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Ewa

Les opérateurs ferroviaires sous tension avec l’envolée du prix de l’énergie

« SNCF Réseau vient de confirmer aux opérateurs ferroviaires une hausse sans précédent du prix de l’énergie (qui) va quadrupler, passant de 111,95 euros le mégawatt-heure à 473,51 euros en 2023 ». Devant la flambée des coûts de l’énergie, l’Association française du rail (Afra) qui regroupe les concurrents de la SNCF dans le transport de voyageurs et de fret, lance un cri d’alarme avant Noël.

« C’est un pilier de la transition énergétique de notre pays qui est directement et gravement menacé (…) tout l’équilibre économique du ferroviaire est fragilisé alors que le secteur routier est massivement aidé  » et que les camions remplacent les trains de marchandises : « C’est absurde !« , lance Alexandre Gallo, patron de DB Cargo France (l’un des leaders du fret ferroviaire en Europe et filiale de la Deutsche Bahn), et président de l’Afra. »Et pendant ce temps, le gouvernement regarde ailleurs », critique l’association.

Pour Raphaël Doutrebente, président d’Europorte, la filiale fret de Getlink (Eurotunnel), « l’abandon du secteur aujourd’hui, c’est la renoncement définitif à l’objectif du doublement de la part du fret ferroviaire d’ici à 2030″. Elle avait un peu progressé, passant de 9,6% en 2020, à 10,7% en 2021.

« Un nouveau boulet pour le rail français »

Courant décembre, l’alliance 4F qui réunit les acteurs de la filière française du fret ferroviaire demandait déjà un soutien financier à l’Etat pour permettre au secteur qui représente environ 11% du fret en France de bénéficier à court terme d’un dispositif pour absorber l’envolée des coûts de l’énergie. La DGITM, service technique du ministère des Transports, étudierait un dispositif de soutien.

De son côté, Roberto Rinaudo, le patron de Trenitalia qui vient de fêter sa première année sur les rails français avec son train de voyageurs entre Paris, Lyon et Milan, « le prix de l’énergie est un nouveau boulet que va devoir traîner le rail français, alors que les péages (pour accéder au réseau ferré, ndlr) sont déjà élevés par rapport à d’autres pays européens ». Trois fois plus que la moyenne européenne, selon une étude comparative de l’Autorité de régulation des transports.

N.A

Ewa

« L’ART n’a pas encore validé la baisse des péages négociée entre Trenitalia et SNCF Réseau »

Roberto Rinaudo PDG de Trenitalia France

Trenitalia propose à partir d’aujourd’hui un troisième aller-retour quotidien entre Paris et Lyon, partant de la gare de Paris-Lyon à 14h30 avec un retour de Lyon-Perrache à 17h11 (17h17 à Lyon-Part-Dieu). A partir du 1er juin, deux autres fréquences s’ajouteront. Différence avec les deux premiers allers-retours quotidiens lancés depuis le 18 décembre dernier : c’est une desserte franco-française alors que les autres trains à grande vitesse Frecciarossa poursuivent leur route (via Chambéry et Modane) jusqu’à Turin et Milan en Italie. Roberto Rinaudo, le PDG de Trenitalia France, dresse un premier bilan et explique à Ville, Rail & Transports quelles sont les perspectives.

Ville, Rail & Transports : Quel est le taux de remplissage de vos trains et pouvez-vous gagner de l’argent avec trois allers-retours par jour (cinq en juin)?

Roberto Rinaudo : Le taux de remplissage atteint 87 % après trois mois et demi d’exploitation. Mais il est encore trop tôt pour parler de résultats. Ce que je peux dire, c’est que les résultats sont très encourageants. Nous imaginions que le nombre de voyageurs augmenterait progressivement mais pas à ce rythme aussi élevé. Notre classe Executive, qui offre beaucoup de confort et une restauration illimitée, enregistre également un taux de remplissage intéressant.

Notre objectif est de nous développer dans un contexte porteur pour le ferroviaire, et cela pour deux raisons. D’abord parce que, plus il y a d’opérateurs, plus il y a de choix pour les voyageurs (tant pour la qualité de service que pour les fréquences ou les prix) et cela stimule le marché. D’autre part, la responsabilité environnementale et la politique du gouvernement français en faveur du ferroviaire constituent une opportunité pour notre secteur.

VRT : Quel est le taux de régularité tenu par vos trains?

R. R. : Nous n’avons pas de données, mais le niveau de ponctualité est élevé. Les quelques problèmes que nous avons rencontrés se sont surtout concentrés entre Lyon, Modane et Turin, où il n’y a pas de grande vitesse et où différents trafics se croisent : trains de fret, TER, Intercités…

VRT : Allez-vous rebaisser vos prix avec cette fréquence supplémentaire?

