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Ewa

Une appli pour surveiller le réseau ferré

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SNCF Réseau a annoncé le 12 novembre le déploiement d’une solution digitale mise au point avec Capgemini pour surveiller ses installations et ses 30 000 km de lignes. Actuellement, rappelle le gestionnaire des infrastructures, « le réseau ferré est télésurveillé et supervisé en permanence afin de détecter d’éventuelles défaillances techniques au niveau des voies, de la signalisation, des caténaires, des passages à niveaux ou encore des aiguillages ». Différents systèmes assurent cette supervision.

Pour améliorer ses performances, SNCF s’apprête à déployer une nouvelle application interactive et mise à jour en temps réel, permettant d’être plus réactif pour gérer les incidents. Grâce à cette solution digitale, les équipes chargées de la maintenance sont alertées en temps réel et mobilisées au moyen d’une application mobile géolocalisant précisément les incidents.

Elle permet aussi de mieux informer les voyageurs. « En effet, en cas d’aléas, l’application communique en temps réel les données relatives à l’opération de maintenance concernée (délais d’acheminement, heures d’arrivée sur place, délais d’intervention, etc.). Ces informations sont instantanément mises à disposition des opérateurs ferroviaires qui peuvent ainsi informer au mieux les voyageurs », indique SNCF Réseau dans un communiqué.

Cette application, utilisée depuis le 1er juillet 2020 sur la région Auvergne Rhône-Alpes, va être progressivement déployée dans toutes les régions entre 2021 et 2022, annonce le gestionnaire du réseau. Elle fait partie du programme de transformation digitale des métiers de SNCF Réseau. « Globalement, nous allons passer d’une maintenance très systématique à une maintenance au plus près des besoins, plus précise et en temps réel : la maintenance du réseau au bon moment et au bon endroit. C’est un pas de plus vers le réseau haute performance ! », résume Olivier Bancel, le directeur général adjoint Production, SNCF Réseau.

M.-H. P.

Ewa

Ils arrivent, les postes d’aiguillage de nouvelle génération

Mise en service de la commande centralisee du reseau en gare de Lyon Perrache le 11 novembre 2016.

Les différentes briques qui doivent permettre de moderniser le réseau ferroviaire se mettent en place. C’est le cas des futurs postes d’aiguillage qui seront de plus en plus automatisés et vont remplacer les équipements vieillissants et de technologies diverses du réseau ferré français.

Ces nouveaux postes d’aiguillages automatisés (PAI) ont été conçus dans le cadre du programme de partenariat d’innovation baptisé Argos, mis en place par SNCF Réseau qui a demandé à des industriels de plancher sur le sujet. Après dix-huit mois de recherche, SNCF Réseau a fait son choix. Fin octobre, le gestionnaire des infrastructures a en effet indiqué qu’il retenait trois fournisseurs pour installer ses futurs postes d’aiguillage, pour un marché d’un montant de plus d’un milliard d’euros sur 15 ans.

Ce sont, dans l’ordre d’importance de leur contribution, le groupement Thalès-Engie Solutions – Vossloh, le groupe Alstom, (qui s’est présenté seul mais fera appel à des PME et start up françaises) et le groupement Hitachi Rail-Eiffage Energie Systèmes -Systra.

« Nous avons pu mettre nos expertises en commun pour travailler sur le poste d’aiguillage de demain. C’est un nouveau mode de fonctionnement pour les industriels et pour Réseau. Toutefois, côté Alstom, nous avions déjà mis en œuvre un tel partenariat d’innovation avec la SNCF sur le TGV du futur », commente Karine Gagnant, directrice Grands comptes SNCF Réseau et Equipements sécurité SNCF Voyageurs chez Alstom.

L’heure est maintenant au développement, avec la construction des têtes de série, permettant de tester le matériel. Les nouveaux équipements digitalisés doivent assurer une communication en temps réel et une plus grande réactivité face aux incidents. SNCF Réseau en attend aussi la possibilité de gérer plus de trains, donc plus de clients, ce qui doit améliorer sa performance économique. Le fait d’avoir retenu 3 fournisseurs permet au gestionnaire du réseau de ne pas avoir les mains liées avec une seule entreprise.

Les solutions apportées par les industriels sont évidemment compatibles entre elles. Alstom par exemple, qui mobilise 400 personnes sur le programme Argos, propose la solution Smartlock, qui permet de se passer de relais intermédiaires, de réduire les infrastructures et les câbles au sol, et peut s’adapter aux variations futures du réseau, expliquent ses promoteurs.

