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Ewa

Le déconfinement, période à hauts risques pour Paris

Piste cyclable Paris 2019 vélotafeurs

Comment profiter de l’effet confinement qui a conduit à éliminer 75 à 80 % de la congestion routière dans la région parisienne selon les chiffres de Joël Hazan, expert mobilité pour le cabinet Boston Consulting Group (BCG) ? « Cette très nette baisse de la circulation routière, qui s’est produite grâce au télétravail, est très encourageante si la tendance se poursuit », commente l’expert. Toutefois, ajoute-t-il, « si on observe ce qui s’est passé en Asie et en Chine, pour essayer d’anticiper ce qui peut se produire chez nous, il y a plutôt beaucoup de raisons de s’inquiéter : on a retrouvé en quelques semaines le niveau routier de l’année précédente avec une fréquentation des transports publics de seulement 30 %. Les utilisateurs des transports publics se sont reportés sur la voiture individuelle ».

Or, ce risque a été confirmé, selon lui, par un sondage réalisé par BCG auprès de 5 000 personnes dans plusieurs pays d’Europe (France, Italie Allemagne…), USA et Chine. « En Europe, 25 % des personnes nous ont répondu qu’elles utiliseraient beaucoup leur voiture et moins les transports publics. Les Chinois sont encore plus radicaux : 50 % ont dit plus de voiture et 60 % veulent en acheter une ».

La performance économique de Paris menacée

D’après Joël Hazan, dans une ville comme Paris, si les voyageurs refusent de se retrouver confinés dans le métro, les temps de transports vont exploser. « C’est la performance économique de la ville qui est menacée. On ne saurait gérer une ville comme Paris avec 20 % ou 30 % de passagers en moins dans le métro », affirme-t-il. L’expert estime que « si on ne fait rien, près de 10 points de parts modales pourraient basculer des transports publics vers les modes individuels ». Dans ces conditions, le risque de blocage de l’Ile-de-France est fort.

En Chine, on a également observé une grande réticence à l’idée de prendre les VTC. « Le car-sharing en revanche semble moins problématique en Chine : il a quasiment retrouvé son niveau d’activité de l’an dernier », précise Joël Hazan. L’utilisation des VTC a ainsi reculé de 80 % un peu partout dans le monde, les trottinettes ont quasiment disparu mais devraient faire leur réapparition.

En revanche, l’utilisation du vélo est en pleine croissance, incitant les start-up les plus agiles à réorienter leurs priorités vers la petite reine : le trafic a fait un bond de 150 % en Chine, de 50 % en mars à New York, de même qu’à Seattle, Chicago…

L’aménagement urbain à revoir

« Le vélo est clairement le mode de transport à peu près idéal », affirme Joël Hazan. Il estime qu’il faut « profiter de la crise comme une opportunité pour augmenter le recours au vélo et aménager notre espace urbain en conséquence après avoir été depuis plus d’un siècle conçu en fonction de la voiture ».

C’est possible à Paris, où la part modale de la bicyclette est passée de rapidement de 2-3 % à 4-5 % grâce à l’aménagement de très nombreuses et confortables voies cyclables. « On voit des villes qui font des choix très rapides en réussissant à redessiner l’espace urbain, comme Bogotá qui a créé quasiment du jour au lendemain 76 km de pistes cyclables », indique encore Joël Hazan. « On se dit qu’à Paris, on pourrait multiplier par 1,5 voire par 2 la part du vélo dans les déplacements ». Mais pour cela, il faut que « la mairie de Paris et la région Ile-de-France se mettent rapidement d’accord pour construire le plan vélo le plus efficace possible », souligne-t-il.

La maire de Paris travaille sur la question. Dans un entretien au Parisien paru ce jour, elle affirme plancher pour construire des solutions alternatives avec les villes voisines de la petite et grande couronne « pour connecter nos pistes aux routes à vélos qui viendront depuis l’A86 ». Dans Paris, « des pistes cyclables provisoires seront aménagées le long des lignes de métro les plus fréquentées : la 1, la 4 et la 13 », poursuit Anne Hidalgo. « Au total, 50 km de voies, normalement réservées aux voitures, seront consacrées aux vélos ». De son côté, la présidente de région Valérie Pécresse s’engage à financer le plan RER vélo à hauteur de 60 % et se dit prête à mobiliser jusqu’à 300 millions d’euros.

