Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Les nouveaux services entrent en gare dans le Rhône-Alpes

Un investissement total de près d’un million d’euros pour une large palette de services en gare C’est une première selon SNCF Rhône-Alpes : le 22 janvier, la SNCF et la Région ont lancé un appel à projets groupé pour l’implantation d’activités commerciales, associatives et libérales dans des gares. Quatorze ont été retenues pour les accueillir sous le label « Point TER » : Die, Luc-en-Diois, Saint-Chamond, Villefranche-sur-Saône, Saint-Étienne-Carnot, Belleville-sur-Saône, La Tour-du-Pin, Chasse-sur-Rhône, Estressin, Thonon-les-Bains, Saint-Gervais-les-Bains-le-Fayet, Voiron, Roanne, Lyon-Saint-Paul. Soit 2 300 m2 de surface disponible. « L’objectif est de revitaliser les lieux, d’améliorer le sentiment de sécurité et l’ambiance, et surtout de répondre à la demande croissante des clients, nombreux à souhaiter trouver des services en gare », explique Bruno Mercader, directeur adjoint TER Rhône-Alpes à la SNCF. Une première expérience est en cours à Vienne, où un commerce « multiservices » va ouvrir à la fin du semestre. On pourra s’y restaurer, boire un café, avoir accès à un spot WiFi et donc à Internet. Les 14 autres gares s’ouvriront à ces services dans un an environ. L’investissement total s’élève à près d’un million d’euros. La palette de services est large : espace petites annonces, informations touristiques, relais colis, parc à vélos surveillé, accès WiFi ou installation de professions libérales (infirmières, kiné…). Tout est possible si le projet est « fiable ». Les propositions seront connues le 25 mars, date butoir fixée aux candidats. D’autres gares pourraient suivre. La direction régionale estime que sur la centaine de gares de la région, 30 à 50 pourraient être concernées.
 

Marie-Hélène POINGT

Ewa

Cremonini emporte le marché des TGV

Plus de 280 millions d’euros de chiffre d’affaires, c’est le marché que vient de décrocher Cremonini pour les quarante prochains mois Le 1er mars prochain, changement de cartes pour la restauration à bord de l’ensemble des TGV, à l’exception du TGV Est et des trains Lyria. Exit la célèbre Compagnie internationale des Wagons-Lits. C’est Cremonini qui a décroché le marché pour les quarante prochains mois. Pour le groupe, cela représente en termes de chiffre d’affaires plus de 280 millions d’euros sur les quarante mois.
La décision prise par le conseil d’administration de la SNCF, le 22 octobre dernier, concerne la gestion quotidienne de tous les services de restauration sur plus de 500 TGV, soit plus de 80 % des TGV français. D’entrée de jeu, les syndicats ont contesté la décision, parlé de la « catastrophe sociale », évoqué « une réponse très sous-évaluée » de Cremonini qui « facturera sa différence aux salariés ». Toutefois, Cremonini n’est pas un nouveau venu.?Il a en particulier déjà exploré les pistes du « laboratoire » iDTGV, sans oublier Eurostar, Thalys, Téoz, des marchés ferroviaires européens… Avec ce dernier marché d’importance, il devient d’ailleurs le premier opérateur du secteur en Europe. Retour sur les leçons tirées par Cremonini des marchés hexagonaux sur lesquels il s’est progressivement implanté.

La carte du naturel sur Paris – Clermont.
Clermont-Ferrand il y a huit ans, Brive il y a quatre ans… Deux temps fort jalonnent la relation entre Téoz et Cremonini. Désormais, sur tous les axes Téoz, les mêmes produits sont proposés. Côté sandwichs, salades, la volonté est affirmée de privilégier les produits naturels, « un commerce bio équitable ». La gamme change tous les ans. Dans les rames, il faut aussi gérer de très nettes différences de fréquentation. Avec de « très bons » trains, comme Paris – Clermont, où malgré une baisse de fréquentation on enregistre encore une hausse de chiffre d’affaires de 8 à 10 %.
Vente ambulante, distributeurs : le coût de la logistique sur ce type de trains peut approcher 30 %, contre 5 à 7 % en moyenne. D’où un « déséquilibre ». Et une compensation que doit verser la SNCF pour préserver ce « service » considéré comme faisant partie du voyage. Une compensation dégressive, souligne-t-on chez Cremonini, où l’on assure que, malgré cette subvention moindre, le marché est rentable.

