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Ewa

Le Stif lance ses Trophées de la mobilité

STIFTrophéesMobilités2016

Pour la quatrième année consécutive, le Stif organise, en partenariat avec la région Île de France, ses Trophées de la mobilité qui valorisent des projets exemplaires… …dans le domaine des transports et de la mobilité sur le territoire francilien et dont les objectifs sont conformes aux enjeux définis dans le PDUIF.

 

Ouverts aux collectivités, aux entreprises et administrations engagées dans un plan de déplacements (PDA, PDE ou PDIE), aux exploitants de réseaux de transports et aux gestionnaires d’infrastructure ainsi qu’aux associations d’Île-de-France, les Trophées de la mobilité mettent en avant des actions concrètes qui ont rencontrées le succès et qui valorisent ainsi les bonnes pratiques à travers différents thèmes qui changent chaque année. Cette année, le Stif a choisi cinq catégories : Espace public, marche et accessibilité ; Vélo ; Marchandises ; Transports collectifs ; Modes individuels motorisés ; et Sécurité routière.

Chaque année, le jury, composé d’élus du Stif et du Conseil régional, d’experts du transport et des déplacements, de représentants d’associations et du monde économique, jugent de la pertinence du projet, de sa conformité au PDUIF, de son efficacité pour les utilisateurs et de son caractère reproductible en d’autres lieux.

Les cinq candidats retenus, un par catégorie, verront leur action présentée dans un film de 2 à 3 minutes, qui sera diffusé lors de la remise des Trophées de la mobilité en Île-de-France pendant les Assises de la mobilité qui se dérouleront à l’automne 2016, et sur le site internet du PDUIF.

Les dossiers de candidature, dont les modalités d’inscriptions sont disponibles ici, doivent être retournés complets en version électronique à pduif@stif.info, au plus tard le 13 mai 2016.

Ewa

Répétition antiterroriste à la gare Montparnasse

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Dans la nuit du 19 au 20 avril, une simulation d’attaque terroriste de masse a été menée gare Montparnasse avec l’intervention du GIGN, du Raid et de la BRI. Drones, robots, chiens… Montparnasse a été choisie comme théâtre des opérations. Pour répéter leur nouveau dispositif de réactions coordonnées – en vraie grandeur dramatique –, une attaque terroriste dite de masse a été simulée dans la gare parisienne au cours de la nuit du 19 au 20 avril dernier à 1h du matin par le GIGN, le Raid et la BRI. Aidés d'un arsenal de pointe, quelque 150 hommes de ces unités d'élite ont affronté un scénario les mettant aux prises avec neuf terroristes déboulant ensemble dans le hall et sur les quais.
S'ils ne sont pas les seuls, les gares et les trains restent en première ligne sur la liste des sites menacés. Dans le plan imaginé pour l'exercice, trois des terroristes investissent le hall grandes lignes, six autres les quais. Et après que l'un d'eux a été abattu par la FIR (la Force d'intervention rapide) deux autres réussissent à se retrancher dans un local. Entraînant avec eux des otages. Tandis que les autres attaquants grimpent à bord de deux TGV stationnés prêts au départ.
Au PC sécurité aussitôt installé, toutes les unités sur le pied de guerre obéissent dès lors à un commandement unique assuré pour l'occasion par le chef du Raid, Jean-Michel Fauvergue. Etudes des images, reconnaissance des lieux, communications intenses… Des ordres d'« assaut d'urgence » simultanés sont donnés rapidement. Conjointement, les hommes du Raid et ceux du GIGN fracassent les portes des rames TGV. Et investissent la salle où sont retenus les otages. Des assauts qui n'auront pas duré plus d'une dizaine de minutes. Laissant tous les terroristes pour morts, abattus par les forces de l'ordre et les otages sains et saufs. Place aux démineurs et… fin de partie.
Un exercice indispensable. Un parmi tous ceux que pratiquent régulièrement policiers et gendarmes. Ainsi sans médias témoins, la semaine précédente, un autre exercice de simulation d'intervention avait eu lieu dans une autre gare. Avec cette fois la participation des forces de sécurité SNCF.
S'exprimant devant la presse embarquée pour suivre l'opération de Montparnasse, à laquelle il assistait aux côtés du préfet de police de Paris, Michel Cadot, Bernard Cazeneuve se félicitait d'un « nouveau schéma d'interception ». Destiné non pas à remettre en cause les dispositifs existants mais constituant un « perfectionnement ».
Reste que l'exercice, aussi parfait soit-il, présente évidemment des limites. Organisé selon un scénario entièrement écrit d'avance, l'imprévu n'y avait pas sa place. Surtout, il ne mettait pas en scène des terroristes qui désormais commencent par tuer immédiatement et le plus possible au lieu de discuter avec leurs prisonniers… pour laisser aux forces de l'ordre le temps (même raccourci au maximum) d'intervenir. Comme on peut le voir sur la vidéo montée et diffusée par le ministère de l'Intérieur.
Des terroristes qui se font aussi sauter avec une ceinture d'explosifs parmi la foule. Pour la mise en scène de Montparnasse, ont été enrôlés des « figurants ». Qui ne peuvent reproduire les comportements de vrais voyageurs se retrouvant au milieu d'une scène de guerre. Le tout se déroule dans une gare de nuit vidée de sa trépidante animation habituelle en heure de pointe. Au niveau des grandes lignes et non des trains de banlieue bondés. Montparnasse, c'est 482 trains et 149 000 voyageurs par jour. Il paraissait sans doute difficile d'infliger une panique aux clients. Même à titre d'exercice.
Chantal BLANDIN

