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Ewa

180 millions d’euros pour rénover 62 TER en Nouvelle-Aquitaine

Technicentre de Charentes-Périgord, Mathieu Michaud (à droite) directeur du Technicentre Industriel Charentes-Périgord fait visiter son établissement. De G à D : Hervé Lefèvre directeur régional SNCF voyageurs TER Nouvelle-Aquitaine, Jean-Pierre Farandou et Alain Rousset.

Alain Rousset, président de la Nouvelle-Aquitaine et Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, ont signé le 30 mars, au technicentre Charentes-Périgord à Périgueux, un protocole d’accord pour la réalisation des opérations mi-vie de 62 rames AGC.

Avec cette opération mi-vie, les rames TER vont être entièrement révisées et rénovées afin de leur permettre de circuler à nouveau durant 15 à 20 ans. Les 62 automoteurs aquitains de grande capacité (10 B8 2 500 et 52 B8 1 500) roulant depuis près d’une vingtaine d’années vont profiter de plus de 600 000 heures de travail pour retrouver une nouvelle jeunesse entre 2024 et 2030. Le conseil régional engage près de 180 M€ dans ce projet.

« C’est un véritable projet industriel pour le territoire régional, pour la Dordogne et pour Périgueux. Cela va permettre à ce site ferroviaire historique où le talent et le savoir-faire sont présents depuis longtemps de faire un saut technologique avec ce travail complet très intéressant dans lequel tous les corps de métiers sont représentés. D’ailleurs le technicentre est déjà un établissement de pointe notamment avec la climatisation car tous les blocs de climatisation de la flotte SNCF, y compris ceux des TGV, sont entretenus à Périgueux », a commenté Jean-Pierre Farandou.

De plus, la Nouvelle-Aquitaine, engagée dans la transition énergétique, considère que le verdissement du parc matériel ferroviaire est une priorité qui doit être portée avec la modernisation de la flotte. A ce titre, elle a signé un protocole avec SNCF et Bombardier Transports pour la réalisation d’une expérimentation visant à transformer une rame AGC bimode (diesel + caténaire) en une rame AGC bimode (batteries + caténaire). Ainsi, à compter du printemps 2023, un prototype sera testé en service commercial durant une année sur le réseau régional. La conclusion satisfaisante de ce test pourra amener à l’industrialisation de ce changement de motorisation pour les rames AGC.

« Les rames AGC déjà rénovées pourront alors bénéficier d’une installation rétroactive de cette nouvelle motorisation électrique. Il nous faut construire le train de demain. C’est notre ambition industrielle », indique de son côté Alain Rousset.

Pour le technicentre périgourdin, une décennie de travail est assurée. Une bonne nouvelle pour les cheminots qui s’inquiétaient sur leurs charges de travail pour l’avenir.

Bernard Chubilleau

Ewa

La Bourgogne-Franche-Comté, première région française à commander le train à hydrogène

Hydrogene Alstom

Le 5 mars à Auxerre, l’Etat et la région Bourgogne-Franche-Comté ont officialisé la première commande de trains à hydrogène en France. Jean-Pierre Farandou, pour la SNCF, Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat au Tourisme et conseiller départemental de l’Yonne, s’étaient joints à Marie-Guite Dufay, présidente de Bourgogne Franche-Comté, et Michel Neugnot, vice-président Transports, certains en présentiel, d’autres par vidéo.

D’un montant de 51,9 millions d’euros, les trois rames bimodes (électrique et hydrogène) commandées à Alstom sont destinées aux relations de Laroche-Migennes à Auxerre, et plus au sud vers Corbigny et Avallon, sur pile à combustible (autonomie de 400 à 600 km), avec possibilité de relier Laroche-Migennes et Dijon à 160 km/h sous caténaire 1,5 kV continu, pantographe levé. Le projet de premier « écosystème territorial hydrogène » de France comprend l’installation à Auxerre d’un électrolyseur par Hynamics, filiale d’EDF, pour alimenter les trains, mais aussi des véhicules routiers (bus, camions), en hydrogène vert.

Les trois trains à hydrogène devraient succéder en 2024 ou 2025 aux actuels AGC Bibi (bimode bicourant) après des essais qui devraient débuter en 2023 et durer d’un an à un an et demi. Et après la Bourgogne, le train à hydrogène pourrait être expérimenté par trois autres régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Occitanie. « Nous préparons les transitions de ces 20-30 prochaines années (…). L’enjeu, c’est la massification de la production d’hydrogène décarboné », annonce Jean-Baptiste Djebbari.