Café pas cher et service branché sur iDTGV.
Avec iDTGV, Cremonini a bénéficié dès sa mise en service, en 2005, d’un véritable laboratoire. Dans ces rames, beaucoup de clientèle loisirs. Alors, la gamme s’est voulue innovante, symbolisée dès le début par le café pas cher. Le pari était audacieux, il est gagné.
La recette fonctionne, comme le montre la croissance affichée. Une croissance aujourd’hui stabilisée. Dans iDTGV, entre 35 % et 40 % de la clientèle consomme. C’est bien, par rapport aux 15 % qui consomment en moyenne dans les autres TGV. Même si cela ne correspond pas à un doublement du chiffre d’affaires. « Il y a moins de menus, le ticket moyen est moins cher », résume Jean-Philippe Molinari, président exécutif de Cremonini Restauration.
Il y a également, selon les destinations, de la vente ambulante. De nouvelles suggestions sont expérimentées. La prochaine : ce sera, sur ces rames de la génération Internet, la vente de services annexes sur la toile. Consoles, lecteurs de DVD, jeux DVD dans un premier temps. Puis on pourra réserver et payer son repas sur Internet et aller le retirer au bar. La « Founde Box », qui devrait être disponible en avril, est un coffret repas à 14,90 euros avec entrée, plat, dessert et boisson. « Tout cela fourni par un traiteur réputé de Bourgogne qui travaille aussi pour Eurostar et Thalys », se plaît à préciser Jean-Philippe Molinari. Et on envisage aussi de proposer la possibilité de réserver de même, sur Internet, gâteaux d’anniversaire et champagne…
Et puis, autre démarche amorcée sur iDTGV : un type de personnel spécifique. « Un profil jeune, fun, ayant plus facilement le contact avec les clients. »

Lunéa, une autre idée du service de nuit.
En 2007, Cremonini est chargé du « service d’accueil et de confort » à bord des trains de nuit. Le principal changement, c’est l’image de l’employé de service à bord, l’ESB. Directeur marketing France, Cyril Viviani précise : « Il était presque uniquement préposé au nettoyage. D’où un déficit d’image. Maintenant, il est à l’accueil. Avec, outre le nettoyage, une action commerciale, la vente du petit déjeuner. Ça peut apparaître comme un détail, mais le voyageur ne les regarde plus de la même façon, ils sont plus motivés. Et c’est un gain pour la qualité globale du service. »
Un autre changement notable : la prise de service se faisait « traditionnellement » en gare de Paris-Lyon, elle se fait désormais à Austerlitz, là où partent et arrivent l’ensemble des trains de nuit. Selon Cremonini, le changement s’est traduit avant tout par « une réduction du nombre de personnes employées en contrat à durée déterminée, soit moins de précarité, et une perception de la qualité à la hausse ».

iDNIGHT : servez show.
Sur iDNIGHT, Cremonini va au bout de sa démarche recrutement branché : il est ciblé pour les « gens de la nuit ». Quant au conditionnement des produits, dans ce train fréquenté par beaucoup de groupes, où l’on aime partager, il est proposé en quantités plus importantes, afin de faciliter les grignotages en tous genres. Seules restrictions : les boissons affichent moins de 6° d’alcool. Des « prémix », ces boissons énergisantes, tel le Red Bull… mais pas de vin. Une difficulté à gérer au mieux : la forte différence entre les flux, le sens Paris – province étant plus fréquenté que le sens inverse. « Des écarts énormes, du simple au quintuple », selon un responsable marketing. Et puis, sur iDNIGHT, les coûts en logistique sont aussi plus élevés, en raison des animations proposées : montgolfière sur les quais, DJ dans les rames… Une compensation est donc là, aussi versée par la SNCF. Quoi qu’il en soit, chez Cremonini, on l’affirme : toutes les lignes exploitées le sont de façon rentable.
 