R. R. : Nos tarifs sont basés sur quelques principes comme la transparence, la lisibilité, la simplicité : nous avons un seul tarif qui augmente au fur et à mesure du remplissage du train.

VRT : Le lancement du Ouigo Train Classique par la SNCF le 11 avril représente-t-il une concurrence sérieuse pour vous?

R. R. : Comme je vous l’ai dit, toute démarche visant à augmenter le marché ferroviaire va dans le bon sens. Plus il y a de choix, plus il y a de demande. Notre objectif, c’est la croissance. Avec notre aller-retour supplémentaire, nous augmentons de 20 % l’offre globale.

VRT : D’après Le Parisien de ce matin, vous bénéficiez d’une réduction substantielle sur les péages versés à SNCF Réseau (37 % la première année, 16 % la deuxième, 8 % en option la troisième année). Confirmez-vous cette information?

Roberto Rinaudo : Nous avons négocié avec SNCF Réseau et nous nous sommes mis d’accord sur cette base. Il faut maintenant attendre de savoir si l’Autorité de régulation des transports (ART) valide ce niveau de redevances. Pour le moment, nous payons le même prix que la SNCF.

La possibilité d’accorder des tarifs réduits aux nouveaux opérateurs est autorisée par l’ART dans le but d’encourager l’arrivée de transporteurs alternatifs. C’est une mesure transitoire accessible à tous les nouveaux opérateurs. Ce n’est pas un privilège. Ce dispositif permet de compenser partiellement tous les surcoûts pour entrer sur le marché. Les caractéristiques techniques différentes du réseau ferré d’un pays à l’autre suscite en effet des surcoûts très importants. Il faut homologuer le matériel, payer des formations, se faire connaître… Tout cela n’est pas simple.

VRT : Ce dispositif existe-t-il dans les autres pays? En avez-vous bénéficié ailleurs?

R. R. : Je ne sais pas ce qui est prévu ailleurs. Ce que je peux dire c’est qu’en Italie, les péages sont bien moins élevés qu’en France, ce n’est pas comparable.

VRT : Avez-vous obtenu les créneaux horaires que vous souhaitiez et globalement êtes-vous satisfait des conditions d’entrée sur le marché français?

R. R. : Globalement, oui, notre arrivée en France s’est bien passée et nous avons obtenu les créneaux souhaités. Le projet a été complexe à réaliser, avant tout, comme je vous le disais, en raison des caractéristiques techniques différentes des réseaux ferrés européens. Un train qui roule dans un pays ne peut pas forcément rouler dans un autre.

VRT ; Allez-vous augmenter vos fréquences sur l’axe Paris-Lyon l’an prochain et avez-vous des projets de desservir d’autres villes en France ?

R. R. : En 2023, notre objectif est de consolider notre offre actuelle et pour le moment, nous n’avons pas de projets précis ailleurs en France. Nous regardons le marché, tout est une question d’opportunité. Nous attendons aussi le déploiement prochain de l’ERTMS (système de signalisation, ndlr) sur Paris-Lyon comme le prévoit SNCF Réseau, ce dont nous nous félicitons.

Propos recueillis par Marie Hélène Poingt

 

Ewa

Trenitalia France lancera le 18 décembre ses trains entre Paris et Lyon

C’était la question de la rentrée, depuis que l’on avait vu démarrer, fin août, les marches à blanc en France des rames rouges Frecciarossa 1000 de Trenitalia France : quand la filiale de la compagnie ferroviaire italienne lancerait-elle ses trains entre Paris, Lyon, Turin et Milan ? Ce sera le 18 décembre, répond Trenitalia France, dans son communiqué envoyé le 12 décembre, jour du passage aux horaires du service 2022. A l’occasion, la filiale française de l’entreprise ferroviaire historique italienne précise que, dès le 13 décembre, « les voyageurs pourront réserver leurs billets sur le site internet de Trenitalia, en billetterie à Paris Gare de Lyon, à Lyon Part-Dieu et dans les gares en Italie, ainsi qu’auprès de certains partenaires distributeurs ».

En France, Trenitalia s’appuiera sur « une start-up », a ajouté Luigi Corradi, directeur général de Trenitalia, « et le service pourra être augmenté en fonction des résultats ». Parmi d’autres commentaires, il a indiqué devant la presse que « le parcours en Italie se fera à grande vitesse, puis nous nous connecterons à la ligne à grande vitesse française ». La Frecciarossa prendra la ligne à grande vitesse italienne entre Milan et Turin et fera un crochet par Lyon. Il desservira la gare centrale de Milan, quand son concurrent français fait terminus à Porta Garibaldi, une autre gare de la métropole lombarde. La durée du trajet Milan – Paris sera de presque 7 heures.

