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Ewa

Quel avenir pour Oyonnax – Saint-Claude ?

La section Oyonnax – Saint-Claude pourrait fermer provisoirement, voire définitivement La région Rhône-Alpes, qui s’est opposée à la fermeture de la section Oyonnax – Saint-Claude en 1996 mais doit faire des économies afin de pouvoir lancer en 2010 de nouvelles dessertes, a en effet étudié l’éventualité d’une mise sur route du trafic régional.
Conventionnée par Rhône-Alpes mais majoritairement située en Franche-Comté, cette section est empruntée par des TER amorcés à Lyon ou à Bourg-en-Bresse. Alors que les travaux de la ligne du Haut-Bugey ont nécessité la fermeture de Bourg – Oyonnax, Rhône-Alpes et Franche-Comté ont passé en 2005 un accord afin de pérenniser son exploitation ferroviaire. Moyennant 800 000 euros par an, Rhône-Alpes confie à Franche-Comté jusqu’en 2009 la tâche d’en assurer la desserte par train. Mais le retard pris par le chantier du Haut-Bugey implique de renégocier le dispositif. Arguant de la faible fréquentation, Rhône-Alpes considère la possibilité de recourir à la route de façon théoriquement provisoire. Cette mesure générerait le danger réel d’une non-remise en service de la ligne, du fait de dispositions envisagées par le gouvernement pour sécuriser les passages à niveau.
L’espoir est maintenant pour Oyonnax – Saint-Claude que les deux régions parviennent à s’entendre sur le maintien d’allers-retours ferroviaires au prochain changement de service. La fermeture de cette section qui dessert deux communes de 23 000 et de 12 000 habitants environ et qui constituerait un intéressant prolongement au TGV (Haut-Bugey au sud en 2010, Rhin-Rhône au Nord fin 2011) serait une aberration – les Suisses, eux, l’ont bien compris.
 

Sylvain MEILLASSON

Ewa

Alstom en pôle pour 1 000 trains régionaux SNCF

Les ZTER 21500 sont les derniers TER à un niveau livrés par Alstom en France Alstom est l’attributaire pressenti (preferred bidder) pour la commande groupée de trains régionaux « porteurs polyvalents » (jusqu’à 1 000 rames – options comprises – destinées aux régions françaises), qui sera attribuée par la SNCF à la rentrée. D’après plusieurs sources, lors d’une réunion qui s’est tenue mardi 23 juin, les vice-présidents transports des régions commanditaires ont donné mandat à la SNCF de poursuivre avec Alstom des négociations exclusives sur cet appel d’offres, en vue de faire avaliser le marché par le conseil d’administration de la fin septembre, puis de notifier le marché en octobre. Entre autres négociations, il resterait à s’accorder sur la tranche ferme de cet immense appel d’offres. Pour l’heure, elle serait limitée à 100 rames, ce qui, faute de garanties supplémentaires pour le constructeur renchérirait le coût unitaire par rame. Ce futur train régional à un niveau, que l’on présente comme une sorte de successeur de l’AGC de Bombardier, devra être apte à circuler à 160 km/h en motorisation électrique et thermique, avec trois types de capacités. Il serait livrable sur quatorze ans à partir de 2012.
 

