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Ewa

Besançon : premiers chiffres de fréquentation du tramway

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Le réseau des transports de l’agglomération du Grand Besançon, Ginko, a dévoilé le 19 janvier, les premiers chiffres, après six mois de fonctionnement. A elles seules, les deux lignes de tram, lancées le 30 août 2014, enregistrent 36 % de la fréquentation des transports en commun de l’agglomération, les bus 54 %… De septembre à décembre 2014, plus de 6 millions de voyageurs ont emprunté l’ensemble du réseau Ginko, soit une hausse de la fréquentation de + 20%, comparée à la même période de 2013. 

Ginko atteint un volume de transport de voyageurs de 8,4 voyages/km, l’équivalent de celui de Mulhouse qui compte plus de 260 000 habitants, contre 177 500 environ pour le Grand Besançon. 

L’agglomération veut encore faire grimper le taux de ponctualité qui atteint 85 % pour l’instant, améliorer l’accessibilité des stations et installer la géolocalisation des rames pour fournir les horaires en temps réel aux stations. Côté sécurité des passagers, des poignées ont rapidement après la mise en service été ajoutées dans les rames, tandis que le systême de freinage/accélération a été revu pour réduire les à-coups. 

Ewa

SNCF : légère hausse du chiffre d’affaires malgré le repli de l’activité Voyages

SNCF SITE

La SNCF affiche au 1er trimestre 2014 un chiffre d'affaires de 7,9 milliards d'euros, en hausse de 0,8% grâce notamment à la croissance de l'activité du groupe à l'international… Keolis, filiale de transport public de la SNCF, y a réalisé 35% de son activité, et Geodis, la branche transports de marchandises du groupe, plus de 45%.

Dans l'Hexagone, l'activité générée par la location d'espaces en gares connaît la plus forte croissance, +10%, à 68 millions d'euros. Il s'agit, précise la SNCF, "des redevances de concessions liée principalement à la progression des activités restauration, parkings et de publicité en gare".à la croissance de l'activité de location d'espaces en gare et l'international.

La compagnie ferroviaire s'attend à une année 2014 "toujours sous contrainte", même si elle constate des signes de reprise dans le transport de marchandises et à l'étranger, où elle a réalisé ce trimestre 20% de ses ventes. Par ailleurs, les travaux sur le réseau ferroviaire, pour lesquels la SNCF est rémunérée par le gestionnaire d'infrastructure Réseau ferré de France (RFF), resteront à un niveau élevé.
Seule l'activité de transport de voyageurs en France devrait continuer à souffrir : la branche Voyages (TGV et iDBUS) est en repli de 2,1%, à 1,3 milliard d'euros. Il s'agit de la conséquence de la politique de "petits prix", qui fait diminuer le panier moyen, précise le groupe, qui ajoute que "la hausse de TVA vient atténuer les effets de cette politique de générosité tarifaire et conduit à un trafic (TGV) en légère baisse", -0,6% en nombre de passagers.
Le trafic des TER est également en baisse, -1,8% par rapport au premier trimestre, de même que celui des trains Intercités (-0,8%).
Au terme de l'année 2013, la SNCF avait plongé dans le rouge, accusant une perte nette de 180 millions d'euros, due à une dépréciation de 1,4 milliard d'euros de son parc de rames TGV, en raison de la forte baisse de profitabilité de l'activité des trains à grande vitesse.
      

