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Ewa

Jusqu?à 85 % sortis des caisses de la région Picardie

Objectif de la Picardie : rendre le train partout compétitif par rapport à la voiture. 73 des 184 millions d’euros investis dans le rail d’ici à 2012 sortiront de ses caisses Cinquième région TER en termes de trafic, la Picardie montre son engagement fort en faveur du ferroviaire, en dehors même de ses compétences légales « et alors même que les principaux partenaires institutionnels, Etat, RFF sont défaillants », peut-on lire dans les conclusions de ses réflexions menées au moment du Grenelle de l’environnement. Premier exemple : la ligne Amiens – Compiègne, dont la modernisation était inscrite au contrat de plan 2000-2006. « On a dû compenser l’insuffisance de participation de l’Etat, qui n’a pas mis les 18 millions d’euros prévus, et finalement plus de 83 % du montant des travaux ont été financés par la région », déplore Daniel Beurdeley, vice-président chargé des transports au conseil régional de Picardie. Le conseil régional a en effet apporté 30,9 des 37,2 millions d’euros nécessaires à la modernisation de ces 76 km de voie unique. En deux ans et jusqu’au milieu de l’année prochaine : un renouvellement de voie et de ballast, des rectifications de courbes serrées afin d’autoriser des vitesses, selon les sections, de 110 à 140 km/h contre 100 aujourd’hui, ainsi que la mise en œuvre de la signalisation automatique et de l’automatisation des 12 passages à niveaux. L’objectif est de gagner de 15 à 18 minutes sur le trajet Amiens – Compiègne et de permettre ainsi aux nombreux étudiants et salariés pendulaires de choisir le train plutôt que l’automobile. « Dans la configuration actuelle, le train, qui met 1 heure 30, n’est pas compétitif, reconnaît Daniel Beurdeley. Notre objectif est qu’on puisse faire facilement l’aller-retour dans la journée avec un trajet plus rapide et au moins douze dessertes dans chaque sens, qui seront proposées au lieu de huit. » De fait, sur les 163 déplacements enregistrés dans la zone, seulement 4 % sont assurés par le train. Un train qui a pourtant séduit davantage depuis l’arrivée de sept nouveaux autorails et la mise en place, en 2003, de deux allers-retours supplémentaires, puisque sa fréquentation a progressé de 20 %. « Même sans être performante par rapport à la voiture, la ligne voit son trafic augmenter », assure-t-il, comme preuve du potentiel du ferroviaire. « Cet axe, pourtant, n’intéresse ni la SNCF ni RFF, pour lesquels cette ligne comme d’autres en Picardie sont plus ou moins vouées à la fermeture », analyse le vice-président aux transports. Deuxième exemple d’investissement régional : les gares et les quais de la ligne Amiens – Laon – Saint-Quentin, une opération du précédent CPER. « Là aussi, on a mis plus que notre part avec 85 % des 24 millions d’euros… », poursuit l’élu. Autre chantier en Picardie, hors CPER, cette fois : la modernisation du tronçon Beauvais – Abancourt sur la ligne qui file ensuite jusqu’au Tréport, qui concerne les voies et les gares. Des points d’arrêts qui, pour se maintenir en état, engloutissent chaque année 2 millions d’euros du budget régional, la collectivité en étant le principal financeur (avec l’aide de RFF et de la SNCF). Sans compter les travaux pour raisons de sécurité ni l’accélération du programme de mise en accessibilité pour les PMR, soit 105 millions d’euros jusqu’en 2015 pour les 33 gares les plus importantes de la région, représentant donc une dépense de plus de 10 millions d’euros par an. Le contrat de projet signé en 2007 est largement aussi ambitieux que le précédent CPER. L’engagement financier de la région y est toujours aussi important : a priori 73 millions des 184 millions d’investissements prévus sortiront de ses caisses. Et sans doute plus si l’on se réfère au passé. Parmi les chantiers les plus importants : la modernisation de Creil – Beauvais, de Creil – Chantilly et des accès en région parisienne de façon générale, ou encore celle d’Amiens – Rang-du-Fliers, en limite du Nord-Pas-de-Calais, dont l’électrification est par ailleurs à l’étude. La région tient par ailleurs à s’affirmer comme maître d’ouvrage sur des études de dessertes visant à revitaliser certaines lignes en perte de vitesse (Creil – Beauvais ou Crépy – Compiègne, par exemple). Elle étudie parallèlement les possibilités d’améliorations sur l’axe Creil – Roissy. « On ne pourra pas continuer comme ça très longtemps », prévient toutefois Daniel Beurdeley, qui fait l’addition. « Il y a aussi les 60 millions d’euros par an pour renouveler le matériel roulant, compensés à hauteur de 13 millions d’euros, la tarification sociale… Au total, le budget transport de 270 millions d’euros représente 27 % du budget de la région (1 milliard), le deuxième après l’éducation et la formation. A un moment, ça va coincer… » D’autant que la région Picardie n’a pas l’intention de laisser fermer des lignes. « Nous croyons au transport public. Même si sur Abbeville – Le Tréport, huit trajets sur dix sont effectués en voiture, il est possible d’inverser la tendance en y mettant les moyens. » S’il faut pour cela réaliser un grand emprunt, on s’y prépare. « Pourquoi pas ? », assure l’élu, qui a pourtant une meilleure idée : l’affectation d’une nouvelle ressource à l’autorité organisatrice. « Une taxe payée par les entreprises, comme le versement transport », serait la bienvenue. Taxe ou pas, la volonté ne faiblira pas dans la région de France qui, à 91 euros par an et par habitant, paye le plus pour ses transports ferroviaires.    
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Nord-Pas-de-Calais : oui à la modernisation, non à la rénovation

