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Ewa

Les conseils de la Fnaut pour attirer plus de voyageurs dans les trains

Tout le monde a son avis sur la SNCF mais finalement peu la pratiquent régulièrement :  seul un Français sur deux l’utilise. Et sur ces usagers, seuls 11 % prennent un train au moins une fois par semaine. La voiture reste le premier mode de déplacements quelle que soit la distance parcourue : 9 Français sur 10 l’utilisent, les trois quarts d’entre eux au moins une fois par semaine. Ce sont quelques enseignements de l’enquête réalisée par l’Ifop auprès de plus de 1000 personnes, sur les douze derniers mois, pour le compte de la fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).

La Fnaut a voulu mieux comprendre pourquoi on choisit tel ou tel mode pour se déplacer. Il apparaît ainsi que 75 % de ceux qui ne prennent jamais le train privilégient un autre mode alors qu’il serait possible d’utiliser le train.  En cause : l’image d’un mode pas assez flexible et surtout trop cher. Or, selon la Fnaut, le prix moyen du TGV (hors Ouigo) est resté stable entre 2018 et 2022 tandis que les tarifs du TGV à bas coûts Ouigo augmentaient plus fortement.

Les grèves sont aussi pointées du doigt pour les perturbations qui handicapent le bon fonctionnement du transport ferroviaire. Mais à l’inverse, le train est jugé favorablement pour son confort, sa rapidité et sa facilité d’utilisation.

C’est pourquoi la Fnaut estime « qu’il n »y a pas forcément un gros effort à réaliser pour faire basculer les non-utilisateurs au train ». Il faut, poursuit-elle  « faire changer le regard des Français sur le train« . Selon François Delétraz, le nouveau président de la Fnaut, « le potentiel de développement pour le train se situe avant tout sur les déplacements de 100 à 300 km. Or, le train est perçu comme une alternative à la voiture surtout pour les distances entre 300 et 500 km car il est rapide et offre possibilité de faire autre chose pendant le trajet. Puis il est devancé par l’avion au-delà de 500km« .

D’où quelques recommandations de la Fnaut : puisque les principales attentes des voyageurs se concentrent sur le prix et la qualité de l’offre, »les non-utilisateurs du train pourraient être incités par des prix bas/prévisibles, moins de perturbations (notamment les grèves) et d’insécurité ».

L’accès aux gares doit aussi être amélioré. 77% des Français pensent qu’il est difficile d’y faire stationner sa voiture (pas de parking ou trop chers).  De même, 66% des Français estiment qu’il est difficile de garer son vélo à la gare de manière sécurisée et, toujours selon l’étude, 62% des Français ne trouvent pas agréable de se rendre à la gare à pied.
 MHP

Ewa

Les ÖBB mettent le nouveau Railjet en service et en commandent 19 de plus

Les chemins de fer fédéraux autrichiens (ÖBB) ont mis en service, le 22 mars, le premier des huit trains Railjet nouvelle génération commandés à Siemens Mobility. Pour l’instant, ce sont les voyageurs de la relation Vienne – Feldkirch qui peuvent découvrir les nombreuses innovations de ces rames réversibles, dérivées de celles assurant les relations grandes lignes des ÖBB en Autriche et vers les pays voisins.

Sans compter la locomotive attelée à une de ses extrémités, la rame de neuf voitures mesure environ 240 mètres de long, pour 532 places assises. Sa composition comprend deux voitures à aménagements de première classe (« First class »), avec zone « Business Class », une voiture-restaurant, quatre voitures à aménagement de deuxième classe, une voiture multifonctions avec aménagements PMR et la voiture-pilote, ces six dernières étant accessibles en « Economy Class ». Techniquement, le Railjet nouvelle génération est doté de bogies allégés de 30 %, de fenêtres optimisées pour la réception par les téléphones mobiles, d’une fourniture d’énergie innovante pour les voitures, qui bénéficient d’une alimentation redondante par la voiture voisine, ainsi que d’un système d’autodiagnostic avec connexion radio sécurisée vers le centre de maintenance. Question confort, l’éclairage fait appel aux LED et la climatisation, réglée par capteurs de CO2, peut fonctionner en mode pompe à chaleur. L’éclairage intérieur est modulé en fonction de la lumière naturelle et les voyageurs peuvent individualiser les réglages et s’isoler pour travailler. Aux prises 230 V et USB s’ajoute désormais une recharge sans fil par NFC. Enfin, les bagages peuvent être rangés dans des coffres verrouillés par code ou NFC.