Ewa

La Deutsche Bahn affectée par la météo et le contexte économique en 2013

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La compagnie ferroviaire publique allemande Deutsche Bahn a fait état le 27 mars de performances financières dégradées pour l'année 2013, en raison entre autres des dégâts causés par plusieurs événements climatiques et ce en dépit d'un nouveau record de passagers. Le patron de Deutsche Bahn, Rüdiger Grube, estime que le bilan 2013 diffère des exercices précédents, marqués par la cherté de l'essence qui avait poussé nombre de voyageurs à délaisser la voiture pour le train alors que tous les indicateurs financiers étaient à la hausse.
L'exercice 2013 s'est soldé, lui, par un bénéfice net divisé par plus de deux, à 649 millions d'euros, contre 1,5 milliard l'année précédente. Le chiffre d'affaires est resté quasiment stable à 39,1 milliards d'euros, tandis que le résultat opérationnel Ebit ajusté a reculé de 17,4 % à 2,2 milliards d'euros.
« La météo a été pour nous une vraie douche froide en 2013 », a souligné le patron de la Deutsche Bahn. Les violentes inondations dans une partie du pays au début de l'été et plusieurs épisodes de tempêtes ont coûté 200 millions d'euros à la compagnie. Elle évalue aussi à 110 millions d'euros le coût de la mauvaise conjoncture économique européenne et mondiale, à laquelle son activité de logistique et de fret est particulièrement sensible. Le transport de marchandises a fléchi de 1,5 % à 104,3 milliards de tonnes-kilomètre.
En revanche, au chapitre des bonnes nouvelles, la DB a attiré un nombre record de passagers : 2,02 milliards de personnes (+42 millions de voyageurs par rapport à 2012).
La compagnie ferroviaire estime profiter de nouvelles tendances générales sur la mobilité des personnes, qui montrent des ventes de voitures laborieuses et une désaffection pour les vols domestiques. Cette année, Deutsche Bahn espère renouer avec une hausse de son chiffre d'affaires, à environ 41 milliards d'euros, aidée entre autres par une amélioration de la conjoncture économique.

Ewa

A Toulouse, fréquentation rime avec saturation des P+R

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La hausse de la fréquentation du réseau toulousain ne se dément pas. Elle a crû de 8 % et de 6,4 millions de voyages au premier semestre 2013 par rapport au premier semestre 2012. Le réseau de surface à lui seul a gagné 15 %. La hausse de la fréquentation du réseau toulousain ne se dément pas. Elle a crû de 8 % et de 6,4 millions de voyages au premier semestre 2013 par rapport au premier semestre 2012. Le réseau de surface à lui seul a gagné 15 %. Cela confirme la tendance des années précédentes : + 35 % de fréquentation en cinq ans. Grâce notamment à la création d’une ligne de métro et de tramway, de bus en site propre et à la restructuration du réseau, un habitant de l’agglomération toulousaine effectue 65 voyages de plus en 2012 qu’en 2007. C’est la plus importante croissance de toutes les agglomérations françaises, quatre fois plus élevée qu’à Marseille, trois fois plus qu’à Nantes, deux fois plus qu’à Lille. Ces bons résultats ne sont pas seulement liés à l’amélioration de l’offre kilométrique, car le rendement de l’offre (rapport entre la fréquentation et l’offre) a augmenté de 14 % depuis fin 2008.
Ce succès a pour revers une saturation des parkings relais (P+R), malgré 7 200 places, le nombre le plus important de France hors région parisienne. Lors de son comité syndical du 11 juillet, Tisséo-SMTC a voté deux délibérations permettant d’augmenter leur capacité : l’acquisition d’une parcelle au terminus nord du métro et le lancement d’une étude confiée à la SMAT pour la réalisation de parkings en silos. A l’horizon 2020, 2 400 places supplémentaires seront créées le long du réseau métro et 1 600 places le long du réseau de surface (tram, BHNS, axes bus et aérotram), portant à plus de 11 000 le nombre de places de parkings en P+R.