Ewa

La Cour des comptes s’alarme du niveau de la fraude dans les transports publics

Dans un rapport présenté le 10 février, la Cour des comptes pointe l’ampleur de la fraude dans les transports collectifs en Ile-de-France, un niveau «préoccupant », alors même qu’il n’est mesuré que de façon « approximative » et « sous-estimée »… class= »MsoNormal »>
 

Le niveau de fraude en Ile-de-France est estimé à 14 % sur le réseau de surface et entre 2,5 % et 4 % sur les réseaux ferrés. Soit un niveau nettement plus élevé que ceux des réseaux étrangers similaires, relève la Cour évoquant 3 % de fraude sur les réseaux de surface et 1 % en moyenne ailleurs en Europe. Et ce alors que le prix du ticket de métro à Paris est moins élevé.

Le manque à gagner est conséquent pour les transporteurs français : 191 millions d’euros pour la RATP, 57 millions pour la SNCF. Si on ajoute les frais liés à la lutte contre la fraude, le coût global est évalué à 366 millions d’euros en 2013.

Selon les rapporteurs de la Cour, les deux transporteurs, SNCF et RATP, ont pour objectif depuis 2008 de faire reculer le nombre de contrevenants sur leurs réseaux. « Cette mobilisation n’obtient jusqu’à présent que des résultats mitigés », écrivent-ils en reconnaissant des limites « juridiques et fonctionnelles »  aux actions engagées.

Ainsi, notent-ils, 60 % des infractions ne donnent lieu à aucun recouvrement. Quand le Trésor public prend la main, les amendes ne sont recouvrées que dans 5 à 9 % des cas. « Les transporteurs ne lui adressent pourtant que moins de la moitié de leurs PV non recouvrés, ceux jugés les plus fiables », précisent-ils.

La Cour des comptes recommande notamment aux services de l’Etat d’apporter « les réponses juridiques permettant de lever les obstacles au recueil d’identités et d’adresses fiables lors des verbalisations ». Le jour même de la présentation de ce rapport, la commission mixte paritaire mise en œuvre au Parlement parvenait à s’entendre sur les dispositions de la proposition de loi sur la sûreté et la lutte contre la fraude dans les transports publics, ouvrant la voie à son adoption définitive. 

Ewa

Ile-de-France. Les transports en mode état d’urgence

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La France, qui n’avait pas beaucoup dormi, s’est réveillée en état d’urgence le 14 novembre au lendemain des attentats de Paris. Décrétée aussitôt, la mesure, créée en 1955, et inédite en France sur tout le territoire national métropolitain et en Corse, devait être reconduite pour trois mois en urgence aussi par le Parlement… … Avec un impact instantané sur l’un des secteurs cibles de la menace terroriste : les transports. Et particulièrement en Ile-de-France où le dispositif Vigipirate en alerte maximum, déjà en vigueur depuis les attentats de Charlie Hebdo il y a près d’un an, est encore monté de plusieurs crans. Autant pour assurer au mieux la sécurité des millions de voyageurs qui circulent chaque jour sur les réseaux que pour les rassurer.

 

Les rassurer, c’est à quoi se sont employés Stif, SNCF et RATP qui tenaient conférence de presse commune le 17 novembre dernier. Pour détailler l’ensemble des moyens déployés.