Pascal GRASSART

Ewa

Velo’v revoit ses tarifs et ses services à la hausse

Le Grand Lyon et Decaux ont réaménagé le contrat de Vélo’v. Hausse des tarifs et amélioration des services au programme Ca devait finir par arriver : les problèmes de vols et autres actes de vandalisme sur les vélo’v, que tout lyonnais peut constater aux stations, entraînent une augmentation des tarifs à partir du 2 mai 2009. La mesure, avec d’autres, est inscrite à l’avenant du contrat signé entre le Grand Lyon et JCDecaux, et votée le 12 janvier dernier.
Un principe de base est conservé : la gratuité pour la première demi-heure d’utilisation de Velo’v. Or, ce délai étant adopté par 93 % des clients, la modification tarifaire concerne une frange très réduite d’utilisateurs. Au-delà de la demi-heure gratuite, pour la carte courte durée, le tarif passe de 1 euro l’heure à 1 euro la demi-heure puis à 2 euros par demi-heure supplémentaire (contre 2 euros l’heure auparavant). Pour la carte annuelle, le tarif passe de 0,50 euro l’heure à 0,75 euro la demi-heure, et de 1 euro l’heure supplémentaire à 1,50 euro la demi-heure supplémentaire. De même, les cartes « partenaires » (Técély pour les TCL, OùRA pour le TER, Autolib et Lyon Parc Auto) sont alignées sur les tarifs de la carte longue durée.
Les tarifs sont également revus à la hausse pour les abonnements hebdomadaires (qui passent de 1 à 3 euros) et annuels (de 5 à 15 euros). Une nouveauté : un tarif à la journée est créé au prix de 1 euro. Au total et selon les cas, Velo’V affichera donc des hausses maximales de 200 et 300 %. Marginale sur les tarifs horaires, l’augmentation devrait avoir un réel impact sur les ressources fournies par les quelque 65 000 abonnements. Pour autant, le Grand Lyon estime que « l’objectif n’est pas prioritairement d’accroître les recettes de la Communauté urbaine (440 000 euros), mais d’inciter à un meilleur retour des vélos en station pour une disponibilité améliorée pour les usagers ».
Ce qui est sans doute vrai avec les hausses de prix pour faciliter la rotation des vélos paraît plus difficile à défendre pour les abonnements. Car l’évolution tarifaire ne pourra avoir qu’un impact positif sur les comptes de JCDecaux et compenser en partie le déficit du gestionnaire (environ trois millions d’euros par an) dont le coût unitaire du vélo s’est envolé, de 1 200 euros prévus initialement, hors frais de R&D, à 3 200 euros. Avec la montée en puissance des vols et du vandalisme depuis un an, la nécessité de revoir les tarifs s’est progressivement imposée. Le groupe PS du Grand Lyon estime qu’une hausse « de 300 % de pas grand chose, ça fait au final un prix très raisonnable ». Le groupe des Verts a également défendu la hausse des tarifs: « Vélo’V est une innovation, il n’est pas choquant de revoir les tarifs après trois ans de fonctionnement alors que l’on constate une faiblesse des moyens pour l’entretien des vélos ».
Gilles Vesco, vice-président chargé des nouvelles mobilités urbaines, a enfoncé le clou : « les augmentations ne serviront pas à combler les pertes de JCDecaux, nous créons une dynamique pour que Decaux se refinance à terme et qu’il améliore son service qui lui permettra de rentrer dans ses frais. » De fait, l’autre volet de l’avenant porte sur plusieurs mesures destinées à améliorer le service rendu aux abonnés de Velo’v. Ainsi, JCDecaux va créer un système de réabonnement et rechargement de compte sur internet ainsi qu’un site wap d’information en temps réel sur le téléphone portable, notamment pour la localisation des stations et la consultation de l’état de remplissage des stations.
L’effectif prévu pour la maintenance et l’exploitation du dispositif est sensiblement augmenté puisqu’il passera de 26 à 40 personnes. Le fonctionnement du call center sera aussi revu avec un nouvel engagement qualité du service, notamment grâce à un système de bonus/malus trimestriel sur le taux de réponse. Enfin, l’avenant institue une refonte incitative du bonus/malus sur la qualité d’exploitation du service. L’objectif est de garantir par JCDecaux un taux de 69 % à 72 % de vélos disponibles et utilisables en station. En dessous, il sera appliqué un malus de 15 000 euros (pour 66-69 %) et de 25 000 euros pour moins de 66 %. Au-dessus, le bonus est de 25 000 euros pour un taux de disponibilité de 72-75 % et progresse de 15 000 euros tous les 3 % pour atteindre 85 000 euros (taux supérieur à 84 %). Dans tous les cas, le Grand Lyon souhaite garantir 3 700 vélos sur le terrain (sur un parc de 4 000) en réponse aux dégradations. « Vélo’V est victime du vandalisme, c’est un problème extrêmement sérieux » observe le président du Grand Lyon, Gérard Collomb, en soulignant que « Jean-Claude Decaux consent à des sacrifices très importants sur le contrat de Lyon ».
 

Claude FERRERO

Ewa

Le Wifi débarque dans des trains japonais, américains et allemands

Le Wifi entre en scène dans les trains à grande vitesse japonais et allemands, mais aussi dans des trains de banlieue américains Surf dans les Shinkansen N700 japonais.
Un nouveau service d’accès à Internet sera proposé en mars 2009 à bord des nouvelles rames Shinkansen N700 reliant à 270 km/h Tokyo et Osaka. La liaison avec les trains restera assurée sur les parcours en tunnel grâce à un signal diffusé par un câble coaxial à fente (« coaxial à fuite ») rayonnant installé le long de la voie aux endroits où les antennes ne sont pas une solution adaptée. Le service qui sera proposé par NTT Communications à 500 yens par jour (un peu moins de 4 euros) et à 1 680 yens par mois (un peu plus de 13 euros), pour un débit de 2 Mbps, sera également déployé dans 17 gares.

Surf dans les trains de banlieue de Boston.
L’autorité organisatrice des transports de la baie du Massachusetts (MBTA) a décidé d’étendre son service Wifi 3G à l’ensemble des 13 lignes du réseau de trains de banlieue MBCR autour de Boston, ce qui représente une première aux Etats-Unis. Ce programme reviendra à 366 000 dollars par an (260 000 euros), mais le surf sera gratuit pour les quelque 18 000 voyageurs quotidiens du réseau. D’ici le printemps, au moins deux voitures par train seront équipées d’un routeur Wifi AirBox X2 de Waav, à raison de 30 voitures par mois. Courant 2009, 258 des 410 voitures du réseau devront être équipées et recouvertes d’un logo orange permettant de les identifier. Le routeur AirBox X2, qui facilite la connexion simultanée de plusieurs utilisateurs, est particulièrement adapté pour l’équipement des véhicules de transport public. Si les trains de banlieue de Boston sont leur première application ferroviaire à grande échelle, ces routeurs équipent déjà plusieurs parcs de bus ou cars américains, parmi lesquels les célèbres Greyhound.