 

Catherine SANSON-STERN

Ewa

La chambre régionale des comptes épingle Tisséo

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La gestion de Tisséo, l’opérateur des transports en commun de l’agglomération toulousaine, fait l’objet d’un rapport de la chambre régionale des comptes, rendu public le 8 juin dernier en comité syndical du SMTC. La gestion de Tisséo, l’opérateur des transports en commun de l’agglomération toulousaine, fait l’objet d’un rapport de la chambre régionale des comptes, rendu public le 8 juin dernier en comité syndical du SMTC. La Dépêche du Midi en avait déjà livré certains éléments en décembre 2011 et fin mai 2012. Le rapport concerne la période 2002-2009, c’est-à-dire essentiellement la présidence de Jean-Luc Moudenc, prédécesseur UMP de Pierre Cohen à la mairie de Toulouse, et une année de celle de Stéphane Coppey, éphémère président (Europe Ecologie-Les Verts) de l’AOT avant la reprise en mains par le PS. Cinq problèmes d’inégale importance sont épinglés par les sages : les gratuités accordées à la clientèle, le poids de la dette, la gouvernance « hésitante », mais aussi la dérive des frais de mission du cabinet (supprimé à l’arrivée de Pierre Cohen en 2010) et la disparition de onze bus qui devaient être donnés à une association humanitaire marocaine.
La gratuité accordée aux plus de 65 ans sans conditions de revenus est dénoncée par le rapport. Mis en place en 1972, cet avantage pourrait être remis à plat par le SMTC avec l’ensemble des autres avantages qui permettent à 34 % des passagers de voyager gratuitement et à 41 % de bénéficier d’un tarif réduit. Les magistrats s’interrogent aussi sur le tarif de l’abonnement mensuel de 10 € accordé aux jeunes (auparavant à 22 €), en affirmant que la hausse de la fréquentation n’a pas encore permis de compenser la baisse des recettes.
Soulignant que la dette de Tisséo-SMTC a atteint 1,4 milliard d’euros fin 2010, la chambre régionale des comptes indique que le 1,9 milliard d’investissements prévus dans le plan de déplacements urbains la fera encore augmenter de 30 %, ce qui impliquera obligatoirement une hausse de la participation des collectivités.
« La chambre régionale des comptes constate que la gouvernance a été particulièrement hésitante », rapporte également le quotidien régional. L’histoire de Tisséo-SMTC a en effet été mouvementée, et le départ du conseil général de ses instances suite à l’amendement Paillé en juillet 2006 a fragilisé son financement. Les magistrats appellent d’ailleurs à la constitution d’un « nouveau pacte financier » entre les collectivités membres.
Catherine Sanson-Stern