Guillaume LEBORGNE

Ewa

Sarre-Union conforte son lien ferroviaire vers la Lorraine

Sarre-Union est fréquentée par 53 voyageurs par jour, essentiellement des étudiants La gare de Sarre-Union, terminus alsacien de la ligne en provenance de Sarreguemines, a bénéficié d’une opération de rénovation pour 360 000 euros. Un espace d’attente a été aménagé pour les voyageurs, entre le quai et l’arrêt des autocars. Un abri à deux-roues sécurisé et un parc de stationnement automobile de 25 emplacements complètent la réalisation, pilotée par le conseil régional d’Alsace.
La ligne Sarre-Union – Sarreguemines, exploitée par les TER de la région Lorraine, bénéficie essentiellement aux étudiants : les abonnés scolaires représentent 92 % de sa fréquentation. La gare de Sarre-Union est fréquentée, en moyenne, par 53 voyageurs chaque jour de semaine. La ligne compte onze arrêts, dont trois en Alsace. Elle offre seulement des correspondances sur le réseau départemental des autocars depuis son terminus. Côté lorrain, la ligne dessert la cité industrielle de Sarralbe, où le cantonnement modifié en 2007 autorise désormais une circulation des TER sans rupture de charge. À Sarreguemines, les sept fréquences quotidiennes s’inscrivent en correspondance avec le tram-train de Sarrebruck et avec la ligne régionale transfrontalière Sarrebruck – Strasbourg – Offenbourg.
Les temps de trajet, entre 37 et 47 minutes, sont pénalisants pour la fréquentation. Michaël Weber, conseiller régional de Lorraine délégué aux TER, promet « des améliorations ». Le compteur d’essieux en gare de Sarralbe, dernier projet en date sur l’infrastructure, a été financé pour 630 000 euros par RFF.    
 

Olivier MIRGUET

Ewa

Le premier TER Corail accueille les PMR en Basse-Normandie

La toute première voiture TER Corail Intercités conçue pour les personnes à mobilité réduite est entrée en service en Basse-Normandie C’est une première : le 23 mars, la Région Basse-Normandie a inauguré avec la SNCF la première voiture Corail Intercités accessible aux voyageurs en fauteuil roulant. « Avant, avec mon fauteuil électrique, impossible pour moi d’emprunter cette ligne. Mon fauteuil pèse 55 kg, alors je vous mets au défi de me porter ! », témoigne Thierry Glanard, de l’Association française contre les myopathies (AFM), invité pour l’occasion à faire le voyage. Aujourd’hui, reconnaît-il, la ligne est devenue accessible.
Une porte centrale installée sur la voiture permet la montée des handicapés à partir d’une plateforme élévatrice déployée par un agent de gare. Un espace dédié aux personnes à mobilité réduite a été aménagé, avec trois places réservées aux fauteuils roulants, dont deux en vis-à-vis, et quatre places pour les accompagnateurs. Autre innovation, unanimement saluée, des toilettes universelles. Tout a été calculé pour y être à bonne hauteur : lavabo, miroir, distributeur de savon ou sèche-mains. Dotées d’une large ouverture électrique, elles sont suffisamment vastes pour permettre des rotations en fauteuil. Et deux boutons d’appel SOS ont été installés.
« Le couloir comporte un meilleur éclairage, des barres de maintien rouge sont fixées près des vitres pour plus de sécurité. La signalétique intérieure est renforcée grâce à un repérage visuel avec deux bandes jaunes sur la première et la dernière marche des portes d’accès latérales », explique la SNCF. Le local du chef de bord est à proximité, ce qui permet des interventions plus rapides.
La mise en service de ce matériel (il circule depuis le 16 mars sur Paris – Caen – Cherbourg) représente le dernier volet du programme de modernisation des voitures Corail Intercités adopté par le conseil régional bas-normand. En janvier 2007, la Région a en effet décidé d’être la première à s’équiper de matériels modernisés et de cofinancer à 50 % la rénovation de la totalité du parc de la ligne, l’autre moitié étant prise en charge par la SNCF. Au total, 47,3 millions d’euros ont été investis sur 160 voitures dont 16 pour personnes en fauteuil et à mobilité réduite. À ce jour, 144 voitures ont été modernisées et 16 autres doivent devenir accessibles d’ici à septembre 2009.
 

