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Ewa

Un contrat de performance qui tombe à pic pour RFF

Le contrat de performance, signé le 3 novembre dernier, a créé une relation contractuelle entre le gestionnaire du réseau et l’Etat On ne connaît pas encore le sort réservé au rapport Haenel par le gouvernement, mais il suffisait de voir le nombre de ministres présents lors de la signature du contrat de performance pour en avoir une petite idée. La présence de Jean-Louis Borloo, Eric Woerth et Dominique Bussereau – Christine Lagarde était retenue par d’autres obligations – rappelait à ceux qui en doutaient que l’heure n’est pas au dessaisissement des compétences de Réseau ferré de France, mais à leur renforcement.
Le contrat de performance, signé le 3 novembre dernier entre RFF et l’Etat, va bien au-delà du programme de régénération de 13 milliards d’euros, auquel il a été si souvent réduit. Il est une étape majeure dans l’affirmation de RFF au sein du système ferroviaire. Il parachève la mue d’une structure, financièrement fragile et structurellement déficiente, en un véritable gestionnaire du réseau doté de nouveaux outils pour maîtriser ses coûts et ses investissements sur le long terme.
Concrètement, le contrat se décline en 33 engagements de performance de la part de RFF, en échange de quoi l’Etat s’engage à lui garantir les moyens de son développement. « Depuis longtemps, nous souhaitions disposer de cette feuille de route. Comme toute entreprise, nous avons besoin d’avoir un cap, une ligne directrice », s’est félicité Hubert du Mesnil, le président de RFF. Grâce à ce document, RFF n’aura plus besoin de négocier chaque année le financement de ses chantiers auprès de l’Etat. La contribution financière de ce dernier est en effet actée dans le projet de loi de finances 2009-2011 à hauteur de 2,4 milliards d’euros par an en moyenne. Soit un gros tiers des besoins de financements de RFF, estimés à 6,2 milliards par an. Le contrat prévoit également quelques ressources supplémentaires, telles que l’accélération des cessions foncières (300 millions d’euros par an contre moins de la moitié actuellement), ainsi qu’une dotation accrue de l’Afitf (L’Agence pour le financement des infrastructures de transport en France) : 80 millions d’euros supplémentaires par an. La réforme de la tarification devrait elle aussi permettre de dégager des ressources. En plus des péages TGV, qui augmenteront de 60 millions d’euros par an entre 2009 et 2012, une hausse des péages fret est également envisagée. Entièrement compensée par l’Etat, pour le moment, cette dernière pourrait, par la suite, mettre à contribution les opérateurs ferroviaires, à condition que la qualité des sillons s’améliore. Un indicateur a été tout spécialement mis en place pour la mesurer.
L’ensemble de ces ressources, sacralisées sur le long terme, permet à RFF d’envisager l’avenir d’un autre œil. Et notamment sur les opérations de régénération du réseau, qui seront nettement accélérées au cours des prochaines années. Le budget renouvellement, doté de 900 millions d’euros par an en 2005, devrait atteindre 1,7 milliard en 2010 puis 2,2 milliards en 2015, soit plus du double de l’enveloppe actuelle, le tout sans aucune charge supplémentaire pour l’Etat. RFF vise, par ailleurs, une diminution de 15 % du coût moyen des opérations de renouvellement, ce qui devrait permettre d’amplifier encore plus cet effet multiplicateur.
« Avec ce contrat, l’Etat va plus que doubler le rythme de régénération de son réseau, passant ainsi de 400 km par an à près de 900 km », explique Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable. Dans le prolongement des recommandations de l’Ecole polytechnique de Lausanne, l’engagement n° 7 du contrat de performance prévoit ainsi que « RFF renouvellera 3 940 km de voies et 1 430 appareils de voies pour 7,3 milliards d’euros » entre 2008 et 2012. Au total, pas moins de 13 milliards d’euros seront investis dans la régénération d’ici à 2015. Autre nouveauté, contrairement à la situation actuelle, le gestionnaire du réseau aura carte blanche pour programmer ses travaux. L’Etat se contentera d’un droit de regard au sein du conseil d’administration de RFF, qui validera chaque année une liste de chantiers à venir. « L’Etat fait confiance à RFF », explique le ministre du Budget, Eric Woerth.
Conséquence mécanique. Plus le réseau est neuf, moins son entretien coûte cher. Grâce à des outils analytiques beaucoup plus précis, RFF devrait pouvoir être en mesure d’affiner, ligne par ligne, l’enveloppe versée à la SNCF pour la maintenance du réseau. Autrement dit de la diminuer sensiblement. C’est l’objectif de la prochaine convention de gestion, qui débutera en 2011. Enfin, dernière mesure phare du contrat de performance : la réforme de la tarification. En alignant les péages sur le coût complet de l’infrastructure, RFF obtient une clarification de son modèle économique et une mise à niveau progressive de ses redevances, qui représenteront 60 % du coût de l’infrastructure en 2012 contre 48 % actuellement. En améliorant ses performances et ses services aux opérateurs ferroviaires, RFF vise, pour 2011, quatre milliards d’euros de recettes commerciales.
 