Les édiles du Nord-Pas-de-Calais tiennent à valoriser le transport ferroviaire. Les projets foisonnent, un emprunt d’un milliard d’euros a d’ailleurs été souscrit pour les réaliser « Nous ne payons pas la régénération des voies, c’est de la compétence de l’Etat ! », énonce d’emblée Jeannine Marquaille, la vice-présidente chargée des transports et de l’infrastructure en Nord-Pas-de-Calais. Une région pourtant « très volontariste », dans laquelle le volet ferroviaire du contrat de projet 2007-2013 comprend 840 millions d’euros d’investissements, dont seulement 100 millions seront payés par l’Etat. « La région vient de réaliser un grand emprunt d’un milliard d’euros qui, pour l’essentiel, sera utilisé dans les grands projets ferroviaires », poursuit l’élue. Des projets de modernisation, d’aménagement et de création de voies nouvelles. Sont ainsi prévues, côté fret : la desserte de la plate-forme fret de Marquion à partir de la ligne Arras – Cambrai ; la modernisation du triage de Somain et la réalisation d’un grand contournement fret de Lille qui permettra de libérer des sillons pour les TER. Côté voyageurs : la modernisation de la ligne Lille – Sambre – Avesnois pour une desserte rapide à 200 km/h, l’électrification et le doublement des voies entre Calais et Dunkerque, la suite de l’électrification entre Boulogne et Rang-du-Fliers, en limite de la Somme (projet mixte fret-voyageurs), ou encore l’étude d’un projet de desserte de type RER entre Lille et le bassin minier. Enfin, dans le cadre du désenclavement et du développement du Haut-Cambrésis, il est prévu de rétablir la liaison ferroviaire Valenciennes – Mons. Ainsi, début juillet, le conseil régional a annoncé qu’il allait investir 200 millions d’euros sur cinq ans dans le réaménagement de la ligne Lille – Valenciennes – Aulnoye-Aymeries, « afin de gagner 30 % sur le meilleur temps entre Lille et Fourmies ou Maubeuge, qui est d’une heure quinze aujourd’hui ». L’objectif est aussi d’instaurer une desserte cadencée. Dès décembre 2009, la région espère gagner dix minutes grâce aux 70 millions d’euros investis par RFF dans l’amélioration du réseau. Car, « dans le cadre du contrat de projet, nous avons obtenu de RFF un engagement supplémentaire de 180 millions d’euros sur ses budgets propres pour de la régénération », poursuit Jeannine Marquaille. L’élue, qui reconnaît par ailleurs que même si, par principe, la région ne s’engage pas dans la rénovation pure et simple des infrastructures, « quand la modernisation est faite, l’entretien est fait également, et RFF est tranquille pour dix ou quinze ans ». Il faut dire aussi que le Nord-Pas-de-Calais ne fait pas partie des régions ferroviaires les plus déshéritées, ses voies ne souffrant pas de limitations de vitesse notables, à part une section dans le Cambrésis, en direction de l’Aisne. De plus, RFF a un gros chantier de régénération en cours sur la ligne Douai – Valenciennes, l’une des plus « malades ». Enfin, l’inauguration récente de la deuxième voie, sur 22 km, entre Béthune et Don-Sainghin, à laquelle s’ajoute l’électrification en cours, permettra de renforcer la desserte TER. La région y a contribué à hauteur de 42,5 %, soit 36,6 millions d’euros sur un total de 86 millions d’euros. La vice-présidente en charge des transports rappelle aussi que la région a, une fois au moins, payé la réfection des voies ferrées : « La ligne reliant Arras à Saint-Pol-sur-Ternoise, sur le littoral, a été refaite à nos frais car RFF n’y voyait pas de rentabilité, alors qu’elle avait un intérêt en termes d’aménagement du territoire. La région a dû financer 98 % des travaux de régénération… » Une exception qui confirme la règle.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Un coup de jeune dans le Limousin en 2011

