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Ewa

86 % des entreprises de transport routier (hors alimentation) sont à l’arrêt selon la FNTR

Quel est l’impact de la crise sanitaire sur les routiers ? La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) a lancé une enquête le 21 mars dernier et interrogé l’ensemble de ses adhérents. Plus de 1 800 réponses lui sont parvenues lui permettant de dresser un premier panorama de la situation.

« Parmi les entreprises ayant répondu (hors entreprises transportant de l’alimentaire), 86 % d’entre elles se trouvent à l’arrêt total ou partiel de leur activité (56 % en arrêt partiel et 30 % en arrêt total). En moyenne, 59 % des camions sont à l’arrêt », indique la FNTR. Pis, 22 % estiment qu’elles devront cesser totalement leur activité si la situation perdure. De nombreuses entreprises ont recouru à des mesures de chômage partiel, ajoute la fédération professionnelle.

La situation est également compliquée pour celles qui transportent des produits alimentaires : 50 % ont vu leur activité baisser et 36 % se trouvent à l’arrêt partiel, du fait de la cessation d’activité de leurs clients hors alimentaire. En effet, rappelle la FNTR, la plupart des entreprises du transport routier de marchandises réalisent plusieurs types d’activités et connaissent donc des situations très différentes en fonction de leurs clients, même s’il peut y avoir des tensions sur certains types de transport.

La fédération, qui veut alerter sur la situation du secteur, en profite pour expliquer « la nécessaire hausse des prix du transport ». Un effet mécanique, selon elle, également observé par une étude du CNR (Comité national de la route, pour voir l’étude : ici), qui s’explique notamment par les charges fixes qui restent constantes alors que l’activité diminue (et que peuvent se multiplier les retours à vide). Sans compter les mesures sanitaires qui peuvent impliquer des surcoûts.

M.-H. P. 

 

Ewa

Année record pour l’emploi dans les transports

S’il est trop tôt pour connaître les chiffres de l’emploi en 2017 dans les transports, on estime que l’année 2016 pourrait être marquée par un record, avec le dépassement du seuil des 700 000 salariés employés dans la branche.

Déjà, en 2016, l’OPTL (Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique) a constaté une très forte croissance des créations d’emplois : +50 % entre 2015 et 2016, avec 19 100 emplois créés l’an dernier. Au total, on compte actuellement 686 100 salariés dans le secteur, en progression de 2,9 % comparé à 2015.

« Tous les secteurs de la branche sont créateurs d’emplois, en particulier le transport sanitaire (+3,8 %), le déménagement (+3,7 % après -1,4 % l’année précédente) et les prestataires logistiques (+3,5 %) », souligne Denis Schirm, le président de l’OPTL, qui a présenté le 10 janvier son rapport annuel. « On peut toutefois noter que du côté du transport routier de voyageurs, la croissance ralentit : les créations d’emplois n’ont augmenté que de 2,4 % après +3,2 % en 2015. Nous ne savons pas expliquer ce ralentissement », ajoute-t-il.

Le secteur compte plus de salariés, mais aussi plus d’indépendants (+9 %). Le développement des livraisons à domicile, lié à l’explosion des achats sur Internet, génère de nouveaux besoins sur le marché de la logistique et favorise l’arrivée de nouveaux acteurs, note l’OPTL. Toutefois, précise l’organisme « sur cette période, le volume des défaillances d’entreprises a été multiplié par 1,4 et 8 fois sur dix, elles ont lieu dans le transport routier de marchandises ».

Mais la grosse ombre à ce tableau tient avant tout aux difficultés à attirer des candidats à l’embauche puisque, malgré l’embellie, 30 000 postes restent à pourvoir. La proportion des entreprises déclarant avoir du mal à recruter s’accroît ainsi de 8 points : elles sont désormais un tiers dans cette situation, et même 53 % dans le secteur routier de voyageurs. « Le transport routier de voyageurs est celui qui rencontre le plus de difficultés à recruter, précise Denis Schirm. Le phénomène n’est pas nouveau, il dure depuis plusieurs années. Du coup, on observe des stratégies d’optimisation : les employeurs essaient d’allonger la durée de travail et de rationaliser les lignes desservies ».

D’où la nécessité de travailler sur l’attractivité du secteur, mais aussi de renforcer les efforts en matière de formation. « On voit bien que les entreprises veulent que leurs salariés soient mieux préparés, note encore Denis Schirm. Elles recourent à des formations diplômantes et qualifiantes. On constate une forte hausse des titres professionnels : +27 %. Les diplômes d’Etat progressent plus lentement. »

Les formations proposées visent aussi les demandeurs d’emploi. Avec parfois des promesses d’embauche à la clé. « Les organismes de formation nous disent qu’ils se mobilisent pour faire face aux besoins », assure Denis Schirm, en citant notamment les deux principaux organismes, l’Aftral et Promotrans.

Un impératif d’autant plus urgent que la population employée dans le secteur vieillit : l’âge moyen tous métiers confondus est de 44 ans. En 2016, plus de la moitié des salariés sont âgés d’au moins 45 ans. En 2006, la moitié avait moins de 40 ans. « La pyramide des âges commence à poser problème dans le secteur. Dans les cinq ans à venir, il faudra remplacer le tiers du personnel », commente Denis Schirm. En 2016, les entreprises ont publié 63 000 offres d’emploi. Cette année, on estime déjà qu’il faudra recruter 45 000 nouveaux conducteurs.

Marie-Hélène Poingt