P. L.

Ewa

L’Occitanie teste la gratuité des TER pour les jeunes

LR-Montpellier (34)-Gare Saint Roch-TER
Occitanie

Plus on voyage, moins on paie. C’est l’idée portée par la région Occitanie pour que les jeunes prennent le TER. L’expérimentation « + = 0 », que lance la région à partir du 1er avril, cherche à prolonger le succès remporté cet été par les transports régionaux. La fréquentation des TER liO avait alors augmenté de 13 % au cours de l’été 2020 en Occitanie. « C’est la seule région française à avoir vu sa fréquentation augmenter. Au niveau national, la baisse a été de 25 % », rappelle Carole Delga, la présidente de la région.

Ces bons résultats ont été obtenus grâce à des tarifs à un euro le trajet : plus de 1,2 million de ces billets ont ainsi été vendus et plus de 60 % des bénéficiaires étaient des jeunes.

L’objectif du nouveau dispositif « + = 0 » offre la possibilité aux habitants de la région, âgés de 18 à 26 ans, de voyager gratuitement grâce à un contrat de fidélité sans engagement. Le voyageur s’inscrit sur le site des TER liO, et chacun de ses trajets est crédité sur son « compte mobilité : il paye 50 % du tarif pour les cinq premiers voyages, puis voyage gratuitement à partir du sixième. A partir de 10 voyages, son crédit se reporte sur le mois suivant ».

Dans un premier temps, un panel de 2 000 jeunes va tester l’application. Les inscriptions pour participer à l’expérimentation s’ouvrent à compter du 22 février sur le site www.ter.sncf.com/occitanie. Le test aura lieu du 1er avril au 31 août. Si elle est concluante, l’expérience sera généralisée à partir du 1er  2021.

La Région Occitanie a également décidé de plafonner ses abonnements à 90 €, contre 190 € jusque-là. « Cela représente une baisse tarifaire pour près d’un quart des abonnés (2 200 sur les 10 000 aux trains liO) et un gain de pouvoir d’achat d’en moyenne de 50 €. Cette nouvelle réduction s’inscrit dans une politique tarifaire globale des transports en commun et fait suite au plafonnement des trajets des cars liO à deux euros », souligne la région.

Y. G.

Ewa

Une nouvelle offre adaptée au télétravail dans les TER normands

TER Normandie

La région Normandie et la SNCF lancent, à partir du 1er février, une offre baptisée Flexi’Pass, qui s’adapte aux nouveaux besoins de déplacements des usagers. Elle permet d’effectuer 20 trajets durant 30 jours à partir de la date de validité choisie, pour les voyageurs actifs qui alternent déplacements vers leur lieu de travail et journées de télétravail, ou missions ponctuelles dans une entreprise comme un stage ou de l’intérim.

Flexi’Pass offre jusqu’à 20 % de réduction supplémentaire par rapport à l’abonnement mensuel, tout en étant éligible à la prime « Transport employeur » (prise en charge de l’employeur de 50 % du prix de l’abonnement). Il fonctionne sur les trains ou autocars SNCF du réseau Nomad, en Normandie, et depuis ou vers Paris. Les billets version papier sont en vente depuis le 26 janvier, aux guichets des gares de la région ou via les bornes billettiques.

Ewa

Les régions s’attendent à des pertes de l’ordre de 350 millions d’euros pour les TER

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Après Ile-de-France Mobilités et le Gart (Groupement des autorités responsables de transport), c’est au tour des régions de réclamer l’aide de l’Etat pour combler le déficit des transports publics. Renaud Muselier, le président de l’association qui les représente, a réitéré cette demande lors des vœux de Régions de France organisés le 13 janvier.

L’élu a rappelé avoir déjà alerté le gouvernement sur cette question. Dans une lettre envoyée le 15 décembre au Premier ministre, le président de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur estime « qu’au-delà de l’effet de court terme lié aux mesures de confinement pour 2020, la tendance de moyen terme se dessine avec une désaffection importante des transports publics liée entre autres à la montée en puissance du télétravail ». Malgré les mesures d’adaptations prises par les régions, qui passent notamment par des réductions d’offre de transport, les régions « anticipent pour 2021 un creusement des déficits d’exploitation de l’ordre de 350 millions d’euros pour les seuls TER et de 60 millions d’euros pour les transports interurbains et scolaires, déficits qui seront encore aggravés par le coût induit des protocoles sanitaires», écrit l’élu LR.

D’où sa demande « d’un partage équitable » des pertes d’exploitation des TER en 2020 entre les régions, « qui ne sont en rien responsables de la situation » et la SNCF, dont l’Etat est actionnaire et qui a bénéficié « d’une aide importante » pour faire face à la crise.