Les 19 trains commandés en plus par les ÖBB devront être livrés d’ici à l’automne 2028 par le site viennois de Siemens, qui les développe et les produit.

P. L.

Ewa

Commande historique de voitures pour trains classiques en Pologne

Alors qu’en Europe de l’ouest, les rames automotrices représentent l’essentiel des commandes depuis deux ou trois décennies, le train classique reste d’actualité en Pologne, où l’opérateur grandes lignes PKP Intercity a lancé son plus important appel d’offres en matière de matériel roulant fin 2022. Un marché historique qui a été remporté par H. Cegielski – Fabryka Pojazdów Szynowych face à son compatriote Newag. Le prix a été décisif pour l’attribution du contrat, qui porte sur la fourniture de 300 voitures aptes à 200 km/h, ainsi que des options pour 150 caisses de plus. Sans compter ces options, le contrat est évalué à 4,2 milliards de zlotys (982 millions d’euros).

La livraison des 300 voitures de la tranche ferme est attendue d’ici 2028. Cette tranche comportera 38 voitures de 1re classe à compartiments et salle, 40 de 2e classe à compartiments, 80 de 2e classe à couloir central et emplacements PMR, 38 de 2e classe à compartiments avec sièges PMR, 40 de 2e classe à couloir central avec emplacements pour vélos, 38 voitures-restaurant à aménagements « plus intimes » et 26 voitures pour trains de nuit également utilisables de jour.

Ces voitures permettront d’assurer des trains en service intérieur polonais, mais aussi international, vers six pays : Allemagne (Berlin), Autriche, Hongrie, Lituanie (sur voie normale), République tchèque (Bohumín) et Slovaquie. Équipées d’une vidéosurveillance et de détecteurs anti-incendie, ces voitures « classiques » innoveront par leurs aménagements intérieurs, qui comprendront le wifi, des liseuses individuelles, des prises éclectiques et USB (voire une charge à induction en 1re classe), la climatisation et des écrans d’information. Les bagages pourront être rangés sous les sièges et l’accent sera mis sur la sécurisation des espaces de jeux pour les voyages en famille.

Ewa

La SNCF affiche un bilan estival moins mauvais que prévu

La politique de petits prix mise en place par la SNCF et la possibilité de se faire rembourser (ou échanger) gratuitement et sans condition son billet jusqu’à la fin août (un dispositif finalement prolongé jusqu’au 1er novembre, a-t-elle annoncé le 26 août) ont sans doute permis à la compagnie ferroviaire d’afficher un bilan estival moins mauvais que prévu : en juillet et en août, 16 millions de personnes auront été transportées par TGV –dont 4 millions les trains à bas coût Ouigo– et 2 millions avec les Intercités, a indiqué Christophe Fanichet dans un entretien à l’AFP. Selon le PDG de SNCF Voyageurs, la fréquentation est en baisse est de 15% par rapport à l’an dernier, quand la direction craignait plutôt -20%.

Côté TER (qui ne comprennent pas les Transilien), entre 2 et 3 millions de personnes ont été transportées. « On a retrouvé trois voyageurs sur quatre dans les TER« , constate le dirigeant.

Quant aux relations internationales, « on est entre -60 et -80% », l’Angleterre (avec Eurostar) étant la destination la plus touchée par la crise », déplore-t-il.