La mairie prévoit aussi de piétonnier les abords des gares et une trentaine de nouvelles rues, ainsi que les gros pôles comme Les Halles pour éviter les engorgements. Et n’exclut pas de pérenniser certains équipements s’ils s’avèrent pertinents.

Le maintien nécessaire du télétravail

Autre axe sur lequel s’appuyer lors de la sortie de crise : le dialogue avec les entreprises pour maintenir dans la durée un certain niveau de télétravail et lisser les heures de pointe pour les salariés obligés de se déplacer.

Enfin, Joël Hazan plaide, à titre personnel, pour d’autres mesures permettant de laisser les voitures au garage, en particulier le péage urbain ou la circulation alternée quelles qu’en soient les modalités, à condition de ne pas créer d’inégalités. Des dispositifs qui ont prouvé leur efficacité dans d’autres pays mais qui ne sont pas à l’ordre du jour en France. Même cette crise ne devrait pas faire évoluer les esprits de ce côté-là.

 

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Le désamour des citadins pour la voiture se confirme

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De quoi conforter les ambitions européennes de Drivy, la start-up française d’autopartage récemment rachetée par l’Américain Getaround qui deviendra bientôt Getaround Europe. Selon les résultats d’un sondage réalisé par Harris Interactive (1) et révélé le 16 septembre – début de la semaine européenne de la mobilité -, 87% des Parisiens estiment que leur qualité de vie s’améliorerait si le nombre de voitures diminuait dans leur ville. A Lyon, ce pourcentage s’élève à 83% et à 86% dans le centre-ville.

Moins de la moitié (46%) des Parisiens utilisent leur voiture au moins une fois par semaine, et 50% déclarent vouloir lâcher définitivement le volant si des solutions alternatives crédibles leur sont proposées : en transports en commun et en autopartage notamment. Interrogés pour Drivy sur leur perception de l’utilisation de l’espace public qui serait libéré si le développement de l’autopartage était accéléré, les Parisiens souhaiteraient avant tout que soient créés plus d’espaces verts (94%), de zones piétonnes (88%) et davantage de voies de circulation réservées aux transports publics et partagés comme le covoiturage et l’autopartage (77%). Dimanche 22 septembre, ils ne pourront ni covoiturer ni partager leur auto, c’est la journée sans voiture dans la capitale.

N.A

(1) sondage réalisé du 21 au 31 août auprès d’un échantillon représentatif de plus de 4 000 personnes vivant dans les grandes villes européennes. En France il a été mené à Paris et à Lyon.

Ewa

Lyon Parc Auto lance le free-floating Yea!

stationnement voirie Lyon

Lyon passe à son tour à l’autopartage en freefloating mis en place par le réseau national Citiz, sous la bannière commerciale « Yea! ». La ville attaque fort avec cent voitures Smart quatre places à essence, soit autant qu’à Bordeaux, Toulouse, Strasbourg où le service a progressivement fait ses preuves depuis deux ans.

Avec son nouveau système de liberté totale sans station – grâce à l’appli dédiée, on prend la voiture garée et on la rend n’importe où sur une zone de stationnement en voirie sur Lyon et Villeurbanne uniquement – Yea! double le parc automobile de Lyon Parc Auto (LPA), qui gère le nouveau dispositif après s’être rodé avec l’autopartage classique (107 véhicules, 42 stations). Si les deux systèmes ont un fonctionnement différent (réservation, stations et moyenne longue distance pour citiz-LPA contre spontanéité totale pour Yea!), les tarifs de Yea! sont identiques à ceux de la formule M de citiz-LPA : pour l’abonnement Fréquence à 16 euros/mois, la minute revient à 10 centimes d’euro, l’heure à 2,5 euros, auxquelles s’ajoutent 35 centimes/km jusqu’à 100 km (17 centimes au-delà). Pour l’abonnement Classique (8 euros/mois), l’heure est à 3,5 euros et à 5 euros sans abonnement. Louis Pelaez, président de LPA, ne doute pas du « futur succès de Yea! », sur les traces de celui de citiz-LPA (+24 % en 2016). Un succès aussi revendiqué cette même semaine par les dirigeants de Bluely (300 véhicules) qui inaugurait une nouvelle station sur le campus de Lyon-Ecully. Avec plus de 500 véhicules en moins de dix ans, l’autopartage affirme son ambition à Lyon.