Marie-Hélène POINGT

Ewa

De plus en plus de trains à agent seul en Bretagne

Il y a de moins en moins de contrôleurs dans les TER bretons. C’est le constat dressé par la fédération finistérienne des cheminots CGT Selon les chiffres du syndicat, en 2004, 185 trains auraient circulé sans contrôleurs en Bretagne. En 2008, il y en aurait eu 1 164, dont 80 % dans le Finistère. Les liaisons Quimper – Landerneau – Brest, Brest – Morlaix, Morlaix – Roscoff, Quimper – Vannes, Lorient – Vannes et Redon – Rennes seraient particulièrement concernées. Le syndicat réclame la création de 13 postes en Bretagne, notamment pour assurer la sécurité.
La direction TER Bretagne estime de son côté que 99 % des trains ont été accompagnés en 2008. Elle reconnaît simplement que « si des aléas d’exploitation peuvent entraîner l’absence du contrôleur au départ du train, on peut faire le choix sur 73500 (matériel équipé “agent seul”), plutôt que de supprimer le train ou lui infliger un retard important, de le faire partir en toute sécurité sans contrôleur. Cette situation est très exceptionnelle et cela ne se passe que sur les 73500, qui sont des rames circulant en majorité dans le Finistère ».
Reste que ces aménagements dans l’accompagnement des TER révéleraient une tendance de fond dans les régions, selon la CGT. En Alsace, depuis le 14 décembre dernier, la région a décidé de ne plus maintenir l’accompagnement systématique sur la ligne Strasbourg – Piémont des Vosges. « Nous avons fortement augmenté l’offre sur cette ligne et la desserte a été cadencée. Dans ce cadre, le conseil régional nous a demandé d’expérimenter une nouvelle forme d’accompagnement pour réduire les coûts. Toutes les conditions sont réunies pour le faire : le matériel est adapté et permet aux conducteurs de donner le départ et de vérifier que plus personne ne monte ou descend du train. L’AGC qui circule sur la ligne dispose en effet de caméras vidéo et de liaison sol-train », explique une porte-parole de la direction régionale SNCF. Selon elle, le nombre de contrôleurs n’a pas diminué. Mais les agents travaillent désormais différemment. Ils interviennent à plusieurs lors de contrôles aléatoires et contrôlent en moyenne les deux tiers des circulations.
 

Marie-Hélène POINGT
 

Ewa

La Basse-Normandie veut 5,6 milliards d’euros pour le rail

La région veut développer ses chemins de fer. Les « Assisses du rail » ont pour but lister ses besoins en infrastructures et ses ambitions pour le TER Après Midi-Pyrénées, le Limousin et l’Auvergne, la Basse-Normandie veut aussi son plan rail. Le 23 mars, le jour même où elle inaugurait la première voiture Corail Intercités accessible aux voyageurs en fauteuil roulant sur la ligne Paris – Caen – Cherbourg – une première en France –, la région a lancé ses « Assises du rail ». Le but : lister ses besoins en infrastructures et ses ambitions pour le TER. Le tout évalué à 5,6 milliards d’euros.
Laurent Beauvais, le président PS du conseil régional, se dit prêt à mettre sur la table 750 millions d’euros pour la période 2010-2015, ce qui représente quasiment le triplement de son effort par rapport aux cinq dernières années. Pour compléter le tour de table, il fait appel à l’Etat et aux autres régions (l’Ile-de-France et Haute-Normandie) concernées par ses projets, portant particulièrement sur l’amélioration des accès à Paris.
Parmi les priorités, la région souhaite en effet mettre Caen et Argentan à 1 heure 30 de Paris, et Cherbourg et Granville à 2 heures 30 de la capitale. Elle voudrait aussi améliorer l’accès aux gares TGV de Roissy, Massy, Rennes et du Mans. Et elle compte lancer « un plan d’électrification du réseau ferroviaire bas-normand », alors qu’actuellement seulement 34 % des voies (237 km sur 700 km) sont électrifiées.
La Basse-Normandie, qui est passée au cadencement depuis le service d’hiver, augmentant son offre de 15 %, voudrait poursuivre le développement de l’offre TER en créant de nouvelles fréquences et de nouveaux trains sur Caen – Rennes, Caen – Granville et entre Granville et Saint-Malo. La région prévoit de renouveler son matériel roulant sur la liaison Paris – Granville à l’horizon 2013 et Paris – Caen – Cherbourg à l’horizon 2017. Son plan rail comprend aussi un volet intermodal qui vise à mieux coordonner les modes de transport entre eux (tramway, bus, autocar, TER ou Corail Intercités), à les rendre plus accessibles et à mieux informer les voyageurs.
« Sur ces bases, la région propose à l’Etat, à RFF et la à SNCF d’aller au-delà du programme de travaux du contrat de projets Etat-région 2007-2013 et du plan de rénovation du réseau ferré national, pour accélérer la modernisation du réseau ferroviaire bas-normand », souligne l’exécutif régional. Interpellé, Jean-Pierre Farandou, le directeur général de SNCF Proximités, affirme que la SNCF est « prête à jouer le développement en Basse-Normandie ».
Le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, est attendu de son côté le 6 avril dans la région. L’exécutif régional espère engager une négociation en vue de la signature d’un protocole d’accord.
 