Plus de 100 millions d’euros seront injectés dans la modernisation du réseau limousin d’ici à 2012. Un plan rail est ici venu s’ajouter aux opérations du contrat de projet En 2011, si tout va bien, le réseau ferroviaire limousin aura pris un sacré coup de jeune. Et ce sera notamment grâce au conseil régional, qui a pris le mors aux dents en début d’année. « Nous faisons des efforts importants pour développer l’offre, rénover les gares et le matériel roulant, mais cela ne sert à rien si les trains circulent à une allure d’escargot ! », déplore Jacques Gangler, chef du service infrastructures et transports au conseil régional. Et des limitations permanentes de vitesse, le Limousin en dénombre cinq, dont l’une s’est même transformée en fermeture pure et simple. « Compte tenu de l’ampleur des ralentissements auxquels nous étions confrontés, nous nous sommes rapprochés de la direction régionale de RFF et des services de l’Etat afin de bâtir un plan rail, car sinon se posait la question du bien-fondé de l’exploitation du réseau ! », poursuit-il. Car bien évidemment, quand une ligne a fait l’objet d’opérations de rénovation sur quelques petits tronçons, « c’est le dénominateur commun qui conditionne le fonctionnement de la ligne ». Les discussions ont abouti à la signature, le 3 avril, d’un plan global de modernisation du rail à hauteur de 108 millions d’euros, dont 36 millions s’ajoutent aux 72 millions initialement prévus par le contrat de projet signé l’an passé. Il faut dire que mis à part Paris – Orléans – Limoges – Toulouse, qui a eu droit à son RVB et à une nouvelle signalisation (265 millions d’euros), Nexon – Limoges, et Bordeaux – Périgueux – Limoges – Montluçon – Lyon, axes électrifiés à double voie, le reste du réseau limousin (862 km) est constitué de lignes à voie unique qui se trouvent dans les catégories 7 à 9 du classement UIC. « C’est-à-dire dans les tréfonds… et avec pour seule perspective de voir ces infrastructures péricliter, souligne le chef du service. C’est une situation inacceptable, d’autant qu’on ne peut exclure d’autres difficultés à venir. » Un héritage de l’histoire : les lignes ont été construites à moindre coût par des compagnies privées (Compagnie de Paris à Orléans, Compagnie des Charentes), dans des lieux aux reliefs accidentés. Mais aussi le résultat d’investissements insuffisants. « Ces liaisons ne bénéficient pas d’opérations de régénération, mais seulement d’un entretien courant, relève le rapport au conseil régional du 19 mars. Cette maintenance, certes régulière, non seulement ne permet pas d’amélioration, mais encore n’empêche même pas un vieillissement accéléré. La qualité de la géométrie de la voie est en décroissance sensible et le nombre de défauts ponctuels croît de façon significative. » Pour faire face à cette situation d’urgence, le plan voté prévoit d’investir 36 millions d’euros en trois ans. Ainsi, en plus des 47 millions inscrits au CPER 2007-2013 pour moderniser Limoges – Poitiers et des 25 millions pour la section Saint-Sulpice-Laurière – Guéret de la ligne Limoges – Guéret, deux axes principaux seront remis à niveau grâce à la nouvelle enveloppe. D’abord, Brive – Tulle, où, après l’intervention de RFF cette année, une deuxième opération d’envergure de 12 millions d’euros doit être réalisée en 2009. Ensuite, Limoges – Ussel, sur lequel des travaux ont déjà été réalisés par RFF l’an dernier, mais où 42 km restent à régénérer pour un montant évalué à 24 millions d’euros. Ensuite, s’ajoutent des opérations programmées et payées par RFF pour 10 millions d’euros sur les axes Limoges – Périgueux, en 2011, et Guéret – Montluçon avec des travaux à hauteur de Lavaufranche, en 2009. En plus de sa participation au CPER, la région ne finance finalement « que » 12 millions des 36 millions d’euros, ce qui est inclus au budget transport et ne nécessite pas d’emprunt spécifique. Mais rien ne dit qu’elle ne devra pas mettre de nouveau la main à la poche dans trois ans.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Barcelone choisit la ligne droite pour unir ses trams