Claude Ferrero

Ewa

Paris veut interdire les véhicules à essence à partir de 2030

voiture Paris pollution

Après avoir annoncé qu’elle interdirait les véhicules diesel en 2024, la mairie de Paris a indiqué le 12 octobre qu’elle bannirait également les véhicules roulant à l’essence à partir de 2030. La Ville, qui prépare son nouveau plan climat air énergie territorial, le justifie par la décision de Nicolas Hulot, le ministre de l’Ecologie, de ne plus autoriser le diesel et l’essence à compter de 2040. Si on veut atteindre cet objectif, « cela implique que la sortie du diesel et de l’essence intervienne plusieurs années avant en zone urbaine, et en particulier dans les grandes villes », explique Paris, qui veut accompagner « le développement des alternatives et le renforcement des aides financières incitant les particuliers et les professionnels à acheter des véhicules propres ». Dans un communiqué du 12 octobre, l’Hôtel de Ville indique que « des échanges avec les constructeurs automobiles vont se poursuivre dans les prochains mois, notamment dans le cadre du C40, pour les associer pleinement à cet objectif ».

Ewa

La nouvelle bataille du stationnement

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La dépénalisation du stationnement programmée le 1er janvier prochain se prépare en ce moment.
Les grandes métropoles qui ont fait le choix de déléguer le contrôle du stationnement payant ont lancé leurs consultations. Dans le cadre de la compétition lancée par Paris, les offres finales ont été remises il y a quelques semaines et le résultat devrait être connu courant juin. Des négociations sont aussi en cours à Bordeaux, les premières offres ont été remises à Strasbourg ainsi qu’à Montpellier…

Les acteurs traditionnels, Indigo, Effia ou Transdev Stationnement, sont sur la brèche. Mais
on voit aussi arriver des candidats de l’étranger. Notamment d’Espagne où la dépénalisation du stationnement est déjà pratiquée. Des acteurs chinois se montrent intéressés par le marché européen. Mi-mars, Les Echos révélaient que Shougang, l’un des plus grands groupes sidérurgiques chinois, avait remis une offre pour reprendre Indigo, le numéro un en France.

Autre bouleversement : la tendance de nombreuses villes à réduire la place de la voiture dans leur centre ainsi que la digitalisation des métiers imposent de repenser le modèle économique. Avec de nouveaux challenges portés par l’arrivée d’opérateurs, notamment les pure players du digital qui se développent vite et bousculent le marché avec des offres tarifaires low cost.

VR&T a interrogé les patrons de trois sociétés, Sébastien Fraisse, directeur général adjoint d’Indigo, Fabrice Lepoutre, directeur général d’Effia, et François Bruyant, président de Transdev Stationnement. Points de vue.

Ville, Rail & Transports. Quel bilan dressez-vous de votre activité en 2016 et quelles sont les perspectives pour 2017 ?

Sébastien Fraisse. Pour Indigo, 2016 a été une année record puisque nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 860 millions d’euros, en hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. Tous nos marchés sont en hausse. La croissance a été particulièrement dynamique à l’international (notamment en Europe, tout particulièrement en Espagne, mais aussi au Brésil ou aux Etats-Unis). La France représente désormais la moitié de notre activité.

En 2017, nous espérons la même tendance, avec certainement une croissance plus dynamique à l’international, qui devrait alors représenter plus de la moitié de notre chiffre d’affaires.

Francis Lepoutre. Malgré tous les vents contraires en 2016, Effia a réalisé une année très solide avec une hausse de 3 % de son chiffre d’affaires à 145 millions d’euros. Nous avons réalisé une superbe année sur le plan commercial, avec 19 contrats remportés auprès de donneurs d’ordres publics et privés.

Conjuguée à une politique commerciale B to C très active, cette dynamique nous permet de réaliser un début d’année en fanfare avec une hausse du CA de plus de 11 % par rapport à 2016 sur le premier trimestre. Si l’on fait abstraction de Paris intra-muros, qui subit les conséquences de la politique de la ville en matière de restriction de la circulation, tous les clignotants sont au vert et l’année 2017 sera un très bon millésime.