Marie-Hélène Poingt

Ewa

10 innovations qui vont changer le train

A quoi ressembleront les trains de demain ? La SNCF continue à penser l’amélioration de la performance et du confort de ses trains La couplabilité ouverte, l’union libre des TGV.
Aujourd’hui les TGV ne se mélangent pas. On ne peut coupler que des rames de TGV d’une même génération : PSE, Atlantique, TGV-R et Duplex. Le Centre d’innovation du matériel (CIM) travaille sur la couplabilité ouverte, afin que toutes les générations de TGV soient exploitables en unités multiples. Évidemment, cela implique des « retrofits » importants sur les coupleurs. Toute la flotte ne sera pas forcément concernée, mais cette innovation – qui tombe sous le sens – pourrait faciliter l’exploitation. Par ailleurs le CIM travaille sur un remplacement des liaisons électriques des coupleurs par une liaison optique entre les rames accouplées. Pour éviter les perturbations électromagnétiques et simplifier le nettoyage des contacteurs.

Le W-C du futur à bioréacteur.
Tous les trois jours, les TGV doivent retourner aux ateliers de maintenance pour vidanger leurs toilettes. Le W-C biochimique, sur lequel travaille le CIM, permettrait de décomposer les matières fécales avec des bactéries. Deux avantages : élimination des produits chimiques de la solution actuelle et utilisation moins fréquente des ateliers de maintenance, seulement une fois par mois. Les toilettes sont un champ de développement important pour le CIM, qui travaille également sur les odeurs, le look et l’accès aux PMR. Par ailleurs, le CIM prépare l’arrivée de l’eau potable à bord des trains. Sujet d’apparence simple, mais qui n’est pas si évident à mettre en place industriellement, car il implique de revoir tout le circuit de l’eau à bord des trains, mais aussi l’approvisionnement et la maintenance.

Graisser les roues, plus les voies !
Cela peut sembler archaïque mais les roues des trains ont besoin d’un graissage en cours de route pour aborder les courbes sans grincer. Cette tâche – c’est le cas de l’écrire – est aujourd’hui réalisée par séquencement, ce qui n’est pas l’idéal pour la pollution des sols. La CIM va développer un graissage des roues plus écolo qui se fera soit par détection de l’entrée en courbe par un système gyroscopique, soit par GPS à partir d’une carte du réseau. But du jeu : envoyer juste la dose d’huile nécessaire à l’entrée des courbes, économiser l’huile et diminuer les rejets.

Localisation en direct d’un train sur une carte de France.
Guillaume Pepy l’a demandé en visitant le MooviTER lors du salon Innotrans, le CIM s’exécute et développe cette innovation ludique. Comme dans les avions, on pourra bien voir son petit train se déplacer en direct sur une carte de France.

L’Internet sans risque : les courants porteurs à l’intérieur des rames.
Préoccupée par les potentiels dangers du WiFi dans une enceinte métallique comme les trains, la SNCF va tester la technologie des courants porteurs. Une rame sera équipée par le CIM d’un système de courants porteurs pour tester l’Internet filaire dans les trains. Une fois le signal capté par satellite, la technologie des courants porteurs en ligne permettrait le transfert des informations numériques en utilisant les lignes électriques de la rame et non plus les ondes WiFi. Il suffirait d’ajouter, à côté de la prise de courant disponible à chaque place, un câble de connexion avec un système de rembobinage.

Des filtres à particules pour les locos diesels.
Une directive européenne impose de diviser par 10 les niveaux d’émissions des moteurs diesels entre aujourd’hui et 2012. Le CIM travaille par conséquent sur les filtres à particules, pour étudier leur coût d’exploitation et leur disponibilité. Des tests sont en cours sur des locos BB 69000, qui en ont été équipées. Parallèlement, le CIM se prépare à tester en 2009-2010 un système de diminution des oxydes d’azote et plusieurs types d’économiseurs de carburants ou de dépolluants.