Les premiers postes d’aiguillage informatisés (PAI) nouvelle génération devraient être opérationnels en 2023. Avec à la clé des économies dans les coûts d’installation et de maintenance. On attend une réduction des coûts de 15 % (que ce soit pour l’installation ou la maintenance) et des délais de mise en œuvre réduits de 30 %. Alors qu’il faut trois ans actuellement pour installer un poste de taille moyenne, deux ans devraient suffire à l’avenir.

Dans les 20 ans à venir, SNCF Réseau veut remplacer chaque année 30 postes d’aiguillage, soit le double du nombre actuellement remplacé. « Cet engagement s’inscrit dans la durée : passés les 30 mois de développement, le partenariat engage SNCF Réseau et les industriels sur 15 années de déploiement, permettant ainsi de construire une filière d’excellence industrielle dans la durée », souligne SNCF Réseau, qui parie, pour le futur, sur la mise au point d’une chaîne de production entièrement digitale, sans couture, donnant naissance à un système plus résilient, moins sensible aux pannes.

M.-H. P. 

Ewa

Toulouse : 57 heures sans trains pour installer la nouvelle commande centralisée du réseau

Gare de Toulouse-Matabiau

Du samedi 17 octobre à 19 h 30 au mardi 20 octobre à 4 h 30, aucun train ne circulera à la gare de Toulouse-Matabiau et sur l’étoile ferroviaire toulousaine : ni TER (remplacés par des cars), ni Intercités ou TGV (qui s’arrêteront à Agen et Montpellier). Pendant ce temps, 150 agents seront mobilisés pour installer le cœur de la Commande Centralisée du Réseau (CCR) de Toulouse et y intégrer sept postes d’aiguillages de deux lignes allant vers l’est et le sud.

« C’est une opération d’une grande complexité sur laquelle nous travaillons depuis plusieurs années avec 300 personnes », explique Emmanuelle Saura, directrice territoriale SNCF Réseau Occitanie. Objectifs : meilleure régularité de circulation, amélioration de l’information voyageurs et détection anticipée d’incidents d’exploitation (grâce également au déploiement de capteurs de télésurveillance sur les deux lignes). Le coût de l’opération (150 M€) est pris en charge à 100 % par SNCF Réseau.

« Grâce au retour d’expérience des huit CCR déjà mises en place (Lyon, Dijon, Metz, Paris…), nous avons calibré ces 57 heures d’interruption du trafic et intégré une période de rodage de 24 heures pendant laquelle un train sur deux pourra circuler », poursuit la directrice. L’opération se déroulera en six étapes : quatre heures pour la mise en place des équipes et des procédures de fermeture de la gare ; 16 heures pour le débranchement des anciens postes d’aiguillage et le branchement de la partie nouvelle ; 24 heures pour essayer les installations rebranchées sur les 700 itinéraires qui passent par la gare de Toulouse ; quatre heures de mise en service et de remise en exploitation ; 24 heures de vérification de tous les circuits de voies et de détection de la présence des trains avant la remise en circulation commerciale.

Pourquoi ces deux lignes – la ligne du Lauragais vers Castelnaudary et celle du Comminges vers Muret – ont-elles été choisies pour cette première phase ? Parce que leurs aiguillages datent des années soixante-dix et que leur taux de régularité est moins bon que la moyenne (autour de 90 % cette année). Quinze autres postes d’aiguillages sur ces lignes seront intégrés en 2022 et 2024. A l’horizon 2035, l’ensemble des lignes de l’étoile ferroviaire toulousaine seront centralisées et 30 à 35 postes d’aiguillage supplémentaires intégrés à la CCR.

Sur la France entière, SNCF Réseau rappelle que « les 1 500 postes d’aiguillage actuels seront bientôt regroupés au sein de 16 tours de contrôle ferroviaire réparties sur l’ensemble du territoire, elles-mêmes coordonnées et supervisées par un seul et même hub parisien ».

Catherine Stern

Ewa

La région Sud et SNCF Réseau s’entendent pour améliorer le réseau ferré

TER Paca

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a annoncé début septembre avoir élaboré, avec SNCF Réseau, un contrat fixant des objectifs de performance pour le réseau et de meilleurs services pour les TER. « Il s’agit du premier contrat de performance engagé en France entre une région et SNCF réseau », note la région. C’est en fait une feuille de route sur dix ans pour hiérarchiser les besoins. Dans ce cadre, la région va consacrer en dix ans 350 millions d’euros à la modernisation du réseau et à de grands chantiers d’infrastructures. De son côté, SNCF Réseau consacre entre 250 et 300 millions d’euros par an au réseau ferré de Provence-Alpes-Côte d’Azur, « au-delà de sa participation à des projets cofinancés ».