Par ailleurs nous venons de nous implanter en Belgique à travers l’acquisition de la société Alfa Park, qui représente la première étape de notre développement à l’international. Enfin, nous nous positionnons résolument sur les appels d’offres en cours pour la gestion de la voirie dans le cadre de la dépénalisation du stationnement, qui représente des perspectives très intéressantes dans les trois années qui viennent.

François Bruyant. Le groupe Transdev, qui est l’opérateur des mobilités du groupe de la Caisse des dépôts (Transport et Stationnement) a renforcé de manière très importante ses capacités dans les métiers du stationnement en parcs et en voirie. En complément de ces activités, directement ou à travers ses SEM partenaires (stationnement public et privé parcs et voirie, parcs d’aéroports gérés, parcs-relais), Transdev Stationnement a procédé fin 2016 à l’acquisition de 100 % des activités d’exploitation du groupe Urbis Park (250 collaborateurs) et de 10 % de la société des actifs gérés.

Ces activités (dont le chiffre d’affaires n’est pas consolidé) représentent actuellement un ensemble global de 130 000 places gérées (Paris et IDF, Montpellier, Bordeaux, Metz, Nancy, Laval, Marseille…) Soit un doublement du nombre de places entre 2016 et 2017. Cela contribue à l’expertise du groupe Transdev et lui permet de compléter l’offre multimodale du parcours client, de répondre aux attentes des collectivités et d’apporter une offre de stationnement prenant en compte les enjeux de mobilité au sens large.

Nous assistons depuis plusieurs mois, à l’approche de la mise en œuvre de la loi Maptam prévue au 1er janvier 2018, à un très fort développement des appels d’offres de gestion et contrôle du stationnement payant de voirie (associés ou non à la gestion de parcs du stationnement).

Nous avons été les premiers à remporter ce type d’appel d’offres (avec celui de la ville de Suresnes, en cours de déploiement), et nous sommes également présents dans toutes les grandes consultations en cours (Paris, Bordeaux…), mais aussi dans de nombreuses villes moyennes.

Par ailleurs nous privilégions les offres de gestion globale du stationnement urbain (parcs et voirie), qui nous permet d’apporter une valeur ajoutée complémentaire liée à la connaissance des enjeux globaux de mobilité (transport et stationnement), aux synergies possibles et de profiter des innovations développées par le groupe Transdev.

VR&T. Comment imaginez-vous les parkings de demain ?

Sébastien Fraisse. Les sujets dont on parlait depuis plusieurs années (apporter des services nouveaux) se concrétisent. Ainsi, nous avons lancé début mai à Boulogne-Billancourt le premier « parking Midas ». L’automobiliste peut faire réviser sa voiture, changer les pneus. Il peut aussi récupérer un colis.

Nous partons du constat que les parkings peuvent aussi servir à la vie quotidienne. Ils doivent faire partie du parcours de l’automobiliste.

Autre projet que nous lancerons en septembre également en Ile-de-France : nous avons neutralisé deux niveaux dans un parking de la Défense, soit 1 600 m2, pour aménager un site dédié à l’événementiel qui sera géré par Culture et Patrimoine. Des concerts pourront être organisés ainsi que des expositions, il sera aussi possible d’y boire un verre. Nous allons donner un autre usage aux parkings. Car ce parking avait été surdimensionné et cela répond à la demande de notre délégataire. Ce sera original et sans équivalent dans la région parisienne.

Dans le cadre de la requalification des centres-villes, on envisage aussi des animations dans les parkings. La France est très en retard par rapport à d’autres pays dans ce domaine. Très souvent pour des questions de réglementation. En Colombie par exemple, le tiers du chiffre d’affaires d’Indigo ne provient pas directement du stationnement mais d’autres activités.

Enfin, je vous rappelle qu’Indigo, qui se positionne comme le leader du stationnement, souhaite élargir son activité à la mobilité. Actionnaire de Smoovengo, nous avons signé le 9 mai le contrat Vélib’. Le service pourra s’appuyer sur nos parkings en centre-ville où les vélos pourront être réparés ou stockés.