Ewa

VFLI renoue avec les profits

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VFLI, qui a enregistré des bénéfices en 2011, s’attend encore à des résultats positifs cette année. La filiale de droit privé de la SNCF affiche une belle croissance de son activité mais celle-ci reste entravée par la crise des sillons et par un manque de conducteurs. Une année 2011 réussie pour VFLI qui l’a terminée sur de bons résultats : les bénéfices atteignent 2 millions d’euros nets, contre une perte d’un million d’euros l’exercice précédent. « Pour la première fois depuis 2008, nous allons verser un intéressement aux salariés. C’est important dans le monde ferroviaire où l’engagement est fort », précise Nicolas Gindt, le directeur général de VFLI. La filiale à 100 % de la SNCF affiche une progression continue de ses activités. Le chiffre d’affaires a plus que doublé en quatre ans : il est passé de 55 millions d’euros en 2007 à 114 millions d’euros l’an dernier. « Le rythme de croissance de VFLI est supérieur à celui de la plupart des autres entreprises ferroviaires », souligne Nicolas Gindt.
L’année dernière, l’activité de VFLI dans les ITE (installations terminales embranchées) a de nouveau augmenté. « Pour nous, c’est stratégique. Non pas parce que c’est une activité historique, mais parce que ces contrats nous permettent d’être en relation directe avec nos clients et de créer des synergies entre les flux sur les ITE et sur le RFN [réseau ferré national, ndrl] », explique le directeur général de la filiale de la SNCF.
Créée en 1998, VFLI est devenue en 2007 une entreprise ferroviaire à part entière. Dans les années 2005, il était convenu que cette filiale employant des salariés de droit privé devienne une alternative à Fret SNCF, à chaque fois que ce dernier ne pourrait pas remporter un contrat faute d’être compétitif. Finalement, ce modèle n’est pas devenu prédominant, affirme Nicolas Gindt. « Sur le réseau ferré national, VFLI a engrangé de nombreux contrats pour la qualité de ses prestations. » Et son directeur général de citer des exemples : le récent contrat gagné auprès du cimentier d’origine mexicaine Cemex, qui nécessite une quinzaine de trains de granulats hebdomadaires, entre la Haute-Marne et le grand bassin parisien. Ou encore le contrat réalisé pour le brasseur Kronenbourg entre Obernai et le port du Rhin.
Dans ce dernier cas, VFLI fonctionne comme un OFP (opérateur ferroviaire de proximité). « Pour gérer les flux de proximité, nous avons mis en place une organisation mettant à la disposition de nos clients des matériels. Mais les locomotives coûtent chères : elles représentent le premier poste de nos dépenses. Cette organisation nécessite des volumes importants pour rentabiliser le service. Nous devons donc identifier les zones où les activités sont suffisamment denses. Nous faisons quasiment du porte-à-porte pour prospecter les marchés », raconte Nicolas Gindt.
Pas question en revanche de sortir des frontières. Même si les clients le demandent. « Lorsque des clients nous demandent d’aller en Belgique ou en Allemagne, nous le faisons en coopération avec des entreprises ferroviaires étrangères, dont Captrain [marque de SNCF Geodis au-delà des frontières hexagonales, ndlr]. Cela n’aurait pas de sens d’aller concurrencer Captrain », explique la filiale fret de la SNCF.
Nicolas Gindt observe une forte demande des chargeurs qui souhaitent « des opérateurs ferroviaires alternatifs ». A tel point que son entreprise est parfois obligée de répondre « non » à certaines demandes. VFLI, qui forme ses conducteurs et emploie 900 personnes au total, affirme manquer de conducteurs, ce qui freine ses ambitions. Parmi les freins à la croissance, VFLI cite aussi la mauvaise qualité des sillons, la multiplication des sillons de dernière minute et la concurrence accrue de la route, dont les prix ont chuté en début d’année avec la crise.
Malgré ce contexte difficile, VFLI s’attend encore à des résultats positifs pour cette année. L’opérateur devrait accroître son activité cette année, mais dans une moindre proportion qu’en 2011 : il s’attend à une hausse de son chiffre d’affaires de 10 % en 2012 contre +30 % en 2011.
    