Surf à bord des ICE.
Désormais, il est possible de surfer sans fil à bord des ICE sur la relation nord-sud Francfort – Hanovre – Hambourg. La DB et T-Mobile ont élargi en janvier leur offre, qui couvrait déjà la diagonale Dortmund – Cologne – Francfort – Stuttgart – Augsbourg – Munich. Désormais, près de 1 500 km de lignes desservies par les ICE sont équipés du Wifi à large bande. Côté matériel roulant, 50 ICE 1 et ICE 3 sont équipés, et 20 ICE 3 supplémentaires devraient l’être cette année. A bord de ces trains, reconnaissables à leur logo HotSpot de T-Mobile, il suffit de posséder un terminal équipé WLAN – c’est-à-dire un ordinateur portable, un netbook ou un iphone – pour accéder à une connexion Internet « fiable » en qualité large bande (malgré les nombreux tunnels présents entre Francfort et Hanovre). Les clients de T-Mobile ou T-Home ayant souscrit le forfait approprié peuvent se connecter immédiatement, alors que les autres utilisateurs doivent préalablement régler par carte de crédit un forfait illimité sur une période donnée (un mois revient par exemple à 29 euros), valable dans les ICE, ainsi qu’aux 8 000 accès Wifi T-Mobile en Allemagne, dont les salles d’attente DB Lounges de 14 gares. Dans trois de ces espaces (Berlin, Hambourg et Munich), les voyageurs de 1re classe bénéficient d’un accès Internet gratuit.
 

Yann GOUBIN et Patrick LAVAL

Ewa

La SNCF cherche une alternative au Wifi

Les bons vieux câbles de connexion vont-ils faire leur retour ? La SNCF cherche une solution de rechange au cas ou le Wifi ferait un jour l’objet d’un moratoire “médico-légal” Des fois que le Wifi soit dangereux pour la santé, la SNCF prépare un plan B. D’ici au printemps, la SNCF va tester la technologie des courants porteurs. Une rame (probablement un ATER ou un AGC) sera équipée par le CIM (Centre d’ingénierie du matériel) d’un système de courants porteurs pour tester l’Internet filaire dans les trains. Une fois le signal capté par satellite, la technologie des courants porteurs en ligne permettrait le transfert des informations numériques en utilisant les lignes électriques de la rame et non plus les ondes Wifi. Il suffirait d’ajouter à côté de la prise de courant disponible à chaque place un câble de connexion avec un système de rembobinage. Avec cette solution, évidemment, l’internaute aurait de nouveau un fil à la patte, et les applications de type portable redeviendraient filaires. Mais ce système aurait pour avantage d’être moins perturbateur que les ondes Wifi pour l’ensemble de l’équipement du train. Il offrirait par ailleurs une meilleure protection des données, un signal plus pur et des débits montants et descendants plus élevés. Et puis, il y a la question sanitaire. Sont-elles à ce point dangereuses, les ondes Wifi, pour qu’il faille aujourd’hui travailler sur une autre piste ? « Sur les ondes haute fréquence dans les enceintes métalliques, nous suivons l’actualité avec beaucoup d’attention, mais nous n’avons pas d’expertise sur ce sujet. Nous pensons simplement qu’il est judicieux d’expérimenter d’autres technologies », répond-on avec prudence à la SNCF. Si les doutes sur le Wifi s’avéraient fondés, ce principe de précaution permettrait de disposer d’une solution de repli suffisamment mature. Sans attendre, la SNCF se prépare toutefois à généraliser le Wifi sur la LGV Est, et Thalys vient de terminer l’équipement de son parc (voir encadrés). Depuis l’été 2008, plusieurs associations ont tiré un signal d’alarme sur ce sujet. « Nous sommes favorables à un moratoire sur le Wifi, le temps de mener des études sur sa dangerosité », explique Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement. Le Wifi utilise une fréquence similaire à celle des fours à micro-ondes (2 450 MHz), mais émet sur des distances plus courtes et à moindre puissance. Officiellement, le Wifi ne présente pas de risques pour la santé, et peu d’études scientifiques lui sont consacrées. L’utilisation d’ondes magnétiques dans les trains pourrait toutefois avoir d’autres incidences qu’en milieu ouvert. Enceinte métallique avec des parois en verre, l’intérieur du train favorise la réverbération des ondes électromagnétiques de haute fréquence, selon le principe de la cage de Faraday, tout comme le four à micro-ondes. « A 300 km/h dans un train, le signal est plus intense et l’on peut craindre une exposition plus forte dans cette enceinte close et métallique », estime Stéphen Kerckhove. Sur les trains équipés pour la LVG Est, la SNCF va veiller à limiter autant que possible les émissions : « Nous prenons cette problématique très au sérieux. Nous avons veillé à ce que nos émissions soient très en dessous des normes admises. Mais il faut rappeler que le Wifi est bien moins nocif que le téléphone portable. Notre routeur Wifi a un rayonnement de 0,1 watt, alors qu’un téléphone émet 2 watts. Dans nos trains, les émissions seront certainement moins importantes que celles que vous avez chez vous ! », rassure Didier Savary, chef de projet Wifi à la SNCF. Pour le Priartem (l’association pour une réglementation des antennes relais de téléphone mobile), peu, c’est encore trop : « Le moins on vit dans les champs électromagnétiques, le mieux on se porte. Qu’au moins, la SNCF mette à disposition des voitures sans Wifi, comme elle avait autrefois des voitures non-fumeurs ! », propose Janine Le Calvez, présidente de Priartem.
 