Pour 2021, les régions demandent un mécanisme d’avance remboursable sur les pertes de recettes (en se basant sur les recettes 2019), comme cela a été fait pour IDFM et les autorités organisatrices urbaines. « Nous proposons que ce mécanisme puisse s’étaler sur 12 ans, avec un différé de remboursement de trois années », écrit Renaud Muselier. « Cette mesure permettrait d’amortir les effets de court terme sur une longue période et de maintenir un fort niveau d’ambition sur la modernisation de nos transports publics », poursuit-il. Le président de Régions de France dit maintenant attendre les conclusions de la mission confiée à Philippe Duron sur le modèle économique des transports publics.

M.-H. P.

Ewa

L’expérimenté Jean-Aimé Mougenot nommé directeur délégué des TER

Jean-Aime Mougenot

Après l’annonce du prochain départ de Frank Lacroix de la direction des TER (ici) une nouvelle gouvernance se met en place à la SNCF : le 1er janvier prochain, c’est Jean-Aimé Mougenot qui deviendra directeur TER délégué à SNCF Voyageurs. Il entre de ce fait au Comté exécutif de SNCF voyageurs et à celui du groupe SNCF.

Jean-Aimé Mougenot sera chargé de piloter et de coordonner la direction TER basée à Lyon. Il travaillera avec Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, qui reprend en main le pilotage stratégique de l’activité TER, en particulier la relation avec les régions en lien avec les directeurs régionaux TER.

Le nouveau directeur délégué connaît parfaitement l’entreprise et tout particulièrement l’activité TER. Entré en 1980 à la SNCF comme conducteur des trains en Midi-Pyrénées, il a occupé une succession de postes, directeur des établissements SNCF Traction de l’Oise et de Paris-Nord, DRH pour la conduite, directeur régional, et même (déjà) directeur adjoint de l’activité TER. Il était, depuis 2016, directeur de la région TER Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il a de ce fait préparé la réponse de la SNCF aux appels d’offres de la région pour deux lots de TER (ici) .

M.-H. P. 

Ewa

Frank Lacroix quitte la SNCF

Frank Lacroix.

Cinq ans après son arrivée à la tête des TER, Frank Lacroix va quitter la SNCF le 31 décembre. Le communiqué du groupe ferroviaire qui annonce ce départ évoque la mise en place d’une « nouvelle gouvernance au service des territoires« .

C’est Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, qui reprend en main le pilotage stratégique de l’activité TER « et en particulier la relation avec les Régions, en lien avec les directeurs régionaux TER« , précise le communiqué. « Il sera secondé par un directeur en charge du pilotage et de la coordination des TER, qui sera nommé dans les prochains jours et qui sera membre du comité exécutif de SNCF Voyageurs et du comité exécutif du groupe SNCF« .

La SNCF indique aussi que Jean-Pierre Farandou « portera la stratégie territoriale et la relation avec les présidents de région« , une mission relavant aussi de Frank Lacroix, promu, depuis le début de l’année, directeur général adjoint Territoires du groupe SNCF.

Son départ est-il lié à des dissensions avec Christophe Fanichet? Frank Lacroix que nous avons interrogé n’a pas voulu entrer dans ces considérations, se bornant à reconnaître que « certes, il y a des changements dans la gouvernance mais ils sont légitimes« . Il botte en touche et insiste surtout sur le sentiment du devoir accompli : « J’ai plutôt le sentiment d’avoir réalisé ma mission, j’ai envie aujourd’hui de relever d’autres défis…  »

Ce qui est sûr, c’est que la SNCF perd un dirigeant reconnu pour avoir réussi en peu de temps à redresser l’activité TER.  « Nous avons inversé les courbes de fréquentation et réussi à transporter plus de voyageurs que jamais. Nous avons retrouvé une relation de confiance avec les régions et mis en place une logique d’efficacité »,  résume Frank Lacroix. La concurrence peut commencer, la révolution culturelle est sur les rails à la SNCF.

MH P 

Ewa

La région expérimente la vidéo-protection en temps réel dans les TER d’Auvergne-Rhône-Alpes

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La région Auvergne-Rhône-Alpes a présenté, ce lundi, une expérimentation de vidéoprotection embarquée en temps réel dénommée VigiTER. « Première en France », selon Laurent Wauquiez, le président LR de région, l’opération suivie par l’élu et les dirigeants de la SNCF s’est déroulée sur la ligne Saint-Etienne-Lyon dont trois rames de TER étaient équipées chacune de dix caméras transmettant des images haute définition en direct pour être traitées et sélectionnées en qualité télévision par le Centre Régional de Sécurité dans les Transports (CRTS) à la gare de la Part-Dieu. Les alertes doivent permettre l’intervention rapide des agents de la SUGE.