Les nouveaux tramways de Barcelone sont depuis leur ouverture en 2004 répartis en deux réseaux distincts. Vue sur le plan, la jonction des deux réseaux semble aller de soi T1, T2 et T3 d’un côté, T4, T5 et T6 de l’autre. Et, au milieu, rien, ou presque… Les nouveaux tramways de Barcelone sont depuis leur ouverture en 2004 répartis en deux réseaux distincts. Au sud-ouest, le Trambaix (nommé d’après le district qu’il dessert, le Baix Llobregat), long de 15,8 km, dessert des banlieues fort peuplées que le métro a ignorées. Au nord-est, le Trambesòs (nommé d’après le fleuve Besòs), long de 14,1 km, est considéré comme l’élément de requalifcation majeur de quartiers autrefois délaissés. Entre les deux, dans le centre de Barcelone, il reste un peu plus de 4 km de ligne droite de Francesc Marcià (terminus du Tambaix) à Glòriès (sur le Trambesòs). Et cette ligne droite est l’Avinguda Diagonal, la principale avenue de la métropole catalane. Vue sur le plan, la jonction des deux réseaux semble aller de soi. Mais depuis une vingtaine d’années, Barcelone hésite à sauter le pas, et à déranger les voitures sur cet axe majeur. C’est pourtant sur cette section centrale qu’avaient porté les premières études sur le retour du tramway à Barcelone, à la fin des années 1980. Avant que l’on décide de commencer d’un côté, puis de l’autre. La municipalité de Barcelone évoquait encore assez récemment le « chaos » qu’amènerait l’achèvement du tram dans le plan de circulation de cette ville largement ouverte aux voitures. Du coup, même si la jonction en surface figurait toujours en pointillés sur le schéma directeur compilé par l’Autoritat del Transport Metropolità (ATM), l’autorité organisatrice régionale, on a étudié des alternatives : passages en souterrain, détours, voire projets concurrents de prolongements du métro. Et puis le maire (socialiste) de Barcelone, Jordi Hereu, a surpris son monde en annonçant début septembre que l’on relierait les deux réseaux du tramway en ligne droite par l’Avinguda Diagonal, et en surface. Si ses principaux partenaires dans cette affaire – l’ATM et l’exploitant TRAM (de la galaxie Veolia) – ont appris la nouvelle dans les journaux, ils s’en réjouissent évidemment, puisqu’ils faisaient ouvertement campagne pour cette solution. Le vent semblait tourner ces derniers mois : une partie de la majorité municipale militait aussi pour le passage du tram sur la Diagonal, et un réaménagement de l’avenue semblait de toute façon nécessaire. C’est d’ailleurs l’objectif d’aménagement urbain qu’a mis en avant le maire : il veut faire de l’Avinguda Diagonal un « passeig », c’est-à-dire une promenade. Les huit voies de circulation devraient être réduites à quatre, pour faire de la place au tram et élargir les trottoirs. Quant aux couloirs de bus – un dans chaque sens –, ils seraient maintenus, avec l’espoir que le tram réduise la pression sur cet axe où les bus circulent à 8 km/h de moyenne. Il reste toutefois un certain nombre de questions à régler. Fera-t-on circuler le tramway sur un terre-plein au centre de l’avenue, ou sur les bas-côtés ? Construira-t-on quand même une trémie au sud du tronçon, pour franchir la place Francesc Marcià ? Et puis il y a cette option, évoquée dans la presse locale (mais pas confirmée officiellement) : l’adoption de l’alimentation par le sol (APS) sur tout ou partie de ce futur tronçon central. Le contexte est a priori favorable puisque Barcelone est déjà équipée de 37 trams Citadis fournis par Alstom, qui commercialise aussi l’APS. Reste que lesdits trams, encore neufs, n’ont pas été prévus pour. Faudrait-il les modifier à grands frais, les remplacer, ou acheter toute une flotte complémentaire susceptible de pénétrer dans le centre-ville ? « Absurde ! », crie déjà un responsable local. Car cette solution ne ferait pas que compliquer l’exploitation, elle alourdirait aussi considérablement une facture estimée pour l’instant entre 90 et 100 millions d’euros.
 