Les TER bios de Ségolène.
Depuis la fin de 2007, le CIM teste l’utilisation des biocarburants en collaboration avec deux régions,
Poitou-Charentes et Champagne-Ardenne. Dans huit TER de chacune des régions, on teste du B30 (30 % de biocarburant et 70 % de diesel). Fin 2009, le CIM analysera les résultats (coût de l’opération, impact sur les trains, bilan des émissions) avant de décider de déployer ou pas la solution des biocarburants dans les régions pilotes.

Une rame « accessibilité ».
Plutôt que de leur consacrer un espace spécifique dans un train modulaire, la SNCF préfère faire en sorte que le maximum d’équipements soient accessibles aux PMR. C’est le but du train laboratoire de l’accessibilité développé par le CIM et qui sera présenté au printemps. Tout est pensé pour l’accessibilité depuis la cabine de W-C universelle jusqu’à la signalétique, les rampes d’escalier ou les tablettes des sièges.

Des freins « sans usure » pour les TGV NG.
En vue du TGV NG, le CIM veut développer ses solutions de freinage en testant des freins à courants de Foucault, comme sur les dernières générations d’ICE. Ces freins fonctionnent sans usure : des électroaimants suspendus entre les essieux sont abaissés au-dessus du rail en freinage et développent ainsi une force de freinage « magnétique » sans contact.

Plathée, la Prius de la SNCF.
« Plathée c’est notre Prius à nous », lance Christian Espitalier, le manager de la division technologies et études amont du CIM. Plathée (PLAte-forme pour Trains Hybrides Économes en énergie et respectueux de l’Environnement), que l’on attend pour la fin avril 2009, est un engin de manœuvre doté de différentes sources d’énergie (un moteur diesel, une pile à combustible) et de stockage d’énergie (batteries, et supercondensateur) embarquées. Les nouveaux moyens de générer de l’énergie prennent le relais dans les différentes phases de fonctionnement de la loco, ce qui permet de diviser par cinq la taille du moteur thermique. La logique de récupération de l’énergie du freinage pour la restituer dans la phase de redémarrage s’applique pour le moment aux engins de manœuvre, mais elle pourrait convenir à d’autres trains comme les TER. En fait, « toutes les applications où l’on trouve des changements de vitesse, ou dans lesquelles des puissances de crête sont nécessaires pendant des temps assez courts, sont concernées », explique le chef du pôle propulsion-conversion du CIM, Laurent Castel.
 