Guillaume KEMPF

Ewa

Une vie à côté de la grande vitesse dans le Kent

Le lancement, l’an prochain, de la desserte à grande vitesse entre les villes du Kent et Londres implique un immense programme de mise à niveau du réseau classique et des gares Le 13 décembre 2009, le Kent deviendra la verdoyante banlieue de Londres. Avant le clap de départ de la première desserte régionale à grande vitesse britannique, l’opérateur Southeastern (Govia, codétenu par Keolis et Go-Ahead) se creuse les méninges pour anticiper l’impact que provoquera cette nouvelle desserte sur le reste de sa franchise. Southeastern transporte déjà 400 000 passagers par jour (et exploite environ 400 trains dans 182 gares) dans le Kent, le sud-est de Londres et l’est du Sussex, ce qui en fait la deuxième franchise britannique. Quels voyageurs seront, à partir de décembre 2009, concernés par la desserte métro, lesquels prendront les trains grandes lignes et, surtout, lesquels se laisseront tenter par la grande vitesse à bord des rames Class 395 d’Hitachi ? Difficile à prévoir avec certitude. Pour éviter que la confusion s’installe dans l’esprit de ses clients, Southeastern a entrepris de bien séparer et identifier son offre urbaine et régionale (sur la livrée de ses trains et dans ses guides horaires), en vue d’ajouter un troisième segment : grande vitesse.
Le message est simple : la grande vitesse ne remplace pas les dessertes par lignes classiques, mais arrive comme un service supplémentaire. Forcément, on prévoit un transfert de voyages “urbain-grandes lignes” vers la grande vitesse : les habitants de Canterbury se laisseront certainement tenter par un trajet vers Londres en 1 heure plutôt qu’en 1 heure 50. Mais, étant donné le très fort développement de la demande de transport dans le sud de l’Angleterre, il est prévu, parallèlement à l’arrivée de l’offre à grande vitesse, de renforcer l’offre classique. Le DfT avait initialement prévu le contraire. Certaines rames devaient “cascader"” (être rétrocédées) sur d’autres franchises, et la capacité devait être diminuée, notamment vers la gare de Canon Street. Mais les prévisions faites en 2003, lors de l’attribution de la franchise à Go-Ahead, ont été réévaluées. Une étude de marché commandée par Southeastern prévoit que le service à grande vitesse sera pris d’assaut dès son lancement et qu’il atteindra vite ses limites de capacité. « Nous avons convaincu le DfT que le modèle économique avait évolué et qu’il fallait renforcer l’offre classique dès 2008 pour absorber toute la demande de transport », explique Jean-Christophe Foucrit, directeur adjoint du programme SLC2 (engagement de service numéro 2). L’objectif de croissance de fréquentation a été porté à + 24 % sur la durée de la franchise, soit un passage de 145 millions à 181 millions de passagers annuels. L’adaptation du plan de transport se fera progressivement en décembre 2007, puis en décembre 2008.
La mise en place du programme SLC2, autrement dit le lancement de la nouvelle offre de transport, n’implique pas uniquement de préparer les trains Hitachi à circuler sur High Speed One. Il s’agit également d’améliorer le réseau classique pour accompagner le lancement du futur service à grande vitesse. Sur les requêtes de Southeastern, certaines opérations programmées à un horizon plus lointain par Network Rail ont été avancées : en particulier la rénovation du réseau électrique sur plusieurs portions de lignes classiques, l’accroissement de la vitesse entre Ashford et Folkestone, entre Canterbury et Ramsgate et la construction d’un centre de contrôle intégré réunissant les deux opérateurs et les deux gestionnaires d’infrastructure (Network Rail et LCR). Ce centre permettra de superviser les mouvements de tous les trains sur le secteur nord de la franchise.
En parallèle, la préparation des gares a commencé : les gares d’Ebbsfleet, de Stratford et l’espace alloué à Southeastern dans la gare de Saint Pancras sont en cours d’équipement. Les plus grandes gares desservies par le service à grande vitesse (Canterbury West, Gravesend et Ashford) vont également bénéficier d’un sérieux coup de neuf. Les autorités locales et Network Rail ont par ailleurs prévu de développer les parcs de stationnement à Gravesend, Sevenoaks, Paddock Wood, Marden Staplehurst et Folkestone. En tout, 800 places de parking supplémentaires vont être construites.
 