François ENVER

Ewa

Fusion d?AOT dans les Alpes-Maritimes

Christian Estrosi veut unifier à partir du 1er janvier 2009 les réseaux de transports du conseil général des Alpes-Maritimes et de la communauté d’agglomération Nice Côte d’azur Président de l’un et de l’autre, Christian Estrosi veut unifier à partir du 1er janvier 2009 les réseaux de transports du conseil général des Alpes-Maritimes et de la communauté d’agglomération Nice Côte d’azur (Canca), appelée à se transformer en communauté urbaine dès 2009. Outre la Région Paca, pour le transport ferroviaire, et le conseil général, les Alpes-Maritimes comptent six autorités organisatrices de transport. De plus, l’agglomération niçoise et le département font déjà partie d’un même syndicat mixte, le Symitam (syndicat mixte des transports des Alpes-Maritimes), créé en mai 2005 pour « mettre en place une véritable coordination opérationnelle des transports collectifs ». Si Christian Estrosi n’envisage pas « dans l’immédiat » la création d’une AOT unique dans les Alpes-Maritimes en raison « d’obstacles juridiques », il veut néanmoins « simplifier » cette situation en posant « le principe d’un opérateur unique ». La première étape sera le « regroupement » des réseaux de transports de la Canca, Ligne d’Azur, et du conseil général, TAM. Christian Estrosi a annoncé l’unification des deux réseaux avec une même billetterie, la possibilité d’une livrée unique des bus et l’édition de plans communs à partir de 2009. Pour cela, le conseil général et la Canca vont passer une convention de coordination. Ils vont en outre établir une gamme tarifaire commune, mettre en place une information centralisée sur Internet, et une organisation conjointe des lignes dédiées aux PMR. La seconde étape sera l’harmonisation des AOT et l’évolution vers un opérateur unique. Christian Estrosi se donne cinq ans pour y parvenir.
 

José SOTO

Ewa

Premier bilan positif en Rhône-Alpes pour le cadencement

C’est l’heure du premier bilan pour le TER de la région Rhône-Alpes qui, la première, est passée à l’ère du cadencement Le 15 septembre, Jean-Jack Queyranne, le président du conseil régional, et Guillaume Pepy, le président de la SNCF, ont estimé ensemble que l’expérience lancée depuis décembre 2007 était positive. Certes, les débuts ont été difficiles et même « éprouvants », reconnaît le président de l’entreprise ferroviaire. Ils ont été accentués par « une série d’incidents  exceptionnels » qui ont perturbé les premières semaines de la mise en place du cadencement. « Désormais, on est sorti de cette période de rodage », estime Guillaume Pepy. Même si aujourd’hui encore, sur certaines lignes comme Lyon – Grenoble, « l’épine dorsale du réseau TER », ou sur le sillon alpin, en pleins travaux, la situation reste tendue. « Globalement, la régularité est revenue, à un point près, à ce qu’elle était avant le cadencement. Nous faisons circuler 10 % de trains en plus en gardant à peu près la même régularité », commente le patron de la SNCF. Soit en moyenne un taux de régularité « un peu en deçà de 88 % ». L’objectif de la SNCF est de gagner de 0,5 à 1 point par an. Pour améliorer la tendance, elle compte renforcer la télésurveillance des infrastructures (en particulier les passages à niveau, les installations électriques) pour intervenir plus vite en cas de problème. Et mieux former les conducteurs, contrôleurs et agents d’escale pour que les informations transmises aux clients soient plus précises. Malgré ses défauts de jeunesse, les clients apprécient le système de cadencement. Un sondage réalisé en mai par Ipsos dans les trains montre que 74 % des personnes interrogées sont satisfaites des nouveaux horaires de train, « 80 % ont même reconnu que le cadencement leur avait apporté plus de lisibilité des horaires et de simplicité dans l’utilisation des TER », note la Région.
Conséquence, la hausse de la fréquentation est importante : + 13,6 % entre juillet 2007 et juillet 2008. « Le saut d’offre est en train de créer une nouvelle demande », estime Guillaume Pepy. Reste que la croissance varie suivant les lignes. Elle est très forte sur les lignes les plus importantes du réseau (+ 16 % sur Lyon – Saint-Etienne, Lyon – Grenoble, Lyon – Mâcon, vallée du Rhône, Lyon – Chambéry, la ligne du Chablais), qui absorbent près de 60 % du trafic. « En revanche, en raison des travaux d’amélioration de l’infrastructure, la fréquentation sur les lignes Lyon – Bourg-en-Bresse, sillon alpin, étoile de La Roche-sur-Foron, Ouest lyonnais, stagne, voire baisse légèrement. » Une nouvelle étape est programmée en décembre : la fin des travaux sur Lyon – Bourg-en-Bresse permettra une augmentation de l’offre de 50 % sur la liaison. Ces dessertes seront assurées par du matériel moderne de type BGC acquis par la région. « Seize rames auront été livrées dans l’année 2008 pour remplacer, à terme, intégralement les rames anciennes actuelles ayant vocation à être radiées du parc en raison de leur vétusté », précisent la SNCF et la région. De plus, en coordination avec Provence-Alpes-Côte d’Azur, les services TER entre Valence et Avignon « seront mieux structurés ». En 2009, l’effort portera sur la liaison Valence – Grenoble – Genève. Entre 2008 et 2009, 60 nouvelles rames seront livrées. Ce qui permettra en 2009 de proposer un total de 400 000 trains-kilomètres supplémentaires.
 