Ce contrat deviendra effectif en 2021, après avoir été proposé au vote de l’assemblée plénière de la région le 9 octobre et à un prochain conseil d’administration du gestionnaire d’infrastructures.

Ewa

Waze signale désormais les passages à niveau

Passage a niveau Waze
L’application de guidage routier Waze a dévoilé le 20 août une nouvelle fonctionnalité permettant d’afficher les quelque 15 000 passages à niveau du réseau aux conducteurs qui utilisent l’application. En France, ils représentent plus de 14 millions de conducteurs et conductrices.
À l’approche d’un passage à niveau, une bannière apparaîtra automatiquement sur l’application afin de mettre en évidence la zone de danger, et d’encourager l’utilisateur à s’en approcher avec prudence.
En France, plus d’une centaine de collisions se produisent chaque année, selon les chiffres de la Sécurité routière, malgré les efforts de toutes les parties prenantes pour réduire ce nombre. Ces accidents sont en grande majorité la conséquence d’infractions au Code de la route.
Pour installer la nouvelle fonctionnalité de sécurité, Waze s’est appuyé sur les données fournies en open data par SNCF Réseau mais aussi sur l’équipe innovation du 574 Centre Ouest, l’une des « maisons du digital » de la SNCF. Les utilisateurs de Waze jouent également un rôle en confirmant la présence des PN en arrivant sur place et en signalant d’éventuels événements.

Ewa

Valérie Pécresse demande à SNCF Réseau de revoir son calendrier sur Nexteo

RER B - Magenta

Valérie Pécresse n’accepte pas le report d’un an de l’appel d’offres du marché Nexteo, initialement prévu début 2020. La présidente d’Ile-de-France Mobilités a auditionné le 8 juillet les PDG de SNCF Réseau, de SNCF Voyageurs et de la RATP qui lui ont confirmé ce retard, explique-t-elle. Elle leur a fait valoir qu’elle « exige » que l’appel d’offres soit lancé « au plus vite » et « impérativement cette année ». Et demande à SNCF Réseau de lui représenter rapidement un nouveau calendrier.

Selon elle, ce projet, « doit passer avant les autres, notamment avant CDG Express » car il est essentiel pour les lignes B et D du RER et pour les voyageurs du quotidien. Chaque jour, ces deux lignes assurent le transport d’1,6 millions de personnes. En permettant un pilotage automatique des trains sur les tronçons équipés des installations de Nexteo, le système permettra de gagner plus de quatre points de régularité sur ces lignes, affirme la présidente d’IDFM, également présidente de la région francilienne.

« Pour fonctionner, le système doit être présent au sol et embarqués dans les trains. Les RER NG qui vont circuler sur les RER D (2021) et E (2022) et dont les premiers trains sont actuellement en phase d’essais, ainsi que les futurs MING qui circuleront sur le RER B à partir de 2025 (appel d’offres en cours) seront dotés de ce système », rappelle IDFM dans un communiqué.

Il représente un investissement de plus de 900 millions d’euros qui seront financés par IDFM, pour l’équipement des trains, et par l’Etat, la région et les entreprises « dans le cadre d’un protocole de financement en cours de construction ».

M.-H. P. 

Ewa

Luc Lallemand resserre son comité de direction

Luc Lallemand, futur PDG de SNCF Réseau

Le nouveau patron de SNCF Réseau a redéfini les rôles au sein du comité de direction du gestionnaire des infrastructures ferrées. Pas de révolution de palais mais beaucoup de confirmations et une direction resserrée autour de lui. Très apprécié pour son professionnalisme, Matthieu Chabanel devient le numéro deux en prenant la casquette de directeur général délégué Projets, Maintenance, Exploitation. Olivier Bancel, nommé directeur général adjoint Production, et Guillaume Marbach, directeur général adjoint Ile-de-France, lui sont tous deux directement rattachés.

Alain Quinet est de son côté nommé directeur général exécutif Stratégie et Affaires Corporate.

Egalement au comité de direction, Jean-Claude Larrieu est désigné directeur général adjoint Sécurité et sûreté, Hugues de Nicolas, directeur général adjoint Finances et achats, et Georges Ichkanian, directeur général adjoint Ressources humaines.

Citons aussi Isabelle Delon, qui avait déjà été nommée directrice générale adjointe Clients et services en remplacement de Jean Ghédira parti chez Keolis, et Florence Dartiguepeyrou, désignée directrice générale adjointe Communication après le départ de Marc Berthod également chez Keolis.