Fabrice Lepoutre. Nous travaillons sur trois axes pour le client. D’abord, nous améliorons l’expérience client en rendant l’accès aux parkings plus simple à travers un parcours digital plus fluide. Ensuite, nous proposons des services pour rendre nos sites plus conviviaux : en ce moment par exemple nous généralisons les boîtes à lire, qui reposent sur une démarche participative : chacun dépose un livre et emprunte ceux déposés par d’autres. Enfin nous travaillons sur une offre full service : jusqu’à présent un client payait un espace de stationnement pendant un espace-temps donné. Demain, il accédera à un bouquet de services autour de la voiture, parmi lesquels le stationnement : il pourra en amont réserver le lavage de sa voiture, le changement des pneus, le chargement électrique, etc. le tout en quelques clics sur une appli ergonomique, avec des tarifs compétitifs. En venant chez nous, le client gagnera du temps. Pour cela nous nouons des partenariats avec des entreprises spécialisées et c’est ce qui nous a conduits fin 2016 à prendre le contrôle de la start-up L2O, qui a inventé un dispositif de lavage écologique très innovant.

François Bruyant. Les parkings en ouvrage vont être impactés par les contraintes et le contrôle accru du stationnement en voirie : le comportement des automobilistes changera forcément. On pense que cela devrait les inciter à fréquenter davantage les parkings. Peut-être aussi les nouvelles politiques de stationnement des collectivités pourraient accélérer de nouvelles formes de travail comme le télétravail.

D’ores et déjà, les clients nous demandent plus de simplicité, des services personnalisés et des offres tarifaires attractives. Nous cherchons à leur simplifier la vie avec des comparateurs modaux, des supports uniques de paiement et des services, comme la possibilité de récupérer un colis ou de réaliser des travaux d’entretien de leur véhicule quand il est au parking.

Nous menons aussi une réflexion basée sur notre expertise de la mobilité et notre connaissance du parcours client. Nous tirons parti de la mutualisation de nos services. Par exemple, à Thonon, où nous venons de remporter un marché liant le stationnement en voirie et en parcs, nous pouvons jouer sur les synergies avec Transdev présent localement pour améliorer l’intermodalité. Le parking est l’un des maillons de l’intermodalité. C’est aussi un hub naturel du dernier kilomètre pour la logistique urbaine.

VR&T. Comment vous positionnez-vous par rapport aux start-up ?  

Sébastien Fraisse. Pour le moment, les start-up n’ont pas bouleversé le paysage. Nous avons créé un acteur digital : OPnGo qui occupe le créneau. Ce système permet d’entrer et de sortir dans des parkings sans ticket, grâce à une adresse mail, sa plaque d’immatriculation, et bien sûr ses références bancaires.

Fabrice Lepoutre. En amont, la concurrence sur les appels d’offres est toujours plus intense, il faut se battre sur chaque affaire. En aval, on voit apparaître une concurrence sur les tarifs entre différents parkings, favorisée par l’émergence des acteurs du digital qui font désormais partie du paysage. Face à cela Effia réagit à deux niveaux : premièrement, nous sommes sur une ligne de modération tarifaire (pas d’augmentation en 2016 ni en 2017). Deuxièmement nous ne croyons pas à une hypothétique ligne Maginot face aux acteurs du digital, et nous avons choisi de travailler avec eux en concluant notamment un accord stratégique avec la start-up Onepark.

François Bruyant. Nous accompagnons les automobilistes tout au long de leur parcours avec des services classiques (information, réservation…) mais aussi via des applis de guidage de recherche de places, ou l’intégration dans les applications multimodales comme Moovizy ou Optimod’, et le développement en partenariat avec des start-up de plateforme de propositions de services liées à l’utilisation et l’entretien du véhicule. Nous travaillons avec une cinquantaine de start-up.

VR&T. Où faut-il selon vous implanter les parkings ?

Sébastien Fraisse. Il y a un enjeu propre à la grande couronne parisienne dans le cadre du Grand Paris avec la réalisation de gares nouvelles. Il faudra forcément se poser la question de nouveaux parkings. Ces gares sont construites dans l’objectif d’offrir un accès rapide à Paris, l’Ile-de-France. Certains arriveront en bus ou en deux roues. Mais il faudra aussi penser aux automobilistes en leur proposant des parcs-relais. L’enjeu est très important. En province aussi, le stationnement est le maillon qui permet aux automobilistes de passer de leur voiture à un autre mode. C’est ce que nous proposons à Toulouse où nous avons construit un nouveau parking sous les allées Jean-Jaurès que la ville souhaitait requalifier pour revoir la place de la voiture.