Marie-Hélène POINGT

Ewa

Aubagne fait le pari de la gratuité

La gratuité dans les transports urbains était au cœur du programme électoral de la liste Gauche unie conduite, lors des dernières municipales, par le maire sortant d’Aubagne, Daniel Fontaine Elle sera effective « dans le courant du premier semestre 2009 » et « pour tous les voyageurs » des « bus de l’agglo », annonce le maire d’Aubagne, président de la commission des Transports de cette communauté de 11 communes et 96 000 habitants aux portes de Marseille. L’agglomération compte couvrir les pertes de recettes de billetterie – soit 749 000 euros en 2007 qui représentent moins de 10 % des dépenses (9,4 millions d’euros) – par le versement transports, la taxe versée aux AOT par les entreprises de plus de 9 salariés. A Aubagne, le produit de cette taxe au taux de 0,6 % est de 2,8 millions d’euros par an. Or ce taux passe à 1 % lorsque la collectivité dépasse les 100 000 habitants, chiffre que l’agglomération serait sur le point d’atteindre. Ce complément fiscal sera le bienvenu à l’heure d’adapter le réseau. « Les villes qui ont fait le choix de la gratuité ont vu la fréquentation exploser, comme à Châteauroux, une agglomération comparable à la nôtre, ce qui ne va pas sans poser des difficultés. Le matériel s’use davantage, il faut revoir le cadencement du réseau et on peut penser que, sur les lignes structurantes, un renforcement de l’offre sera nécessaire », reconnaît Daniel Fontaine. Mais le choix est fait et, pour Alain Belviso, président de l’agglomération, il est audacieux : « L’audace aujourd’hui, c’est le transport urbain gratuit ; c’est autre chose qu’un chèque transports que le patronat ne veut pas payer. » Pour lui, c’est une « rupture » et « une démarche globale en faveur des transports publics, du développement durable et de l’efficacité sociale » qui va au-delà des appartenances politiques. Et de citer la majorité UMP de Châteauroux, qui a instauré en 2002 la gratuité dans les transports. « Nous sommes allés voir et nous sommes revenus confortés dans nos choix », s’enthousiasme Alain Belviso. Dans les cartons du Pays d’Aubagne et de l’Etoile il y a aussi la réalisation d’une ligne de tramway est-ouest de 7 km entre la zone d’activité des Paluds, à Aubagne, et la commune de La Penne-sur-Huveaune. Elle devrait être en partie sur l’emprise d’une ancienne ligne de tramway abandonnée à la fin des années 50. L’agglomération veut aussi lancer la réalisation d’un TCSP nord-sud de 17 km, dont le mode reste à définir, sur l’emprise de l’ancienne voie ferrée de Valdonne reliant le pôle d’échanges d’Aubagne (dont l’extension devra être envisagée) aux communes de Roquevaire, Auriol et La Bouilladisse. Cette ligne suit l’axe le plus emprunté aujourd’hui par les automobilistes de l’agglomération. « En octobre nous allons lancer les premières études et réunir des groupes de travail avec la population, annonce Alain Belviso. Nous souhaitons qu’à la fin du mandat les premières sorties de terre soient réalisées. » L’agglomération compte mener ces deux projets de front. Un « schéma vélo » est par ailleurs en cours de finalisation et un dispositif de prêt de vélos va être expérimenté. Il est lancé lors des journées des transports à Aubagne, du 17 au 19 septembre. Chaque vélo est prêté pendant trois mois à une même personne. Le prêt est renouvelable trois fois. L’agglomération compte établir un bilan dans neuf mois. Un Plan de déplacements entreprises va également être proposé aux sociétés de la ZA des Paluds. Et, pour montrer l’exemple, la communauté d’agglomération, dont le siège y est implanté, en propose un à ses 200 salariés. Enfin, il faut ajouter à ces projets la construction d’une troisième voie ferroviaire entre Marseille et Aubagne qui, vers 2013, devrait permettre la circulation d’un TER toutes les 10 minutes entre les deux villes. A Aubagne, le choix de la voiture risque d’être bientôt obsolète…
 