Marie-Hélène Poingt
 

Ewa

ECR devrait gagner une dizaine de millions d’euros cette année

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La filiale française de fret ferroviaire de DB Schenker devrait afficher ses premiers bénéfices cette année. Engagée dans une stratégie de croissance « massive » des volumes, elle regarde avec intérêt le marché des wagons isolés. Six ans après son arrivée sur le territoire français, Euro Cargo Rail s’apprête à engranger ses premiers bénéfices cette année. De l’ordre d’une dizaine de millions d’euros. « C’est très ambitieux », estime Emmanuel Delachambre, le directeur général d’ECR. La filiale française de fret ferroviaire de DB Schenker pensait atteindre l’équilibre dès 2011. Mais finalement l’année dernière s’est achevée sur une perte de 1,8 million d’euros (après 35 millions de déficit en 2010). « Jusqu’à la fin septembre, nous pensions que nous parviendrions à l’équilibre. Mais à partir d’octobre le retour de la crise s’est traduit par une chute de 9 % de notre carnet de commandes », raconte Emmanuel Delachambre.
Un plan d’économies a été aussitôt adopté, avec repos compensateurs pour les agents, mise au garage des locomotives pour éviter tout frais de maintenance et gel des dépenses au siège de l’entreprise. « Si nous n’avions pas mis en place ce plan, nous aurions perdu 2 à 3 millions d’euros de plus », calcule Emmanuel Delachambre.
Le chiffre d’affaires a tout de même progressé à 170 millions d’euros en 2011 (contre 116 millions l’année précédente), avec seulement 10 % de locomotives et pas loin de 10 % de personnel en plus. « Nous avons organisé plus efficacement notre production », souligne la direction d’ECR. Un conducteur travaille en moyenne moins de 35 heures. Mais l’écart entre les conducteurs peut atteindre 6 heures par rapport à cette moyenne,. A l’avenir, l’objectif est de faire travailler 35 heures tous les conducteurs et de réduire les heures supplémentaires. Celles-ci auraient déjà reculé de 25 % l’an dernier.
Le principal concurrent de Fret SNCF veut lutter contre l’image que les syndicats de la Société nationale lui ont collée à la peau : celle d’une entreprise socialement peu regardante, faisant rouler sans compter ses conducteurs. « Il y a deux ou trois ans, c’est vrai, il pouvait arriver des situations un peu farfelues. Mais en nous réorganisant nous avons gagné en stabilité. La dernière inspection du travail n’a rien trouvé à nous reprocher », affirme Emmanuel Delachambre.
Selon lui, la stratégie d’ECR est d’accroître de façon « massive» ses volumes. Cette année, l’objectif est avant tout de se concentrer sur le contrat Gefco, remporté l’année dernière en partenariat avec Europorte et Colas Rail. Un contrat très important (20 millions d’euros de chiffre d’affaires pour ECR, qui fait de Gefco son premier client) jusque-là détenu par Fret SNCF. « En 2012, nous voulons stabiliser nos contrats, et réussir le contrat Gefco qui représente notre première expérience de wagons isolés à grande échelle », affirme Emmanuel Delachambre.?«Le contrat Gefco a été lancé vite et bien. En moins de deux mois, nous avons atteint notre régime de croisière ».
ECR se prépare à répondre à des appels d’offres pour 2013, sans chercher de « gros » projets. Et après ? « Nous entendons la demande des clients qui souhaitent des wagons isolés. Comment y répondre ? Nous discutons avec les clients pour voir s’il est possible de proposer une offre de wagons isolés qui réponde au marché », poursuit Emmanuel Delachambre.
Selon son directeur général, ECR va faire la démonstration que l’on peut gagner de l’argent avec le fret ferroviaire. Ce qui va à l’encontre de tous les discours actuels. « Pour Fret SNCF, nous représentons un danger car nous sommes en train de prouver qu’une entreprise de fret ferroviaire peut être rentable… mais avec d’autres conditions de travail que celles appliquées à la SNCF. » Et il ajoute : « Il ne faut pas oublier que notre premier concurrent à tous, c’est la route, flexible par nature ».
    

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Résultats SNCF : 700 millions de dépréciation pour les TGV

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En présentant ses vœux, Guillaume Pepy avait annoncé « une bonne année 2011 » pour le groupe SNCF. Puis la SNCF a annoncé la hausse de son chiffre d’affaires, de 7,2 %, à 32,6 milliards. En présentant ses vœux, Guillaume Pepy avait annoncé « une bonne année 2011 » pour le groupe SNCF. Puis la SNCF a annoncé la hausse de son chiffre d’affaires, de 7,2 %, à 32,6 milliards. Le 16 février, le groupe vient de présenter l’ensemble de ses résultats, tous comptes faits, devant son conseil d’administration. Si le chiffre d’affaires est en nette hausse, ce n’est pas le cas du résultat net. Il passe de 697 millions d’euros en 2010 à 125 millions. Principale explication : un fort impact de la dépréciation d’actifs, dont 700 millions d’euros pour les rames TGV. « Ces actifs ont dû être dépréciés pour refléter l’insuffisante rentabilité de notre flotte », a précisé Guillaume Pepy. Deux jours plus tôt, lors d’un colloque Avenir Transports, le président de la SNCF avait déjà annoncé : « La valeur des rames TGV aujourd’hui dans les livres de la SNCF s’élève à près de 4,5 milliards d’euros. Nous allons la déprécier car nous avons trop de rames et elles sont surtout anciennes. »