Guillaume LEBORGNE

Ewa

Plus de capacité pour le coeur de Bruxelles

Le renforcement de la jonction Nord – Midi est indispensable pour absorber la croissance de 25 % de trafic intérieur et de 34 % de liaisons internationales attendue d’ici à 2012 L’objectif : une jonction Nord – Midi élargie à l’horizon 2020. Les six voies reliant en tunnel les gares bruxelloises du Nord et du Midi représentent le cœur du réseau ferroviaire belge. La très grande majorité des circulations du trafic international et intérieur y transite chaque jour, soit un peu plus de 1 100 trains en 24 heures et en pleine semaine. La saturation guette d’autant plus que les trafics connaissent des taux de croissance importants : d’ici à 2012, 25 % sont attendus sur les relations nationales et 34 % sur les liaisons internationales. Il est même probable que ces prévisions soient dépassées. Citons pour exemple la période 2000-2006, qui a vu une hausse du trafic intérieur de 34 % au lieu des 25 % initialement envisagés. Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire, a décidé de lancer une étude qui durera 12 à 18 mois et dont l’enjeu est de confirmer sa conviction « concernant la nécessité d’une augmentation substantielle de la capacité de la jonction ». Vue l’ampleur du projet, tous les acteurs de la mobilité sont invités à participer à la démarche : le gouvernement fédéral, la région bruxelloise, la Ville de Bruxelles, les opérateurs ferroviaires, la SNCB Holding, la Stib (Société des transports intercommunaux de Bruxelles), Bruxelles Environnement (IBGE), etc. Un large dialogue est d’emblée entamé afin d’aborder ce sujet stratégique et cependant quelque peu “tabou” en raison du souvenir encore vivace de la difficile gestation de la jonction actuelle, qui a demandé 40 années de travaux entre 1911 et 1952 ! Une vingtaine de projets sont dans les cartons : de la construction de voies de part et d’autre des installations actuelles au forage d’un nouveau tunnel sous les trois pertuis existants, en passant par des combinaisons de ces deux solutions.
La jonction s’étend sur une longueur de 4 km, dont 2 km en tunnel, et comporte deux gares souterraines : Bruxelles-Central, la première gare du pays en termes de fréquentation, et Bruxelles-Congrès. Aujourd’hui, chacune des voies offre huit sillons par heure et par sens, soit un total de 96 sillons par heure, les deux sens confondus. En 2008, une journée de semaine type voit passer jusqu’à 1 160 trains nationaux et internationaux. La plus forte utilisation de ces six voies est enregistrée aux heures de pointe, telles celles du matin entre 7h30 et 8h30 avec jusqu’à 90 circulations comptabilisées, soit une utilisation idéale de la jonction à 93,75 % de sa capacité. Une seule rame immobilisée, et le plan de transport s’en trouve immédiatement bouleversé. Une voie en moins, c’est la perte de 16 sillons par heure : il devient impossible d’écouler de façon transparente pour les voyageurs les 90 trains cités, alors que seuls 80 sillons sont utilisables. Des retards en cascade sont à prévoir dans ce cas. Autrement dit, accroître la capacité de la jonction Nord – Midi semble inévitable, de surcroît dans un contexte d’augmentation générale de la fréquentation des trains, entraînant une augmentation de l’offre. Par ailleurs, différents projets permettront de soulager la mobilité en région bruxelloise : les travaux RER de mise à quatre voies des lignes d’accès à Bruxelles (2016), la desserte Diabolo de l’aéroport de Bruxelles-National (2012), le tunnel Schuman-Josaphat à l’est de la capitale. Plus directement, une dizaine de projets visant à réduire de 60 % le nombre de cisaillements des voies en amont et en aval des pertuis sont en cours d’étude, planifiés ou dont les permis sont déjà introduits. Le plan de voies s’en trouvera également optimisé avec 30 % d’appareils en moins. Rendez-vous fin 2009 pour la formalisation des solutions retenues.
Laurent CHARLIER

