objectif est essentiellement de permettre aux personnes qui travaillent tard, notamment les commerçants, de rentrer chez elles en transports en commun », explique Paul Pluviaud, le vice-président de la CAC (Communauté d’agglomération de Châteauroux) en charge des transports, qui souligne la volonté de privilégier les trajets domicile – travail, les entreprises étant, via le versement transport, les principaux financeurs du réseau castelroussin. « Nous avons également retardé à 19h45 le dernier départ depuis les trois principales zones commerciales de sorte à faire du rabattement sur la place Voltaire, qu’il s’agisse de la clientèle des magasins ou, surtout, de leurs personnels. » Jean-Luc Quintric, le responsable de Keolis Châteauroux qui exploite le réseau, se veut confiant malgré l’originalité du dispositif : « L’usager occasionnel sera sans doute peu fréquent et nous aurons probablement toujours les mêmes passagers. Et donc les mêmes itinéraires… »
 

Olivier JACQUINOT

Ewa

A Brest, le bus s’adapte au chantier du tram

C’est parti à Brest pour trois ans de travaux ! Les premiers coups de pioche pour le futur tramway seront donnés à la fin du mois, avec le déplacement des réseaux souterrains. Pour s’adapter, Keolis Brest met en place un réseau de bus spécifique à partir du 29 juin. « Le but est de permettre une stabilité des lignes pendant les deux ans et demi à venir en gênant le moins possible les habitudes des usagers », commente Michel Joanny, vice-président de Brest métropole océane en charge des transports. Toutes les lignes en service sont maintenues et les itinéraires de 8 lignes sur 19 sont modifiés.
Pour informer la population, Keolis Brest va distribuer un kit d’information dans toutes les boîtes aux lettres. Par ailleurs, cinq réunions publiques vont être organisées. De plus, au lancement du nouveau réseau, une cinquantaine de personnes, au nom évocateur de « Bibus angels », seront présentes aux arrêts de bus pour renseigner les usagers. Nouveauté : ils seront équipés d’iPhone de façon à pouvoir renseigner les clients en direct sur leurs itinéraires et les horaires. Une signalétique spécifique aux couleurs de la charte réseau 2009-2012 a été mise en place. L’information est également disponible en permanence en temps réel (flux RSS, SMS, etc.) avec les services Inimo, Timéo et le site bibus.fr. Enfin, pour que le réseau reste attractif pendant les travaux, Keolis lance des opérations de promotion : ticket valable 1 heure15 au lieu de 1 heure ; le samedi, le ticket journée est valable pour deux personnes.
 

Sylvie LUNEAU

Ewa

Du Peloux arrive à la tête de l’UTP dans un climat apaisé

Cyrille du Peloux a été élu président de l’UTP le 25 juin dernier Comme prévu, le directeur général de Veolia Transport, Cyrille du Peloux, a été élu président de l’Union des transports publics (UTP) pour un mandat de deux ans. Pour aboutir à cette élection à l’unanimité dans un climat apaisé, il aura fallu un véritable Yalta des présidences de commissions avant la date du vote.
Dans un contexte où il était pratiquement acquis que la présidence irait à Veolia, la SNCF souhaitait récupérer la présidence de la – très stratégique – commission ferroviaire, jusque-là présidée par Veolia. Pour faire pression, la SNCF avait même menacé de présenter un troisième candidat au conseil d’administration, ce qui chamboulait l’équilibre traditionnel des composantes de l’UTP (2 représentants de la SNCF, 2 de la RATP, 4 pour Veolia, 4 pour Transdev, 4 pour Keolis et 4 pour Agir). Un équilibre a finalement été trouvé : la présidence de la commission ferroviaire va à la SNCF (Jacques Damas), mais Antoine Hurel est nommé vice-président, chargé des questions sociales de cette même commission. La commission législative sera présidée par Transdev (Jean-Pierre Gouteyron), la commission économie et société par la RATP (François Saglier) et la commission technologie par Agir (Marc Delayer). A défaut d’un programme, Cyrille du Peloux a fait part d’une série d’intentions de nature à rassurer les autres composantes de l’UTP : s’inscrire dans la continuité, veiller à bien séparer ses différentes fonctions, contribuer à trouver des compromis. C’est à la fin août, lors du séminaire stratégique, que l’on entrera dans le vif du sujet, avec un débat sur le programme de gouvernance.
 

Guillaume LEBORGNE

Ewa

Skytrain de Vancouver, un réseau qui prospère

Le réseau Skytrain transporte 245 000 voyageurs par jour ouvrable et son trafic double quasiment tous les dix ans Le Skytrain de Vancouver, conçu et construit par Bombardier, est géré par Translink, à la fois opérateur et autorité organisatrice pour l’ensemble des transports collectifs déployés sur un territoire de 2 000 km2, le plus grand du Canada.
Dans sa configuration actuelle, le réseau Skytrain est exploité selon deux lignes, qui représentent au total 49 km et 33 stations. Il transporte 245 000 voyageurs par jour ouvrable, avec un parc de 210 voitures.
Le trafic du Skytrain double quasiment tous les dix ans : 21 millions de voyageurs en 1988, 43 en 1998 et 71 en 2006 ! Entre 1987 et 2007, le nombre de voyageurs a augmenté de 255 % mais, dans le même temps, celui des agents en charge de son exploitation et de sa maintenance ne s’est accru que de 80 %. Le système transporte aujourd’hui plus de 70 millions de voyageurs par an, tout en ne mobilisant que 550 agents ! Parce qu’il est de type « manless » et non seulement « driverless » (bien sûr sans conducteur, mais surtout sans aucun personnel à bord), parce que ses véhicules, dépourvus de pièces tournantes, ne requièrent qu’un minimum d’entretien, et que leur grande légèreté ne fatigue jamais l’infrastructure, le Skytrain de Vancouver se révèle d’un coût d’utilisation exceptionnellement bas. Ainsi, en 2007, les recettes issues de la seule vente des titres de transport ont couvert 106 % des dépenses d’exploitation ! La fraude reste marginale (environ 2 à 4 %). Il est vrai que les contrevenants doivent immédiatement régler une amende de 135 dollars canadiens…
Dès le début de l’année prochaine, commencent les travaux d’une troisième ligne de 11 km, baptisée « Evergreen ». Elle sera construite dans le cadre d’un PPP (partenariat public-privé), qui permettra le partage des risques, et devrait surtout donner à ses commanditaires une sérieuse garantie que le « timing » du projet se verra en définitive bien respecté. La mise en service d’Evergreen a été fixée pour 2014. Deux autres extensions du Skytrain sont d’ores et déjà en préparation, l’une de 6 km vers Surrey, avec une ouverture prévue en 2020, et l’autre de 12 km pour la desserte de l’Université de Colombie Britannique (UBC), également envisagée pour la même échéance, mais dont on pense qu’elle ouvrira très probablement avant… Il existe enfin un dernier projet « fer » sur la région de Vancouver dont la concrétisation devrait intervenir dès cette année : c’est une ligne nouvelle d’une vingtaine de kilomètres, en partie souterraine, pour relier au centre-ville l’aéroport et Richmond. Mais cette fois, elle fera appel au mode ferroviaire le plus traditionnel…
 

Philippe HÉRISSÉ