« Avec cet outil, nous franchissons une nouvelle étape de sécurité en assurant le suivi des délinquants dans les trains, et en apportant des éléments de preuves plus forts et efficaces, en priorité dans les cas de harcèlement sexuel », a expliqué le président de région. Si une dizaine de TER expérimentent VigiTER actuellement, le dispositif sera étendu d’ici à l’été 2021 à l’ensemble des 110 TER dotés de 1 400 caméras en complément des 250 agents SUGE pour un investissement de 35 millions d’euros.

Claude Ferrero

Ewa

Safra remporte un marché de rénovation des TER d’Occitanie

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C’est une première pour l’entreprise Safra, installée à Albi, qui a remporté en septembre un appel d’offres de la SNCF et de l’Occitanie pour la rénovation d’AGC de cette région.

Présente sur le marché des bus électriques et plus récemment à hydrogène, mais aussi sur le marché de la rénovation de tramways (ceux de Nantes en 2016 et 2017 et de Bordeaux actuellement), Safra n’avait jusqu’à présent pas rénové de matériel ferroviaire. Son savoir-faire dans les autres modes de transport lui a néanmoins permis de remporter l’appel d’offres lancé en janvier 2020.

Le contrat concerne 19 rames AGC dont 12 tricaisses de Midi-Pyrénées et sept quadricaisses de Languedoc-Roussillon. Il prévoit une option pour 10 rames supplémentaires qui pourrait être éventuellement levée trois mois avant la fin du marché.

La rénovation concerne le changement des sièges, des revêtements de sols, le nettoyage des autres revêtements intérieurs, la suppression des poubelles, l’installation d’un système complet de comptage des voyageurs, le remplacement de l’ensemble des éclairages halogènes par des LED et la rénovation des plafonds. A l’extérieur, Safra refera la livrée complète, propre au matériel Occitanie, rouge et gris clair, avec une mise en peinture et la pose d’adhésifs.

Le travail se déroulera sur 26 mois pour l’ensemble de 19 rames, avec une équipe d’une trentaine de salariés de l’entreprise, ainsi que des sous-traitants pour la partie adhésive. Ils commenceront par une rame prototype, un AGC tricaisse de Midi-Pyrénées, ce qui devrait durer 41 jours le temps de mettre au point les procédures. Pour les rames suivantes, le temps de travail sera divisé par deux, soit 21 jours.

Pour réaliser ce contrat, Safra va devoir s’agrandir puisque les matériels TER sont beaucoup plus volumineux qu’un simple métro. Un atelier provisoire de 1 000 m2, embranché, comme le site, sera construit pour rénover la première rame. En attendant que l’actuel bâtiment en dur de 1 000 m2 ne soit agrandi de 6 000 m2 (livré fin 2021) pour les autres rames et les autres contrats de l’entreprise.

Le contrat commencera le 4 janvier, avec la rame prototype.

Yann Goubin

Ewa

Le plan de Frank Lacroix pour relancer le trafic des TER

Frank Lacroix.

Comment convaincre les voyageurs de remonter à bord des TER dont le trafic est toujours en chute de 20 % par rapport à l’année dernière ? Pour le moment, aucune région ne s’est engagée dans une politique de réduction de l’offre, affirme Frank Lacroix, le directeur des TER, également DG Territoires à la SNCF. Beaucoup d’entre elles misent sur des promotions et des petits prix, mais cela ne permet toujours pas de redresser la barre, sauf en Occitanie qui affiche sur le mois d’août une belle croissance de 10 %.

Côté SNCF, où l’impact financier de la crise sanitaire pour les TER est estimé à 300 millions d’euros cette année, on reste sur une perspective de développement. « Nous n’avons pas besoin d’investir dans de nouvelles rames puisque nos TER sont occupés en moyenne à 25 %. Notre objectif est de faire venir plus de monde à bord. Avant la crise (une période que nous mettons entre parenthèses), nous étions dans une logique de conquête. Nous avons pris la décision de l’accélérer », affirme Frank Lacroix.