Guillaume LEBORGNE

Ewa

La première commande centralisée s’installe à Lyon

Le poste de la commande centralisée va s’élever dans le 7e arrondissement de Lyon. Il sera opérationnel en 2010 C’est le poste du futur. Celui qui va le premier montrer comment on fera circuler des trains demain. En attendant, la première pierre du bâtiment a été posée, symboliquement, le 27 novembre, par Hubert du Mesnil, président de RFF, Philippe De Mester, directeur régional RFF Rhône-Alpes-Auvergne, Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional Rhône-Alpes, et Jean-Claude Desseigne, vice-président de la communauté urbaine de Lyon en charge des grandes infrastructures et de la logistique, maire de Tassin-la-Demi-Lune.
L’objectif de ce poste de commande centralisée est de gérer le nœud ferroviaire lyonnais. L’infrastructure régionale, située à un carrefour européen, voit passer 1 100 trains par jour, dont des circulations Grandes Lignes desservant quelque 60 villes. Lyon est un point stratégique du réseau ferroviaire français. Il compte aujourd’hui six postes d’aiguillage principaux. Cependant, l’exploitation de cette infrastructure nécessite d’être optimisée pour faire face à l’augmentation du trafic ferroviaire attendue dans les années qui viennent et gérer, sinon développer, le cadencement. Située dans le 7e arrondissement de Lyon, la commande centralisée Rhône télécommandera, à partir de 2010, l’ensemble des postes d’un très vaste secteur du nord et de l’est de Lyon jusqu’à Pierrelatte, Saint-Etienne et Roanne.
Installé sur trois niveaux d’une surface totale de près de 2 700 m2, le bâtiment abritera une grande salle de commande, les bureaux de l’encadrement, les salles techniques, les locaux pour les équipes de maintenance, mais aussi les locaux de vie pour tout le personnel. Il accueillera progressivement l’ensemble des agents exploitation des secteurs de circulation du territoire « Rhône » soit plus de 280 agents.
Si la commande centralisée est mise en service en 2010, le travail de renouvellement des postes a déjà commencé. Ainsi, le nouveau poste 2 Guillotière a été mis en service en juin 2007. Quant au poste 1 de Part-Dieu et le poste 4 de Guillotière, ils sont en cours de restructuration et devraient être mis en service, respectivement, en juin 2010 et 2011. Puis ce sera au tour des postes 1 et 2 de Perrache. Encore en phase d’études, leur transformation est programmée pour une mise en service en 2014. Quant au poste 3 Guillotière, il sera supprimé, et les itinéraires qu’il gère reportés sur d’autres postes.
 