Christophe Fanichet évoque aussi ses  « incertitudes » sur la rentrée. « Comment est-ce que les Français vont reprendre les transports du quotidien?« , interroge-t-il. « Aujourd’hui, je n’ai pas d’indicateur qui me permette de le voir« .

La visibilité est également faible sur les voyages professionnels. « Sur le mois de septembre, les chiffres de réservation sont très bas alors qu’il y a beaucoup de place et que les trains circulent« , poursuit-il

La SNCF réfléchit à de nouvelles formules d’abonnements pour les télétravailleurs qui ne prendraient le train que deux fois par semaine, comme la région PACA vient de le décider pour ses TER.

Ewa

Un PC pour surveiller l’affluence dans les trains

Ne pas se fier aux apparences. La petite salle d’apparence toute simple installée depuis le 11 mai juste sous le centre national des opérations ferroviaires, rue d’Alsace dans le 10e arrondissement de Paris, est au cœur de la stratégie de la SNCF pour réussir le défi du déconfinement. C’est le tout nouveau PC voyageurs, qui fonctionne 7 J/7 de 6 heures à 20 heures, avec un dispositif inédit pour surveiller les 8 000 trains en circulation sur l’ensemble du réseau (au lieu de 15 000 habituellement). Un trafic appelé à augmenter avec le temps.

L’objectif est double, explique Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs : « Il s’agit d’observer l’affluence dans nos trains et de nous adapter en temps réel ». La SNCF doit en effet s’assurer en permanence que les mesures sanitaires et les distanciations physiques sont respectées dans ses gares et dans ses trains pour s’adapter en conséquence.

250 gares sous surveillance

Ce système de suivi en continu de l’affluence dans les trains et dans les gares est « totalement nouveau », explique Serge Wolf, le directeur du PC Voyageurs. Il a été mis en place en un mois et demi.

Il s’appuie sur la collecte et l’analyse des data recueillies en temps réel grâce à un système automatique de comptage des voyageurs, qui repose sur des données wifi repérées par des bornes. Le PC dispose en permanence des chiffres de fréquentation de 250 gares, les plus chargées, dont bien sûr toutes les gares parisiennes. Sur les murs, des écrans géants révèlent, en un clic, la fréquentation des gares aux quatre coins de France, Lille-Flandres, Nice, Perpignan, Brest en passant par Saint-Lazare ou Limoges…

Selon Serge Wolf, « le système permet de voir si la gare est saturée et de mesurer les temps d’attente. Si les délais s’allongent, il y a un risque de congestion dans la gare. Nous pouvons alors répondre de façon très réactive pour limiter le nombre de voyageurs, par exemple en envoyant des agents pour organiser des filtrages en temps réel à l’entrée de la gare ».

Le système de surveillance repose aussi sur des caméras et sur des agents positionnés dans les gares et dans les trains les plus chargés. Côté TER, 650 trains font l’objet de surveillance, tandis que 500 agents sont chargés d’évaluer l’occupation des trains (dont 350 positionnés dans les plus grandes gares). Et 160 contrôleurs assurent cette mission de comptage dans les trains les plus sensibles et transmettent l’information en temps réel.

Côté Transilien, 200 « sentinelles » comptent les voyageurs. Par ailleurs, les trains les plus récents (Francilien notamment) disposent d’un système intégré de comptage automatique des voyageurs à bord réalisés par des cellules photoélectriques placées au-dessus des portes des trains.

« Toutes les informations remontent au centre opérationnel et tout est agrégé au PC », précise Serge Wolf. « Nous devons comprendre immédiatement ce qu’il se passe pour apporter la réponse appropriée », ajoute-t-il.

Dès le premier jour du déconfinement, la SNCF a ainsi constaté un « trou » de desserte dans la desserte du RER B dont les trains se sont trouvés surchargés par rapport aux objectifs. Elle a aussi observé des « compositions de trains insuffisantes » dans quelques TER des régions Hauts de France (notamment des trains desservant Paris) et Sud-Paca (autour de Marseille et de Toulon). D’où la mise en place de trains ou de capacités supplémentaires.