Ewa

Montréal s’ouvre à l’est

Montréal étend son offre avec le projet d’une 6e ligne de train de banlieue et l’achat de matériel Bombardier. Parallèlement, deux lignes de métro seront prolongées La crise pétrolière, les contraintes environnementales, l’échec de la logique du tout automobile face à la densification croissante et les contraintes topographiques d’une vaste île urbanisée accélèrent l’évolution des réseaux de transports publics de Montréal, principalement de et vers la périphérie. La métropole québécoise, dont la ville centre est la deuxième du Canada avec 1,7 million d’habitants, affiche 3,6 millions d’habitants avec ses villes satellites (Laval, 380 000, Longueil 230 000, Repentigny 78 000…). Elle voit la fréquentation de ses cinq lignes de trains de banlieue croître de 12 % cette année tandis que celle du métro et des bus urbains de Montréal augmentait de 3,8 % sur les quatre premiers mois.
La principale extension du réseau à venir concerne précisément ces trains de banlieue. Une sixième ligne desservira, en 2010, le nord-est de l’agglomération, secteur jusqu’ici totalement privé de ce type de services. Il porte déjà le nom de « train de l’Est ».
Sur 52 kilomètres, cette desserte constituera la troisième ligne au départ de Bonaventure, gare généreusement dimensionnée lors de sa construction en 1943 (une vingtaine de voies dont six traversantes nord-sud) et qui accueille par ailleurs la quarantaine de mouvements quotidiens de trains à longue distance Via Rail et Amtrak. Utilisant les voies du Canadien National (CN) électrifiées dans le tunnel du Mont-Royal, en tronc commun avec la ligne de Deux-Montagnes, le « train de l’Est » quittera cette dernière juste avant la station Montpellier, au nord du Mont-Royal, pour emprunter la voie unique, qui sera partiellement doublée, courant à environ un kilomètre au sud de la berge de la rivière des Prairies. Il franchira cette dernière à l’extrême pointe nord-est de l’île par un pont-rail existant, pour atteindre Repentigny. De là, innovation majeure au Québec, une infrastructure ferroviaire entièrement nouvelle à voie unique sera construite sur le terre-plein de l’autoroute 640 sur 12 km jusqu’à Mascouche, son terminus, où elle rejoindra brièvement l’emprise du CFQG (Chemin de fer Québec-Gâtineau).
Onze nouvelles stations seront établies dont 7 sur l’île de Montréal. Il faudra y ajouter trois stations utilisées en commun avec la ligne de Deux-Montagnes à double voie sur cette section : Mont-Royal, Canora et Bonaventure. En revanche la correspondance avec la ligne de Saint-Jérôme, franchie par un pont-rail près de la station Chabanel, ne paraît pas devoir être assurée.
Autre innovation, la traction sera assurée par cinq locomotives bi-modes diesel et électrique. Ces engins seront construits par Bombardier dans le cadre d’une commande groupée avec la New Jersey transit corporation (NJT), qui en achètera 26. La NJT est confrontée au même problème que l’AMT (Agence métropolitaine de transport) : franchir en mode électrique un long tunnel n’acceptant pas la traction thermique puis rouler sur de longues sections dont la densité de trafic ne commande pas l’électrification.
Les voyageurs se verront offrir sur ce « train de l’Est » une trentaine de voitures à deux niveaux entièrement neuves, construites elles aussi par Bombardier dans le cadre d’une commande de 160 véhicules de ce type destinés à l’ensemble du réseau AMT (hors ligne Deux-Montagnes exploitées en automotrices électriques modernes). Il y a urgence : plus de 60 % de la flotte actuelle de l’AMT (voitures et locomotives) affiche plus de 40 années de service.
Pour un temps de parcours de 62 minutes de bout en bout, le nombre d’allers-retours quotidiens du train de l’Est sera de huit en jour ouvrable de base dans un premier temps.
Le coût du projet est estimé à 300 millions de dollars canadiens (environ 210 millions d’euros) financés à 75 % par le gouvernement provincial du Québec et à 25 % par l’AMT, établissement public provincial autonome.
Côté améliorations du réseau banlieue existant, l’AMT a créé un cinquième aller-retour quotidien sur la ligne de Mont-Saint-Hilaire, au sud, alors que les quatre rotations actuelles affichent déjà complet avec 6 600 montées quotidiennes. L’ajout de ce nouveau service portera la capacité à plus de dix mille places par jour.
Cette décision conclut en fait une affaire assez cocasse. L’AMT s’est résolue à la prendre alors que depuis 2002 elle réservait déjà ce cinquième sillon à CN, qui possède l’infrastructure sur laquelle elle fait rouler ses trains de fret, mais avait renoncé à l’utiliser faute de matériel roulant et d’une entente financière avec les municipalités desservies. Or, en avril dernier, une décision arbitrale a condamné l’AMT à payer ces sillons non utilisés mais réservés, pour une somme cumulée de 3,5 millions de dollars canadiens (2,8 millions d’euros). Cela correspond à la bagatelle de 100 000 dollars par mois avec une rétroactivité toutefois limitée à octobre 2005.
Le partenaire d’AMT, New Jersey Transit, ayant entre-temps réformé une série de voitures et de locomotives, l’AMT a décidé de lui louer une de ces rames en attendant la livraison des matériels neufs en construction.
Au demeurant, l’AMT prévoit dans son budget prévisionnel 2008-2010 l’investissement d’une vingtaine de millions de dollars supplémentaires (13 millions d’euros) sur cet axe.
Sur le réseau du métro, l’extension de la ligne 2 (Orange) par une traversée sous-fluviale de Henri-Bourrassa à Laval (Montmorency), soit 5,2 km et trois stations supplémentaires pour un coût de 745 millions de dollars (500 millions d’euros) ouverte fin avril 2007, a entraîné une hausse de 26 % de l’offre et de 7 % du trafic.
Sur l’ensemble du réseau métro, l’augmentation de l’offre était de 17 % au premier semestre 2008 sur celui de 2007, avec un effort principalement marqué hors heures de pointes. Les intervalles ont été réduits de 7,5 à 6 minutes en journée hors pointes sur les lignes 1 (verte) et 2.
Parallèlement, la STM, qui exploite le réseau métro et bus de Montréal, a lancé un appel d’offres fin juillet pour le remplacement des rames MR 63 sur pneus mises en service à partir de 1966 (336 caisses). Ce marché s’élève à un milliard de dollars. Contrairement à ce matériel ancien conçu en coupons autonomes de trois caisses (dont deux motrices) pouvant circuler en unités multiples de trois coupons (9 caisses), le nouveau matériel est prévu sous forme de rames indéformables de 9 caisses. Il est vrai que les deux grandes lignes (1 et 2) sont exploitées en permanence avec des rames en composition maximale.
Notons que deux projets d’extension du métro à long terme sont dans les cartons : la ligne bleue (5) vers l’est au-delà de Saint-Michel (nord-est) et la ligne Orange (2) au-delà de Côte-Vertu (nord-ouest).
Côté tarification enfin, la STM est en train d’abandonner le système très nord-américain du voyage sans titre de transport. Jusqu’ici le voyageur introduisait un petit ticket magnétique dans un boîtier de tourniquet qui lui ouvrait le passage sans restitution du coupon. Pour les correspondances métro-bus, le voyageur devait de lui-même aller chercher une contremarque.
En cet automne 2008, la STM achève son basculement vers un système très européen. Il inclut soit une carte cartonnée validée et restituée à chaque passage, pouvant servir à la correspondance, soit une carte magnétique sans contact. Cette dernière, baptisée Carte Opus, permet la circulation sur les réseaux bus de l’agglomération, sur le métro et sur les trains de banlieue de l’AMT grâce à un système de validation normalisée.
 