Yann GOUBIN

Ewa

TGVLab, la boîte à idées de VFE

La SNCF a lancé officiellement, le 20 novembre, sa démarche TGVLab, en vue de développer et de tester les services pour les trains de demain « A la SNCF, quand une idée nous semble prometteuse, on la détecte, on la nourrit, on la développe. » Mettre la créativité du terrain au service du TGV : les pubs SNCF le promettaient, la démarche TGVLab initiée début novembre veut le réaliser. « TGVLab, c’est un espace de liberté pour booster l’innovation, une pépinière d’expérimentations pour valider sur le marché des offres et concepts innovants », a défini Mireille Faugère, directrice de Voyageurs France Europe (VFE), lors du séminaire de presse, début octobre. Le “Lab” veut donner leur chance à toutes bonnes idées, qu’il s’agisse de projets menés en interne (il devrait y en avoir 4 par an), d’appels à projets – le premier vient d’être lancé, il propose d’imaginer un système de tri sélectif en gare –, de projets provenant des voyageurs recueillis par le biais du site TGVLab.com, ou enfin de projets menés avec des PME, TPE et start-up.
Les cadres du TGV Lab, ce sont une vingtaine d’ “intrapreneurs” : « On a identifié des gens à l’intérieur de l’entreprise qui ont une posture d’entrepreneur et les clés pour pouvoir porter des projets », explique Stéphanie Dommange, directrice de la stratégie à VFE. Cela se fera soit dans le cadre de leur budget propre (iDTGV, VSC, CRM Services…), soit grâce au budget du TGVLab. Car l’intérêt du Lab, c’est aussi de gérer des problématiques transverses.
A l’issue de la première matinée d’ateliers, le prochain rendez-vous est prévu le 13 janvier, deux projets ont fait la quasi-unanimité, ce sont les coups de cœur des intrapreneurs. Pour chacun d’eux, un “VFE Angel” a été désigné pour les suivre.
«Notre objectif est de lancer trois produits innovants par an, justifie Stéphanie Dommange, et nous pensons que cela implique d’en tester huit dans l’année. » Le pour et le contre seront bien pesés avant de décider de l’industrialisation et de la généralisation d’un produit. « On se donne le droit à l’erreur : il y a forcément des choses que l’on testera mais qui ne rencontreront pas le public ou n’auront pas trouvé le marché au bon moment. »
Parallèlement, le Lab veut créer des communautés de voyageurs pour tester en avant-première de nouveaux services et concepts. Elles sont multiples : de la communauté des 2 000 voyageurs qui peuvent participer sur le Web à TGVLab.com (au 20 novembre, ils étaient 239 membres) à idees-de-voyage.com, destiné à 1 000 utilisateurs du site voyages-sncf.com (50 inscrits à ce jour), en passant par MobiLab, constitué de testeurs de sncf.mobi, le portail mobile de la SNCF (36 membres). D’autres communautés thématiques voient le jour, comme TGV XS, qui va traiter des voyages TGV de très courte durée (comme sur Paris – Lille, voir page 46). Autre thème : “porte@porte”, qui proposerait de tester une nouvelle approche globale du voyage et non pas du seul déplacement en train.
« Du point de vue du vécu du client, du service, le train est un moment de son expérience de voyage, mais il y a aussi tout ce qui l’entoure : ça commence à la réservation du billet et va jusqu’au lieu de destination », poursuit Stéphanie Dommange. C’est ainsi que la SNCF en déduit que, par exemple, ce qu’un client fait de son chien en partant en voyage, c’est important… et prend contact avec Canicrèche, l’une des 18 TPE venues faire le “pitch”.
Enfin, la SNCF va lancer en fin d’année une grande consultation publique, baptisée “Imagine TGV”, afin de demander aux Français ce qu’ils souhaitent pour la nouvelle génération de trains à grande vitesse.
Le dispositif se déroulera en cinq étapes : dialogue et écoute, les JT de TGV sur Internet, une consultation européenne en janvier 2009, dont les résultats seront publiés en mars ou avril 2009, suivie de l’adaptation du cahier des charges et des actions à prendre. Les résultats seront utilisés pour préciser les critères de l’appel d’offres géant qui sera passé en mai ou juin 2009 en vue de renouveler les plus anciennes rames de TGV.
Toutes ces initiatives sont liées : tgvlab.com va d’ailleurs migrer dans imaginetgv.com le temps de l’opération. Evidemment, ce n’est pas le train en lui-même qui fait le service. Mais il y contribue grandement.
 

Guillaume LEBORGNE et Cécile NANGERONI

Ewa

Nantes soigne ses correspondances

Six lignes de bus voient leurs heures de départ s’ajuster afin d’assurer une parfaite correspondance avec le busway Les Transports de l’agglomération nantaise (TAN) viennent d’installer des feux pour les bus en correspondance avec le busway. Pour qu’ils retardent leur départ et attendent les voyageurs.
Plus question que les Nantais manquent leur bus en sortant du busway, cette « 4e ligne de tram » alimenté par des bus articulés. Des feux dits de « rétention » viennent d’être installés près des abribus. Ils clignotent quand un busway approche, signalant au conducteur qu’il faut attendre un peu pour que les voyageurs effectuent leur correspondance. Avant, dans le busway, les voyageurs ont pu lire sur des écrans le nombre de minutes dont ils disposaient. Un temps calculé pour qu’ils n’aient pas besoin de courir.
Ce nouveau service fonctionne dans une station du busway où six lignes de bus se trouvent en correspondance. Le dispositif cherche à tranquilliser les voyageurs. Surtout le soir quand ils sont nombreux à rejoindre les communes périphériques de l’agglomération. S’ils ratent leur bus de quelques secondes, le suivant n’arrivant pas tout de suite, leur temps de transport s’allonge désagréablement. La mise en marche des feux de rétention évite ce genre de désagréments. « A priori, ce système ne nous amène pas de nouveaux clients mais ceux qui utilisent déjà les transports publics l’apprécient. A long terme, on sait que les temps de parcours garantis sont un atout pour nous. En permettant aux gens d’attraper leur correspondance, nous nous en approchons », estime Pascal Leroy, directeur commercial de la Semitan.
L’idée des feux de rétention est la reprise d’une idée ancienne. Nantes en a installé une première génération le long de ses tramways. « Insuffisamment fiables », tranche aujourd’hui Pascal Leroy. La technologie GPS n’existait pas. Les feux n’avaient pas non plus trouvé toute leur utilité quand bus et tram se rejoignaient partout de quai à quai. Mais avec les stations en étages du busway, leur besoin s’est fait sentir. Quai à parcourir jusqu’aux escaliers à descendre pour rejoindre l’arrêt de bus, les correspondances sont devenues plus longues, plus aléatoires. L’idée d’en revenir à des feux s’est d’autant plus imposée que le réseau de transport nantais maîtrise mieux son système d’informations. Il a été peaufiné ces dernières années pour internet et les téléphones portables. Le « nombre de minutes d’attente avant le prochain départ » est accessible y compris sur certaines lignes de bus alors qu’elles ne fonctionnaient jusque là que sur des horaires théoriques. L’information disponible n’est plus théorique. Elle est donnée en temps réel, calculée grâce au positionnement des véhicules par ondes radio et par GPS. Celui-ci est revu toutes les 12 secondes. Il aussi révisé à la fermeture des portes. Seule restriction, la moitié seulement des lignes de bus nantaises possèdent le système d’aide à l’exploitation nécessaire au traitement de ces informations. Mais dans le busway il est bien là. C’est ce qui lui permet de faire apparaître sur écran, à la station précédente, le « nombre de minutes d’attente » avant le départ du bus en correspondance.
Seulement, les feux de rétention introduisent une perturbation. Ils créent des retards. L’approche du busway décale le départ du bus de quelques secondes jusqu’à 1min15. C’est l’écart limite négocié avec les conducteurs. « Pour eux, c’est un changement de culture. Ils ont toujours couru après les horaires et ne pas partir à l’heure les met mal à l’aise par rapport aux clients déjà installés dans le bus », reconnaît Pascal Leroy. Ils ont mis six mois à s’habituer et à respecter ces nouveaux feux. Mais les résultats apparaissent à la hauteur. Marie-Claire Buffeteau, conductrice, confirme : « On ramasse beaucoup plus de clients. » Quant au stress que ce retard crée pour respecter les horaires de la ligne, l’expérience lui a appris à le gérer comme d’autres aléas : « Permettre aux clients de monter est plus important que de les laisser à quai. C’est comme, dans les encombrements, préférer la sécurité à la vitesse. »
La TAN va équiper en feux de rétention les autres pôles de correspondance de la ligne de busway. Puis modifier un par un, les feux de son réseau de tramway, les adapter au GPS pour les rendre plus sûrs. Un projet annoncé comme prioritaire.
 