Le cas des TGV et des Intercités est moins compliqué à gérer puisqu’on connaît à l’avance le taux d’occupation des rames grâce à la réservation des places, puis au moment de l’embarquement en gare.

Le premier bilan est positif pour la SNCF

« Pour le moment, la situation est globalement satisfaisante et la reprise du trafic a été maîtrisée », poursuit Christophe Fanichet. Selon lui, 95 % des voyageurs portent un masque et respectent le marquage au sol, selon les informations apportées par les « sentinelles ». Du 11 au 13 mai, 8 000 personnes ont été refoulées à l’entrée des gares par les forces de l’ordre ou des agents de la SNCF car elles ne respectaient pas les règles. Un chiffre à rapprocher aux plus de 2 millions de voyageurs qui ont été transportés durant cette période de 3 jours, indique le patron de SNCF Voyageurs. En période normale, 15 millions de voyageurs auraient été transportés.

Rien n’est gagné car chaque jour, l’affluence dans les trains augmente. « Mais le nombre de nos trains augmente encore plus vite », souligne Christophe Fanichet qui renouvelle l’appel de la SNCF à poursuivre le télétravail et l’étalement des heures de pointe. L’objectif de la SNCF est de faire rouler trois trains du quotidien sur quatre à partir de la fin mai et d’arriver à 100 % dans la première quinzaine de juin.

Marie-Hélène Poingt


Une « norme Covid » pour chaque type de train

Pour lancer le dispositif, les équipes de la SNCF ont commencé par évaluer l’affluence dans tous ses trains. Puis une « norme Covid » a été définie pour chaque type de train à partir des plans des matériels afin de calculer le nombre de voyageurs admissibles dans chaque rame pour respecter les règles de distanciation physique entre les voyageurs.

Ewa

Coronavirus. La SNCF propose aux voyageurs de reporter ou d’annuler leurs voyages sans frais

La SNCF a annoncé le 9 mars avoir décidé de permettre aux  voyageurs de reporter ou d’annuler leurs déplacements en TGV ou en trains Intercité sans frais d’échange ou de remboursement jusqu’au 30 avril en raison de l’épidémie de coronavirus. La mesure s’applique également aux TER en correspondance.

Tous les TGV et Intercités font l’objet d’un « nettoyage quotidien renforcé et minutieux depuis plusieurs jours déjà, afin d’éliminer au maximum les risques de contamination« , rappelle aussi la compagnie ferroviaire.

Ewa

Après le droit de retrait, le malaise persiste à la SNCF

Après la surprise provoquée par le droit de retrait de conducteurs de la SNCF entraînant à partir du 18 octobre de nombreuses suppressions de trains un peu partout en France, la situation redevenait peu à peu normale à partir du 21 octobre. Des difficultés persistaient toutefois encore le 22 octobre dans l’ex-région Champagne-Ardenne et en Centre-Val-de-Loire où on comptait en moyenne 3 TER sur 5 selon la SNCF.

Un accident entre un TER et un poids lourd à l’origine du mouvement

Rappelons que des agents avaient pris la décision de cesser le travail suite à un accident survenu le 16 octobre dans les Ardennes, lorsqu’un TER a percuté un convoi coincé à un passage à niveau, faisant trois blessés légers, dont le conducteur du train légèrement atteint à la jambe, seul agent à bord.