 

Dès le lendemain des attentats, la préfecture de police multipliait par deux les effectifs en tenue avec 600 agents sur le réseau, le renfort de trois unités de gardes mobiles, 123 agents de police sur les sites sensibles dont les gares, 9 équipes de 27 gendarmes, 80 CRS et enfin 1 000 militaires dans le cadre de la mission Sentinelle qui s’ajoutent aux 3 000 déjà présents sur les pôles multimodaux d’Ile-de-France. Des personnels armés qui viennent appuyer les 1 200 agents de la Suge en place, les 1 000 agents du GPSR, le service de sécurité de la RATP et 500 médiateurs.

 

Un déploiement humain que Jean-Paul Huchon, le président du Stif, estimait « à son niveau maximum », assurant, confiant, qu’on allait « pouvoir rapidement juger de son efficacité ».

 

« Chacun est à son travail . Chacun est à sa mission. On est en guerre mais pendant la guerre on vit aussi », ajoutait de son côté Jean-François Carenco, le préfet de région, se voulant tout aussi rassurant.

 

Et pour ce qui est de l’interface entre pouvoirs publics et SNCF, elle est assurée par Christian Lambert, l’ancien patron du Raid devenu celui de la sûreté de l’entreprise, rappelait Guillaume Pepy.

 

Le président de la SNCF attendait impatiemment que soit voté le projet de loi du député (PS) Savary d’ici cette fin novembre. De quoi« permettre aux agents de la Suge déjà armés d’exercer en civil, de contrôler les bagages et de fouiller les personnes. »

 

Du côté des renforts encore, le nouveau contrat que la SNCF vient de signer pour 2016-2020 avec le Stif prévoyait par ailleurs, on le sait, la création de 250 postes supplémentaires d’agents de présence et de sécurité et 50 médiateurs de plus. Guillaume Pepy a annoncé, qu’en raison des circonstances, leur recrutement « parmi le vivier de candidatures dont dispose la SNCF » allait être accéléré avant la fin de l’année et leur  indispensable formation à la sécurité spécifique des transports également.

 

Il rappelait aussi le déploiement, dès le lendemain des attentats, d’Unir, une Unité nationale d’intervention rapide mobilisant spécifiquement 80 agents de la Suge.

 

« Les gares sont aujourd’hui toutes équipées de caméras de vidéosurveillance et l’équipement des trains continue », détaillait-il encore. Et certaines grandes gares parisiennes expérimentent des « vidéos patrouilles, des patrouilles déclenchées pour pister aussitôt tel ou tel individu dont les caméras ont permis de repérer le comportement suspect. »

 

Une mobilisation qui ne doit pas faire oublier que la sécurité est l’affaire de tous les citoyens. Annonces d’information réitérées en boucle, consignes multipliées aux voyageurs : toutes les 10 minutes en banlieue, ils doivent entendre l’un de ces rappels. Dans les trains, sur les quais, partout les voyageurs sont invités à ouvrir l’œil.

 

A la suite du drame évité du Thalys, la SNCF avait relancé et généralisé à tout le territoire son numéro d’appel d’urgence, le 3117 que le voyageur témoin du moindre problème ou saisi du moindre doute est invité à appeler 24 heures sur 24 pour le signaler. Elle y ajoute à partir du 14 décembre un numéro d’alerte par SMS le 31177. Les deux numéros assurent en permanence le relais vers les services de secours : pompiers, police, Samu, démineurs… En temps réel. Grâce à la géolocalisation de l’appel et en fournissant la connaissance des gares et de la circulation des trains aux services d’intervention. Les opérateurs qui sont au bout de fil ont suivi une formation spéciale « alerte attentats ».

 

Quant à généraliser les portiques de contrôle pour filtrer tout le monde, comme le réclamait au même moment Ségolène Royal sur iTélé, Jean-Paul Huchon précisait que la préfecture de police estime que « ce serait dangereux ».En créant des poches de rétention de voyageurs, ces barrages empêcheraient au contraire le trafic qui, pour se faire en toute sécurité, doit s’écouler régulièrement.

 

Reste qu’effet pervers de toutes ces mesures, les fausses alertes aussi se multiplient compliquant encore la tâche des forces mobilisées et s’ajoutant pour les Franciliens aux difficultés habituelles. En état d’urgence, c’est sûr la vie continue mais elle se complique.