José SOTO

Ewa

Le réseau Star se renforce au nord-ouest de Rennes

Pour répondre à l’affluence de rentrée, outre ses trois agences, le Star a ouvert un autre point de vente dans une station de métro Cette année encore, le Star (service de transport de l’agglomération rennaise) de Rennes développe son réseau de transport en commun d’environ 4 à 5 % d’offre kilométrique pour répondre à l’augmentation du nombre de voyageurs et à l’urbanisation des communes périphériques. En 2007, 63,5 millions de voyages ont été réalisés par le réseau. La tendance générale du trafic est en hausse de 5 % depuis le début de l’année 2008, avec même une progression de l’ordre de 10 % sur les titres intermodaux (avec la carte électronique Korrigo) et les abonnements de travail. Plus de 70 000 habitants de Rennes Métropole sont abonnés au réseau Star et plus de 250 000 voyages sont effectués chaque jour. Ce sont les communes du nord-ouest de l’agglomération qui bénéficient le plus des nouveautés de cette rentrée 2008. La nouvelle desserte offre à sept communes plus de choix dans les horaires et plus de destinations. Le Star estime que cela représente 3 000 voyages par jour en plus. Pour répondre à l’augmentation démographique, ces lignes desserviront désormais les nouveaux lotissements. Le réseau s’adapte également aux développement des commerces, avec l’arrivée du magasin Ikéa dans cette zone à partir de l’automne. L’objectif est de rapprocher Rennes de ses communes et les communes entre elles. Ainsi, la nouvelle ligne créée au nord relie Betton à Saint-Grégoire. Elle permet aux habitants de rejoindre le secteur ouest de Rennes sans passer par le centre-ville et donc sans correspondance. De plus, les nouveaux quartiers de ces deux communes sont désormais desservis. Côté métro, les fréquences s’accélèrent ; elles sont toujours de 2 à 3 minutes entre 7h et 19h, mais passent à 1 minute aux heures de pointe. Le réseau maintient son offre « Star de nuit » (deux lignes fonctionnent les mercredis, jeudis vendredis et samedis soir de 0h30 à 4h45) : entre 1 500 et 2 500 personnes utilisent ce service chaque semaine. De même, « Au théâtre en bus » permet aux habitants des communes périphériques de profiter d’un spectacle à prix réduit et du transport. Créé il y a quelques années pour les amateurs de foot, les « bus de stade » sont également renforcés pour assurer les retours de matchs. Le Star incite à utiliser la carte Korrigo en baissant de dix centimes le coût du carnet électronique par rapport à celui en papier (10,50 euros). De plus, cinq enseignes rennaises (centre culturel, patinoire, cinéma, librairie) s’associent au réseau pour proposer des offres de réductions sur présentation de la carte Korrigo. Pour les personnes à mobilité réduite, le Star prévoit de rendre accessibles six nouvelles lignes d’ici la fin 2008, ce qui portera leur nombre à douze. Cela représente un investissement annuel d’un million d’euros pour Rennes métropole. En outre, le nouveau site Internet d’information (accessible.star.fr) est prévu pour les malvoyants (plage braille, logiciel lecteur d’écran, synthèse vocale…). Enfin, Rennes Métropole a investi dans des bus moins polluants et vient de faire l’acquisition de dix nouveaux bus Citaro standards et de sept bus articulés Citélis.
 

Sylvie LUNEAU

Ewa

Une offre étoffée et structurée à Vannes

Le réseau de Vannes s’est profondément modifié au 1er septembre pour répondre notamment à l’augmentation de la population de 2 % par an (130 000 habitants) La fréquentation est en progression de 3 % par rapport à 2007 et de plus de 18 % sur cinq ans : près de 6,5 millions de personnes ont été transportées en 2007. La communauté d’agglomération a travaillé pendant deux ans sur l’amélioration de l’offre en transport en commun avant de mettre en application son nouveau schéma. Pour développer ces nouveaux services, la communauté a voté une dépense supplémentaire d’un million d’euros par an en plus des 7,5 millions d’euros qu’elle investit chaque année. « L’offre globale en ligne régulière s’est étoffée de 23 % », précise Wilfrid Provost, directeur de TPV (transport du pays de Vannes). Veolia transport est le délégataire de cette communauté d’agglomération. Les lignes ont été classées en trois catégories selon la fréquence : structurantes (10 min), de maillage (20 min) et périurbaines (1 heure). En outre, un service de transport à la demande (Créabus) est en place depuis la rentrée pour pallier les déficiences de l’offre aux heures creuses sur les communes de la deuxième couronne notamment. Il fonctionne du lundi au samedi, de 9h à 16h. En prévenant une heure à l’avance, un habitant peut se faire transporter pour le prix d’un ticket de bus (1,30 euro). Le transport est assuré soit par un minibus, soit par un taxi délégué. Ce service pourra évoluer en fonction des besoins des usagers. Autre nouveauté, des services de soirée (Afterbus) sont expérimentés trois soirs par semaine (jeudi, vendredi et samedi) à raison de trois services entre 20h30 et 22h45. Le trajet permet l’accès à des lieux d’animations. Un partenariat est mis en place avec le théâtre pour que le prix du billet inclut celui du transport. Par ailleurs, une seconde ligne fonctionne désormais le dimanche.
 