Hubert HEULOT

Ewa

Restauration ferroviaire : l?attribution des marchés pourrait faire monter la sauce

A l’heure de l’attribution des nouveaux marchés, le torchon brûlait dans la restauration ferroviaire, les syndicats de Rail Restauration redoutant l’arrivée de Cremonini dans le service à bord Ce 16 octobre, l’ensemble des syndicats de Rail Restauration, filiale de la Compagnie internationale des Wagons-Lits, avaient appelé à la grève. Ce même jour, la commission des marchés du conseil d’administration de la SNCF devait statuer sur l’attribution de la restauration ferroviaire sur le territoire national, hors TGV Est, pour les quarante mois à venir. En fait, elle a examiné le dossier mais n’a pas émis d’avis, laissant le soin de décider au conseil d’administration de la SNCF. Ce sera ce 22 octobre, des éléments complémentaires devant être fournis d’ici là. En ligne de mire des syndicats : selon nos informations, Rail Restauration perdrait l’activité service à bord des TGV aux dépens de Cremonini Spa, déjà présent sur iDTGV et le TGV Est. Et même si, in extremis, Rail Restauration devrait conserver le « service à terre », c’est-à-dire la logistique, les syndicats redoutent « la catastrophe sociale. La réponse est très sous-évaluée et Cremonini facturera sa différence aux salariés ». Retour sur les derniers épisodes de l’éternel feuilleton de la restauration à bord des trains. A la recherche de l’impossible équilibre économique ?

Deux marchés pour le prix d’un
Pour la restauration à bord des TGV domestiques, le marché est scindé en deux. Il y a le « service à bord » : points de vente des bars dans les TGV, services de vente ambulante pour la « Pro 1re », services à la place pour les clients des voitures affrétées par Air France/KLM. Et puis il y a le « service à terre » : autrement dit l’organisation de la logistique d’approvisionnement du service à bord. Depuis le 1er janvier 2005, Rail Restauration, filiale de la Compagnie des Wagons-Lits, assure services à terre et à bord. Cela résulte d’une mise en concurrence, pour un montant proche des 144 millions d’euros, avec une durée maximale de cinq ans. Et une possibilité ouverte de résiliation anticipée. Possibilité saisie par Rail Restauration sur le service à bord, estimé non rentable. Et une résiliation demandée en septembre 2007 avec effet au 31 décembre 2008.
 
La SNCF change de stratégie
Lorsqu’elle décide d’attribuer séparément prestations de logistique et services à bord, la SNCF veut à la fois ouvrir le marché aux logisticiens et réduire le risque d’apparition d’un fournisseur détenant un monopole de fait. Suite à l’appel d’offres, sur les cinq candidats du départ, deux sont restés en lice, chacun sur les deux lots : Cremonini et Rail Restauration. De quoi contrarier la direction de VFE, déçue par ce niveau très réduit de concurrence.

Le service à bord pour Cremonini…
Cremonini emporte le morceau haut la main en fonction des critères examinés. Si l’offre de Rail Restauration est « légèrement supérieure » qualitativement, Cremonini propose des prix moins élevés et un développement commercial de l’offre « bar », avec des prix d’appel. Surtout, la subvention demandée à la SNCF pour l’équilibre financier est inférieure de plus de 229 %. Elle serait de 30 à 40 millions d’euros par an. D’où cette conclusion : « La note technique est certes légèrement supérieure mais la différence est très loin de justifier l’écart de prix. » Montant du marché : 32,1 millions d’euros.