Selon lui, il faut convaincre les voyageurs soucieux d’être vertueux pour l’environnement de choisir le train pour se déplacer. Pour cela, il mise sur l’innovation dans tous les domaines et sur le sur-mesure en fonction des territoires et de leurs besoins. L’écologie doit aussi devenir un moteur de la croissance. Le dirigeant se donne un objectif : réduire les émissions annuelles de l’activité TER de 100 000 tonnes d’ici à 2025, alors que chaque jour, plus de 8 200 TER circulent en France.

Ecoconduite et écostationnement

Plusieurs actions vont être mises en œuvre dans ce but, comme la formation à l’écoconduite : tous les conducteurs, qui sont dotés d’une tablette, vont pouvoir utiliser un nouveau logiciel connectant les tablettes entre elles et les informant en temps réel sur la vitesse à suivre. Ils seront formés avant 2022.

Une nouvelle gestion du stationnement des trains est aussi prévue, permettant de remédier à de mauvaises habitudes prises au fil du temps, comme laisser tourner les moteurs d’un train même lorsqu’il est garé. Avec ce qu’on appelle l’écostationnement, il serait possible de réduire d’un tiers l’énergie consommée, soit 48 000 tonnes de CO2 évitées chaque année.

Autre axe : poursuivre les efforts pour améliorer la ponctualité permettra non seulement de satisfaire les voyageurs mais aussi d’être moins énergivore, puisqu’un « train à l’heure consomme moins ». L’effort a déjà commencé à porter ses fruits : « De 2016 à aujourd’hui, 30 % des TER ont été remis à l’heure. Le taux de régularité s’établit aujourd’hui à 93,2 % », rappelle le patron des TER.

Enfin tout un programme concernant le matériel a été lancé. Sur 2 255 rames TER, plus de la moitié est électrique, un quart des rames roulent au diesel, et un autre quart environ dispose d’une motorisation bimode. « On travaille depuis plusieurs années à la fin du diesel qui est programmée pour 2035 », indique Frank Lacroix.

Face à la diversité du matériel roulant, cinq solutions sont mises en œuvre. La première porte sur la substitution du diesel par du biocarburant végétal (huile de colza), qui nécessite très peu d’investissements et permettrait de réduire de 60 % les émissions de CO2. Des tests ont déjà été réalisés sur des rames normandes.

Deuxième solution, le train hybride permettant de récupérer et de stocker l’énergie. Ce projet, initié en 2016 avec la SNCF, Alstom, la Nouvelle Aquitaine, l’Occitanie et Grand Est (le Centre Val de Loire apporte aussi son soutien) représente un budget de 17 millions d’euros. Deux rames Régiolis font l’objet d’essais dans les usines de Tarbes. Le service commercial est envisagé en 2022.

Le train à batterie est la troisième solution étudiée : elle associe cinq régions (Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Sud, Aura et Hauts-de-France) à la SNCF et Bombardier. Un test pourrait d’abord être réalisé entre Aix-Marseille, puis d’autres suivront dans les autres régions. Les premiers essais sont attendus au second trimestre 2022, les circulations commerciales en 2023.

Des commandes de trains à hydrogène espérées avant la fin de l’année

Le projet du train à hydrogène est lancé depuis 2018, avec Alstom et quatre régions (Occitanie encore !, Aura, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est). 242 millions d’euros sont programmés pour ce projet auquel l’Etat participe financièrement. « 14 rames feront l’objet d’une commande, j’espère d’ici la fin de l’année », confie Frank Lacroix, en rappelant que ce type de projet s’inscrit dans une démarche territoriale et la volonté de créer une filière hydrogène. Objectif : les premiers essais en 2023.

Enfin, le sujet des TER au biogaz s’est plus récemment invité dans les discussions, notamment en Hauts-de-France et en Aquitaine, qui ont chacune, sur leur territoire, des stratégies de développement. « Nous sommes en train de regarder comment on pourrait “rétrofiter” des AGC », souligne le directeur des TER.

Pour mesurer ces efforts, la SNCF veut afficher les performances environnementales de ses 680 lignes TER avec la mise au point de « l’étiquette carbone TER ». Cette étiquette permettra de calculer les émissions de CO2 pour un voyageur qui parcourt un kilomètre. La régularité des trains sera aussi affichée.

Cet outil mesurera les progrès réalisés dans chacun des territoires et sur chacune des lignes. Une mesure également utile pour les régions qui seront amenées à passer des appels d’offres à l’avenir pour choisir leur exploitant.

Marie-Hélène Poingt


A noter :

2 millions de petits prix ont été vendus durant cet été dans le cadre de l’opération TER de France.

68 000 pass jeunes ont aussi été vendus pendant cette période.

La clientèle jeune représente 40 % de la clientèle des TER.