Michel-Gabriel LEON

Ewa

Toujours plus de voyageurs… mais comment accroître l’offre ?

Les chiffres publiés par l’UTP ont parlé : c’était bien en 2007, c’est encore mieux en 2008 C’était bien en 2007 (malgré la grève de fin d’année), c’est encore mieux en 2008. Les chiffres publiés par l’UTP (Union des Transports publics) incitent à l’optimisme : plus les villes françaises investissent dans la mobilité, plus les Français utilisent les transports publics. Logiquement, les grandes agglomérations connaissent des taux de progression spectaculaires. Dans les 22 réseaux de plus de 250 000 habitants, le nombre de voyages par habitant desservi a atteint 129 en 2007, soit, sur dix ans, une progression de 29 %. La croissance de l’offre suit mais moins vite : +11,5 % en dix ans dans les grands réseaux.
Pour le premier semestre 2008, les chiffres donnent même le tournis : +6,6 % de trafic dans les 101 réseaux de province, +6,3 % pour les TER. Les 3 % de la RATP (quand même !) paraissent timides en comparaison, et reflètent probablement la saturation des réseaux et un certaine ralentissement de l’activité économique en Ile-de-France.
Ces statistiques font dire à Michel Cornil, président de l’UTP, que « la France a rattrapé son retard par rapport aux pays les mieux dotés en transports publics (Pays-Bas, Europe du Nord) ». La preuve, le taux de couverture s’améliore pour la première fois en dix ans, puisque les recettes ont augmenté (environ 7 % sur le premier semestre 2008) tandis que les dépenses stagnent. Le taux d’utilisation est en effet à son plus haut niveau.
Deux ombres dans ce tableau quasi idyllique, tout de même. D’abord les résultats plus modestes des réseaux de villes moyennes ou petites. L’absence de TCSP y entrave le report modal, de même que le moindre développement des solutions tarifaires (abonnements, offres intégrées) et de billettique. Les BHNS suffiront-ils ? Faut-il encourager des tramways légers moins chers ? Ou même des solutions de financement plus accessibles ? Car on arrive vite à la deuxième ombre au tableau, la question du financement de l’accroissement de l’offre, non seulement en investissements, mais aussi, les gestionnaires des autorités organisatrices le savent bien, en exploitation. « Le Grenelle de l’Environnement a suscité beaucoup, rappelle Michel Cornil, mais il faut déboucher concrètement dans les projets de loi à un soutien fort de l’accroissement de la demande. »
Devant cette transformation des modèles économiques (« Nous sommes clairement passés à une économie de la demande », constate Bruno Gazeau, délégué général de l’UTP), élus et opérateurs se montrent aussi enthousiastes qu’inquiets. Et se tournent vers l’Etat, qui promet avec parcimonie quelques bonnes nouvelles aux uns et aux autres. Mais pour l’instant, les comptes n’y sont pas pour les collectivités.
 