Fabrice Lepoutre. La construction de parkings dans les centres-villes relève à présent de l’exception : les coûts de construction et d’exploitation des parkings, qui ont explosé au cours des 20 dernières années compte tenu de l’évolution des réglementations, rendent très difficile la rentabilisation de nouveaux ouvrages, surtout lorsqu’ils sont souterrains. En outre, les centres-villes sont déjà plutôt bien équipés, et l’émergence du costationnement (qui rend possible, dans certaines conditions, l’accès au public à des parkings privés) contribue à accroître la capacité disponible. Enfin, avec la loi Maptam les voiries devraient être globalement mieux gérées, ce qui chassera les voitures-ventouses et créera des capacités supplémentaires.

Les nouveaux parkings seront à l’avenir implantés dans les zones où les capacités en stationnement sont insuffisantes pour couvrir les besoins, c’est-à-dire en périphérie des centres-villes (parcs-relais) et dans les quartiers nouveaux ou faisant l’objet de réhabilitation, à la condition qu’ils puissent être mutualisés pour des usages complémentaires : bureaux, commerces et logements.

François Bruyant. Les collectivités cherchent avant tout une prise en compte de leurs contraintes spécifiques et donc des projets « sur mesure », avec une forte composante locale.

Pour les nouveaux ouvrages (moins nombreux cependant), les collectivités comme les clients privés recherchent aussi de plus en plus une optimisation du nombre de places avec une meilleure connaissance et prédictibilité des usages alternatifs, des mutualisations possibles, des techniques de stationnement automatisés (parc d’aéroport pour l’instant).

On assiste à la poursuite de la mise en cohérence des politiques transport et stationnement, en particulier avec une réflexion sur une meilleure utilisation des parcs-relais.

Propos recueillis par Marie-Hélène POINGT

Ewa

Navya propose la navette autonome « clés en main »

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Navya qui conçoit et fabrique des véhicules autonomes et en fait rouler en France mais aussi sur tous les continents (35 navettes à travers le monde), vient d’ajouter une pièce au puzzle : la société française vient de signer un partenariat avec la société d’investissement NEoT Capital pour

proposer à partir de ce trimestre un service « clés en main » de location de sa navette Navya Arma.

Au prix de départ de 9 500 euros HT par mois (comprenant la maintenance et la supervision), et pour un engagement de 48 ou 60 mois, une navette autonome Arma peut être mise à disposition d’une collectivité ou d’une entreprise.

« L’offre de service de mobilité autonome que nous lançons aujourd’hui est une alternative à l’achat très intéressante pour l’exploitant. Elle vient répondre à un besoin croissant d’accéder à des solutions de mobilité plus propres et plus flexibles tout en minimisant l’investissement pour lui substituer un budget de fonctionnement clair et forfaitaire », explique Christophe Sapet, le président de Navya. « Le mode de financement actuel, qui repose sur l’acquisition de véhicules, ne correspondait pas à l’attente de nombreux clients potentiels. Nous sommes donc entrés en contact avec NEoT Capital qui peut proposer un nouveau type de financement qui est lié au coût d’exploitation du véhicule et non pas à son coût d’immobilisation », ajoute Nicolas de Cremiers, le directeur Marketing de Navya.

C’est donc NEoT Capital qui achètera le véhicule puis le louera à des entreprises ou des collectivités intéressées. Dans le viseur : des sociétés qui exploitent des aéroports, des sites industriels ou de congrès, des hôpitaux, des campus universitaires ou encore des sites d’attraction, qui pourraient être intéressés par ces navettes silencieuses et non polluantes permettant de transporter quinze passagers sur de courtes distances.

Navya, qui a enregistré en 2016 un chiffre d’affaires de quatre millions d’euros et table sur 20 millions cette année, complète ainsi sa gamme de services. « Nous avons passé le statut de la start-up mais nous devons encore croître », commente Nicolas De Cremiers.