 

Chantal BLANDIN

Ewa

La France va renforcer la sûreté dans les trains

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Le gouvernement a confirmé le 29 août la mise en œuvre prochaine de contrôles aléatoires des bagages et le renforcement des patrouilles armées à bord des trains transfrontaliers et des TGV, en réaction à l'attentat du Thalys et à l'issue d'une réunion des ministres de l'Intérieur et des Transports de neuf pays européens à Paris.
« Nous allons aussi renforcer les patrouilles, c'est-à-dire la présence de gens armés », en priorité à bord des trains transfrontaliers mais « aussi sur les TGV », a indiqué Alain Vidalies. Ces patrouilles, « nous allons les multiplier avec une grande ampleur, avec du personnel supplémentaire », a poursuivi le secrétaire d'Etat aux Transports, sans chiffrer ces futurs renforts.
Par ailleurs, les pouvoirs des agents de la Surveillance générale (Suge, police ferroviaire de la SNCF) seront renforcés pour leur permettre d'effectuer des fouilles visuelles des bagages, à l'instar des agents de sécurité des grands magasins.
Ce point nécessitera toutefois « une modification législative qu'on va faire très rapidement », a assuré le gouvernement. Une proposition de loi « de lutte contre la fraude et de renforcement de la sûreté dans les transports » a d'ores et déjà été annoncée par le député (PS) Gilles Savary et pourrait servir de véhicule à certaines mesures du gouvernement.
Ce texte « pourrait être voté avant la fin de l'année », a affirmé dans un communiqué la SNCF, qui « s'engage à mettre en œuvre dans les délais les plus courts » les dispositions qui seront votées par le Parlement.
Toutes les mesures envisagées seront évoquées lors d'une réunion du Comité national de la sécurité dans les transports en commun, convoquée le 17 septembre par le ministre de l'Intérieur. Le gouvernement étudie enfin « la possibilité de rendre obligatoire la détention de papiers d'identité dans les gares ou dans les trains », a signalé en outre Bernard Cazeneuve.

Ewa

Vigipirate : Les cheminots mobilisés

Vigipirate

Vigipirate n’était passé jusqu’ici au niveau « Alerte attentats » qu’une seule fois avant les tueries à Charlie Hebdo et porte de Vincennes à Paris. C’était en mars 2012. Pour la région Midi-Pyrénées lors du massacre perpétré par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban qui avait fait sept morts dont deux enfants… Porté à son niveau maximum en Île-de-France aussitôt connu le massacre à Charlie Hebdo, avant d’être étendu à la Picardie lors de la cavale des deux frères Kouachi, le plan, qui reste en vigueur au niveau « Vigilance » sur tout le reste du territoire national, était encore renforcé par des effectifs militaires supplémentaires, annoncés par Manuel Valls le 12 janvier au lendemain de la grande marche républicaine. Soit un total inédit de près de 10 000 militaires ajoutés à plus de 4 000 gendarmes et CRS déployés dont les transports bénéficient largement. Sans que l’État n’en fournisse le détail pour des raisons de confidentialité défense tandis que se poursuivaient les investigations à la recherche de complices.

En Île-de-France, les mesures du plan sont mises en œuvre par les services de la préfecture de police avec le soutien de l’armée et des agents de la Suge pour la SNCF et du GPSR (Groupe de protection et de sécurisation du réseau) pour la RATP. Ceci conformément aux instructions du ministre de l’Intérieur, transmises via le ministère des Transports.

Le passage au niveau « Alerte attentats » signifie, outre la présence renforcée des forces de l’ordre et des militaires dans les gares et les stations de RER et de métro, l’activation de cellules de crise à la fois dans les services de l’État et chez les gestionnaires d’infrastructures et les opérateurs de transports. Les capacités d’intervention sont en alerte et les contrôles de personnes renforcés avec diffusion de messages mis à jour à l’intention du public.

À la SNCF, Vigipirate est un dispositif à trois niveaux. Une organisation précise définie par un Plan sûreté opérateur mobilise les 3 200 agents de la direction de la sûreté. Cinq responsables sûreté d’activité (RSA) agissent au niveau des activités (Voyages, Gares & Connexions, Traction, Matériel, Infra…). Vingt délégués sûreté produit (DSP) mettent en œuvre les mesures les TER et les Intercités. Et 200 délégués sûreté d’établissement assurent cette mise en place à l’échelle locale.

Les dirigeants de proximité (DPX) font le relais au quotidien avec les cheminots au travail. Des personnels de sûreté des entreprises que le Stif, réuni en conseil extraordinaire le 12 janvier, tenait à saluer. Agents et voyageurs déployant une vigilance accrue, ils doivent faire face à une multiplication des signalements de colis suspects, de bagages abandonnés ou d’alertes nécessitant parfois évacuation et intervention des services de déminage dans les trains et en gare.