Sylvie LUNEAU

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L?Aquitaine prête pour le cadencement

En Aquitaine, la rentrée est synonyme de progrès pour les usagers des TER Engagé depuis le 6 juillet, le cadencement a pris toute sa dimension avec l’appoint des scolaires. Après Rhône-Alpes, l’Aquitaine est la seconde région à le mettre en place. « C’était une volonté de rendre les TER plus accessibles et adaptés aux besoins des usagers. L’amélioration est considérable », constate son président, Alain Rousset. Toutefois, le cadencement sur l’ensemble du territoire aquitain s’effectuera en deux phases. Les lignes au sud et à l’ouest de Bordeaux, soit 40 % du réseau, bénéficient d’ores et déjà de la nouvelle organisation. Les autres lignes, tributaires de la mise à quatre voies du nouveau pont ferroviaire devront attendre fin 2010. Fruit de trois années de partenariat avec la SNCF et RFF, il s’agit d’une organisation stricte, chaque ligne ayant fait l’objet d’une étude particulière et de solutions appropriées. Une large concertation a été engagée en amont avec les usagers. Au total pour cette première tranche, 18 nouvelles circulations soit 470 000 kilomètres-trains, sur cinq lignes. Bordeaux-Arcachon étant la plus fréquentée et Bordeaux-Pau celle ayant connu depuis trois ans un essor sans précédent. Principales améliorations sur ces lignes :

Bordeaux – Arcachon : 47 trains quotidiens. Un train à l’heure en journée, un à la demi-heure en pointe, un toutes les vingt minutes entre 17h et 18h. Quatre arrivées à Bordeaux entre 7h et 8h. A la halte d’Alouette-France, la troisième la plus fréquentée d’Aquitaine, 12 arrêts supplémentaires. Réouverture à la vente de la gare de Marcheprime. Pôle d’échanges vélos au Teich et bientôt à La Teste et à la Hume.

Bordeaux – Pau : Offre plus étendue en complément de TGV. Deux TER supplémentaires en semaine. Connexions facilitées en gare de Facture pour liaison directe avec le bassin d’Arcachon et les Landes.

Ligne du Médoc : profond changement avec, jusqu’à Macau, pas moins de trente arrêts journaliers. A titre d’exemple Bruges (banlieue de Bordeaux) ne voyait s’arrêter que deux trains. La section Bruges-Ravezies s’effectue en seulement dix minutes. Blanquefort va devenir pôle d’échanges. La gare de Margaux réouvrira ses portes en fin d’année. Autre nouveauté : 21 trains le week-end sur une ligne où durant cette période elle semblait en léthargie.

Bordeaux – Mont-de-Marsan : un train cadencé toutes les deux heures. Toute l’année, 14 TER en semaine. Deux fois plus de trains le week-end. Changements à Morcenx moins nombreux.

Bordeaux – Hendaye : offre complémentaire avec les TGV. Deux nouveaux TER chaque jour. Des connexions facilitées. Exploitation en trains « à tranche » entre Bordeaux et Dax avec les TER Bordeaux-Pau.

Pour Jean-Louis Carrere, premier vice-président en charge des transports, des infrastructures et de l’intermodalité, « le cadencement rationalise l’offre de transport. C’est la régularité assurée, et plus de cohérence ». A l’amélioration en terme de lisibilité des fiches-horaires s’ajoute en effet une véritable connexion avec le tramway à Bordeaux-Saint-Jean, Pessac, Ravezies et bientôt à Mérignac. De plus, tous les trains de trois lignes différentes s’arrêteront désormais à Pessac, pour la desserte du domaine universitaire. Dans le même temps, dix gares vont être modernisées et trois aménagées en pôle d’échanges (Blanquefort, Dax, Facture). Les usagers ne manqueront pas de faire savoir si ces améliorations les satisfont pleinement.
 

François-Xavier POINT