Les objectifs sont ambitieux : la société française, qui a procédé en septembre dernier à une levée de fonds de 30 millions auprès de Valeo, Keolis et Group8, veut poursuivre son industrialisation et son internationalisation. Elle va déménager à Vénissieux pour agrandir son site d’assemblage qui passera de 1 000 m2 à 4 000 m2, ce qui permettra de mieux pouvoir répondre au carnet de commandes. Aux Etats-Unis, après avoir ouvert des bureaux à Chicago, elle s’apprête aussi à lancer un nouveau site de production près de Détroit. L’Asie devrait suivre, où elle espère reproduire le schéma américain.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

BlaBlaCar se lance sur le marché du court-voiturage

La société de covoiturage longue distance Blablacar élargit ses frontières : elle veut désormais aussi se développer sur le créneau de la courte distance en mettant en relation des automobilistes avec des passagers pour leurs trajets domicile-travail…

via une nouvelle application baptisée BlablaLines et lancée le 2 mai.

C’est un algorythme qui calcule le point d’arrêt le plus proche du passager et doit permettre à l’automobiliste d’éviter un détour. De plus, les trajets aller et retour indépendants l’un de l’autre pour « n’avoir pas besoin de calquer son agenda sur celui de quelqu’un d’autre », détaille Frédéric Mazzella, le président-fondateur de Blablacar. Le prix est de 5 euros, à remettre directement et en cash par le passager à l’automobiliste. Dans un premier temps, l’application va être proposée sur deux relations, Toulouse-Montauban et Reims-Châlons-en-Champagne et Blablacar ne prendra pas de commission.

Le temps de tester le projet avant de voir s’il peut être déployé. Car ce marché est difficile. On y trouve d’autres sociétés, telles Karos et IDVroom, la filiale de la SNCF, qui cherchent à résoudre une même équation économique : mettre sur pied un réseau suffisamment dense de conducteurs pour générer un trafic important, permettant d’assurer la rentabilité du système.

Ewa

Paris, Londres et Séoul, main dans la main face aux constructeurs automobile

Après le scandale du dieselgate, les villes veulent plus de transparence de la part des constructeurs automobile, a expliqué la maire de Paris Anne Hidalgo, qui recevait le 29 mars ses homologues de Londres et de Séoul, Sadiq Khan et Won-Soon Park class= »Texte-courant–VR-T-« >
Rappelant que la pollution atmosphérique tue chaque année plus de 3 millions de personnes dans le monde (2 500 morts prématurés à Paris), Anne Hidalgo a indiqué que tous les grands constructeurs ont répondu présents à son appel pour s’engager vers plus de transparence. Elle a également annoncé le lancement d’un dispositif de notation des véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. L’association ICCT (International council on clean transportation) devrait installer un dispositif de mesure à Londres et à Paris avant la fin de l’année. Entre cinq et dix capteurs (pouvant être déplacés) devraient équiper les rues de chacune des capitales. Ils mesureront la pollution environnante en l’attribuant à chaque véhicule en se fondant sur sa plaque d’immatriculation. Les résultats chiffrés doivent ensuite être publiés sur Internet dans un but d’information des consommateurs.

Ewa

LeCab lance les arrêts de bus virtuels

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Comment donner aux déplacements du quotidien le confort d’un transport à la demande qui, de surcroît, ne serait pas trop onéreux ? La société de VTC LeCab tente une réponse en proposant depuis le 31 janvier son service « Plus », un service de transport à la demande partagé avec d’autres utilisateurs.

Le principe est simple : l’utilisateur doit indiquer via son smarphone son adresse de départ et d’arrivée. Le système cherche le minibus le plus proche et vous indique dans combien de temps et à quel endroit vous pouvez retrouver le chauffeur. Si le voyageur est d’accord, un GPS le guidera jusqu’au point de rencontre, « ce qui nécessitera qu’il marche quelques dizaines de mètres », selon Benjamin Cardoso, le fondateur de la société LeCab. « La personne marche jusqu’à un point d’arrêt virtuel de bus. L’idée, c’est d’éviter à la voiture de faire des détours inutiles pour pouvoir proposer aux clients les trajets les plus directs, poursuit-il. Les informations en temps réel permettent aux chauffeurs de s’adapter à la demande avec une grande efficacité et un coût moindre : le prix est de cinq euros la course quel que soit le trajet, du lundi au vendredi de 7h à 21h ».