Le droit de retrait invoqué et qui s’est propagé très rapidement un peu partout en France – une situation inédite selon la SNCF – se justifiait, selon les grévistes, par le fait que l’agent était seul et ne pouvait assurer sa sécurité et celle des passagers. En cause : l’EAS (l’équipement agent seul, un dispositif existant depuis trente ans en Ile-de-France, un peu moins en région et seulement si le matériel roulant s’y prête) un dispositif contesté depuis des années par les organisations syndicales mais auquel la SNCF ne veut pas renoncer (pour en savoir plus sur l’EAS lire ici)

Face à l’ampleur du mouvement, la direction a dénoncé une « grève surprise », contestant la qualification juridique de droit de retrait et annoncé des sanctions financières pour les « absences irrégulières ». Elle rappelle que le droit de retrait ne peut s’appliquer qu’en cas de « danger grave et imminent » et prévoit des retenues sur salaires qui seront automatiquement appliquées sur la fiche de paie de novembre de ceux non concernés  « qui n’ont pas travaillé », nous a expliqué une porte-parole de l’entreprise. « Pour ceux qui ont prolongé la grève (la direction n’avait pas encore expliqué ce qu’elle entendait par là au moment où nous bouclions cet article, ndlr), nous pourrons envisager des sanctions disciplinaires, au cas par cas », a-t-elle ajouté.

Pour Didier Mathis, le secrétaire général de l’UNSA-Ferroviaire qui indique être « sur le qui-vive » sur cette question des sanctions, « trois inspecteurs du travail au moins ont conforté les conducteurs sur le droit de retrait en préconisant la suspension du dispositif agent seul sur les trains ».

Une enquête pour comprendre

Malgré ce discours menaçant,  la direction lançait une « concertation dans chaque région » tandis qu’une réunion nationale était organisée le 19 octobre sur la question de la sécurité, actant plusieurs engagements. D’une part, la SNCF va voir comment renforcer la protection des dispositifs d’alarme des TER. Dans une Interview du Parisien du 21 octobre, Guillaume Pepy a indiqué que l’entreprise travaillait depuis plusieurs mois sur le sujet. « Nous ferons des propositions d’ici la fin de l’année avec le constructeur, Bombardier », a précisé le PDG de SNCF Mobilités.

C’est le signe d’un « petit infléchissement » de l’entreprise, « qui semble enfin commencer à entendre les demandes de la base », estime Rémi Aufrère, le secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots. « Les agents faisaient remonter depuis plusieurs mois une fragilité du module en cas de collision frontale avec des AGC et des Regio 2N. Dans la communauté des conducteurs, on sait qu’il y a une fragilité et un risque de détérioration des signaux d’alerte lumineux et sonore en cas de collision », rappelle le syndicaliste.

La direction devrait également décider très vite si elle peut reporter de trois à six mois la mise en place de la nouvelle procédure de départ des trains programmée à partir du décembre. Une procédure qui laisse la responsabilité du départ aux conducteurs.

La direction s’est enfin engagée à accélérer le processus de recrutement prévu pour cette année de 200 personnes affectées à la la sûreté, notamment en Ile-de-France et à la SUGE. « Mais la SNCF a du mal à les recruter », précise encore Rémi Aufrère.

La SNCF s’apprête également à présenter le 24 octobre son rapport sur l’accident du 16 octobre. En attendant, l’enquête du Bureau d’Enquête sur les Accidents de Transport terrestre (BEA-TT) demandée par Jean-Baptiste Djebbari pour « disposer de tous les éléments liés à l’accident et aux questions d’organisation ». Le secrétaire d’État aux Transports a estimé qu’il est « urgent de faire toute la lumière sur l’accident ».

Un avertissement avant le 5 décembre?

« C’est une étincelle qui montre un grand malaise », estime Rémi Aufrère. « Durant nos tournées syndicales, nous avons rencontré beaucoup de cadres qui laissaient voir une vraie désespérance. Surtout l’encadrement intermédiaire, ces cadres qui sont chargés de faire le lien entre les équipes du terrain et la direction et qui représentent un rouage essentiel pour donner du sens au travail », poursuit-il.

Derrière la question de l’EAS se profilent en effet d’autres sujets : les réorganisations en cours, la naissance de cinq nouvelles sociétés le 1er janvier, la fin des embauches au statut et la réforme des retraites. Autant de thèmes qui peuvent inquiéter même si le travail a largement repris.