Guillaume LEBORGNE

Ewa

Le nouveau champ du CIM

Plus qu’un concepteur de trains, le Centre d’innovation du matériel de la SNCF (CIM) devient un traducteur des besoins des activités de la SNCF En poussant les portes du Centre d’innovation du matériel de la SNCF (CIM), juste à côté de la gare du Mans, on se remémorait les images de James Bond essayant ses nouveaux équipements au milieu d’une foule de chercheurs en blouse blanche dans le vacarme et la fumée. Allait-on voir bringuebaler les fameux mannequins achetés par le CIM pour étudier le comportement des voyageurs en cas d’accident ? Pourrait-on entrer dans la très novatrice rame « accessibilité » qui sera bientôt dévoilée ? Ou bien assister au démarrage de la fameuse loco à pile à combustible Plathée ? Soyons parfaitement honnête, le CIM n’est pas un vraiment l’endroit où l’on essaye les dernières innovations ferroviaires : les tests se font sur sites. Mais le CIM est bien l’espace où naissent toutes les innovations des trains français.
Dans ce bâtiment moderne de bureaux, 260 ingénieurs et techniciens de la SNCF travaillent sans relâche à l’amélioration de la performance des trains. À une nuance importante près : depuis 1992, la SNCF a officiellement renoncé à être la conceptrice des matériels roulants. L’ancien département technique du Matériel, qui commandait jadis les trains sur plans aux industriels, a été remplacé par le CIM. Chargé d’être le traducteur des besoins des activités de la SNCF auprès des industriels et des équipementiers, le CIM gère notamment la partie technique de 63 projets d’acquisition de matériel roulant, ce qui représente une faramineuse enveloppe d’une douzaine de milliards d’euros. Le CIM rédige des cahiers des charges, c’est son activité traditionnelle (voir l’entretien avec son directeur, Mohammed Hosni), il intervient comme expert ferroviaire pour le compte de la SNCF (ou d’autres) mais il travaille également sur le développement des technologies de demain. But de l’opération, rester à la pointe des techniques, pour bien « spécifier » et bien acheter. Et surtout, faire en sorte que les innovations soient éprouvées par les industriels avant d’être mises en service commercial. « Nous évitons de mélanger l’innovation et les projets industriels », confirme Michel Buteau, responsable de la division projet et ingénierie wagon du CIM.
Le CIM travaille en amont sur toutes les technologies du train : à chaque organe d’un train correspond un pôle du CIM : moteurs thermiques, chaîne de traction et composants électriques, équipements de sécurité et freins, caisse et aménagements, systèmes (informatique embarquée et ingénierie système). Le CIM traduit en termes techniques la stratégie politique de la SNCF. Signe des temps, beaucoup des projets de recherche du CIM ont pour toile de fond l’écomobilité. Le CIM travaille sur la limitation du bruit en étudiant l’interaction roue-rail, ou en améliorant l’aéroacoustique du nez des trains. Pour économiser l’énergie, le CIM étudie l’allégement des trains (étude de remorques ou de bogies multimatériaux) ou la réduction des consommations d’énergie (nouvelles motorisations, éclairage aux LED). Le CIM travaille par ailleurs sur la fiabilité des trains dès leur mise en service et sur les économies en exploitation et en maintenance. Cette meilleure maintenance passe notamment par de nouveaux systèmes d’information. « Le train du futur sera presque immatériel, on aura au sol l’image exacte de ce qui se passe à bord : l’état de santé des équipements du train », explique Mohammed Hosni, le directeur du CIM.
Le CIM ne se contente pas d’étudier, il développe et a multiplié en à peine trois ans par 100 son chiffre d’affaires consacré au développement des produits. Trente-cinq projets sont actuellement en cours de maturation. En 2008, le CIM a notamment lancé la fameuse rame MooviTER, qui expérimente de nouvelles fonctionnalités et repense les espaces dédiés au voyageur. Cette année, c’est le train de l’accessibilité qui doit être présenté. Son leitmotiv est ambitieux : ne plus concevoir des espaces pour handicapés, mais un train accessible à tous.
 