« C’est une première en Europe à notre connaissance », indique Laurent Kocher, le directeur exécutif Innovation, Marketing, et Services chez Keolis. Pour l’opérateur de transport public, qui contrôle depuis presqu’un an la société LeCab, il s’agit de prendre en compte les restrictions de circulation automobile qui vont augmenter à l’avenir à Paris et dans d’autres villes. « La situation de la voiture particulière est de plus en plus compliquée. Et les jeunes ont de moins en moins tendance à s’équiper en voitures particulières, en particulier dans les grandes villes, où on constate un véritable essor de l’économie collaborative », commente Laurent Kocher. Selon lui, « il faut arriver à proposer un transport à la demande qui entre dans le quotidien des utilisateurs : on vous amène au travail tous les jours ». Pour disposer d’informations en temps réel, un partenariat a été noué avec la start-up américaine Via, qui a développé une technologie de transport partagé à la demande, mise en œuvre depuis trois ans à New York (où il affirme comptabiliser 40 000 utilisateurs par jour), depuis 18 mois à Washington et depuis trois mois à Chicago. « Via répartit la flotte des voitures dans l’espace pour garantir un temps d’approche extrêmement court », précise Oren Shoval, le cofondateur de Via.

Pour proposer des trajets directs et partagés, il est nécessaire de disposer d’une flotte de véhicules conséquente. Pour encourager les chauffeurs à se positionner sur ce service, LeCab promet un chiffre d’affaires supérieur à celui qu’ils peuvent réaliser avec un service de VTC classique. Mais refuse d’en dévoiler le montant. Une centaine de chauffeurs sont prévus, ce qui permettra de proposer 600 places, puisque chaque minivan pourra transporter jusqu’à six personnes.

Dans un premier temps, le service Plus à cinq euros est limité à la zone centrale et ouest de Paris. Dans le reste de la capitale, le VTC collectif sera facturé 30 % de moins que le service classique VTC. « Plus représente une alternative à la voiture individuelle », assure Laurent Kocher, en indiquant que le service Plus pourrait être déployé plus tard dans d’autres villes en France, et au-delà. Keolis a pris une participation à la levée de fonds de 130 millions d’euros que vient de lancer Via (mais refuse là aussi d’en dévoiler le montant) et a noué un partenariat à l’échelle nationale. « Nous avons de grandes ambitions avec ce nouveau service », indique encore Benjamin Cardoso, en précisant que pendant un mois, Plus est proposé à un tarif promotionnel : un euro quel que soit le trajet.

M.-H. P.

Ewa

La SNCF part à la conquête des jeunes

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La SNCF a lancé le 25 janvier TGVmax, un abonnement illimité qui s’adresse aux jeunes de 16 à 27 ans. « TGVmax, c’est le pouvoir de voyager en illimité sur tous les TGV et Intercités à réservation obligatoire, vers toutes les destinations, tous les jours sans exception. Même les jours de grands départs », assure la SNCF. Mais tout de même avec une restriction : « les trains de très forte affluence, très prisés par les professionnels ne sont pas ouverts », ajoute-t-elle. Les Ouigo et les iDTGV ne sont pas accessibles avec cette carte. Un simulateur permet de visualiser les trains accessibles avec cet abonnement pendant le mois à venir.
L’abonnement est vendu au prix de 79 euros par mois. Pour son lancement, la SNCF le vend à un euro jusqu’au 28 février. Seule contrepartie, l’abonnement se fait sur douze mois et prévoit un engagement de trois mois minimum. Faute de quoi des frais de dossier de 15 euros seront prélevés. Une fois passé ce délai, l’abonnement peut être résilié ensuite à tout moment. Sinon, sa reconduction se fait tacitement.
TGVmax est totalement digitalisé : il s’achète sur un Internet et on peut annuler son voyage juste avant le départ du train choisi. Le voyage se fait en seconde classe. On peut faire jusqu’à six réservations simultanément mais on n’a le droit d’effectuer qu’un seul trajet par jour au départ de la même ville.
Le nombre de ces TGVmax mis en vente ne sera pas limité contrairement à ce qu’a déjà fait la SNCF dans le passé avec les forfaits illimités à utiliser sur le réseau des iDTGV : en janvier 2015, elle avait ainsi lancé 10 000 forfaits iDTGVMax à 59,99 euros qui étaient partis comme des petits pains. Un ballon d’essai avant ces nouveaux abonnements illimités spécifiquement dédiés aux jeunes. Un public qui a une fâcheuse tendance à se détourner des trains au profit du covoiturage et que la SNCF a bien l’intention de reconquérir avec des produits moins chers et plus simples.
M.-H. P.