L\u2019\u00e9dition 2018 du premier \u00adsalon ferroviaire mondial a encore battu des records de fr\u00e9quentation. Hormis les trains \u00e0 grande vitesse, tous les mat\u00e9riels roulants \u00e9taient repr\u00e9sent\u00e9s cette ann\u00e9e sur les voies d\u2019exposition, o\u00f9 CRRC a fait une arriv\u00e9e \u00adremarqu\u00e9e.<\/span><\/p>\n

Quatre jours, du 17 au 21\u202fseptembre cette ann\u00e9e, ne suffisaient pas pour effectuer une visite exhaustive des stands de 3\u2009062 exposants<\/strong> pr\u00e9sents dans quelque 41 halls et voir les quelque 145 mat\u00e9riels roulants gar\u00e9s le long de 3,5\u202fkm de voies du parc des expositions de Berlin. Pour sa douzi\u00e8me \u00e9dition, le salon ferroviaire mondial \u00e9tait plus riche et fr\u00e9quent\u00e9 que jamais<\/strong>, avec plus de 160\u2009000 visiteurs professionnels.<\/span><\/p>\n

Plusieurs tendances observ\u00e9es lors de la pr\u00e9c\u00e9dente \u00e9dition ont \u00e9t\u00e9 confirm\u00e9es sur les voies d\u2019exposition. Comme en 2016, Alstom<\/strong> a fait le service minimum avec une locomotive hybride H4 pour les CFF, le troisi\u00e8me prototype du bus \u00e9lectrique Aptis et une rame r\u00e9gionale Coradia Stream pour Trenitalia\u2026 qui l\u2019a rebaptis\u00e9e \u00ab\u202fPop\u202f\u00bb et l\u2019a pr\u00e9sent\u00e9e en compagnie d\u2019une autre automotrice, \u00e0 deux niveaux cette fois, produite par Hitachi<\/strong> (ex-AnsaldoBreda) et baptis\u00e9e \u00ab\u202fRock\u202f\u00bb\u00a0! De son c\u00f4t\u00e9, Bombardier<\/strong> ne doit sa pr\u00e9sence sur les voies d\u2019InnoTrans qu\u2019au fait que son client \u00d6BB voulait exposer son tout nouveau Talent 3. D\u2019autres absents ont des excuses valables, comme le polonais Pesa, jadis tr\u00e8s pr\u00e9sent mais ayant depuis fr\u00f4l\u00e9 la faillite.<\/span><\/p>\n

En revanche, et comme en 2016, Siemens<\/strong> et Stadler<\/strong> ont massivement r\u00e9pondu pr\u00e9sent avec des mat\u00e9riels d\u2019une grande vari\u00e9t\u00e9. Le premier a innov\u00e9 cette ann\u00e9e avec le nouveau VAL pour Rennes, la locomotive standardis\u00e9e (allemande) Smartron, les rames \u00e0 un et deux niveaux pour le r\u00e9seau Rhin-Ruhr, le prototype de Desiro \u00e0 batteries pour \u00d6BB et le tram Avenio M pour Ulm \u00e0 syst\u00e8me anticollision. Le second a, quant \u00e0 lui, fait une fois de plus la preuve de son adaptabilit\u00e9 avec un minuscule m\u00e9tro pour Glasgow, un \u00e9troit Flirt bimode au \u00adgabarit britannique, un confortable Kiss \u00e0 deux niveaux au gabarit su\u00e9dois ou une rame climatis\u00e9e pour le S-Bahn de Berlin.<\/span><\/p>\n

Lanc\u00e9e en 2016, l\u2019exposition de bus \u00e9lectriques a pris de l\u2019ampleur avec une dizaine de v\u00e9hicules cette ann\u00e9e, dont certains effectuaient des circuits avec des visiteurs \u00e0 leur bord.<\/span><\/p>\n

Pour autant, l\u2019\u00e9dition 2018 d\u2019InnoTrans<\/strong> s\u2019est distingu\u00e9e des pr\u00e9c\u00e9dentes. Avant m\u00eame de franchir l\u2019entr\u00e9e principale sud, les visiteurs pouvaient voir sur la rotonde de cette derni\u00e8re la grande publicit\u00e9 achet\u00e9e par le constructeur chinois CRRC<\/strong>. Et d\u00e9couvrir quelques minutes plus tard, sur les voies d\u2019exposition, deux mat\u00e9riels roulants innovants sign\u00e9s CRRC. En apparence, \u00ab\u202fcette fois \u00e7a y est, les Chinois sont l\u00e0\u202f\u00bb, mais en fait, ces mat\u00e9riels avaient un lien avec l\u2019Allemagne. Le premier, une voiture de m\u00e9tro \u00e0 caisse et ch\u00e2ssis de bogie en mat\u00e9riaux composites, dont les vitres sont aussi des \u00e9crans tactiles, a \u00e9t\u00e9 coproduit avec la joint-venture sino-allemande CG Rail<\/strong>. Quant au second, il s\u2019agit d\u2019une des quatre locomotives hybrides de 750\u00a0kW (alimentation \u00e9lectrique par troisi\u00e8me rail, batteries au lithium et diesel) pour le r\u00e9seau S-Bahn de Hambourg, qui ont beaucoup fait parler d\u2019elles l\u2019\u00e9t\u00e9 dernier !<\/span><\/p>\n

Une autre particularit\u00e9 de l\u2019\u00e9dition 2018 d\u2019InnoTrans a \u00e9t\u00e9 l\u2019absence de trains \u00e0 grande vitesse sur les voies, en cette ann\u00e9e de transition qui a vu l\u2019annonce du Velaro Novo de Siemens et du TGV du futur sur les stands. Mais comme la nature a horreur du vide, les autres mat\u00e9riels roulants expos\u00e9s brillaient par leur vari\u00e9t\u00e9 : tramways, m\u00e9tros (en nombre record), trains de banlieue, trains r\u00e9gionaux, trains grandes lignes automoteurs ou remorqu\u00e9s, wagons pour toutes les cat\u00e9gories de fret, locomotives (souvent hybrides) ou engins de travaux\u2026<\/span><\/p>\n

Autant de nouveaut\u00e9s que nous aurons l\u2019occasion de d\u00e9velopper dans le prochain num\u00e9ro de Ville, Rail & Transports.<\/em><\/span><\/p>\n

P. L.<\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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