De leurs côtés, les organisations syndicales ne s’attendaient sans doute pas à une propagation aussi rapide du mouvement, si l’on en croit Julien Troccaz, membre de Sud-Rail. « 60 % des circulations ont été supprimées dès le 19 octobre sur tout le territoire. Si on nous l’avait annoncé la veille, nous n’y aurions pas cru! », assure le responsable syndical, qui pointe lui aussi de fortes inquiétudes au sein de l’entreprise, liées à la sécurité et à la déshumanisation. 

La CGT-Cheminots a tout de même rapidement cherché à souffler sur les braises, avant de faire volte-face le week-end en appelant à cesser le mouvement. La première organisation syndicale de la SNCF qui cherche à conserver le leadership n’avait sans doute pas intérêt à ce que le conflit se poursuive trop longtemps : d’une part, le mouvement de retrait n’a pas été soutenu par l’opinion publique alors que les vacances scolaires s’annonçaient, d’autre part et surtout, il vaut mieux ne pas gaspiller ses forces en prévision de la grève appelée par des syndicats de la SNCF (seule la CFDT-Cheminots n’appellent pas à la grève parmi les quatre organisations représentatives) et de la RATP à partir du 5 décembre.

Marie-Hélène Poingt

 

La SNCF va rembourser ses clients pénalisés

Guillaume Pepy a annoncé le 20 octobre sur Franceinfo que « tous les billets » de train, « sans exception », seront « intégralement remboursables à 100 % », même si ce sont des billets non remboursables ou des billets Ouigo.

Le PDG de SNCF Mobilités a également indiqué qu’il allait créer un fonds d’indemnisation d’un million d’euros pour les voyageurs qui ont subi « des dommages exceptionnels ». Ce fonds, qui devrait être opérationnel « d’ici jeudi ou vendredi », servira à indemniser les voyageurs qui ont payé une nuit d’hôtel ou un autre billet, a précisé le patron du groupe.

Ewa

Les premiers Ouigo arrivent au cœur de Paris

La gare Montparnasse est devenue le 10 décembre la première gare parisienne à recevoir les Ouigo : le premier train à bas coûts de la SNCF a quitté la gare parisienne à 06h25 pour rejoindre Nantes, alors que jusqu’à présent, ces trains à petits prix n’étaient accessibles qu’à partir de gares parisiennes périphériques afin d’en limiter les coûts de production.

La SNCF propose cinq allers-retours quotidiens depuis la gare Montparnasse (dans le hall Vaugirard) : deux vers Bordeaux, deux vers Nantes et un vers Rennes, soit 32 circulations quotidiennes. Des départs depuis d’autres gares parisiennes devraient également être mis en place ultérieurement. Sur les liaisons interrégionales, le Ouigo Tourcoing – Rennes a été supprimé, mais la SNCF a créé un Tourcoing – Bordeaux.

Les billets seront un peu plus chers au départ de Paris que depuis les gares périphériques, car les péages y sont plus élevés : à partir de 16 euros pour les adultes, au lieu de 10 euros, et un tarif fixe de 8 euros pour les enfants, au lieu de 5 euros.

L’objectif de la SNCF est de développer le trafic et de bien différencier ses services entre d’un côté le TGV, avec service haut de gamme, et les Ouigo, avec service simplifié, qui s’adresse à un public « ultrasensible » au prix. « Six voyageurs sur dix n’auraient pas voyagé en train sans l’offre Ouigo », relève le directeur général chargé du Produit, Stéphane Rapebach, cité dans un communiqué.

Né en 2013, le service Ouigo devrait transporter 25 millions de passagers en 2020, soit plus de 20 % du trafic des TGV prévu à cette date. Il a déjà plus de sept millions de voyageurs au compteur depuis le début de l’année, un chiffre en hausse de 30 % en un an.

L’arrivée de Ouigo en plein cœur de Paris signe aussi la fin définitive des iDTGV, un service souvent présenté comme un laboratoire à idées et qui était accessible uniquement via Internet selon le principe plus on achète tôt plus les prix sont bas.