Libéralisation de l'autocar. Les opérateurs dans les startings-blocks
Après avoir tout cadenassé, la France s’apprête à libéraliser totalement le… marché du transport longue et moyenne distance. C’est une promesse faite à Bruxelles certes. Mais il semble aussi que le sujet soit « arrivé à maturité », juge le tout nouveau directeur général de Réunir, qui vient de quitter ses fonctions de secrétaire général de la FNTV, Eric Ritter. Le projet de loi d’Emmanuel Macron “pour la croissance et l’activité“ qui envisage cette libéralisation et sera débattue au parlement à partir du 22 janvier semble en effet faire consensus, y compris auprès d’acteurs comme le Gart ou l’ARF. Même si cette dernière dit rester vigilante sur le fait que l’ouverture ne se fasse pas au détriment des TER, et même si le président du Gart, Louis Nègre, plaide pour une forme de régulation.« Remplacer le train par le car n’est pas notre credo, assure de son côté Michel Seyt, le président de la FNTV, qui se bat pour cette libéralisation depuis des années. Il faut un moyen de transport approprié à chaque liaison et nous sommes prêts à aller partout où l’autocar a une pertinence ».
« C’est une première victoire : la reconnaissance pleine et entière du rôle de l’autocar sur longue distance »,constate Eric Ritter. C’est le résultat d’une longue marche depuis« l’amendement d’Henri Mariton en mai 2009, le rapport du CGEDD en octobre 2010, le projet de loi Mariani en 2012 et enfin le texte élaboré par le précédent ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg », énumère-t-il. Dans le détail, le projet de loi Macron part de constat selon lequel les Français utilisent moins les transports collectifs que leurs voisins : 14,9 % en moyenne contre 16,7 % en moyenne européenne. Il ajoute que l’autocar est en quasi-totalité un monopole des AOT (Etat, régions, départements), malgré la brèche du cabotage sur une ligne internationale ouverte en 2011. L’offre étant insuffisante, les Français auraient davantage recours à la voiture individuelle, à 83 %, l’Italie n’étant par exemple qu’à 78 %.
Autre argument du projet de loi : « les lignes d’autocar actuellement ouvertes sont saturées (exemple : Paris – Lille) et ne répondent pas à la demande des voyageurs du fait des contra
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Publié le 10/12/2024
Publié le 12/09/2024