Le train Frecciarossa (« flèche rouge ») peut atteindre la vitesse de 300 km/h en quatre minutes, précise Trenitalia France (ex-Thello). Au total, cinq rames Frecciarossa 1000 ont reçu l’autorisation de rouler en France et 20 rames sont prévues pour l’Espagne.

Le site de Trenitalia France annonce « 2 allers-retours quotidiens le matin et le soir ​entre Paris Gare de Lyon et Milan Centrale, en passant par Lyon Part-Dieu, Chambéry, Modane et Turin, le matin et le soir », ajoutant que ​« 3 allers-retours quotidiens entre Paris et Lyon viendront par la suite compléter l’offre disponible​ ».

Trenitalia deviendra ainsi le premier opérateur étranger à défier la SNCF sur le marché convoité de la grande vitesse en France depuis l’ouverture en accès libre de ce secteur à la concurrence en décembre 2020. Si ce sont les premiers pas de Trenitalia en France sur la voie des trains à grande vitesse, l’entreprise ferroviaire était déjà présente à travers sa filiale Thello, qui a annoncé fin juin l’arrêt des deux relations qu’elle y exploitait. Ainsi, le train de nuit Paris – Milan – Venise, dont la circulation était suspendue depuis le début de la crise sanitaire le 10 mars 2020, n’a pas repris. L’autre relation, entre Marseille, Nice et Milan, que Thello exploitait depuis 2014, a été arrêtée le 29 juin.

Le V300 Zefiro, qui assure les relations Trenitalia sous la marque Frecciarossa 1000, peut transporter 457 voyageurs. Les deux constructeurs d’origine de ce train, AnsaldoBreda et Bombardier, ont été repris par Hitachi Rail et Alstom respectivement, la part du second dans le projet devant être transférée au premier avant mi-2022.

Trenitalia promet aussi un grand confort dans ses trains, avec quatre classes. En plus de la classe Standard (23 et 29 euros pour Paris – Lyon et Paris – Milan), il sera possible de voyager soit en Business, « dans de larges fauteuils en cuir (69 cm) inclinables à 109° » (29 et 36 euros pour Paris – Lyon et Paris – Milan), soit, encore mieux, en Classe Executive, « une voiture équipée de (seulement !) 10 fauteuils en cuir à large assise de 74 cm de large » (139 et 165 euros pour Paris – Lyon et Paris – Milan). Dans toutes les classes, une connexion internet Wifi à haut débit sera accessible gratuitement et une prise électrique équipera chaque siège. Enfin, la Sala Meeting, équipée de prises électriques et d’un écran plat 32 pouces, permettra d’organiser des réunions jusqu’à cinq personnes dans la voiture dédiée à la Classe Executive, moyennant un supplément dégressif (79 euros par voyageur pour les cinq places). Les billets seront échangeables et remboursables jusqu’au départ du train avec une retenue de 20 %, selon le communiqué.

P. L.

Ewa

Le futur concurrent de la SNCF sur Paris – Lyon s’appelle Trenitalia France

Trenitalia entretient le suspense sur l’entrée en scène de sa filiale chargée de faire concurrence à la SNCF sur Paris – Lyon. La compagnie italienne a dévoilé le 14 octobre le nouveau nom de Thello, qui devient Trenitalia France, mais pas encore la date de son lancement sur la ligne la plus rentable de la SNCF. Elle indique juste que Trenitalia France fera rouler « prochainement » le train à grande vitesse Frecciarossa, la flèche rouge, qui effectue depuis le mois de septembre des marches à blanc sur le réseau français.

Rappelons que la compagnie Thello, née en 2011, est devenue, en 2016, filiale à 100 % de l’opérateur historique italien Trenitalia. « Profitant de l’ouverture en 2010 du marché ferroviaire international de voyageurs, Thello a lancé deux lignes de trains sur le réseau ferroviaire conventionnel entre la France et l’Italie, desservant plus de 27 destinations entre les deux pays. La compagnie a exploité la ligne Paris – Venise, en train de nuit, entre 2011 et 2021 et la ligne Marseille – Nice – Milan, en train de jour, entre 2014 et 2021 », précise Trenitalia en indiquant que « ces activités ont permis à la compagnie de constituer une équipe experte du marché ferroviaire français ».