Pourquoi les régions sont (en partie) responsables de la pénurie de conducteurs dans le transport scolaire
Selon la Fédération nationale des transports de voyageurs, il manque 7000 conducteurs pour assurer les transports scolaires. Une réunion, le 24 août, rassemblant la profession autour des ministres des Transports (Clément Beaune), du Travail (Olivier Dussopt) et de l’Education nationale (Pap Ndiaye), a fait le point sur la question pour tenter de rassurer les familles, à la veille de la rentrée scolaire. Ingrid Mareschal, déléguée générale de la FNTV, a expliqué à VRT pourquoi cette pénurie de conducteurs dure depuis si longtemps. Parmi les causes, le manque d’attractivité du métier soumis aux temps partiels et aux salaires qui vont avec. La pression des collectivités locales qui cherchent à prendre les transporteurs les moins chers (certaines pondèrent le critère prix à hauteur de 80 % dans leurs appels d’offre) ne va pas dans le bon sens.
Ville, Rail & Transports : Pourquoi y a-t-il des évaluations aussi différentes sur la pénurie de conducteurs?
Ingrid Mareschal : Selon la FNTV, il manque 7000 conducteurs, ce qui reflète le nombre de conducteurs à recruter. Régions de France souhaite rassurer en cette rentrée et évalue la pénurie de conducteurs à 3700. Mais ce chiffre, deux fois moindre, tient compte des solutions provisoires trouvées pour assurer la rentrée scolaire, comme par exemple la réaffectation de personnels dans des entreprises de transport, des embauches en CDD ou l’appel à des retraités.
Le transport des enfants sera donc assuré pendant la rentrée scolaire mais il le sera dans des conditions fragiles, sans marges de manoeuvre en cas d’absences de conducteurs. Il faut absolument desserrer la pression sur les entreprises de transport.
VRT : Les organisations syndicales évoquent un chiffre de 15000 conducteurs manquants…
I. M. : Ils se basent sur des chiffres de l’Observatoire des métiers dans le transport et la logistique qui évalue les besoins annuels de recrutements. Dans les années d’avant-crise, les besoins tournaient plutôt autour de 10 00
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