… et la logistique pour Rail Restauration
Sur ce marché, le « mieux-disant » est également Cremonini. Mais, dans les dernières négociations, Rail Restauration a proposé des réductions sur les frais de personnel, les charges externes, sa marge… Et puis, la SNCF redoute avant tout que l’attribution des deux lots à Cremonini ne la place à terme dans une situation de dépendance totale. Montant du marché : 111,2 millions d’euros. Cremonini ne devrait pas contester cette décision. De quoi permettre aussi de mieux faire passer la pilule à Rail Restauration.

Les syndicats ne digèrent pas
Pour SUD-Rail, « il faut intégrer le personnel à la SNCF au lieu de le livrer à Cremonini », lauréat du « choix du moins-disant ». Cremonini (iDTGV, Lunea, Norail, Thalys…), peu rodé au dialogue social, étant « réputé pour ne pas respecter les accords en vigueur, aura le quasi-monopole sur toute la profession », souligne le syndicat. Dans une lettre ouverte à Guillaume Pepy, la CGT souligne que « force est de constater que la philosophie des contrats, tendant à privilégier l’aspect financier, s’est traduite par des dénonciations avant terme des contrats (Rail Restauration), le retrait du marché (Rail Gourmet), une politique sociale rétrograde et un service dégradé ».  Cela pourrait peser sur la longévité, voire l’exécution même du contrat. Pour cette organisation syndicale, Cremonini est synonyme de « règles sociales bafouées, accidents de travail engendrant des conflits, non-respect des règles d’hygiène, difficultés avec les fournisseurs… ». Tous les ingrédients susceptibles de faire, dans les semaines à venir, monter la sauce.
 

Pascal GRASSART

Ewa

Le site d?information du trafic de la Cub fait peau neuve

Au bout de six ans d’existence, le site de la communauté urbaine de Bordeaux (Cub) s’est offert une restructuration en profondeur Le site de la Cub avait bien joué son rôle au moment de sa création et dans les années qui ont suivi mais, la situation évoluant, il fallait qu’il change de configuration. Au départ, ce site avait pour mission de renseigner les bordelais sur l’avancement du chantier du tramway et des travaux concomitants et de leur proposer des itinéraires alternatifs. Il a ensuite intégré l’ensemble des gros travaux sur le territoire de la Cub. Les contraintes liées aux divers chantiers ont bien diminué ces derniers temps, il importait donc de donner un nouveau souffle au site tout en répondant aux demandes de la population. Les services de la Cub ont rédigé un cahier des charges avec le concours technique de la SEM Gertrude qui régule la circulation sur son territoire, et c’est l’entreprise Addeo qui a été retenue. La refonte du système a coûté 60 000 euros intégralement financés par la Cub. Plus riche et plus réactif, le nouveau site présente toujours la cartographie des chantiers mais donne des informations rafraîchies toutes les 5 minutes sur l’état du trafic. Il propose des temps de parcours sur trois grands axes : les quais, les cours et les boulevards dans les deux sens. Dès 2009, des voies radiales telles que l’avenue Thiers seront rajoutées. Les parcs de stationnement publics de la Cub et les parc-relais sont aussi listés, localisés et décrits avec leur capacité d’accueil. Là aussi, une amélioration sera apportée rapidement, précise Pierre Gauter, ingénieur du pôle opérationnel voirie de la Cub. Le taux de remplissage devrait être indiqué afin que les automobilistes puissent s’orienter entre les différents lieux de stationnements en toute connaissance de cause. Autre nouveauté, l’annonce mois par mois de manifestations – matchs de football, course pédestre, grands évènements – pouvant avoir un retentissement sur la circulation. Enfin, des indications générales sont données sur les mesures de sécurité, les autres modes de transport et des liens renvoient vers d’autres sites. Les visiteurs du site qui ne veulent pas se laisser surprendre ont l’opportunité de s’abonner pour recevoir des mails d’information lorsque surviennent sur la voie publique des incidents susceptibles de perturber la circulation tels que des accidents ou des incendies. Pour nourrir ce site, la Cub s’appuie sur les 700 capteurs qui équipent les 159 km de voies communautaires déjà installés pour alimenter Gertrude. Elle est aussi en relation avec la Direction interdépartementale des routes atlantiques qui lui fait remonter des informations sur les 45 km de la rocade, enfin les communes, les polices municipales ou Véolia apportent aussi leur contribution. Grâce à ces contributions multiples, l’automobiliste a une vision globale du trafic sur l’ensemble de la Cub, quel que soit le gestionnaire du réseau. Ce nouveau site a reçu un accueil chaleureux puisqu’il enregistre en moyenne 3 000 visites par jour avec une pointe à 5 000 alors que l’ancienne mouture n’en suscitait que 8 000 par mois. Face à un tel enthousiasme, les techniciens de la Cub se sont demandé s’il ne serait pas nécessaire d’opter pour un serveur plus puissant. Quoi qu’il en soit, le logiciel mis en place permettra, lui, de faire évoluer en interne le site, de l’enrichir et de rendre les informations encore plus dynamiques. Pierre Gauter pense, par exemple, à la mise en place d’un calculateur d’itinéraires permettant de comparer sur un même parcours les temps des déplacements en voiture, en tramway ou en vélo.
 

Claude MANDRAUT