Guillaume LEBORGNE

Ewa

Pics de trafic sur voies uniques dans les vallées alpine

Avalanche de vacanciers. Non seulement des renforts, des volontaires et des « gilets rouges » ont dû faire face aux trafics qui explosent lors des vacances de février Cinq week-ends de fort trafic sur les six lignes desservant les vallées alpines, c’est à quoi les cheminots ont dû faire face à l’occasion des grands départs liés aux vacances scolaires d’hiver. Du 6 février au 8 mars, au fur et à mesure des chassés-croisés entre habitants des trois zones, l’offre est triplée par rapport aux périodes normales. Sur l’ensemble de ces vacances, la SNCF propose 310 000 places aux Franciliens, 27 000 aux Nordistes, 31 600 aux habitants de la façade Atlantique et quelque 2 000 aux Normands. Une offre en hausse pour les vacanciers ne transitant pas par Paris, ainsi qu’à destination de la vallée de la Tarentaise (+ 11,7 %).
Electrifiée pour les JO d’Albertville et dotée de gares sans cesse améliorées, cette ligne savoyarde à destination de Bourg-Saint-Maurice représente à elle seule 58 % du trafic au départ de Paris, avec des taux d’occupation des trains de 84,7 %. Les samedis de plus fort trafic, sa voie unique doit faire transiter jusqu’à 86 trains toutes directions comprises, avec rebroussement à Albertville ! Sur ses évitements, des TGV de jour ou de nuit venus des quatre coins de la France croisent des Corail Lunéa, ainsi que les TER, appréciés des Rhônalpins… mais aussi deux allers-retours en Eurostar et un en Thalys, tous les samedis.
Et aux vacances se sont ajoutés cette année les Championnats du monde de ski alpin à Val-d’Isère, station desservie par autocars au départ de Bourg-Saint-Maurice. C’est ainsi que, pendant neuf jours de la première quinzaine de février, trois allers et retours supplémentaires en Corail TER ont transité par la ligne de la Tarentaise, permettant aux supporters venus de Lyon, Annemasse ou Grenoble de gagner le site de la compétition pour… 1 euro tout compris ! Baptisée « Vibrer ensemble », cette opération organisée par la Région assure en retour une excellente promotion pour les TER auprès de la clientèle régionale, l’ambiance à bord étant assurée par des accompagnateurs volontaires issus de toutes les activités de la SNCF.
Au total, en cet hiver où la neige est au rendez-vous, c’est plus d’un million de vacanciers, dont les deux tiers sur la ligne de la Tarentaise, qu’il faut faire voyager. Sans oublier les autres destinations alpines : le Chablais (vers Evian), la vallée de l’Arve (vers Saint-Gervais, avec une offre en hausse de 9 %, en correspondance avec la ligne vers Vallorcine), la Maurienne (vers Modane), Grenoble et Briançon (via Valence ou Grenoble).
Assurer un niveau de dessertes aussi exceptionnel nécessite une organisation préparée plusieurs mois en amont et bénéficiant du retour d’expérience des années précédentes. Les établissements de la région SNCF Alpes bénéficient de renforts venus des autres régions pour la gestion des circulations, l’accueil dans les gares, la vente, la traction et la maintenance de l’infrastructure et du matériel. Les entreprises partenaires sont également mobilisées, de même que les services de l’Etat et les collectivités locales. Sur les quelque 1 100 km de lignes alpines supervisées (voire commandées, comme celle de la Tarentaise) par le Centre régional des opérations (CRO) de Chambéry 24 heures sur 24, tous les détails comptent, du réarmement des trains aux terminus à l’état des routes sur lesquelles circulent les cars en correspondance. Sans parler des chutes de neige sur les voies qui imposent parfois de faire sortir un chasse-neige de la rotonde de Chambéry. Car – surtout sur voie unique – des trains qui partent à l’heure sont une condition nécessaire pour livrer des trains qui arrivent à l’heure !
 

Patrick LAVAL

Ewa

Les X 73500 du Midi-Pyrénées changent de moteur

L’opération technique a demandé deux semaines et demie de main d’œuvre aux techniciens Le site de Périole du Technicentre Midi-Pyrénées a débuté le 2 février sa première opération d’« autres travaux programmés moteur 800 000 km » (ATPM8) sur les ATER X 73500. Le premier engin traité est l’X 73543 du conseil régional Languedoc-Roussillon, qui a parcouru depuis sa sortie d’usine, le 10 juillet 2000, 799 092 km. Cette opération, qui dure 2 semaines et demie, porte sur : l’échange standard du groupe propulseur (moteur Man et boîte à vitesses Voith), remplacement des durits, faisceau de commande, radiateur et réservoirs d’air en acier à la place de ceux en aluminium. Dix engins seront traités par an et l’effectif du Technicentre comporte 27 « Midi-Pyrénées » et 9 « Languedoc-Roussil­lon » ; ces derniers reconnaissables à la livrée spécifique pelliculée en rouge. Le prochain à être traité est l’X 73535 Midi-Pyrénées qui a au compteur 806 868 km.
Trois cent douze X 73500 (X 73501 à 73812) ont été construits de 1999 à 2004, accompagnés d’une série de dix-neuf unités X 73900 (X 73901 à 73919) basés à Strasbourg et interopérables en Allemagne. Un lot de six unités fut livré aux CFL (Luxembourg), série 2100 (2101 à 2106). Mais ce dernier réseau les a cédées à la SNCF en 2006 ; elles ont été réimmatriculées X 73813 à 73818, affectées à la région Lorraine et basées à Strasbourg.
 

Bernard VIEU