Une marge à la hausse… mais insuffisante

Présentée comme le véritable indicateur de la performance économique, la marge opérationnelle progresse sensiblement, dépassant les trois milliards d’euros, pour s’établir à 9,3 % en 2011 contre 7,1 % en 2010 et 6,8 % l’année précédente. Mieux : toutes les branches voient leur marge progresser, mais surtout Proximités. Cette branche bénéficie en particulier de la performance de Keolis, de la signature avec l’Etat de la convention « trains d’équilibre du territoire ».
En revanche, la marge est quasi stable pour SNCF Voyages, « malgré des chocs externes de grande ampleur » – forte hausse des péages et de l’énergie traction –, et grâce à « une bonne performance commerciale ». Reste que si la marge est, en pourcentage, la plus élevée avec 14 %, Guillaume Pepy l’a relativisée lors du colloque Avenir Transports : « Il faudrait qu’elle soit de 20 % pour pouvoir renouveler la flotte. »
De façon globale, la hausse de la marge à 9,3 % n’est d’ailleurs pas suffisante pour l’entreprise qui, comme elle l’a rappelé à diverses reprises, estime à plus de 10 % le « niveau de profitabilité suffisant » pour couvrir les besoins d’investissements. La marge reste d’ailleurs inférieure à celle réalisée en 2008, à 10,3 %. Avant « la » crise… Et l’objectif demeure d’atteindre « au plus vite » une marge sur chiffre d’affaires située entre 10 et 12 %, pour couvrir les besoins d’investissements.

Un endettement réduit

Lors de la présentation des résultats 2010, la SNCF soulignait que la dette commençait à être maîtrisée et devrait se stabiliser. En fait, en 2011, elle est en baisse de 170 millions et se situe à 8,33 milliards d’euros. Et le groupe est « légèrement en avance » sur son plan de marche, visant à revenir à « une situation financière durablement soutenable » à l’échéance 2015. Globalement, comme pour chacune de ses branches.
    

Pascal Grassart

 

Ewa

Ça va mieux à la SNCF

RÉGULARITÉ

2012 commence sous les meilleurs auspices pour la SNCF. Guillaume Pepy a trouvé des motifs de se réjouir. Meilleure régularité des trains, amélioration de la situation sociale, recettes commerciales en hausse et révolution des horaires réussi, il salue les bons comptes 2011. En guise de cadeau de Nouvel An, face à une trentaine de journalistes, Guillaume Pepy s’est offert quelques chiffres qui font les bons comptes 2011 de la SNCF. Avec, en tout premier lieu, ce qui avait constitué le « point noir » l’année précédente : la régularité. Sa progression se situe ainsi entre 1,5 et 2 points, avec des résultats à la hausse mais variables selon les diverses activités. Même si, pour toutes, les objectifs sont atteints : 0,5 % pour le fret, plus de 1 % pour les Intercités et Transiliens, autour de 2 % pour les TGV et le TER. Satisfaisant également sur ce chapitre, les « grands retards » supérieurs à une heure, de ceux qui font les gros titres, sont en baisse de 50 % entre 2010 et 2011. Comme le reconnaît toutefois le président de la SNCF, la météo, à l’exception du mois de janvier, a facilité le travail, en se montrant plutôt clémente après une année 2010 marquée successivement par le froid, la neige… et la canicule.
Dans ce contexte, le plan d’action lancé sur douze lignes dites malades ou « sensibles » connaît une certaine réussite : les progrès, appréciables, se situent de 3 à 7 points avec, toutefois, deux exceptions notables, sur des lignes particulièrement fréquentées : le RER D à Paris, pour lequel la « solution miracle » n’est pas –  encore – au programme, et l’étoile TER de la région lyonnaise, affectée par des grèves. C’est d’ailleurs une exception pour cette année 2011 marquée par une amélioration sensible de la situation sociale, comme en témoigne le meilleur baromètre en la matière : le nombre de jours de grève. « C’est une année de reconquête avec le chiffre le plus bas en dix ans, depuis 2002, alors qu’en 2010, ça tanguait », s’est plu à souligner Guillaume Pepy, évoquant « les points marqués », comme l’accord salarial signé en 2011, la « très grande mobilisation du management » avec 800 rencontres sur le terrain, ou encore, même si cela peut sembler plus anecdotique, la mise en place d’un Comité d’entreprise européen dans les onze pays où le groupe a plus de 700 salariés. Cette amélioration sociale explique d’ailleurs en partie la réussite sans couacs majeurs du big bang redouté lors du dernier changement d’horaires du 11 décembre 2011, les syndicats n’ayant pas voulu ajouter de grains de sable dans le système. Parallèlement à ces évolutions favorables de la régularité et de la situation sociale, les recettes commerciales sont en progression de 5,5 % en 2011. Soit 7,7 % pour les TER, 6 % pour les TGV, 4 % pour le Transilien, 1,5 % pour le fret, 1 % pour les Intercités.     