Gilles DANSART

Ewa

La DB devra payer en cas de retard répété des S-Bahn berlinois

Le Sénat de la capitale allemande menace d’infliger des amendes à l’opérateur public si la ponctualité de ses trains urbains, voulue à au moins 96 %, ne s’améliore pas A première vue, la performance semble plutôt correcte. Au cours des six premiers mois de l’année, 93 % des S-Bahn berlinois (l’équivalent du RER) sont arrivés à l’heure, selon les estimations des responsables politiques de la ville-Etat. Seulement voilà, le contrat d’exploitation liant la capitale à la compagnie place la barre plus haut et exige une ponctualité d’au moins 96 %.
« Les trains sont de plus en plus en retard, déplore la sénatrice social-démocrate en charge du développement de la ville, Ingeborg Junge-Reyer. « C’est devenu un gros problème. » D’après elle, la DB est responsable de cette dégradation car elle a rogné sur son matériel roulant afin de faire des économies. Ces dernières années, sa flotte aurait ainsi été réduite de 80 wagons.
Aujourd’hui, la Bahn est donc mise en garde : si aucun effort n’est entrepris pour redresser la barre, elle devra payer une amende. L’opérateur serait alors contraint de reverser une partie des subventions qui lui sont allouées pour l’exploitation du réseau. Au moins 2,3 millions d’euros pourraient être retenus cette année. Du jamais vu à Berlin. « Notre but n’est pas d’économiser de l’argent, mais bien d’améliorer la qualité du service pour les habitants », précise le porte-parole de la sénatrice, laissant ainsi à la Bahn une chance de se rattraper.
La compagnie a-t-elle bien reçu le message ? Pas sûr. « Une grande partie des retards ne sont pas de notre responsabilité », se défend-t-elle, invoquant la mauvaise météo ou la longue grève des transports publics (bus et métro) qui par ricochet a alourdi la charge de passagers sur le S-Bahn au printemps.
Ce différend qui tourne au dialogue de sourds illustre les relations parfois tendues entre la DB et les Länder, chargés d’organiser le trafic régional. L’été dernier, l’autorité ferroviaire de Rhénanie et de la Ruhr a suspendu ses relations contractuelles avec l’opérateur public, au motif que ses prestations étaient jugées médiocres.
Si à Berlin personne n’envisage de sanctions aussi radicales, le vent est néanmoins en train de tourner. Jusqu’à présent, le lucratif réseau de S-Bahn avait toujours été confié directement à la compagnie publique, sans passer par un appel d’offres. Mais aujourd’hui, une partie de la classe politique réclame davantage de concurrence et la fin du monopole.
 

Antoine HEULARD

Ewa

Le Kenya et l’Ouganda accélèrent la mise en place d’un système ferroviaire

La ligne pourrait relier Mombasa au Soudan, au Rwanda, au Burundi et à la RDC Le Kenya et l’Ouganda ont convenu, le 28 octobre, d’accélérer la mise en place d’un système ferroviaire efficace pour relier le port de Mombasa (Kenya) à Kampala (Ouganda), au Soudan, au Rwanda, au Burundi et à la République démocratique du Congo (RDC). Cette décision a été prise au cours d’un entretien à Nairobi entre le président kenyan, Mwai Kibaki, et son homologue ougandais, Yoweri Museveni. Insistant sur le fait qu’une ligne de chemin de fer efficace était le moyen le plus viable et le moins coûteux de transporter les marchandises et les personnes dans toute la région, les chefs d’Etat ont ordonné la mise sur pied d’une commission ministérielle mixte (ministères des Finances, Transports, Justice) pour travailler sur les moyens de construire cette nouvelle ligne.
La veille, lors de l’ouverture de la 1re Conférence sur l’infrastructure organisée dans la capitale kenyane, le président avait appelé le secteur privé à jouer un rôle actif dans le développement des infrastructures routières, portuaires et ferroviaires, citant parmi les projets « le développement d’un bus rapide et d’un système ferroviaire dans la métropole de Nairobi ». Il a par ailleurs indiqué que l’actuelle ligne de chemin de fer serait modernisée et une autre construite pour relier Lamu au sud du Soudan et à l’Ethiopie. « Entre 2008 et 2012, le pays devra investir 360 milliards de shillings kényans (environ 3,5 milliards d’euros) dans divers projets de développement des infrastructures », a-t-il estimé.

