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Ewa

Les bus roulent de moins en moins vite dans les grandes villes françaises

La Fédération nationale des associations d’usagers des transports tire le signal d’alarme : la vitesse d’exploitation (qui inclut les temps aux terminus) des bus baisse régulièrement ces dernières années dans les grandes villes en France. Avec, à la clé, des problèmes de ponctualité et un moindre attrait des transports publics face à la voiture. Lors d’une rencontre avec des lecteurs du Parisien, en septembre 2023, Jean Castex le reconnaissait en indiquant que la vitesse commerciale des bus est passée de 15 km/h en l’an 2000 à 14 km/h en 2022 sur l’ensemble du réseau francilien. 

Cette baisse n’est pas spécifique à la région parisienne, comme le montre une étude réalisée par Jean-Marie Beauvais, économiste des transports (et représentant de la Fnaut au Cese) et Benoît Oillo, directeur associé de Beemotion.  Dans cette étude, dont les résultats ont été présentés le 2 février, il apparaît que de nombreux grands réseaux desservant plus de 250 000 habitants sont affectés par ce recul. La vitesse des bus passe ainsi, en moyenne nationale, de 15,5 km en 2013 à 15 km/h en 2018, soit une baisse de 3 % en cinq ans. Cette dégradation se voit à tout moment de la journée, aussi bien en heures de pointe qu’en périodes creuses.

Temps de roulage et embarquements

Deux moments concentrent les ralentissements : les temps de roulage (affectés par exemple par des travaux sur la route) et lorsque les passagers embarquent et débarquent des véhicules. Logiquement, plus une ligne est fréquentée, plus il faut de temps pour laisser les passagers monter à bord ou descendre, plus la vitesse se dégrade. « Il faut dimensionner correctement les temps de parcours. Et autoriser les montées par toutes les portes, ce qui va souvent à l’encontre du choix des collectivités pour lutter contre la fraude« , recommande Benoît Oillo. Les deux auteurs insistent aussi sur l’importance de limiter la vente à bord et d’utiliser des véhicules suffisamment grands  pour pouvoir embarquer un maximum de passagers, avec de larges portes, tout en facilitant la circulation à l’intérieur. De même, les stations, situées à bonne distance du passage des bus, doivent disposer de quais allongés pour permettre aux passagers de bien se répartir. Enfin, ajoutent-ils, il faut accorder aux bus des priorités aux feux, préserver leurs voies de circulation et verbaliser les stationnements gênants.

Surcoûts

La circulation des vélos, souvent pointée du doigt, contribue finalement moins aux ralentissements qu’on pourrait le penser. A Paris intra-muros, où paradoxalement la circulation automobile a chuté ces dernières années (-49,9 % depuis 2002) mais où les bus circulent à peine à 11 km/h, les auteurs pointent surtout l’implantation d’arrêts de bus mal située par rapport aux feux de signalisation, les travaux en voirie, ainsi que la gestion des carrefours, où les Parisiens ont l’habitude de s’engager et de forcer le passage, conduisant à de conséquents embouteillages.

Trouver des solutions est crucial, conclut la Fnaut. « Quand la vitesse baisse, il faut ajouter un bus sur une ligne, ce qui coûte cher » souligne son président, Bruno Gazeau. S’ajoute le coût de congestion annuel (hors temps perdu par les clients de bus) qui peut être estimé « sommairement« , selon lui, à 300 millions d’euros rien qu’à Paris.

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

Le Maglev à 600 km/h

Le seuil des 600 km/h a été pour la première fois franchi par un véhicule terrestre. Les 603 km/h ont été tenus pendant 10,8 secondes, selon un porte-parole de Central Japan Railway Company, cité par l’AFP… style= »margin-top: 15px; margin-bottom: 15px; padding: 0px; font-family: arial; font-size: 15px; line-height: 20px; background-color: rgb(255, 255, 255); »>
Ce nouveau record du Maglev, le train à sustentation magnétique japonais, a été établi le 21 avril par un prototype JR-Maglev MLX01. Central Japan Railway a réalisé ce record, avec des personnes à bord, sur le tronçon de 42,8 km de la préfecture de Yamanashi, le seul aujourd’hui réalisé de la future ligne Tokyo – Osaka. qui sert de ligne d’essai. Les travaux de réalisation de la ligne à proprement parler ont commencé. Central Japan Railway Company en est le maître d’ouvrage. En 2027, elle devrait relier Tokyo à Nagoya (286 km), puis être prolongée jusqu’à Osaka (153 km) en 2045. Tokyo et Osaka seraient alors reliées en 1 heure et 7 minutes grâce à la sustentation magnétique, au lieu de 2 heures par le Shinkansen aujourd’hui. Le premier tronçon ; Tokyo – Nagoya, coûterait 42,5 milliards d’euros. La phase 2, Nagoya – Osaka, coûterait, elle environ 28 millards d’euros. Les coûts faramineux ont jusqu’à présent empêché le développement du Maglev.

Quelques jours avant ce dernier record, le 17 avril, le Maglev avait déjà établi un nouveau record de vitesse terrestre avec 590 km/h. Le précédent record du Maglev était de 581 km/h et remontait à décembre 2003. Plus vite que le TGV français qui, le 3 avril 2007, avait atteint les 574,8 km /h , ce qui reste le record du monde pour le système rail-roue, établi par une rame certes spécialement taillée pour le record, mais dérivant d’un train en exploitation commerciale.