P. G.

Ewa

Comptes encourageants, perspectives incertaines pour la SNCF

54 IMG 2855.UnTGVDuplexNice ParisàAgay.PhotoPaulMancini

Encourageant mais doit encore mieux faire, ce pourrait être, de l’aveu même de ses dirigeants, l’appréciation pour le groupe SNCF de ses résultats au premier semestre 2011. Encourageant mais doit encore mieux faire, ce pourrait être, de l’aveu même de ses dirigeants, l’appréciation pour le groupe SNCF de ses résultats au premier semestre 2011. Encourageant, car la progression du chiffre d’affaires est remarquable par rapport à la même période de 2010 : la croissance atteint 9,5 %, dont un tiers issu des acquisitions et 6,1 % à périmètre constant. Et, par rapport à juin 2010, toutes les branches sont en croissance. Encourageant, aussi, parce que la marge opérationnelle est à la hausse, 8,4 % contre 6,8 %. Du coup, le bénéfice net est de 558 millions d’euros, contre 80 au premier semestre 2010, ce qui est proche des 697 millions obtenus pour toute l’année 2010.
Pour Guillaume Pepy, le groupe « engrange les effets de la stratégie de redressement conduite depuis la crise ». Soit le traitement des « récifs », en particulier avec la contractualisation des trains d’équilibre du territoire, la signature d’une convention de gestion de l’infrastructure « sur des bases saines » avec Réseau ferré de France, la maîtrise des charges et des investissements, le bon niveau d’activité. Le trafic voyageurs est en progression de 4,2 %, en valeur, soutenu par une forte activité promotionnelle. Après un début d’année difficile, pénalisé notamment par l’impact des travaux sur le réseau, l’activité en France s’est bien redressée alors que la croissance est modérée (1,8 %) à l’international. Toutefois, si toutes les branches sont en croissance, SNCF Voyages, qui porte en particulier les TGV, est la seule pour laquelle la marge opérationnelle est à la baisse, de 20 millions d’euros. En cause essentiellement : la hausse des charges, péages et énergie, et sa contribution au financement des trains d’équilibre du territoire. Dans ce contexte, Guillaume Pepy se garde bien de « crier victoire » et joue la prudence. C’est lié aux perspectives « incertaines » pour la fin de l’année. Et si le groupe doit encore mieux faire, comme le souligne Guillaume Pepy, c’est parce que même si le taux de couverture des investissements par la capacité d’autofinancement est en « progression significative » (92 % contre 69 % en juin 2010), « du chemin reste à parcourir ». Pour cela, l’objectif a été fixé : dépasser les 10 % de taux de marge « nécessaires au développement du groupe ». Même en progression à 8,4 %, il n’est pas atteint.     

P. G.