Enfin, Radia Ouarti, qui était la directrice de cabinet de Patrick Jeantet, est maintenue à ce poste auprès de Luc Lallemand.

 

Ewa

SNCF Réseau prépare un nouveau plan stratégique pour la fin 2020

Luc Lallemand, futur PDG de SNCF Réseau

Prudence et respect des textes. C’est ce que l’on pourra retenir de cette première audition de Luc Lallemand par le Sénat cet après-midi. Bousculé par un sénateur qui regrettait une vision pas assez critique de la situation du réseau ferré français, le PDG de SNCF Réseau qui a pris ses fonctions le 1er mars a expliqué qu’il était « légaliste » et qu’il appliquerait « les textes, rien que les textes ». Pas question par exemple pour lui d’exprimer son opinion sur un dossier aussi sensible que le projet CDG Express (coût : plus d’1,8 milliards d’euros). Si les travaux ont repris (au détriment d’autres chantiers selon les opposants), c’est pour respecter la convention signée avec l’Etat, a-t-il expliqué.

Mais il a toutefois reconnu que le budget prévu pour rénover le réseau français vieillissant ne permettra que de le stabiliser, pas de l’améliorer. De plus, les enveloppes ne sont pas suffisantes pour arrêter la dégradation des équipements caténaires et de signalisation, a-t-il précisé. « Si on souhaite maintenir les 33 900 km de lignes, qui représentent près de 50 000 km de voies dans le pays, immanquablement il faudra se reposer la question du financement », a souligné le dirigeant, en évoquant notamment les lignes « de desserte fine du territoire ».

Par ailleurs, l’objectif d’arriver à l’équilibre en 2024, comme le demande la loi, paraît singulièrement compliqué. « On est à plusieurs centaines de millions d’euros à côté de l’objectif de stabilisation du cash-flow (trésorerie, ndlr) de l’entreprise en 2024 », a indiqué Luc Lallemand. On est donc très loin du compte. Pour atteindre l’objectif, a expliqué Luc Lallemand, « il faudra réaliser 1,6 milliard d’euros d’économies de coûts et de gains de productivité ».

Le contexte, qui s’est considérablement compliqué avec la crise du coronavirus, ne va pas y aider : avec la chute de fréquentation dans les trains, les dividendes espérés côté SNCF seront forcément très en retrait. Il faudra aussi rattraper les retards pris dans la réalisation des chantiers de rénovation. « Nous devons également absorber dans nos comptes les surcoûts générés par la fin du glyphosate (estimés à 100 millions d’euros, ndlr), les conséquences de la loi Didier sur les ouvrages d’art, les conséquences de la grève sur les retraites, l’impact de la crise Covid et les surcoûts liés à la situation sanitaire… », complète Luc Lallemand. L’impact de la crise sanitaire est estimé entre 700 et 800 millions d’euros.

Le futur contrat de performance encore retardé

Dans ces conditions, le futur contrat performance qui doit être signé entre l’Etat et SNCF Réseau est « crucial », rappelle le dirigeant d’origine belge. Mais il risque de se faire encore attendre le temps de consolider les comptes. « L’enjeu est de conjuguer un retour à l’équilibre avec un niveau ambitieux de régénération du réseau », souligne le PDG, en indiquant que les besoins de régénération de travaux vont croître. Il faut notamment désormais penser à rénover les premières lignes à grande vitesse qui commencent à vieillir.

Luc Lallemand veut accélérer la modernisation de l’outil industriel, ce qui passera par la diminution des postes d’aiguillages, remplacés par de grands centres de commandes centralisées, et par la diminution du nombre d’appareils de voie. Le nouveau patron des infrastructures ferroviaires prévoit d’élaborer un nouveau plan stratégique pour définir les priorités. « Il préservera les acquis industriels du plan Nouvel R de mon prédécesseur (Patrick Jeantet, ndlr) et il intégrera les nouvelles contraintes qui n’étaient pas prévisibles ».

Et Luc Lallemand de plaider, comme Jean-Pierre Farandou, pour un « plan de relance pour le ferroviaire ». Il permettrait notamment « préserver les investissements prévus au pacte ferroviaire » qui n’ont pas de financement actuellement, a relevé le dirigeant. Un autre enjeu serait d’identifier ce que peut faire l’entreprise dans le cadre d’un plan de relance « fondé sur des objectifs de soutien de l’activité et de baisse des émissions de CO2 », a-t-il ajouté.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Le travail de SNCF Réseau salué par les entreprises de fret

Aiguillage

Franck Tuffereau, le délégué général de l’Afra, l’association qui regroupe les opérateurs ferroviaires autres que la SNCF, fait la situation sur le fret ferroviaire, maillon indispensable de l’approvisionnement du pays.