Ewa

PDE : les succès de Montpellier

Les belles performances de Montpellier en matière de Plan Déplacements Entreprise reposent sur une forte présence d’entreprises publiques et sur l’offre de transports alternatifs à la voiture «Nous sommes très en pointe, très en avance sur la plupart des autres agglomérations en nombre de conventions signées rapporté au nombre d’habitants. » Christophe Moralès, vice-président (PS) du conseil de la communauté d’agglomération de Montpellier chargé du développement durable, affiche sa satisfaction : les plans de déplacements d’entreprise affichent cet été 55 conventions signées représentant un effectif total de 32 000 salariés.
A Montpellier, ce sont bien sûr les organismes publics et parapublics qui ont les premiers répondu à l’appel, à partir du lancement des PDE, en septembre 2005. Sur le groupe des 30 premiers PDE signés, 22 appartiennent à cette catégorie, La Poste (3 PDE distincts) non comprise. Sur la liste des entreprises à dominante commerciale, quelques noms connus : Midi Libre, quotidien régional, le Crédit immobilier de France, France Telecom, la Clinique du Parc, l’aquarium d’Odysseum, et tout récemment EDF. « Nous avons beaucoup de grandes administrations car elles sont de grosses pourvoyeuses d’emplois », relève Christophe Moralès. Mais, ajoute-t-il, le secteur privé est désormais en ligne de mire avec Leroy Merlin, Egis, BP, la clinique du Mas du Rochet, mais aussi la SNCF (direction régionale et gare) et d’autres entités de La Poste, en cours de négociation. Et, côté public, une opération de « sensibilisation » est effectuée auprès des trois énormes universités montpelliéraines. Le PDE de Montpellier offre toute un palette de services alternatifs à l’automobile individuelle, à prix réduit pour le salarié moyennant un abondement financier de 10 % par l’agglomération et d’au minimum 10 % par l’employeur signataire. « Mais parfois cette dernière part atteint 40 % et l’employeur s’engage à effectuer d’autres actions », explique Christophe Moralès, qui cite la réduction volontaire par l’administration du conseil régional, signataire, du nombre de places de stationnement dédiées aux voitures individuelles de ses fonctionnaires et salariés. Deux projets de PDE ont été abandonnés en cours de négociations, déplore-t-on au conseil d’agglomération. « Nous avons espoir que la mise en service de la 3e ligne de tramway [en 2012, NDLR] relance les initiatives », relève le vice-président, qui note : « Plus l’offre de transport public est importante, plus le vélo en libre service, qui marche très bien, s’étend, plus les PDE auront du succès. On reviendra sur les entreprises qui ont renoncé. » L’abonnement PDE montpelliérain de base offre l’abonnement annuel libre circulation sur l’ensemble du réseau de transport public urbain à prix réduit accompagné du stationnement gratuit aux parkings-relais tramway, de la gratuité de l’emprunt d’un vélo en libre service pour la journée (VéloM’agg), d’une réduction sur l’abonnement annuel Modul’auto… Mais il s’accompagne de plus d’actions volontaristes de la part de l’empoyeur signataire. EDF prend ainsi en charge aussi 40 % sur les abonnements TER et va encourager le covoiturage. L’office du Tourisme de Montpellier va intégrer le transport public dans ses produits touristiques avec un forfait découverte, City Card Montpellier, vendu avec les titres de transport TaM journée. Il propose aussi des visites guidées en tramway et des parcours VelM’agg aux journalistes touristiques et aux tour-operateurs, et collabore à l’élaboration de documents TaM présentant les sites touristiques accessibles en tramway. Au total, explique encore Christophe Moralès, « l’orientation forte » à Montpellier consiste « à penser le piéton, le cycliste, la personne à mobilité réduite autour d’une chaîne d’intermodalité axée sur le réseau tramway et bus ». Reste la question des PME. Souvent sans comité d’entreprise ni service des ressources humaines conséquent, elles sont a priori une cible difficile pour l’agglomération. « Ce sont des entreprises à forte plus-value, mais elles n’ont pas de services de ressources humaines », note Christophe Moralès. La solution est dans la mutualisation. Tout en accroissant l’offre de transport public. Le 1er septembre 2008 a ouvert une nouvelle ligne de bus de rocade, la 37 (Sablassou-Place de l’Europe), desservant la zone d’activité du Millénaire, où se situe la plus importante pépinière d’entreprises. « Nous offrons aux PME notre logiciel de covoiturage et nous allons relancer l’information auprès de toutes les entreprises de nos 18 parcs d’activité », ajoute le vice-président chargé du développement durable, notant que d’ores et déjà « 30 % des entreprises signataires à ce jour sont des PME ».
 

