Il se voyait bien en premier cheminot de France, à la tête du groupe SNCF pour succéder à Jean-Pierre Farandou. Il est finalement renouvelé pour cinq ans à la présidence du groupe RATP. Jean Castex a reçu ce matin la bénédiction des députés de la commission du développement durable, qui, après les sénateurs la semaine dernière (39 voix pour, une seule abstention), ont validé (30 voix pour, six contre, neuf abstentions) la proposition du chef de l’Etat de le reconduire à son poste jusqu’en 2029. « Au cours de ces quasi deux ans à la tête de la RATP [il avait été nommé en novembre 2022, six mois après son départ de Matignon, après un court passage à l’Agence de financement des infrastructures, ndlr], j’ai été, et je continue d’être, très heureux», a confié en préambule l’ancien Premier ministre.
A son actif, des transports parisiens au rendez-vous des Jeux olympiques et paralympiques, une relative paix sociale et des recrutements massifs, notamment des conducteurs de bus et métro. Le défi, c’est de maintenir ce niveau de service au-delà de l’été des JO. « La RATP court toute l’année un marathon. Les Jeux olympiques, c’est un sprint. On peut faire un sprint sur 400 ou 500 mètres, mais c’est beaucoup plus difficile de le faire sur 50 kilomètres», a-t-il répondu aux parlementaires qui l’interrogeaient pour expliquer la difficulté de maintenir le même niveau d’exigence.
D’autres défis sont devant Jean Castex : la modernisation du réseau métropolitain, l’ouverture à la concurrence, à commencer par celle des lignes de bus, et à le développement de la filiale RATP Dev sur les marchés étrangers. Il a insisté sur la nécessité que « la Maison France » arrive groupée à l’international.
N.A