Ville, Rail & Transports : Quelle est la situation du fret ferroviaire actuellement ?

Franck Tuffereau : Nous tenons des réunions hebdomadaires avec la DGITM (direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, ndlr). 65 % des trains de fret circulent aujourd’hui en France du fait de l’arrêt de pans entiers de l’industrie. C’est le cas en particulier de l’industrie automobile qui est un grand client du fret ferroviaire ou encore de la sidérurgie. Mais le fret ferroviaire reste un des maillons essentiels pour maintenir l’approvisionnement général du pays, notamment pour la grande distribution et la chaîne logistique.

95 % des plans de transport demandés par les clients sont réalisés grâce au travail considérable accompli par SNCF Réseau qui a mis en place une cellule de crise et travaille avec beaucoup d’anticipation. Il a pu y avoir des postes d’aiguillage arrêtés qui ont été repris par des équipes d’encadrants. Ou alors, comme il y a très peu de trains de voyageurs, on a pu replanifier des trains de nuit pendant la journée.

VRT : Et du point de vue financier ?

F. T. : A la perte d’activité qui est d’environ 40 % s’ajoute un surcoût pour acheminer les marchandises. Comme il n’y a plus d’hôtels ou de résidences pour accueillir les conducteurs de train qui ont besoin de dormir, il faut prévoir des équipages supplémentaires et des acheminements en voiture de service. Tout cela a un coût non négligeable. On fera plus tard les comptes au sein de l’Afra pour évaluer le coût de cette crise.

VRT : Disposez-vous de masques pour les personnels ?

F. T. : Avec l’appui du ministère, nous avons obtenu une liste de fournisseurs. L’Afra a centralisé les demandes auprès de ses adhérents et passé deux grosses commandes représentant au total 470 000 masques. Cela nous permet d’avoir des délais réduits et des prix plus raisonnables.

VRT : Comment envisagez-vous la reprise ?

F. T. : Le secteur avait déjà été fragilisé avec la dernière grève. La crise va aussi avoir des conséquences lourdes.

De plus, avant que tout reparte vraiment, il faudra organiser tout le processus de réouvertures des lignes ferroviaires puisque certaines ont été fermées. Cela prendra du temps. La reprise, qui devrait se faire progressivement, sera compliquée pour tout le monde. Déjà, en 2019, les entreprises ferroviaires de fret du secteur privé avaient enregistré 67 millions d’euros de pertes.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

Jean Ghedira nommé directeur marketing et nouvelles mobilités de Keolis

Jean Ghédira, directeur général Clients et Services.

Patrick Jeantet, le PDG de Keolis, poursuit le remaniement de son équipe dirigeante en faisant venir d’anciens collaborateurs de SNCF Réseau dont il était précédemment le PDG. Après la nomination de Marc Berthod au poste de directeur de la Communication (lire : ici), c’est maintenant Jean Ghedira qui est attendu le 10 avril au poste de directeur exécutif marketing et nouvelles mobilités.

Pour l’actuel directeur général adjoint Clients et Services de SNCF Réseau, 58 ans, c’est un retour dans une maison qu’il connaît bien puisqu’il avait été directeur de la communication de Keolis pendant neuf ans (à partir de 1999). Il reprend d’une part les fonctions de Thomas Barbelet, qui était également directeur de la communication et de la prospective, d’autre part les fonctions de Laurent Kocher, jusqu’alors directeur des nouvelles mobilités et qui quitte l’entreprise. Jean Ghedira intègrera le comité exécutif du groupe.

Cette nomination pourrait inquiéter les concurrents potentiels de Keolis, qui n’a jamais caché son intention de prendre sa part dans l’ouverture à la concurrence ferroviaire. Dans le cadre de ses fonctions à SNCF Réseau Jean Ghedira était en effet chargé de prospecter les clients potentiels du rail. Il a été entendu le 30 mars par la commission de déontologie du système de transport ferroviaire, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’Autorité de régulation des transports (ART, ex-Arafer), qui en assure le secrétariat.

Isabelle Delon reprend le poste de Jean Ghedira

photos corporate

A SNCF Réseau, c’est Isabelle Delon qui reprendra le poste de Jean Ghedira. Directrice du programme d’ouverture du marché de transport ferroviaire depuis 2017, cette diplômée de l’ESCP a commencé sa carrière à la SNCF en 1991 en tant que chargée d’études marketing avant d’enchaîner des postes de responsables commerciales, directrice des ventes puis à la direction des ressources humaines.

M.-H. P.