Michel-Gabriel LEON

Ewa

La directrice de la RTM remerciée

Le conseil d’administration de la Régie des transports de Marseille a tranché : Josiane Beaud partira Entre son président, Karim Zéribi, et la directrice générale de la RTM, Josiane Beaud, en désaccord, le conseil d’administration de la Régie des transports de Marseille a choisi le 10 octobre : c’est la DG qui partira.
Josiane Beaud est arrivée en avril 2007 à la tête de la RTM et a aussitôt rouvert le dialogue social dans cet établissement public marqué par les 42 jours de grève de l’automne 2005.
En avril 2008, le socialiste Eugène Caselli devient contre toute attente président de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, l’autorité organisatrice de transports. L’été dernier, le conseil d’administration se donne pour président Karim Zéribi, porte-parole de Jean-Noël Guérini aux municipales de mars 2008 à Marseille. Dès lors, le dialogue entre le président et la directrice passe mal.
Karim Zéribi reproche notamment à Josiane Beaud de n’avoir pas les mêmes visions des transports à Marseille que lui, notamment sur le réseau des bus. De son côté, la directrice générale reproche au président de la RTM son « ingérence » : « Le président du conseil d’administration voulait être président et directeur général. C’est à moi que les objectifs ont été fixés par la communauté urbaine. » Pour Eugène Caselli, président de la communauté urbaine, ce n’est pas la personne de Josiane Beaud qui est en cause, mais « les relations entre elle et le président ».
Le conseil d’administration a donc décidé de ne pas renouveler la convention de mise à disposition de Josiane Beaud par son entreprise d’origine, la SNCF, qui prend fin le 30 novembre. Une version que conteste l’intéressée. « C’est une résiliation ; la convention courait jusqu’en octobre 2010 », assure Josiane Beaud qui dénonce une « méthode à la hussarde ». La communauté urbaine de Marseille doit nommer un nouveau directeur général de la RTM avant le 1er décembre.
 

José SOTO

Ewa

La ligne Albi ? Castres double sa fréquentation

Un bus circule sur le réseau Tarn Bus pour faire connaître lignes, horaires et tarifs C’est en ouverture des 23e journées Agir sur le transport public indépendant qui se sont tenues à Albi les 25 et 26 septembre dernier que Thierry Carcenac, président du conseil général du Tarn, a lancé une grande campagne de communication destinée à faire mieux connaître Tarn Bus. Spots radio, jeu concours avec le quotidien local… et un bus de démonstration qui sillonnera le département pour faire connaître lignes, horaires et tarifs. Pourtant, le réseau vit déjà une réussite exceptionnelle. Les 17 lignes régulières du réseau interurbain ont connu un accroissement de 48 % de leur fréquentation en un an, et la seule ligne Albi-Castres une hausse de 111 % ! « En juillet 2007, quand on disait espérer une hausse de 40 % de la clientèle commerciale avec notre nouveau schéma départemental des transports, on nous prenait pour des fous, se souvient Jean-Franck Cornac, directeur des transports au conseil général du Tarn. Aujourd’hui, on est à +48 %, même si le gasoil nous a un peu aidés ! ». Les objectifs du volet transport du schéma départemental des déplacements de 2006 étaient simples : promouvoir les transports en commun et assurer l’accès à toutes les communes de ce département rural pour offrir une alternative réelle à la voiture, en ciblant notamment les trajets domicile-travail. Le réseau est devenu plus lisible et dynamique grâce à nouvelle identité visuelle. Plusieurs lignes se sont renforcées, une nouvelle ligne a été ouverte à l’ouest du département, et les horaires ont été harmonisés avec les bus urbains d’Albi. La mesure la plus innovante a été le cadencement au quart d’heure le matin et le soir de la ligne Albi-Castres, avec 21 allers-retours quotidiens. En moins de deux ans, le succès a été fulgurant. Pendant un peu plus d’un an, le cadencement a permis d’augmenter la fréquentation à moyens constants. Mais à partir de décembre 2007, il a fallu rajouter un bus et passer le cadencement à 10 minutes entre 6h30 et 7h. Début septembre 2008, JLC Tourisme, le prestataire de la ligne, a dû acheter un autre bus et passer le cadencement à 6 minutes. « Nous laissions trop de monde aux arrêts », explique Jean-Franck Cornac, qui chiffre le surcoût annuel à 100 000 euros. Parallèlement au renforcement du réseau, un tarif unique extrêmement attractif a été mis en place : 2 euros le trajet, 15 euros les dix voyages et 40 euros l’abonnement mensuel illimité. Aucune chance donc de récupérer les frais de fonctionnement supplémentaires en recette commerciale. « Le transport urbain ne s’équilibre pas plus que l’urbain, c’est un service public que nous assurons, explique le directeur des transports qui reconnaît tout de même un gros souci de financement. Nous ne touchons aucun versement transport ni aucune aide ! En 2009, la hausse du carburant pourrait nous coûter un million d’euros en comptant le transport scolaire. » Cette politique volontariste a marqué une nouvelle étape en septembre 2008. Trois nouvelles lignes sont cadencées entre Albi et Carmaux, Gaillac, Graulhet). La première ligne express empruntant l’autoroute est lancée entre St-Sulpice-sur-Tarn et Albi, faisant gagner 15 minutes aux voyageurs. D’ici la fin de l’année, un titre combiné interurbain-urbain avec le réseau Albi Bus sera inauguré, dans un département équipé de titres magnétiques sans contact depuis déjà 10 ans. La hausse de la fréquentation n’est pas prête de s’arrêter dans le Tarn !
 

Catherine STERN