Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

La baisse du nombre de trains en circulation s’est poursuivie en 2023

Depuis 2015, le nombre de trains commerciaux en circulation sur les grandes lignes est en baisse en France, souligne l’Autorité de régulation des transports (ART) qui a publié le 27 juin le bilan 2023 du transport ferroviaire. Ainsi, l’année dernière, ce nombre a fléchi de 1% (mesuré en trains.km) mais il s’explique notamment par les mouvements sociaux qui se sont produits en mars 2023, précise l’autorité. L’offre des trains conventionnés (TER, Intercités, Transilien et RER) recule également de 2 %. Cette baisse, constatée dans la plupart des régions, est due à une hausse des suppressions de trains selon l’ART.

Toutefois, ajoute le gendarme des transports terrestres, l’offre de sièges.km progresse de 1  % pour les trains grandes lignes grâce à leur capacité d’emport liée à l’emploi de rames à double niveau qui sont donc plus capacitaires. C’est aussi le cas pour les RER dont la capacité augmente de 5 %, mais pas pour les Transilien dont l’emport reste globalement stable.

De plus, avec l’arrivée de la concurrence (Trenitalia sur l’axe Paris – Lyon en 2021, Renfe en 2023, entre Lyon et l’Espagne), l’offre ferroviaire a fait un bond de plus de 10 % sur le marché français. « La fréquentation 2023 sur la liaison Paris-Lyon a ainsi dépassé de près de 10 % le niveau de 2019, tandis que le niveau de prix moyen sur cette liaison reste inférieur de près de 10 % au niveau observé avant l’ouverture à la concurrence », écrivent les auteurs du rapport. « Sur la liaison internationale France – Espagne, l’arrivée de l’opérateur Renfe au deuxième semestre 2023 a également généré une croissance de l’offre globale, de l’ordre de 15 % par rapport au deuxième semestre 2022« .

La fréquentation a suivi et progresse pour toutes les catégories de trains. Ainsi, « avec 108 milliards de passagers.km transportés, la fréquentation ferroviaire atteint pour la deuxième année consécutive un niveau record en France, supérieur de 6 % au niveau de 2022″, écrit l’ART. Le trafic des services conventionnés augmente fortement (+7 %) et dépasse, nettement, côté TER et Intercités, les niveaux enregistrés en 2019, période d’avant-Covid. En revanche, la fréquentation des Transilien reste en deçà.

Hausse du taux d’occupation des trains…

Ces résultats contribuent à une hausse globale de deux points des taux d’occupation en 2023. Depuis 2015, les taux d’occupation des trains commerciaux ont progressé de plus de 15 points et ceux des TER et Intercités de plus de 34 % même si cette moyenne cache une grande disparité de situations en fonction des lignes et des heures.

Ces constats se retrouvent dans plusieurs pays européens comme l’Allemagne ou la Suisse qui enregistrent des niveaux
supérieurs en 2023 de respectivement +4 % et +3 % par rapport aux niveaux d’avant-crise sanitaire.
« L’Espagne se différencie cependant très nettement de l’ensemble des pays européens par une croissance annuelle de plus de 30 %« , indique le rapport, qui l’explique par l’accroissement de l’offre ferroviaire liée au développement de la concurrence sur le marché espagnol.

Globalement, le trafic voyageurs en Europe affiche une hausse de 10 % en 2023.

… et des tarifs

Selon l’ART, « les prix des services ferroviaires librement organisés, qui avaient fortement chuté avec la crise sanitaire, semblent effectuer un rattrapage de l’indice des prix à la consommation (qui a augmenté de 5 % en 2023), mais leur évolution reste inférieure au cumul d’inflation observé depuis 2019« .

Tous les tarifs sont en hausse, tout particulièrement sur les TGV Ouigo pour lesquels le gendarme des transports terrestres estime l’augmentation à près de 10 %, contre 5 % pour les autres trains commerciaux. Une évolution liée à la hausse du taux d’occupation et au principe du yield management : plus les trains sont occupés, plus les prix s’élèvent.
En revanche, le prix au kilomètre décroît à mesure que la distance augmente. « En moyenne, il est supérieur de plus de 20 % pour un trajet de 100 km par rapport à un trajet de 500 km par exemple« .

Chute historique du fret

En revanche, côté fret, le bilan est sombre. « En conséquence d’une chute annuelle de près de 17 %, le trafic de fret ferroviaire connaît en 2023 son plus bas niveau depuis 1980« , souligne le rapport. Parmi les principales causes, l’inflation et le ralentissement économique mais aussi le mouvement social contre la réforme des retraites au cours du premier semestre 2023. « Ainsi, en mars 2023, les tonnes.km ont chuté de 45 % en glissement annuel« , peut-on lire.

Le marché européen du fret ferroviaire accuse aussi un recul mais nettement moins marqué qu’en France : de près de 8 % selon des chiffres provisoires.

Marie-Hélène Poingt