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Ewa

« J’attends de Stéphane Volant qu’il présente un plan d’amélioration de la qualité de service Velib’ »

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Sylvain Raifaud, président du Syndicat Autolib Velib’ métropole (SAVM)

L’autorité publique qui pilote le service Vélib’ a rendu public le 20 juin les résultats d’un audit pour la période 2018-2021, soit les premières années d’exploitation du service de vélos en libre-service par Smovengo qui avait ravi le marché à JCDecaux. Et avait essuyé de nombreux dysfonctionnements. Trois années laborieuses, voire calamiteuses, avec la perspective de 113 millions de pertes à la fin du contrat en 2032.

Selon le rapport d’audit, Smovengo est en passe de sortir du déficit, ce qui fait dire à son donneur d’ordre que Velib’ est désormais « rentable ». Provoquant une nouvelle passe d’arme avec son prestataire qui continue de payer des pénalités à cause des dysfonctionnements des premières années du contrat, et se voit demander d’investir pour améliorer la qualité de service. Interview de Sylvain Raifaud, élu parisien EELV et président du SAVM.

Ville, Rail & Transports : Vous n’avez pas la même lecture des conclusions de l’audit que celle du dirigeant de Smovengo, Stéphane Volant. Pourquoi un tel écart d’interprétation ?

Sylvain Raifaud : Nous avions commandé cet audit afin d’examiner la viabilité du modèle économique de Vélib’. Notre lecture n’est pas si éloignée que ça de celle qu’en fait Smovengo. L’audit porte sur les comptes Vélib’ des années 2018 à 2021 : les pires. Puis, les auditeurs ont modélisé la trajectoire économique de l’entreprise et conclu qu’à partir d’avril 2022, Vélib’ serait rentable d’année en année. Pour s’équilibrer et générer un bénéfice de 95 millions d’euros entre 2022 et 2032. Nous étions inquiets à l’idée de nous retrouver sans exploitant, et sommes rassurés sur sa pérennité. Maintenant, nous allons continuer à travailler sur le modèle économique de Smovengo et sur la grille tarifaire. Mais il y a encore trop de vélos ventouses en stations, en panne. Il faut les réparer plus vite et les remettre en circulation. J’attends de Stéphane Volant qu’il présente un plan d’amélioration de la qualité de service et de l’information aux usagers.

VRT : Vous allez revoir les subventions à la baisse, augmenter les tarifs d’abonnement ?

S.R : Nous payons un service à Smovengo, il n’y a pas de raison de réduire la voilure. Le modèle économique repose sur trois sources de recettes : les subventions des 63 communes adhérentes au Syndicat Vélib’ métropole, à raison de 11 500 euros par station Velib’ (1 450 stations au total, ndlr); la subvention de la métropole du Grand Paris pour les stations hors Paris; et enfin, les 400 000 abonnements Velib’ ainsi que les recettes commerciales des courses.

VRT : Le rapport d’audit et le dirigeant de Smovengo préconisent d’augmenter les tarifs d’abonnements, vous allez suivre la recommandation ?

S.R : On a pris les devants. Après plusieurs mois de discussion avec les communes adhérentes et avec la métropole début 2023, nous avons décidé d’augmenter leur contribution de 11,5%. Et de passer aussi l’abonnement Vmax (qui permet de louer un vélo électrique deux fois dans la même journée) de 8,30 à 9,30 euros par mois, et à 2 euros la course supplémentaire en électrique. Les vélos électriques représentent 40% de la flotte des 19 000 Vélib’, et c’est vrai qu’ils sont très utilisés.

VRT : Le dirigeant de Smovengo parle de « surchauffe du système Vélib’’. Allez-vous le redimensionner avec davantage de vélos et de stations ?

S. R : Pour renouveler la flotte et avoir 3 000 vélos supplémentaires opérationnels, Smovengo en a commandé 10 000. 60% mécaniques, 40% électriques. Ils sont en train d’arriver, et une clause d’intéressement aux recettes nous permet d’accompagner cet investissement (qui est de 20 millions d’euros selon le chiffre fourni par Stéphane Volant lors du club VRT en janvier dernier). De leur côté, les communes membres du SAVM se sont engagées à financer l’installation de 1 500 nouveaux points d’attache en station. Et le 30 juin, le conseil de la métropole va voter la création d’une centaine de stations supplémentaires. Le programme des travaux est déjà chargé dans la capitale,  je connais les craintes de la Ville de Paris mais leur construction ne devrait pas durer des mois comme cela avait été le cas en 2018 à causes d’une mauvaise coordination avec Enedis. Cela dit, je n’ai pas les compétences pour donner les autorisations de voirie… Ni celles de décider de la création des stations.

Propos recueillis par Nathalie Arensonas

Consulter le rapport d’audit : ici

Ewa

Smovengo va recruter plus de 300 personnes

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Smovengo, l’opérateur choisi par le syndicat mixte Vélib’ Autolib’ Métropole pour exploiter le futur vélo en libre service parisien, a annoncé mi-septembre avoir recruté son équipe dirigeante : Jorge Azevedo (ancien du groupe Transdev) est nommé directeur général, Marianne Besson devient directrice financière et administrative (elle aussi été directrice financière au sein du groupe Lagardère), tandis que Julien Chamussy prend le poste de directeur Marketing et Communication et Denis Héchard celui de directeur des Opérations.

Smovengo lance désormais un plan de recrutement de plus de 300 personnes, à quelque cent jours du lancement du nouveau service.